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Obésité : Le gène qui donne à nos papilles le goût du gras

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Cinq goûts étaient jusque-là reconnus, il en existe un sixième : le goût du gras. Notre langue peut le reconnaître grâce à un récepteur qui permet à nos papilles de détecter le goût de la graisse.

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Obésité : Le gène qui donne à nos papilles le goût du gras
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Brigitte a fait en sorte que les repas en famille soient joyeux, les enfants s'amusent a reconnaître le goût des aliments, les 5 goûts jusque-là reconnus : sucré, aigre, amer, salé et doucereux (umami) n'ont plus de secret pour eux. Mais le 6ème, le goût du gras ?

Le goût du gras reconnu par un variant particulier du gène CD36

Des chercheurs de l'Université de Washington School of Medicine à St. Louis ont poursuivi les travaux entrepris par différentes équipes, dont une équipe française (1 et 2), sur  le récepteur qui permet à nos papilles de détecter la présence d’acides gras, c'est-à-dire le goût des matières grasses. Le 6ème à pouvoir être détecté.

Laugerette et coll., en 2005, ont mis en évidence le récepteur présent sur la langue, dit CD36, encore appelé FAT pour Fatty Acid Transporter. L’équipe de Pepino, quant à elle, a montré en 2011, que tout le monde ne détecte pas les graisses de la même façon, selon sa génétique.  Un variant particulier du gène CD36 réduit l’expression et donc l’efficacité du récepteur. Les personnes ayant ce variant, moins sensibles au goût du gras, seraient alors conduites à manger davantage de produits lipidiques ! Une étude financée par les NIH et publiée dans l’édition de janvier du Journal of Lipid Research.

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Certaines personnes obèses seraient moins sensibles au goût du gras

Les chercheurs ont suivi 21 personnes avec un indice de masse corporelle (IMC) de 30 ou plus, donc obèses ou en surpoids. Les participants se différenciaient par leur génotype pour le gène du CD36, conduisant à la production de plus ou moins de protéines CD36, et donc à une sensibilité différente aux graisses.

On a testé la sensibilité de détection des différentes graisses  en présence ou non d’une médication, l’orlistat, qui inhibe une enzyme salivaire, la lipase, indispensable pour percevoir les corps gras. En présence de ce produit, les graisses sont moins bien perçues.

Selon leur génétique, les participants se sont révélés avoir des seuils de détection des graisses différents.

Dans une autre expérience, les participants ont été invités à déguster 3 solutions dans 3 tasses différentes. L'une contenait de petites quantités d'huile. Les deux autres solutions avaient la texture de l'huile mais ne contenaient pas de matières grasses. Les sujets – qui portaient un pince-nez pour ne pas sentir l’odeur des solutions - ont été invités à choisir la tasse qui était différente.

Les participants à niveaux les plus élevés de CD36 ont été 8 fois plus sensibles à la présence de matières grasses que ceux qui produisaient 50% de moins de protéines.

Le gène du goût du gras

Enfin des animaux génétiquement modifiés sans CD36 ne présentent plus de préférence pour les aliments gras et les animaux qui ne peuvent pas produire de protéine CD36 ont des difficultés à digérer la graisse.

20% d’entre nous présenteraient cette variante du gène CD36 associée à un faible niveau de protéines CD36 donc seraient moins sensibles à la présence de graisses dans les aliments. Ils seraient alors conduits à manger plus gras.

CD36, facteur génétique et environnemental d’obésité

Que l'on reconnaisse que le goût du gras est une saveur détectable peut contribuer à améliorer notre comportement alimentaire. Ce goût de gras joue un rôle dans le rassasiement. Les personnes qui pour des raisons génétiques, en ont une faible perception, ont tendance à manger plus que leurs besoins.

LineCoaching peut vous aider dans ce domaine: par un travail sur vos sensations alimentaires, vous deviendrez plus sensible à vos signaux de rassasiement, et pourrez suppléer à une éventuelle moindre sensibilité. Car moindre sensibilité ne veut pas dire insensibilité. Plus que jamais il faut manger attentivement, précautionneusement, jusqu'au rassasiement gustatif… la clé pour maigrir durablement.

Sources:

1) LAUGERETTE Fabienne, PASSILLY-DEGRACE Patricia, PATRIS Bruno, NIOT Isabelle, FEBBRAIO Maria, MONTMAYEUR Jean-Pierre, BESNARD Philippe. CD36 involvement in orosensory detection of dietary lipids, spontaneous fat preference, and digestive secretions. Journal of clinical investigation, 2005, vol. 115, n° 11, pp.3177-3184

2) LAUGERETTE Fabienne, PASSILLY-DEGRACE Patricia, PATRIS Bruno, NIOT Isabelle, MONTMAYEUR Jean-Pierre, BESNARD Philippe, CD36, un sérieux jalon sur la piste du goût du gras. M/S Méd. science, 2006, vol. 22 n° 4, pp.357-359. 

3) The fatty acid translocase gene, CD36, and lingual lipase influence oral sensitivity to fat in obese subjects. Journal of Lipid Research, Dec. 31, 2011 DOI: 10.1194/jlr.M021873

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Commentaire

Isaverte.
jeu 05/04/2012 - 12:44
C'est vraiment très intéressant d'avoir ce type d'informations. J'ai déjà remarqué que les gens qui étaient minces "naturellement" autour de moi mangeaient peu de gras car ils n'en aimaient pas le goût. Alors que moi, j'adore ça. Mais il m'en fait beaucoup c'est vrai pour l'apprécier. peut-être que c'est dû à ce CD36. Mais est-ce qu'un travail sur les signaux de rassasiement va suffire, si c'est lié au gène ? Je suis au tout début de la méthode, on verra.
Isaverte.
jeu 05/04/2012 - 12:44
C'est vraiment très intéressant d'avoir ce type d'informations. J'ai déjà remarqué que les gens qui étaient minces "naturellement" autour de moi mangeaient peu de gras car ils n'en aimaient pas le goût. Alors que moi, j'adore ça. Mais il m'en fait beaucoup c'est vrai pour l'apprécier. peut-être que c'est dû à ce CD36. Mais est-ce qu'un travail sur les signaux de rassasiement va suffire, si c'est lié au gène ? Je suis au tout début de la méthode, on verra.

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