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"les peurs" de maigrir

Notre rapport au corps Mon corps et moi!
Ancien abonné A lire (0) Très actif (30)
15 juin 2012 à 06h

Je me demandais  globalement ce qui pouvait empêcher de maigrir, il y a plusieurs posts qui parlent de ça : maigrir = mourir, dans aussi sexualité et libido; Pour ma part en m'éloignant de ces sujets, j'ai peur d'une "mort morale", c'est à dire de devenir quelqu'un de pas terrible humainement, de m'attacher trop à mon physique et de ne plus compter sur ma tête.

Quand je faisais du yoyo, je me suis aperçue, que cela me faisait un choc de me sentir bien dans mon corps et une petite obsession s'installait, j'avais l'impression de n'être plus qu'une poupée, de rentrer dans un autre monde, que mon physique suffisait, pas assez de recul, j'en oubliais ma tête, j'en ai un peu honte et je ne veux pas retomber dans ces travers, alors je me dis que de prendre du recul sur son physique c'est pas du luxe qu'on est du poids à perdre ou pas, c'est une composante de notre personnalité, mais cela ne fait pas tout, loin de là;

Moi qui croyais être dégagée de ces "bas instincts", en fait je m'aperçois qu'ils sont toujours plus proche que l'on croit, et qu'ils peuvent venir nous dévaster comme un mauvais rêve, dans ce cas là j'en perdais ma substance et je m'en veux encore, alors j'ai toujours peur de ça; Avez-vous vécu des choses ressemblantes ?

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116 commentaires

Oui Clémentine77, je suis d'accord avec toi, chez moi il y a aussi, paradoxalement, l'envie de rester "hors norme", d'être différente du lot. C'est vrai qu'on est pour certains plus attirantes ainsi.

J'ai parfois l'impression que mon physique leur "ouvre l'appétit" ;-) 

Oui Clémentine77, je suis d'accord avec toi, chez moi il y a aussi, paradoxalement, l'envie de rester "hors norme", d'être différente du lot. C'est vrai qu'on est pour certains plus attirantes ainsi.

J'ai parfois l'impression que mon physique leur "ouvre l'appétit" ;-) 

bonjour Clémentine

 

et si tu pensais autrement, plutot en terme de respect de ta faim et de ta sasiété, peut etre que tu te decentrerais de la question de ton poids?

pour ma part, je travaille encore a cela, penser "comportement alimentaire, sensation de sasiété, respect de la sasiété" car c'est ce qui me permet de stabiliser mon comportement sur le long terme et d'eviter de retomber dans mes modes alimentaires precedents (j'ai repris 1kilo, je fais un petit regime)

et je travaille aussi au maintien d'habitudes telles que manger assise, sans la télé, en degustant

pas toujours facile, meme avec le temps, et peut etre meme surtout avec le temps!

bon courage

Merci à vous pour vos beaux témoignages, très personnels, authentiques. C'est un vrai cadeau de vous lire.

Pour ma part, je suis parfois découragée : quand je prends conscience d'un blocage sur le chemin de l'amincissement, je me réjouis en me disant " ça y est, cette fois c'est bon, ça va se décoincer".

Mais, si j'avance un peu, presque immédiatement après s'érige un autre obstacle. Dont je mets du temps à prendre coscience, bien sûr. ce matin, je me suis pesée. Je n'ai rien perdu des 2kg et demi repris il y a 4 mois, alors qu'il me semblait respecter à peu près mes sensations alimentaires.

je crois que je refuse de maigrir, de devenir "banale", une "midinette", comme si mes kg en trop me donnaient plus d'assise, de poids.

Je plaîs avec mon pods actuel, et même au-dessus. Je me demande si une des raisons (encore une) de mon obstination physique à rester "solidement charpentée", ce n'est pas aussi pace que j'ai peur de perdre l'attrait que j'exerce sur certains. C'est paradoxale, puisqu'on lit et entend partout que pour plaire il faut être mince.

Et si on se trompait ?...

 

Je n'ai pas peur de maigrir, je crois plutôt que je m'y refuse. 

