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Papotage entre anciennes du programme!

Communauté et échange On papote
01 juin 2014 à 08h

Comme on l'avait suggéré dans une autre conversation la semaine passée, je me permet d'ouvrir une discussion pour toutes celles et ceux qui, comme moi, sont inscrit(e)s sur LC depuis longtemps, ont déjà terminé leur programme une fois, voire deux? 

Je me suis rendue compte ces derniers temps en me promenant sur le forum, que je ne connaissais presque plus personne ici, sauf les marraines, et surtout que les sujets de conversations ne me parlaient plus beaucoup, parce que les questionnement des petites nouvelles ne correspondent plus à ma réalité du programme...

Ca fait deux ans que je suis inscrite ici. Pour résumer très rapidement, je suis venue parce que j'avais pris deux ou trois kilos que je ne comprenais plus rien au fonctionnement de mon corps, gros problèmes de digestions, etc... et je voulais surtout trouver un moyen de stopper la prise de poids.

Pour être claire, je n'ai pas perdu de poids, je pèse entre 61 et 63kg pour 1m68, ce qui est tout à fait normal. Et c'est certainement la raison de ma non perte de poids.

Mais voilà où j'en suis par rapport au programme:

J'ai compris que:

- je suis avant tout une mangeuse émotionnelle, que quasi  tous mes problèmes viennent de là: quand mon moral est perturbé soit je fais de belles eme, soit je n'arrive plus rien à manger (ça c'est quand je tombe amoureuse, mais comme ma vie amoureuse est désertique en ce moment...!!!   Ce sont ces même eme qui, en me faisant manger plus que de raison, me provoquent des problèmes digestifs.... Je mange trop = je ne comprends plus mes sensations alimentaires = je continue à manger = je souffre le martyr = je prends du poids!!!

- Je sais repérer mes eme en dehors des repas, mais la plupart on lieu au cours du repas, parce que je n'ai jamais vraiment réussi à déguster, et donc je mange bien souvent au-delà de mes besoins...

 

- j'ai pu expérimenter (ou j'expérimente de temps en tempswink) des notions de bases de LC, hors exercices. Par exemple avec des aliments très riches style gruyère, je sens parfaitement le rassasiement gustatif, ce petit signal du corps qui me dit "stop"  en me donnantune non envie de continuer à manger de cet aliment. (après je continue parfois quand-même, eme par peur de laisser, ou juste par besoin de continuer à me remplir...) 

- je fais aussi des eme avec des produits "sains"... par exemple je n'arrive pas à laisser de la salade de fruits... souvent j'en mange trop, parce que les fruits c'est juste trop merveilleux, et après je suis pas bien du tout....

 

Sinon en deux ans eh bien j'ai repris un peu le sport, en allant nager 1 à 3 fois par semaine, et je marche aussi, pas tout le temps mais de temps en temps je vais faire 6 ou 7 km.

Je pratique la PC périodiquement... Je n'arrive pas à êtrerégulière ni assidue... Pourtant je suis convaincue sur les bienfaits de cette pratique, pas juste pour le poids, mais pour gérer ma vie de façon plus sereine, apprendre à ne plus me laisser envahir par les pensées négatives que je rumine constamment.

 

Bon voilà, j'oublie sûrement plein de choses, mais je compte sur vous les anciennes comme moi, pour venir partager avec moi un bout de ce qu'est votre vie maintenant, où vous en êtes sur le chemin!

 

Ce que j'aimerais encore travailler et améliorer, pour ma part, c'est la gestion des fins de journées, des eme et continuer la rpc...

 

Bon weekend et au plaisir de vous lire!!

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145 commentaires

J'aime bien ton idée, Iza, de "j'aime mon corps, mais pas le superflu"... A creuser donc...

Pour revenir sur le sujet du set point qui est débatu sur un autre fil, mais pourquoi pas l'aborder ici aussi, je t'ai lue Iza, quand tu disais: on peut ne pas être à son set point tout en étant à un poids stable.

C'est exactement là que j'en suis, je crois... Je suis stable sans efforts, mais je pense que je suis un petit peu au-dessus de mon vrai set point, parce que j'ai souvent des  eme, et que je ne respecte pas toujours ni ma satiété ni ma faim....

Je sui sdans une espèce de zone de confort entre un poids que je peux accepter et des émotions que j'ai de la peine à "laisser glisser sans qu'elle m'atteignent"... et c'est là qu'intervient l'acceptation.... !

[quote=fadinarde]

J'aime bien ton idée, Iza, de "j'aime mon corps, mais pas le superflu"... A creuser donc...

Pour revenir sur le sujet du set point qui est débatu sur un autre fil, mais pourquoi pas l'aborder ici aussi, je t'ai lue Iza, quand tu disais: on peut ne pas être à son set point tout en étant à un poids stable.

C'est exactement là que j'en suis, je crois... Je suis stable sans efforts, mais je pense que je suis un petit peu au-dessus de mon vrai set point, parce que j'ai souvent des  eme, et que je ne respecte pas toujours ni ma satiété ni ma faim....

