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Ciel je maigris ! Les EMEs provoquées par la perte de poids

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
01 Sep 2015 à 10h

Un nouveau fil proposé par Redgine  pour échanger sur nos expériences d'EME  induites par la perte de poids

il y a ceux qui, dès qu'ils constatent une perte sur la balance,  s'enfilent la moitié du frigo

 

et aussi ceux, comme moi, qui sont devenus indifférents à la balance

mais qui ressentent néanmoins des EME  genre  "automatique"  dès qu'une perte de poids est en cours

 

dans mon cas, dès que j'écoute vraiment mes sensations et que je commence à fondre (et je le sens physiquement, pas besoin de me peser),  cela déclenche une sorte de système d'alarme intérieur, une angoisse, une peur

et  des envies de manger, mais surtout bien sûr  gras, sucré  (pour reconstituer les stocks!)

 

je suis pour ma part persuadée que notre cerveau émotionnel n'est pas programmé pour apprécier la perte de poids qu'il considère comme un danger, en tant qu'être humain cherchant à préserver sa vie

et dans le cerveau émotionnel, contrairement à notre cerveau frontal, la santé n'est pas synonyme de perte de poids

très basique le cerveau émotionnel : perte de poids = danger

 

bon c'est une conviction personnelle, que j'ai constaté sur moi-même, cela n'a rien de scientifique wink

 

 

c'est pourquoi ce fil peut être utile pour échanger là-dessus,  et aussi pour consigner nos expériences de pleine conscience sur cette peur bien particulière de perdre du poids

qu'elle soit symbolique  (enjeux sociaux émotionnels)

ou réelle  (perte de poids physique  avec une réaction émotionnelle)

 

l'idée c'est de faire de la pleine conscience au moment où on ressent cette peur, afin de l'apprivoiser, la dédramatiser

la pleine conscience sur la peur ou sur l'angoisse est vraiment une expérience très transformante

en tant qu'anxieuse-phobique à la base, je peux vous dire que c'est assez sidérant de voir l'effet que ça peut faire

mais il faut le répéter de nombreuses fois, car la peur ne s'apprivoise que par l'expérience

 

 

 

 

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32 commentaires

Ah ça oui pour continuer de travailler sur ses sensations physiques, émotionnelles liée à son rapport à la nourriture on continue! smiley Rien n'est jamais fini et aquis....Mais que l'on avance quand même sur le chemin

 

En fait je viens sur ce fil car il m'intrigue  dans son titre et m'interesse dans vos posts   : le fait de faire des EME après avoir maigri je connais bien aussi mais je ne ressens pas de peur de maigrir s.....

La peur de maigrir non, pour tant j'interroge mes ressentis , je me demande si moi aussi j'ai peur .  Mais non, je ressens plutôt  de la joie à l'interieur de moi  quand ça m'arrive . 

Ceci dit je me "débrouille" assez vite pour faire des EME et reprendre  les kilos perdus   ces derniers mois....Et alors là, j'ai vraiment les boules, de ne pas avoir de stabilité, de stabilité émotionnelle.

Les EME de tentation sont les plus fortes, tentation aux moments de repas conviviaux partagés avec des amis, ou encore parce que je ne peux plus m'empêcher de partager les repas familiaux même quand je n'ai pas très faim.

Bref, maigir est également complexe pour moi, perdre du poids et surtout ne ne pas le reprendre comme si je ne m'accordais pas le droit d'avoir une silhouette plus fine ou que je me punissais de quelque chose......

Je ne sais pas si je suis très claire, peu importe j'ai écrit qulque chose de moi et je me sens toute émue, ça faisait longtemps que je voulais poster sur ce fil voilà qui est fait. Merci de ce fil.

je comprends tout à fait Lorraine et je profite de l'occasion pour dire mon bonheur que tu sois revenue sur ces pages!