Je ne veux pas rentrer dans le moule, c'est comme ça je ne plierai pas! (me plier, m'atrophier, maigrir, me contorsionner, me serrer, me saucissonner, me boudiner...bref me modifier)

Petite, je ne correspondais visiblement pas du tout aux attentes de mes parents, et je n'ai jamais vraiment eu le droit de m'exprimer sur ce que j'attendais de ma vie, ce qu'étaient mes envies (et mes craintes aussi) et ce jusqu'à mon échec à la fac. Très tôt on a décidé pour moi on m'a fait faire ci et ça et aussi on a essayer de me changer, je n'était de toute évidence pas comme il fallait, et mon tout petit surpoids à l'âge de 7 ans faisait entre-autre partie des choses à corriger. 

Et je crois qu'enfant j'ai réalisé mon manque de pouvoir sur tout ça, mon manque de poids on pourrait dire dans la balance des décisions. Bref la seule manière que j'avais de m'opposer à eux, le seul domaine dans lequel je gardais contrôle était mon surpoids, là non seulement je recevais leur attention, non seulement ils prenaient soin de moi (bon avec le recul je me dis que poireauter dans une salle d'attente d'un Nième nutritionniste n'est pas la meilleure façon de passer du temps avec sa mère, mais c'est le mieux que je pouvais obtenir) mais en plus je décidais, c'était finalement ma seule manière de m'affirmer, la seule et unique façon que j'avais de dire "non".

Aujourd'hui je dis toujours "non", d'autant plus que j'ai pu constater leur joie lors de la -courte- période où j'ai réussi à maigrir, et ça me rendait malade d'avoir l'impression que finalement j'avais abdiqué. Cette perte de poids était mon renoncement final à moi-même, même si je me sentais mieux dans mon corps, très vite un malaise s'est créé en moi: finalement je rentrais dans leur moule...ce n'était plus ma vie dans laquelle je me sentais bien, c'était leur moule dans lequel ils avaient réussi à me faire rentrer, c'était leur moule dans lequel, malgré les désaccords que j'ai avec leur façon de voir le monde, j'avais accepter de rentrer...je me suis encore une fois sentie privé de ma vie..

 

Etre ronde c'est ne pas rentrer dans leur monde, c'est montrer mon désaccord, c'est faire mon choix. Sauf qu'aujourd'hui ce n'est plus vraiment mon choix, c'est devenu une obligation...

 

Et en parallèle, parce qu'un enfant ça veut quand même malgré tout faire plaisir à ses parents, s'est ajouté à ça une haine envers moi-même pour ne pas avoir été parfaite, si on voulait me changer c'est que je devais être mauvaise...
Haine qui n'a fait que grandir avec tous les régimes qui ont échoués, avec toutes les remarques cinglantes de la part de ma famille sur la personne mauvaise que j'étais
Alors si je suis mauvaise il vaut mieux ne pas m'écouter, peut être aussi me punir et certainement pas m'accorder ce que je souhaite ni être heureuse...oui, c'est de l'auto-sabotage, et ça touche tous les aspects de ma vie aujourd'hui :(

 

Pour ce qui est de refuser de rentrer dans leur moule, grâce au livre du Dr Apfeldorfer "maigrir c'est dans la tête" et notamment des cas d'étude qu'il traite, j'ai réussi à comprendre qu'il fallait que j'arrive à me détacher de mes parents et de poursuivre mes objectifs indépendamment des effets que ça aurait sur eux pour ne plus être dans l'opposition et me permettre de faire ce que je veux faire, et acceptant que cela puisse avoir des retombés positives pour eux et puis juste que tant pis...et croyez-moi c'est pas une mince affaire (et vive le labsus ici!), parce que ce comportement d'opposition s'est élargi pour surgir dans beaucoup d'autres situations que le simple problème de poids...

 

Pour l'auto-sabotage, je réalise aujourd'hui avec effrois l'intensité de la haine que je me porte et comment elle entrave mon épanouissement et me pousse à faire des mauvais choix pour renforcer mon impression d'être une ratée, je songe donc à solliciter l'aide d'un psy car ce schéma est profondément ancré en moi et je ne suis pas certaine d'avoir le recul et la force nécessaire de tacler ce problème toute seule.

 

Voilà pour moi :)

Bonjour Morgane,

... et merci pour ta confiance...

je voulais juste partager la remarque que je me suis faite en te lisant.