Je sui sdans une espèce de zone de confort entre un poids que je peux accepter et des émotions que j'ai de la peine à "laisser glisser sans qu'elle m'atteignent"... et c'est là qu'intervient l'acceptation.... !

[/quote]

Je pense que j'en suis là aussi, Fadinarde. J'aime vraiment bien mon corps (celui qui est bien caché en dessous), mais pas du tout le superflu, c'est exactement ça.

Tout ce que tu dis Izabelle sur le "faire" et l'"être" est très très intéressant, pour moi qui suis aussi dans le "faire" tout le temps. Dès que ça s'arrête, dès qu'il faut "être" avec soi et ses émotions, je suis complètement démunie...

J'aime beaucoup ce papotage!!! smileywink

oui à ce stade c'est surtout l'acceptation émotionnelle qui me semble importante

et du coup un acquis pour traverser les périodes difficiles, de pouvoir accueillir ses émotions  et faire en sorte qu'on en va pas prendre du poids dès qu'on traverse une phase difficile

quand on a construit la maison + prbe d'argent + diff pour notre fille, j'ai pris 10 kilos

je sais que c'était une phase de pression intense, de lacher prise et en même temps d'urgence

si demain je retraverse ce genre de phase, je voudrais bien ne pas prendre 10 kilos,  en ce sens le travail que l'on fait est important

même si on n'a pas à être "parfaite"  c'est bien d'atteindre un point où on est suffisamment réconciliée avec nos émotions

 

 

sinon pour revenir à ce que disait Liegama sur le fait d'adorer "faire",  je te comprends tout à fait

moi aussi j'adore faire, et généralement j'aime faire  "bien"

que ce soit la cuisine, la musique, le jardin, mon travail, l'éducation de ma fille, etc.... bref  tout

tout le monde s'extasie sur tout ce que je fais et comme je le fais bien

c'en est presque genant parfois même si en fait j'adore, mais ce n'es tpas pour ça que je le fais

j'aime faire les choses à fond et bien

et donc j'aime être dans le mode  "faire"

et je crois franchement qu'il n'y a rien de mal à ça

 

mais il y a des domaines où le mode "faire" est vraiment contre-productif, et c'est le domaine de l'émotionnel

 

il me semble que si on acquière cette souplesse, de passer du mode faire  pour tout ce qui est matériel, de l'ordre du travail et de la réalisation,   au mode  "être"  pour l''émotionnel, ce que l'on vit,    eh bien on peut continuer à faire plein de choses bien (et même être perfectionniste)   sans vouloir à tout prix faire de soi-même une sorte de réalisation

on 'est'  quelqu'un qui "fait"

mais on ne "fait" pas son être

ok, alors là si vous m'avez compris c'est que vous êtes très intuitives, car moi je me comprends mais c'est quand même pas très clair tout ça

PS : j'étais une grande anxieuse  et franchement ça va mieux

le piège du bonheur bien sûr,   et aussi un autre livre de Russ Harris qui s'appelle  "le grand saut"  et qui est dédié à la peur

ça a vraiment changé mon rapport à l'inquiétude et l'anxiété

ça va aussi beaucoup mieux depuis que j'ai compris mon hypersensibiilité

 

tout ça mis ensemble, quand je m'inquiète un peu trop, je sais pourquoi et je suis capable de revenir au moment présent

Arrrggghhh je découvre ce matin que mon message d'hier soir a été entièrement tronqué ou presque ! Je disais donc, liegama, que j'aurais pu écrire ligne pour ligne ce que tu as écrit. Je rejoins complètement aussi la réponse de daan, son début de réponse au moins, sur l'éducation judéo-chrétienne : à l'école avec des bonnes sœurs, ça me parle bien, cette idée de "si c'est trop simple, si ça ne fait pas un peu mal, ça peut pas marcher". Je suis aussi stupéfaite de constater que ce qui a été mon sujet de préoccupation majeure pendant 25 ou 30 ans s'évanouit en fumée entre deux stations de métro à 42 ans, quand je réalise que ma vie serait la même, tout simplement la même, si j'étais plus mince. Et oui, ça agace un peu. Je partage aussi le besoin de projets et le besoin de faire. Et ce sentiment de "bon, et maintenant je fais quoi ?" Aeria, Daan, vos témoignages sont précieux. Je vais voir ce que ça donne. Ensuite, il faut aussi que je me rappelle qu'en venant ici, j'avais aussi pour objectif d'arrêter de prendre du poids. Je peux m'accepter telle que je suis, mais pas avec 30 kg de plus, et c'est le chemin sur lequel j'étais. Donc je peux garder ça comme projet ! ;-) Ouf, sauvée du grand méchant vide !! Et puis surtout, ce que j'ai compris en chemin, c'est que travailler sur les comportements c'est génial, mais pas suffisant. Si les émotions qui déclenchent ces comportements sont toujours là et toujours pas identifiées, les comportements reviendront un jour ou l'autre. Et là-dessus, je ne suis pas du tout au bout du chemin ! Re-ouf, j'ai encore plein de travail ! ;-)
Liegama, sors de mon corps !

