Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

Peur panique : émotions & sensations

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
12 fév 2014 à 08h

Bon, je sais pas trop où poster ça, ici, sur le fil 3R3B, sur celui du quotidien en pleine conscience, sur mon blog...
Je suis un peu déboussolée et visiblement en quête de repères.
Je vous livre un peu tout ça en vrac, pardon d'avance si ce n'est pas toujours cohérent, que je me répète, que bref.

Alors voilà, je crois que je suis complètement prise de peur panique face à mes émotions désagréables et aux sensations désagréables aussi.
(Les agréables ne me posent pas de problème, je suis une vraie hédoniste et j'ai tendance à les rechercher et à les vivre pleinement ; au demeurant, il conviendrait de ne pas catégoriser les émotions, elles sont, pleinement, et ont le droit de cité. C'est juste pour préciser que je n'ai pas de problème avec les émotions et les sensations en général mais avec celles que j'ai cataloguées comme négatives).

Je comprends aujourd'hui pourquoi je suis bloquée depuis un an et demi au moins à l'étape "j'approfondis mes sensations et mes émotions". Ce n'est pas juste que je suis nulle ou pas assez disciplinée, c'est qu'il y a là un véritable enjeu pour moi, bien plus profond que ce que je croyais...

Je suis depuis janvier un programme de Mindfulness fondé sur les émotions et l'équilibre alimentaire. (Ce qu'on fait ici, mais sous la conduite d'une psy formée MBSR et avec un groupe). Lors de la méditation, j'ai eu plein de sensations désagréables. Qui m'ont mise en colère et m'ont fait peur. C'était pas la première fois. Et puis aussi elle nous a demandé de visualiser nos repas d'enfants, comment ça se passait, les sentiments, les injonctions etc. (pour voir dans quelle mesure nous étions toujours conditionnées ou pas par ce passé dans notre rapport à la nourriture). Et moi j'avais les larmes aux yeux, parce que euh, j'ai jamais pris un seul repas avec ma mère, que j'ai toujours mangé toute seule et que quand je repense à tout cela, j'ai un grand sentiment d'abandon et de solitude. Mon enfance était triste à en mourrir, on se moquait, parfois on me frappait, et oui j'avais envie de mourrir, pareil à l'âge adolescent, tant de haine et de souffrance. Bref.

Et les sensations.. les dernières années mon corps n'a été que souffrance, quotidienne, suite à une maladie, et j'avais mal partout, ça me réveillait dans la nuit et tout me coûtait, tout était difficile et douloureux.

Face à ces émotions et ces sensations, hier comme aujourd'hui, la stratégie que j'ai adopté instinctivement a été de faire avec, mais en écrasant tout ça, en mettant tout de côté, en débranchant mon corps et mon coeur et en laissant les pleins pouvoirs à ma tête. Mon corps et mon coeur devaient se plier à ma volonté, c'était moi qui disait, et puis c'est tout. C'est comme ça, que petit à petit, sans m'en rendre compte je me suis tendue, je suis devenue rigide, j'ai poussé mes limites corporelles jusqu'à l'épuisement et que certainement je me suis épuisée émotionnellement aussi.
Je ne me blâme pas pour tout cela, ça a porté ces fruits et c'est la solution que j'ai trouvé alors. Je n'ai pas de regrets.

Je constate juste qu'aujourd'hui il ne m'est plus possible de continuer comme cela, et je ne le souhaite plus. Ca m'est dommageable, il est temps pour moi de passer à autre chose (et pas que pour perdre du poids).

Mais voilà, quand je suis face aux émotions et sensations désagréables, c'est comme si tout se réactivait. Celles d'aujourd'hui réactivent celles du passé, et je prends tout dans la figure et dans le coeur avec une force inouie. Je pensais que la peur de ces émotions et sensations était supérieure à ce qu'elles étaient en réalité. Mais c'est comme si celles du passé avaient été cryogénisées et de ce fait conservées intact et là quand y'a tout, c'est too much, ça fait tilt game over, y'a le passé, le présent, la peur pour le futur (je veux plus vivre ça, je veux plus être malade) et je disjoncte. Peur panique. Et paralysie... Quoi faire? Comment faire?

pffffffffff

Ca vous parle tout ça ou c'est complètement crétin et la fille qui se regarde le nombril ? Oh la la, je me juge par-dessus le marché, ben ouais les habitudes ont la vie dure. Bref, je suis un peu paumée là.

Voir le dernier message

Répondre
36 commentaires

merci Izabelle pour ta réponse! je crois que je vais rien faire de spécial, me contenter de méditations de bienveilllance, et de demander à mon esprit intérieur de guérir cette blessure...

en une semaine, j'ai senti une réelle différence de mon esprit, et de mon comportement, avec ce matin une perte de 1 kg...whaou, le déclic serait -il là?

super, je suis contente pour toi

Izabelle, je vais acheter ce livre qui parle du fonctionnement du cerveau. Tu peux m'en conseiller d'autres sur la "peur de tout"

Hier j'ai fait le stage avec le docteur Apfeldorfer, nous étions 17 de linecoaching dont "lavie en rose" qui est très mignonne et très débordante d'énergie, et d'autres filles généreuses, ouvertes intelligentes, avec qui j'ai sympathisé.