 

pour ma part je ressens aussi la joie de maigrir

d'ailleurs après une pesée à la baisse je n'ai jamais d'EME en ce qui me concerne

et la peur est qqchse de plus profond, presque inconscient, elle s'active quand je maigris physiquement  (eh oui hypersensbilité oblige je ressens très fortement la perte de gras)

 

hier soir au final  j'étais en plein dedans

si je n'en ai pas conscience, eh bien dès que je descend sous un certain poids, eh bien c'est l'affolement général

 

et finalement il me suffit d'un rien pour perdre la conscience

hier soir tant que j'étais consciente, je me confrontais à ce que je ressentais, tout allait bien

et puis il y a eu un point de bascule, ma fille dinait je lui apportais des trucs,  et soudain j'ai en qq sorte perdu conscience et je me suis précipitée vers un aliment rassasiant, impulsivement

et ensuite j'en ai rajouté d'autres, bien rassasiants, jusqu'à me sentir  "calée"

je ne sais pas encore ce qui s'est joué dans ma tête à ce moment là  ni pourquoi le fait de m'occuper de ma fille m'a fait repartir  dans  le "calmage en urgence, danger, danger....."

 

néanmoins, avec les qq suppléments que j'ai pris hier soir après mon diner, mon poids est revenu exactement au niveau de la semaine dernière, en zone connue quoi...

 

pour moi cet affolement général est essentiellement une peur physique de maigrir c'est vraiment comme ça que je le ressens

 

ce qui n'est pas évident c'est que tant que je reste en pleine conscience aucun souci, mais difficile tout de même d'y rester toute la soirée !!!

 

j'ai l'impression que j'ai là un "pas" à sauter, donc finalement c'est intéressant

 

 

Eh oui, continuer le programme, c'est un jour arriver à sa fin.

Là aussi c'est source d'EME.

 

et bien,  Redgine's, pas necessairement.

Un jour, tu arrives a integrer le programme, et là, tu le vis au quotidien, meme si tu n'es plus inscrite sur LC!

Bon dimanche

[quote=Noelle]

 

 

Eh oui, continuer le programme, c'est un jour arriver à sa fin.

Là aussi c'est source d'EME.

 

et bien,  Redgine's, pas necessairement.

Un jour, tu arrives a integrer le programme, et là, tu le vis au quotidien, meme si tu n'es plus inscrite sur LC!

Bon dimanche

[/quote]

Et l'intégration n'est pas pour demain, vu le nombre de mécanismes que j'ai mis en place depuis l'enfance. et le nombre à 3 chiffres de kg à virer.

Et toutes les fins sont des sources d'EME pour moi.

La fin de la journée, la fin d'un paquet de gâteaux, la fin d'un bon week-end, ......

Mais pour l'instant ce n'est pas d'actualité, chaque chose ne son temps ..........

Gros ras le vol, y en à marre des montagnes russes !!!!!!!

Je me retrouve dans les réponses du chat du mercredi 2 septembre dernier :

Amaigrissement = peur de perdre = plus d'appétit, intestins et estomac en vrac = mémoire du corps : mode famine = quand la famine passe : mode goinfrerie = tout arrêter = reprise de pooids = STOPPPPPPPPPPP

"Peut-être que vous n'avez pas très souvent faim. Cela arrive aux personnes en surcharge pondérale, qui sont très au-dessus de leur poids d'équilibre. Si vous n'avez pas très faim, mangez très peu. Vous n'avez sans doute pas besoin de plus. Si vous n'avez pas faim du tout et même si c'est l'heure de manger, eh bien ne mangez pas, et espacez vos prises alimentaires. Sans les arrêter, bien sûr. Car si on attend trop sans manger, on se retrouve dans un état de jeûne durant lequel on n'a pas faim, ce qui dure jusqu'à ce que la présence d'un aliment, d'une odeur, réveillent enfin notre faim."

 

Tout remonte à la surface comme si je recouvrais la mémoire après avoir étais amnésique.

