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Sortir du mode "lutte"

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
20 Aoû 2013 à 18h

Je voulais partager avec vous une expérience que je viens de faire,  et vu que je ne trouvais pas vraiment où le mettre,  je crée un nouveau post,   et à mon sens  on peut l'alimenter  à chaque fois que l'on veut sortir du mode "lutte"

le mode "lutte",  pour moi, c'est un état que j'ai vécu très souvent dans ma vie,  avec de rencontrer l'ACT-Therapy  (via LC bien sûr),  et de comprendre que ce n'était pas une fatalité

c'est fondamentalement lié aux EME, bien sûr,  puisque les EME sont un outil de lutte très répandu  contre les ressentis désagréables

le mode lutte (Russ Harris l'appelle le bouton de lutte), c'est quand on lutte contre des émotions, des ressentis,  qu'on essaie de les éviter, de ne pas les faire émerger à la conscience,   en fait on refuse de ressentir certaines choses, soit des émotions,  soit le plus souvent pour moi, des pensées-ressentis, notamment sur soi-même

souvent, on ne se sent pas bien, pas content (raleur) mais on ne sait pas vraiment pourquoi,  ou plutôt  on ne veut surtout PAS savoir pourquoi

si à ce moment là, on nous propose une RPC, il est clair qu'on a envie de dire à la personne d'aller se faire voir ailleurs.....

on n'a aucune envie de faire de la RPC,  en mode lutte.....    ben oui, elle nous propose l'inverse....

ceci dit, si on se force, ça fait un bien fou

mais moi me forcer à ce moment là, j'ai juste envie de tout envoyer balader.....

 

Alors ce qui m'aide le plus à sortir du mode lutte, c'est bien sûr la défusion

je renvoie à ce post  pour ceux qui ne connaissent pas

 

et voilà mon expérience d'aujourd'hui :

entrée en mode lutte.... pataugeage   et sortie instantanée avec la défusion....

 

depuis hier je me sens zen (hum, hum) prête à affronter les hordes familiales qui vont s'abattre sur moi (des deux côtés de la famille, et sans interruption pendant plusieurs jours)

je sais j'exagère, mais depuis que je sais que je suis HSP  (high sensitive person)  grâce à Mandala,  je ne culpabilise plus de me sentir totalement débordée quand 10 personnes parlent en même temps avec force rire et excitation,  tout en gérant, le repas, les lits, les enfant et Cie

bref

 

tout allait bien,  mais cet après-m,  je fais les courses en prévision de prochains jours, et soudain une mini-angoisse me saisit  (ou pas tellement mini, mais déjà je luttais contre,  genre : "non non je suis zen"),   ça devait être une angoisse par rapport à cet envahissement programmé  (et quand c'est des amis, je suis contente, mais la famille, bon c'est pas pareil), et aussi peut-être une angoisse à l'idée d'oublier un truc  (genre si on n'a pas de mozza, ça va être la fin du monde)

comme j'étais devant le rayon des bonbons, bof ça tombait mal, j'en ai pris un paquet, ainsi qu'un tourteau fromagé

et puis j'avais pris des biscuits apéritifs....

 

je commence à déguster mes bonbons dans la voiture, pleine conscience et tout ça, et là ça va, je m'arrête gentiment au bout de qq uns....

en revanche, de retour à la maison, j'attaque le tourteau ET les biscuits apéro

 

or il était 18h  et j'étais attendue à 19h pour diner, donc autant dire que je me ruinais totalement l'appétit,  ce qui est en totale contradiction avec mes valeurs (si, si)

 

et ce qu'il y a dans ces moments-là, c'est que je me mets en mode "lutte" contre moi-même,   comme tout le monde je m'énerve sur mes comportements qui défient la loi du bon sens et du bien être

comme j'ai l'énervement calme (trop calme)  au lieu de fulminer, je me contente d'être  "en mode lutte"..

les pensées automatiques sont de l'ordre de  "je suis trop nulle, jamais je ne changerai, gna gna gna" ou une variante à la deuxième personne  "t'es trop nulle, tu ne changeras jamais"  (à la deuxième personne,  elle peut être plus vache, la voix, des fois elle rajoute des trucs en plus)

bon ok, sympa..... 

 

 

et finalement, soudain, une illumination,  je me suis traitée intérieurement de   "coupeuse d'appétit"

et ça m'a fait rigoler,  je me suis sentie redevenir moi-même en l'espace d'un clin d'oeil,  libre,    sans "chape de plomb"  au dessus de moi

car c'est autre chose que de se "dire"  c'est pas grave  (mais ressentir exactemetn l'inverse)  et de ressentir VRAIMENT que ce n'est pas grave

 

 

voilà, je voulais partager cela avec vous

je me disait qu'ici, on pourrait venir quand on se sent  en mode "lutte",  en rumination intense  contre un ressenti quel qu'il soit,   avec éventuellement   qq petites idées de défusion pour nous aider à sortir du mode lutte et accepter ces ressentis qui ne sont pas la fin du monde......