Nous sommes restées assises sur une chaise de 9h30 à 18h30 avec de courtes pauses. C'est  très très fatiguant mais tellement instructif ! Nous étions toutes là, pour le même problème apprendre à MANGER ! et à jeter ce qui n'est plus necessaire. L'après-midi nous avons travaillé sur l'émotionnel. Le docteur est très impliqué, s'occuppant de chacune de nous en profondeur. A la fin de l'atelier il était exténué et nous aussi mais pleines de conseils et d'espoir.

'Ecouter les autres filles, ça aide vraiment à comprendre certains  de nos traumatismes. Je conseille cet atelier à vous toutes si vous le pouvez. 

Bonne journée

super, cette journée avait l'air chouette!!!

pour la peur,   je te conseille   "le grand saut"   de Russ Harris,    tu vas voir la peur différemment

moi qui ait eu peur toute ma vie, ça m'a changé la vie,  de la considérer autrement : à la fois la dédramatiser quand elle n'est pas utile, mais la plupart du temps, l'utiliser car elle est utile!!!!

izabelle, comme je vous l'ai indiqué dans mon post,

je me suis rendu compte que j'étais en manque d'affection de la part de mes parents. Mon papa est décédé mais ma maman heureusement toujours avec nous.  Je me demande si je dois lui parler de ça, j'en ai envie pour moi mais j' ai peur de lui faire du mal...en effet, je tiens beaucoup d'elle pour ce qui est d'ettouffer ses émotions et je ne suis pas sûre qu'elle ait les moyens d'assimiler ce genre de propos. As tu discuté de tout ça avec tes parents? si oui, cela t'a t'il changé quelque chose dans ton parcours LC?

personne ne peut savoir à la place d'un autre si ça serait une bonne idée d'en parler aux parents

pour ma part je n'en ai pas ressenti le besoin, puisque je sais maintenant pourquoi je me suis sentie incomprise et pourquoi ma mère a eu du mal avec moi,  cela n'a rien à voir avec l'amour, juste que j'étais  "compliquée" (et que j'étais une fille)

parfois ça peut aider de le dire,  ou de le faire comprendre

ne pas hésiter à parler à la première personne dans ce cas, pour que le parent ne se sente pas "accusé", mais simplement pouvoir exprimer ce que l'on ressent,  pas pour lui rprocher, mais bien pour l'exprimer

du type  "quand tu me fais une réflexion de la sorte, ça me fait me sentir......"

 

ce que j'avais fait il y a longtemps, c'est de l'écrire dans une lettre, que je n'ai pas envoyé,  car le plus important c'est d'exprimer

aujourd'hui je suis adulte et je n'ai plus  "besoin" de l'amour de mes parents, mais chaque cas est unique, puisque les miens sont plutôt très affectueux de toute façon

par contre, me comprenant maintenant mieux moi-même, je les conseille pour les petits enfants et c'est très étrange,  c'est comme si je leur donnais des conseils sur comment il aurait fallu qu'ils agissent avec moi à l'époque

mais je n'ose pas leur dire en face   "c'est comme ça que vous auriez dû faire"

et ça ne m'apporterait rien je pense

 

marie, fais comme tu le sens, suis ton intuition!

Lorraine, Izabelle, comme toujours Merci

Merci pour vos post je crois qu'il faut vraiment que je songe à consulter, je pense que j'en ai besoin pour avancée dans mon futur plus consciament de mes souffrances et que j'arrive à les accepter plus sereinement.

Je sais à quel point être parent doit être difficile et je ne leur en veut pas intentionnelement mais au fond de moi la souffrance est bien présente.

Je sais que LC m'apportera beaucoup dans ma vie, grâce a vous et votre soutien particulièrement...

je reviens vers cette discussion que j'avais lu un moment....et là, à la lumière de ce que j'ai appris sur moi ces derniers temps, je la lis bien différemment... mon témoignage en forme de synthèse de tout ça:

 

bon , pour faire court, j'ai réalisé avec la diététicienne que j'avais envie qu'on prenne soin de moi,

que cette envie remontait à mon enfance depuis laquelle je traine un manque de témoignages d'affection de mes parents ( lorrains au passagewink) déjà peu démonstratifs qui ont surinvesti mon petit frère qui avait des difficultés, me laissant moi bonne élève bien sage à l'écart des calins et autres contacts physiques. Ce n'est peut être d'ailleurs pas La réalité mais c'est la mienne, enfin ce que je traine depuis des années. J'ai toujours su que ça m'avait manqué, ce que je n'avais jamais réalisé c'est à quel point cela a eu des conséquences...et encore moins que cette réalité était là juste en dessous d'une fine couche de..glace? et qu'il en fallait très peu pour que ça me saute à la figure! J'avais eu quelques épisodes qui auraient pu m'alerter, de type pétages de plomb émotionnels ( grosses crises de larme parce que je trouvais que ma mère ne me prétait pas assez d'attention ) que je trouvais d'ailleurs disproportionnées par rapport à l'événement sans que je sache pourquoi j'avais réagi comme ça...

