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RPC et EME

Linecoaching au quotidien Pratiquer la Pleine Conscience au Quotidien
10 Mar 2014 à 19h

Bonjour,

Voici le premier sujet de discussion que je lance.

Voilà, j'ai beaucoup de mal avec tous les exercices de PC proposés. Je fais un rejet. Je le vis comme une contrainte.

J'ai fait de la méditation un temps, mais là aussi, je bloque depuis des mois, je n'en fais plus.

En fait, j'ai l'impression que les exos de PC ne vont pas "marcher" pour les problèmes de comportement alimentaire, je n'y crois pas.

Et  bien sûr aussi, je fuis ces moments de profondeur avec moi-même, je reste en surface.

J'ai une démarche parallèle de travail sur mes émotions, sur l'acceptation, la conscience de soi, mais justement, je crois que je m'en sers pour rejeter les exercices proposés par LC, par orgueil peut être.

 

ET j'ai beaucoup d'EME de fin de repas. Pour me récompenser, pour compenser, pour me détendre, pour ajouter du plaisir au plaisir.

 

Donc, j'aurai besoin de vos témoignages pour m'encourager à les pratiquer.

Avez remarqué un effet notoire de la RPC sur vos EME ? Comment ça marche pour vous ?

Notamment pour les EME au cours des repas (car les autres ne me posent pas de problèmes).

Merci d'avance de vos contributions.

Fossette.

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44 commentaires

Fossette,

Ce que la rpc m'a apporté en tout premier lieu :

J'ai découvert  à LC (il y a deux ans) avec le post d'une linecoachée que j'avais l'esprit encombré continuellement comme une seconde nature tout à mes pensées et jamais ou presque à ce que je faisais...

Et je me suis rendue compte que mes nombreux grignotages hors et pendant les repas ou en fin de repas étaient effectués en pilote automatique et pas de ma volonté. Même à table j'étais "ailleurs" et je mangeais souvent "machinalement" donc trop...

Avec la rpc (celle de LC avec la voix du docteur A.)  j'ai appris à ne plus prendre mes pensées et autres ruminations comme étant la vérité. Mes pensées ce n'est pas moi, donc dès que je les repérai  pendant une séance de rpc je ne m'y accrochais pas, je la laissais partir. D'ailleurs je continue à faire comme cela. Cela libère la tête et me ramène à l'instant présent et plus consciente de mes actes y compris l'acte de manger.

 

Puis, bien sûr , le repérage des émotions, y faire face, ne pas les fuir et chercher en parrallèle à comprendre le lien entre elle et l'acte de manger compulsif...

Maintenant quand une EME se pointe, j'arrive à me demander, parceque je suis assez connectée à moi même,  ce qui me donne envie de manger sans faim (comme la fatigue, l'ennui, l'énervement, la colère...) et souvent (pas toujours) j'y arrive.

 

Je pratiquais  tous les jours 15/20 mn de rpc pendant plus d'un an et j'étais moins sujette aux EME, car plus zen et reliée à moi même. Puis j'en ai fait  beaucoup moins, et les EME  de fin de repas (un peu plus de fromage et encore un peu plus de chocolat) sont revenues plus fréquemment, avec une tendance à manger moins en pleine conscience donc à ne pas déguster.

Depuis quelques semaines, je refais des séances de rpc journalièrement, et je suis à nouveau plus à l'écoute de mes sensations. J'arrive mieux à les respecter. N'étant plus en pilote automatique à table je prends conscience que je me resservirai bien alors que je n'ai plus faim et je peux passer à autre chose...Et  je garde aussi à l'esprit le "laisser une petite place" du défi de Noelle

Le réconfort (tu parles de compenser, te récompenser..) tu peux te l'octroyer autrement qu'en mangeant. Reste à trouver ce qui te convient.

Et puis les pauses dans la journées sont essentielles aussi pour ne pas arriver complètement "remontée" au repas du soir.

Bon courage et bonne continuation.

oui pour moi ça m'a pris des mois, en effet

avec des moments plus difficiles que d'autres

mais maintenant c'est le jour et la nuit avec mon vieux comportement alimentaire que je m'étais construit depuis l'enfance

 

c'est quoi ta démarche de travail sur l'acceptation?

 

je vais te dire en quoi la RPC m'aide par rapport aux EME

ce n'est pas une formule magique, d'ailleurs je dois t'avouer que je ne fais plus de RPC pour le moment (j'en ai fait plus d'un an quand même)

cela m'aide dans le sens où avec la RPC on apprend simplement à pouvoir accueillir sereinement ce qui se passe en nous, sans y réagir, sans le transformer, et en restant connecté au moment présent,  en donnant la priorité au moment présent

finalement, on "apprend", plutôt que de réagir à nos états intérieurs, à vouloir les controler, les faire disparaitre,  à simplement les laisser exister et à se connecter sur le présent

 

du coup, quand je me pose, maintenant....  eh bien ce n'est plus comme avant

avant, quand je me posais  (et chaque repas est un moment de pause),  tous les ressentis accumulés remontaient à la surface, et dans un "effort"  d'empêcher tout ça de prendre sa place,  je mangeais avec excès

aujourd'hui quand je me pose, et qu'à une fin de repas j'ai cette "tendance" à vouloir me consoler de l'injustice du monde par une double ration de chocolat,  en fait je n'y accorde que peu d'importance,   je peux accueillir ce truc-là : frustration, sentiment de ras le bol ou autre......

je ne me sens plus menacée par mes états intérieurs, grace à la RPC,  du coup pas besoin de les faire disparaitre et donc  pas d'EME.... la plupart du temps

 

mais un travail d'acceptation va dans le même sens

ceci dit, parfois on pense "accepter" alors qu'en fait pas du tout

les mécanismes de controle émotionnel ont la vie dure bien souvent

j'ai encore souvent des EME, mais simplement de moins en moins,  et j'y réponds également de moins en moins

 

voilà pour mon témoignage, j'espère qu'il n'est pas trop confus

bonjour Fossette !

j'ai un peu de mal avec la RPC mais je n'en suis qu'au début .... lors des premières séances, il me semblait être détendue, je ne faisais que bâiller , lol ! mais aujourd'hui, la séance n'a servi à rien car j'ai fait une EME juste après, mais je dois reconnaître que ma crise était moins importante qu'avant LC, j'en déduis donc que ça doit m'aider.  C'est très difficile de lâcher prise, de se laisser aller. Aujourd'hui, je me suis levée dans un état maussade, c'est peut être du à ça ...

Je suis comme toi, la nourriture est un refuge, un plaisir, une détente, une douceur et c'est tellement facile de s'y réfugier, mais je reste motivée, je pense que le parcours est long et difficile et semé d'embûche, et je suis persuadée d'y arriver.

Certains jours, j'ai l'impression d'avoir eu un accident et que je suis en rééducation, et que ça va prendre des mois avant de pouvoir courir,  pour la nourriture c'est la même chose, on est tellement habituée à manger voire se gaver qu'on ne peut pas revenir à une alimentation "normale" du jour au lendemain !

Allez courage, bises

Merci pour tes encouragements et bonne route à toi aussi.

Fossette.