"On est honteux de ce que l'on est. Gros, par exemple.
Ce qui caractérise la honte, c'est d'être inexpiable, très souvent aussi inavouable, aussi bien à soi-même qu'aux autres, et dans bien des cas même impensable.
Il n'y a pas de possibilité de réparation : lorsque l'on est honteux d'être obèse, le fait de maigrir ne fait pas disparaître la honte. On sera alors honteux d'avoir été gros.
Les réactions à la honte sont de l'ordre de l'inhibition, de la sidération. La personne peut réagir par la dépression, ou bien par la révolte, ou développer des mécanismes de surcompensation telle que le perfectionnisme ou l'hypernarcissisme. Perfectionnisme et hypernarcissisme visent à camoufler la honte.
Pour sortir de ces différents cercles vicieux, il convient de prendre conscience de sa honte corporelle.
Le problème n'est pas qu'on soit honteux, mais qu'on subisse cette honte. On la subit lorsqu'il est sidéré ou inhibé, ou encore révolté ; ou encore lorsqu'on cherche à lutter contre sa honte par des réactions d'hypernarcissisme ou de perfectionnisme visant à réparer l'estime de soi."

Cette honte est venu de l'homme, il avait honte de moi, il me l'a avoué, parce qu'à l'époque je lui avais tiré les vers du nez. Et ce chat à réveillé tout ça.

"Pour moi, se respecter, c'est prendre en considération ses besoins fondamentaux. Ces besoins physiques et aussi ses besoins psychologiques et émotionnels.
Et respecter l'autre, c'est être capable de lui témoigner de l'empathie, c'est-à-dire de comprendre ce qu'il ressent et ce qu'il pense, et d'en tenir compte dans sa façon de faire vis-à-vis de lui."

Trop longtemps je ne me suis pas respectée, et l'homme ne posède pas d'empathie. Dur dur de vivre pour les autres, à travers les autres.

"lorsque vous commencez à maigrir, vous prenez peur et vous vous dépêchez de regrossir. C'est loin d'être un comportement rare. Toute la question est : qu'est-ce qui vous fait donc peur, au juste ?
Certaines personnes ont peur de devenir séduisantes. Ou bien elles sont simplement naturellement timides et maladroites, ont peur d'être rejetées.
D'autres personnes ont l'impression que maigrir va les mettre en quelque sorte au pied du mur. Elles seront tenues de réaliser leurs rêves et ne sont pas sûres de pouvoir le faire. Alors, autant regrossir pour ne pas se retrouver en échec. Mieux vaut l'échec au niveau du poids qu'un échec plus général.
Ou encore, certaines personnes qui ont centré la totalité de leur existence sur les problèmes pondéraux ont le sentiment que si ces problèmes disparaissent, le vide de leur existence risque de leur apparaître.
Il y a encore plein d'autres raisons possibles à cette peur de maigrir
."

Oui, pour moi c'est aussi devenir comme mes proches voudraient que je sois. Comment maigir pour mon bien sans que cela soit gré. Je ne veux pas leur faire plaisir, ou leur rendre raison.

Je trouvais que je n'avais pas d'EME.

Effectivement, mes sentiments, mes souvenirs, mes ressentis étaient enfouis, bloqués sous toute ma graisse. Et lorsque la graisse a commencé à fondre, c'est comme lorsque un lac gelé fond : il y a une immensité au dessous de la surface.

Chez moi il y a moultes EME qui me submergent et je panique.

Si la graisse arrête de fondre, je peux garder le contrôle sur tout cela.

Le hic c'est que je ne veux plus.

Et j'ai grand besoin d'attention et d'affection en ce moment. Hélas, seule moi ma meilleure amie pourrra m'en donner.  Car je ne me sens nul part bien. Je ne sais plus quoi faire de moi. Mes systèmes de réconforts habituels ne marchent plus depuis LC.

Je suis entre deux états. Pouffff je suis épuisée. Un peu de lâcher prise me ferait un grand bien.

Voilà, je vais pouvoir dormir. Une petite RPC quand même.

Merci Izabelle

merci pour ce long message Redgine, en plus ça me permet de lire des éléments du tchat, que je lis peu en général mais qui est toujours passionnant

qu'est-ce que ça a pu m'aider au début !