J'ai donc appris à taire mes émotions la plupart du temps, n'ayant pas de retour, et je les ai largement étouffé sous une inattention totale à mes ressentis, physiques ou émotionels. Je mangeais sans faim, quasiment toujours au delà de ma satieté, je ne savais pas résister aux tentations  dès lors qu'un aliment m'était présenté, n'ayant aucun ressenti physique pour me faire cesser de manger...je n'avais pas beaucoup d'émotions, juste un sentiment régulier de vide et d'ennui que je dissimulais sous la bouffe.

Globalement, je crois que j'ai enfin trouvé les clefs , le moyen de faire fondre cette partie immergée de l'iceberg dont le surpoids serait la partie emergée, ce qui m'a manqué depuis le début de mon parcours sur LC...les clefs sont la méditation et la RPC qui m'aident bien à lacher prise sur le besoin de contrôle qui m'habitait.

Cette évolution n'a été possible que parce que j'ai consulté une psychologue puis une diéteticienne du GROS qui m'ont bien aidée dans cette compréhension de mes modes de fonctionnement....

Il me faut maintenant introduire de la pleine conscience dans mes actes de la vie quotidienne pour apprendre, enfin à m'écouter.

Merci  de l'accueil réservé à mes posts. Ca me va droit au coeur et m'émeut car ça me remue toujours un peu de parler autant de moi (sans EME smileywink) et là , dans le dernier post, j'ai été loin, je trouve ......

Je suis très heureuse,et c'est le but,  s'ils peuvent contribuer à éclairer des pans de votre vie et de relations avec vos parents/mère.

Salut les Filles

Lorraine, MERCI pour tes post tu vois j'étais passée à côté de ton grand post explicatif dans lequel je me retrouve plus ou moins :

Moi j'ai 23ans donc je suis jeune certe mais depuis toute petite jeter dans le monde adulte...

Mes parents m'ont eu a 22ans et ma mère me désirais mon père PAS, étant petite il s'est occupé de moi j'étais sa fille ainée mais à l'arrivée de ma soeur 4ans plus tard il a changé du tout au tout me concernant et est passer de papa attentioné a papa absent de part son boulot mais aussi de sa personalité, pourquoi ? Et ma mère as couper toute affection envers moi et mon enfance c'était pas de calin juste un bisou avant d'aller se coucher et j'en ai terriblement souffert étant très caline.

Heureusement elle s'est rattraper vers l'âge de 16-17ans donc vaut mieux tard que jamais.

Bref ce qui fait que  j'ai grandis en devant m'élever "seule" mon père était très souvent absent et du coup ma mère a très vite eu besoin de mon aide ( à 7-8ans je m'occupais de ma petite soeur pour aller à l'école car mes parents bosser et ils n'avaient pas les moyens pour une nourrice,  12ans je repasser mon linge seule..) j'ai du très vite avoir une attitude d'adulte est vite j'ai reproché a mon père de ne pas être assez présent ma mère est tombée dans les dépressions et j'ai du subir sa des mon très jeune âge ( pas facile pour une petite fille ) du coup j'ai eu des altercations avec mon père de plus en plus fréquentes ( et douloureuses mentalement ) car un jour a l'aube de mes 16 ans il m'a dit : " Tu n'es plus ma fille tu me fais Honte " ce jour j'ai reçu n coup de poignard dans le coeur je n'ai pas compris ce qu'il me reprocher pourquoi agissait t'il ainsi ? Je ne le sais toujours pas car c'est quelqu'un de très orgeuilleux, prétentieux et mr je sais tout et je suis le seul a avoir raison le pire c'est qu'il ose le dire ( moi je n'ai pas cette prétention ) bref c'est un discours de sourd entre nous et je crois que j'en souffre énormément aujourd'hui et que cette cicatrice restera jusqu'a mon dernier souffle car quand on est enfant la seule chose dont on a besoin c'est de l'amour de ses parents et sentir leur indifférence est très dur à gérer.

Donc quels conseils pouvaient vous me donner pour que j'arrive à passer outre sa? car je n'arrive pas à faire comme toi Lorraine ne pas aller voir ma mère ou mon père me broie le coeur au fond de moi même , même si j'ai envie de leur faire voir a quel point ils m'ont blesser.

De plus habitant toujours chez eux actuellement c'est assez difficile de dire quoi que ce soit sachant qu'ils mon mise 2fois dehors donc j'évite de trop l'ouvrir je subis en attendant la fin de mes travaux.

Bonne soirée et merci pour vos post je me rend compte que nous sommes beaucoup avec des cicatrices lointaines...