Liegama ce que tu dis ça me fait penser à ce que Geneen Roth dit dans un de ses bouquins, que ses client(e)s ont l'impression que la vie c'est une sorte d'examen où quelqu'un est en train de regarder ce que tu fais à chaque moment pour te juger, ça renvoi à notre chère éducation judéo-truc, tu sais, et moi ça me fais penser aussi au Père Noël qui nous regardait toute l'année pour savoir si on avait été sage.

Et donc, Geneen Roth dit qu'en perte de repère (religieux), ou cadre, enfin,  Devenir Mince devient LE test, ce qu'il faut accomplir pour prouver qu'on est une bonne personne.

Moi pour m'aider je me pose, puis je me visualise "OK là je suis à mon poids idéal, je n'ai plus de restriction, compulsion, tout est réglé", et je me dis "bon, je fais quoi, là". Et bien je fais ce que ton mari dit : je vis !!! je ne prouve rien à personne.

Economie de temps et d'énergie+++.

Pour savoir ce qui compte, ça m'est utile aussi de repenser à ce dont je me souviens de mon passé et qui a compté, dans les dernières années par exemple. Les moments qui nous tiennent à coeur, je pense que ce sont ceux là qui seront importants sur notre lit de mort, et donc j'essaie de vivre ceux là à fond et de ne pas attacher d'importance au reste.

J'ai encore beaucoup de pensées auto et de désir de prouver quelque chose, mais je défuse.

Mavo :

J'etais dans le métro tout à l'heure et je me suis forcée à réfléchir à ce que ça changerait si j'etais là, au même endroit, mais mince. Franchement bien foutue.

Je dis que je me suis forcée parce que, spontanément, j'ai peur de me projeter dans ce genre de scénario (discours interne : "tu vas te faire du mal / si tu commences à y penser, ça n'arrivera jamais".. On continue dans la pensée magique !).

Donc là j'ai fait l'effort. Je serais plantée là, et je ferais 20kg de moins.

Eh ben rien ne changerait.

Il y a 3 ans, j'ai minci avec une régime sans gluten et sans PLV que j'ai pris pour des raisons médicales en dernier recours face à une pathologie qui n'a pas de traitement. Je me vois encore en train de marcher et de me dire que j'étais mince et que ce n'était pas différent qu'avec 7 kg de plus. Après, j'ai tout repris avec un bonus.

C'est peut-être pour cela que mon objectif poids est atteint mais que je continue ...

Sinon, je trouve qu'avec vos interventions aux unes et aux autres, on est loin d'un simple papotage !

Non pas simple, parce que comme tu l'écris, Mavo, et après? on fait quoi? on en revient toujours à affronter ce sentiment de vide, à se contruire une vie riche et pleine de sens, sans pour autant qu'elle soit remplie de mille et une choses.

Par exemple, un truc me vient à l'instant: les moments les plus difficiles à gérer en ce moment pour moi, ce sont les moments où je ne fais rien, je suis devant l'ordi, je suis sur LC, je ne fais pas grand chose...eh bien, c'est à ce moment là que l'angoisse monte et pas pendant la réunion ou le rush au travail.

Et je me demande du coup si ça n'est pas à cause de cette sensation de vide qui me tombe dessus et qui fait remonter les angoisses Ce décalage entre des moments où ma tête et mon corps sont occupés et des moments où ils le sont beaucoup moins ....à méditer! Justement c'est parti! smiley

Tu as raison fadinarde, on continue car c'est super enrichissant ! De te lire me fait comprendre qq chose. Mon problème n'est pas l'acceptation de moi au sens strict. Comme dans ce que tu décris, je ne vis pas si mal que ça avec mon corps. Je fais du sport, je me baigne, j'aime bien m'habiller, ça va pas si mal (d'où d'ailleurs ma réalisation d'hier sur le fait que pas grand chose ne changerait dans ma vie si je perdais 20 kg !). Ce que je dois accepter, c'est de lâcher ce sujet. Accepter de ne plus chercher à perdre du poids. Accepter que c'est mon poids. C'est vraiment "accepter de lâcher l'affaire" qui correspond le mieux à ce que je ressens. Et du coup digérer aussi l'idée des années passées à courir derrière une sorte de mythe, de truc nébuleux... Et aussi affronter le sentiment de "et je fais quoi, maintenant ?" Et puis passer de l'intellectualisation au vécu. Parce que tout ça se passe dans ma tête. Dans ma tête c'est très clair : arrivée à un poids sans doute set-point ou pas loin + de toute façon, convaincue que perdre plus ne présenté aucun intérêt ou presque = c'est ok, je suis au bout de ce chemin. Mais dans l'émotion c'est tout autre chose ! Et monter sur la balance reste un gros stress et l'idée "je suis trop grosse" ultra ultra présente. Pas simple !