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164 commentaires
Izabelle je vois bien ce que tu veux dire, parois on a juste besoin d'une oreille, et c'est décevant et frustrant de ne pas parvenir à trouver cette écoute, surtout auprès d'une amie que tu as apparemment toi-même beaucoup soutenue... As-tu réussi à lui dire ta frustration ? Bon, je dis ça et dans des circonstances similaires, je n'ai jamais réussi à poser de mots. La peur de froisser, de faire de la peine, l'a toujours emporté. Mais rationnellement, je pense qu'il aurait parfois mieux valu que je dise mon sentiment.

J'ai reç mon Rus Harris aujourd'hui !... Je vais commencer à regarder ça ce soir, je vous dirai mes trouvailles !!

Bonjour,

 Puis-je poser une question ?

Quelle est ce concept de "défusion" ?

J'ai beaucoup de mal à mettre un mot sur les émotios responsables des EME (surtout le soir lorsque je décompense).... cela génère d'autres émotions (culpabilité abattement)... et l'inévitable lutte récurente....

Bien sûe la PC aide à ne pas s'identifier à ces émotions à laisser filer ces instants ... mais je ressent le besoin de comprendre les conflits sou jaceants ...

Il n'y a surement pas de réponse triviale...

Il me semblait que vos posts parlaient aussi de tout cela.

Bonne soirée,

Sveta, voici le lien vers un post qui explique un peu ce qu'est la défusion

//www.linecoaching.com/content/defusion

 

la RPC aide tout de même à mettre des mots  dans le sens  où le fait de se mettre très souvent "dans le présent", et aussi de se confronter à son "itnérieur"  (pour peu qu'on le fasse régulièrement),  cela permet d'avoir moins "peur" de ressentir, et pour le coup, la barrière de la consicence s'ouvre

mais ce qui marche vraiment vraiment au delà de tout, pour t'aider à "savoir" ce que tu ressens,  c'est déjà de t'autoriser à ressentir

quoi que tu ressentes, tu t'autorises à le ressentir car ce n'est "qu'un " ressenti

il n'y a pas de danger à ressentir, cela ne nous oblige pas à suivre tous nos ressentis ce sont justes des guides

mais en tous cas il n'y a nul danger et nul interdit à "ressentir"

 

c'est sur les actes que l'on peut orienter, définir des interdits, et éventuellement être en danger

mais sur les ressentis, du moment que  "c'est là",  s'autoriser à ressentir

 

cela n'es tpas évident avec certains types d'éducation

pour ma part, cela  a grandement soulagé mon psychisme le jour où je me suis autorisé le fait que j'avais le droit de ressentir la peur, la colère, la jalousie, et tout un tas de trucs "négatifs"

oui c'est humain, j'ai le droit de ressentir ça,  ça ne veut pas dire que je vais obéir à ces ressentis, les mettre au premier plan

ce sont juste des émotions qui s'éveillent dans un but bien précis  (m'aider à réagir) et donc elles ne sont pas dangereuses

 

c'est cette notion   de   "non-danger"  qui aide le plus  à prendre conscience

car tant qu'on s'interdit de ressentir qqchse, on fera tout pour ne pas le ressentir, et surtout : manger

donc on ne risque pas d'en avoir conscience

 

 

et ce qui aide c'est justement la RPC ou tout autre exercice de pleine conscience

parce qu'en pleine consicence,  tous ces ressentis sont beaucoup moins dramatiques

 

 

 

@mavo :

oui bien sûr je sais que c'est le cas,  mais je ne demandais pas de conseils, juste un mot de compassion ou de soutien

mais bon je ne lui en veux pas, c'est juste qu'il faut quand même un peu d'équilibre dans une relation amicale aussi

je pense que ça va se résoudre car par ailleurs je ne suis pas du tout rancunière, tout ce que je veux c'est être heureuse en amitié

Merci Izabelle,

 Je vais regarder ton lien...

et tes mots pour parler des émotions m'aident beaucoup... parce que je sens le danger partout.... moi j'appelle cela "la toute puissance".... comme les enfants qui croient que leurs pensées se réalisent....

Sveta

Hello Fred

Je compatis... car quand je vois à quel point je m'interdis complètement les moments détente, avec toujours une liste longue comme le bras "de trucs à faire", je me sens bien mal placée pour donner des conseils !

@Izabelle : une chose qui m'a traversé l'esprit en te lisant... Peut-être que ton amie ne se sent pas à la hauteur pour te répondre ? Je m'explique... J'ai une ou deux copines qui sont habituellement des personnes ressources pour leur entourage, car très empathiques et portant un regard juste et intelligent sur els problèmes qu'on peut leur apporter.