Dans la vie, on dit qu'on se construit selon un modèle ou par opposition à ce modèle... je crois toutefois que ça ne veut pas dire qu'on devienne l'un ou l'autre, il y a une multitude de nuances.

Tu as choisi de ne pas suivre la voie qui t'était proposée (surement qu'elle ne te correspondait pas), tu en as choisi une autre (qui ne te correspond pas non plus), prends le temps de chercher la "bonne voie", la tienne qui te mettra en phase avec ce que tu es vraiment.

Et je suis sure que de mincir, ne t'oblige pas à devenir telle que tes parents auraient voulu que tu soies... la minceur, c'est du physique, de l'apparence, ce n'est pas notre ETRE.

Pas sure d'être claire...

Bon cheminement en tous cas!

Dans la vie, on dit qu'on se construit selon un modèle ou par opposition à ce modèle... je crois toutefois que ça ne veut pas dire qu'on devienne l'un ou l'autre, il y a une multitude de nuances.

 

bonjour!

oui, et on peut aussi se construire a partir de ce que l'on est devenu (e) dans des directions tres différentes, c'est comme avec  la musique, les memes notes et une variété quasi infinie de possibilité de création; Moi, je crois a la possibilité de se créer!

Oui !! c'est dur ce que tu dis, ton opposition qui finalement te mène là où ce n'est pas non plus ton choix en fait, moi aussi j'ai refusé,  quelque chose qui n'étais pas de l'ordre du choix mais de la survie, j'ai longtemps refusé d'être une femme pourtant vu les apparences je ne peux pas y échapper mais j'ai fait comme j'ai pu pour cacher ce corps, je l'ai rendu malade parce qu'on m'avait rendu malade et je ne voulais pas, non je ne voulais pas être une jeune femme ni une femme, alors j'ai été crasouille, habillée à la grunge, rondelette, j'étais insoumise, j 'ai refusé mon corps en résumé et du coup il a détruit ce que j'étais puisque en effet c'est impossible de n'être ce qu'on est, et de mon insoumission je suis passer à la soumission car je m'étais détruit et impossible de relever la tête et impossible de s'affirmer quand on se refuse, quand on s'annule, toute une chute. Depuis j'escalade avec l'aide d'un psy, je remonte à la surface et j'accepte d'être une femme.

Tu fais un bon choix je pense d'aller voir un psy.

avec toute mon amitié Morgane.

Bonjour Morgane,

C'est courageux de nous dire tout ça et même si je n'ai pas tout à fait le même parcours, je vois bien ce que tu veux dire. Moi j'ai entamé une psychothérapie (EMDR) et aujourd'hui même si tout n'est pas résolu, je peux te dire que le mépris de soi, voire la haine, ça peut s'arrêter. Et quand on se retrouve soi, pas celle que les autres voulaient qu'on soit, quel bonheur ! DOnc bien sûr tu fais ce que tu veux mais si tu peux trouver quelqu'un en qui faire confiance pour t'aider, fais-le ! Crois-moi, le chemin est difficile, mais que ça vaut le coup de redevenir fier de ce que l'on est ! Alors j'ai pas encore résolu tous mes problèmes de poids, mais malgré tout je peux me trouver jolie dans la glace comme je suis et heureuse de mon parcours, avec des nouveaux projets plein la tête...

Voilà, tous mes encouragements donc et dis-toi qu'il n'est jamais trop tard !

excellente question

ai je peur de maigrir et pourquoi

inconsciemment sans doute oui, j'en ai peur

quand j'étais mince je plaisais plus aux hommes, même en ayant plus de 55 ans :)

mais je ne veux plus personne dans ma vie, car je ne veux plus souffrir

et j'ai depuis toujous ce problème de penser que quelqu'un qui m'aime ser forcément attiré par quelqu'un d'autre et infidèle

alors voilà, carapace, oui...

et une psy m'avait dit un jour que manger était mon instinct de survie... car trop de problèmes dans ma vie

mais ça maintenant je l'ai dépassé... ouff

avez vous fait les deux lettres à vos proches?

je crois que je vais commencer aujourd'hui, ça fait plusieurs jours que je repousse