 

à lire ton message Redgine, ça m'a fait penser à qqchse

quand on est en surpoids ou en obésité,   cela produit une sorte d'anesthésie du corps, des sensations corporelles en général

 

et du coup quand on maigris,  on ressent à nouveau  "fortement"  les sensations, ce qui peut faire peur

 

moi cela m'arrive, à savoir que c'était mon problème principal pour ne plus avoir peur de la faim

c'est une sensation "forte"  et je cherchais à calmer toute sensation en général, parce que je ressentais  "trop"  fort

 

donc la panique peut être lié  aux sensations physiques qui deviennent plus fortes, mais qui sont en fait normales, mais comme on a perdu notre tolérance à ces sensations ça nous submerge

 

je sais pas si c'est bien clair tout ça !!!

 

 

en tous cas  moi je sais que quand je mincis je ressens plus fort, et ça me fait  "peur"

de plus, on m'a toujours fait comprendre, depuis mon enfance, que ce n'était pas "normal" de ressentir si fort , qu'il fallait être mesuré, ne pas trop ressentir, toujours d'humeur égale

alors je suis la plupart du temps d'humeur égale, mais uniquement avec l'aide du chocolat !!!   wink

 

du coup, jquand je lache ce co-pilote, eh bien je ressens plus et c'est à la fois inconfortable,  et à la fois cela réveille des enjeux d'inadaptation sociale (genre l'anormale trop sensible)

 

 

bon....

ce matin j'ai perdu du poids

et cela ne m'a pas provoqué d'EME

c'est déjà ça

 

j'attends de voir....    et d'observer

c'est vraiment au moment où l'on ressent les choses que l'on peut véritablement les observer, sinon ce n'est que des suppositions

 

moi je plaide pour un espace de respiration après chaque pesée, ainsi on saurait  "vraiment" ce qui nous travaille dans ce moment là

D'accord avec ton plaidoyer, izabelle ! Un espace de respiration après chaque pesée pour observer ce qui trotte dans notre tête à ce moment là : je vote et je tenterai l'expérience la prochaine fois que je monterai sur la balance !

Redgine's, j'espère que tu vas mieux...

Au plaisir de vous lire

Redgine's,

Avant tout, j'espère que ta nuit aura été réparatrice...

Le passage dans lequel la honte est évoquée fait écho à ce que j'écrivais dans mon post. L'image altérée que j'ai de moi (de mon corps, de ma confiance, de mon estime) ne s'en ira pas car "il n'y a pas de possibilité de réparation"...

Reste la piste de l'acceptation, aussi douloureuse soit-elle et sans pour autant tomber dans le laisser-aller laisser-faire, le déni ou autre...

La perte de poids est une phase complexe pour notre corps et notre âme. Je te souhaite le meilleur ancrage possible dans cette période de tempête...

Au plaisir de te lire

Merci Izabelle pour ce fil, j'en ai vraiment besoin.

J'ai perdu 5% de mon poids. Si pour certaines personnes cela représente 1kg, pour moi c'est beaucoup plus. Et mon cerveau s'affole : ça y est tu es mince. Et mes yeux quand ils me voient par hasard : tient, t'avais pas dit que t'était mince ?

J'ai l'impression que des informations sur mes différents poids à différentes époques de ma vie se mélangent.

Cela fait un paquet de kg, hélas, c'est plusieurs paquets pour sortir de la morbidité dans mon cas.

Je ressens une indiférence pour la nourriture en ce moment qui m'effraie. Pourtant je tourne, je cherche quelque chose à manger. Je ne trouve rien. Je mange des aliments dont je n'ai pas envie, et les émotions se bousculent.

J'ai fait une RPC, rien.

cette perte de poids me renvoie à une perte, tout court. J'en ai les larmes aux yeux.

Il est peut-être temps pour moi de faire mes 2 lettres.

oui, cette perte, on ne sait pas ce que c'est Redgine, peut-être d'identité    ou perte d'une idée, d'une lutte, perte d'une illusion

c'est TOUJOURS inconfortable le changement, même quand on le souhaite

si tu as les larmes aux yeux pour une perte, c'est que la tristesse est là, et la tristesse vient nous aider à accepter la perte

 

tu tiens le bon bout

pour moi c'est devenu plus compliqué de maigrir depuis que je pratique la relation d'aide

je vois bien que les freins actuels que j'ai sont liés à ça

 

j'aurais donc l'occasion d'alimenter ce fil moi aussi