Les rares fois où je les ai vues en difficulté, je ne me sentais pas légitime pour prodiguer des paroles, puisque je les trouve, de coutume, bien plus fines et pertinentes que moi dans leurs analyses... Commet conseiller celui qui te conseille habituellement, autrement dit ? Peut-être qu'elle n'ose pas...

Belle journée à toutes !

Merci les filles, vos messages me touchent beaucoup et sont encourageants...

Sur ce site, c'est peut-être plus facile de se livrer telle qu'on est... A cause de l'anonymat sans doute, mais aussi parce que nous partageons pas mal de points communs... Il faut que je passe à l'action petit à petit dans la vaie vie !.... C'est aussi ce que j'aime dans ce programme, ça nous fait évoluer sur pleins d'autres plans que l'alimentation !!

 

Merci pour l'info sur le livre de Russ Harris Izabelle ! Tes conseils sont précieux, sur le forum comme dans les blogs ! Tu as beaucoup d'empathie, pas étonnant que tes copines te voient comme une oreille attentive !

 

Je vais faire un tous sur Amazon !...

Kate, je me reconnais très bien dans ta phrase : "je gère tout super bien". Mon entourage m'a souvent renvoyée celle-ci "toi, t'es super forte !" Et ça met la pression, il ne faut pas faillir. Depuis quelques temps, comme Noëlle le préconise, j'essaie d'être plus moi, de montrer mes failles, mes failblesses. Ce n'est pas simple, pas innée, c'est un gros travail et ça peut changer le regard des autres, la relation, mais ça fait aussi du bien de ne plus être uniquement ce que les autres veulent que je sois, de me montrer telle que je suis, avec mes bons et mes mauvais côtés, mes qualités et mes défauts, mes forces et mes faiblesses...

Nos faiblesses, c'est aussi ce qui nous rend attanchants pour les autres. Une personne qui gère tout super bien, qui a l'air toujours heureuse, efficace, au top... elle ne peut que réveiller de l'envie chez les autres.

Je crois qu'on a beaucoup trop tendance à projeter cette image qui se veut un peu plus "parfaite" que la réalité. Du coup, quand je reviens à ma petite vie parfois misérable ou difficile (parfois), j'ai l'impression d'être un peu la seule, ou je me raconte que les autres gèrent beaucoup mieux que moi... Mais la plupart du temps, ce n'est que ce qu'ils veulent bien projeter, et pas la réalité, ce qu'ils aimeraient que leur vie soit, et pas ce qu'elle est réellement.

Etre pleinement humaine, c'est être là, avec les autres, avec mes forces et mes faiblesses, en partageant cela avec eux, avec leurs forces et leurs faiblesses. Pas si facile que ça, à vivre en vérité. (Moi, la première, souvent, je me dis: Ca y est, tu as encore projetée ton image idéale, celle à qui tout réussit..., et je m'en veux un peu après coup, parce que ce n'était pas "en vérité", mais une projection)

Pffff angry Allez, rien que d'en prendre conscience, c'est qu'on est sur le bon chemin. Continuons à réfléchir, et bonne journée à tout le monde!

moi aussi c'est pareil,   tout pareil dans le soutien par rapport aux autres

je me suis presque fachée (j'hésite) avec une amie que j'ai soutenue pendant des années

là j'avais une mauvaise passe et comme je m'ouvre plus justement je m'en étais ouvert à elle, et sa réponse a été du sytle :  ah oui mais c'e'st pas bien grave, mais c'est genant...

alors que je parlais de problèmes existentiels...

j'ai conscience que c'est une simple maladresse de sa part de ne pas trouver les mots, mais ça m'a fait mal

et en même temps je sais que c'est parce que depuis des années je suis celle qui donne des conseils, qui réconforte, qui est là, et  je n'ai laissé que peu les autres le faire pour moi  (par peur d'être incomprise?  ou pour ne pas paraitre faible? plutot premiere option)

 

le livre que je te conseille  Kate est celui qui m'a permis de sortir de tout ça  : le pige du bonheur  de Russ Harris

ça ne parle pas de perfectionnisme à proprement parler, mais par contre comment lâcher toutes ces histoires-là  et être dans le moment présent

 

ce qui change tout c'est d'être présent à l'autre dans le moment

je l'ai fait récemment avec des amis, ça s'est révélé extraordinaire, on était  "connectés"  et je ne les impressionnais plus

c'est la pleine conscience dans la relation

 

je pense que Russ Harris pourra aider beaucoup de perfectionnistes dans le sens où il est très utile pour relativiser, dédramatiser les "histoires" qui nous tiennent et nous maintiennent dans certaines attitudes de controle

de plus c'est un livre pratique et non pas théorique