Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

Gestion des EME

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
06 Aoû 2011 à 01h

Je n'y arrive simplement pas. C'est que sur le coup, je suis tellement submergée que je me fous un peu de mes résolutions, de ma vie, de mes envies. J'arrive au moins à identifier que je suis prise avec une émotion, mais ça ne m'empêche pas d'aller me précipiter sur le nutella, de trop manger, puis de m'en vouloir.

Dans mon carnet de gestion des EME, je n'ai pas pu gérer une seule fois mes EME en prenant un espace de respiration. Il faut dire qe la majorité du temps, avec mon bébé, il est logistiquement bien plus simple de me tourner vers le pot de Nutella que de prendre un 3 minutes pour moi.

Avec les deux dernières semaine, j'ai repris tout le poids (et ce n'était pas une tonne!) que j'avais perdu avec LineCoaching.

Je suis royallement découragée et ne voit pas le bout de tout ça.

Est ce que la suite du programme aura d'autres pistes pour moi ou est ce que je devrais en rester là jusqu'à ce que j'arrive à passer par dessus ça? (J'ignore comment, mais si d'autres l'ont fait avant moi, c'est surement humainement possible!!!)

Voir le dernier message

Répondre
37 commentaires

décidemment JPZ, j'ai des difficultés avec mes émotions...je suis peut être en train d'ouvrir la boite de Pandore avec ce carnet ! non seulement je ne sais pas reconnaitre mes émotions quand j'en ai, mais en plus je ne sais même pas si j'en ai et impossible de retrouver l'élément déclencheur.

ben oui parce que je me sens zen, sans colère,  ma vie de retraitée est des plus agréable, je n'ai pas de soucis...enfin peut être que ce n'est qu'une croyance ?

voilà hier belle journée, après diner, je m'installe confortablement devant la retransmission d'un concert exceptionnel, et là je prends une glace au caramel : je n'aime pas les glaces, je n'aime pas le caramel, ni le sucre, c'était un petit pot de 100ml (80g), il a fallu que je le finisse comme une punition puisque je n'aime pas çà ! pourtant tout était parfait, soirée en amoureux avec mon mari après 30km de vélo dans la journée.

ma question est : est ce que le fait de manger une glace que je n'aime pas, sans faim, sans envie ? doit être considéré comme une EME ? et si oui quel est l'élément déclencheur : la télé ? car je ne mange les glaces (que je n'aime pas) toujours dans la même situation : uniquement devant la télé et le soir, peut être parce que en faisant autre chose en même temps, je ne sens pas le goût ?

je suis incapable de remplir mon carnet pour hier à savoir si je dois indiquer que j'ai eu une EME ou pas ??

je suis tellement chamboulée par ce que je découvre, que je me dis que je suis en train de mettre le doigt sur quelquechose de très important pour moi.

pouvez vous m'aider Docteur ? merci d'avance...

Il n'y a pas que les émotions négatives qui peuvent faire manger. On peut effectivement manger pour atténuer des émotions négatives mais aussi pour amplifier des émotions positives. Ce qui semble ici avoir été le cas. Vous mangez pour accentuer un état de détente et de bien-être. Il s'agit bien d'une EME.

Tout va bien, la soirée est super. La journéee a été merveilleuse. Je m'apprête à passer une soirée en amoureux avec mon mari, j'écoute un concert exceptionnel. Et là je me dis, c'est absolument parfait.... Mais est-ce que ce ne serait plus que parfait avec un petit quelque chose à grignoter ?

Et c'est là que tout bascule. Je mange une glace qui n'est pas vraiment bonne, je me rends compte que je la mange sans faim. Et là je ne peux pas m'arrêter parce qu'il n'y a pas de rassasiement. La magie n'opère pas. La glace ne procure pas le plaisir attendu, peut-être même que j'ai peur de grossir... et je fabrique des émotions négatives. Donc encore une EME. 

 

Donc la prochaine fois, mieux vaudra éviter les mauvaises glaces au caramel. Et choisir un aliment réellement réconfortant que vous apprécierez à sa juste valeur : le petit quelque chose en plus de cette formidable journée. A déguster sans peur et sans reproche !

 

Moi, devant un bon film, il me suffit d'un ou deux finger. Et je trouve que le film est encore mieux !

 

 

 

M. Zermati,

J'ai révisé mes carnets, et certains de vos écrits et un certain déclic s'est fait. J'ai réalisé que ce qui m'emmène les émotions les plus sesceptibles de me pousser vers une EME sont le perfectionnisme et le contrôle. Je connais votre méthode depuis des années mais je l'ai toujours appliquée comme un régime, en m'interdisant de dépasser ma stricte satiété et en guettant comme une paranoïaque mes sensations, ce qui finit par mener à une certaine fatigue mentale, à un sentiment d'imperfection et de contrôle toujours insuffisant, donc à des compulsions, mais tout de même modérées et vraiment moindres que dans mes périodes de régime.

Depuis quelques jours, j'ai décidé de lever les restrictions tout en appliquant ce que j'ai appris de votre méthode, de manger sans stress, sans obligation, librement, quitte à manger plus et à attendre la faim ensuite, avec le seul but de déguster et d'être satisfaite. Étonnament, mes signaux corporels sont vraiment plus clairs et mes EME se sont évaporées! 

Je me sens si bien, mais je suis aussi terrorisée. Il y a se lâcher et se Lâcher! C'est tellement évident que je n'arrive pas à croire que je puisse maigrir de cette façon. Je suis terrorisée à l'idée de grossir, et même à l'idée de rester comme je suis (1m57, 80kg...) Ne faut-il pas se contrôler au moins un peu? Je n'ai peut-être plus de crises, mais je mange davantage le reste du temps, en attendant toutefois le retour de la faim pour remanger. J'ai l'impression qu'à trop me concentrer sur mes sensations et l'exercice parfait de la méthode, je perds vraiment la spontanéité et la légèreté de la chose, et viennent les crises. Mais tout de même, n'est ce pas risqué de prendre du poids en ne se restreignant pas du tout? En mangeant parfois et même régulièrement un chouilla trop? Est ce que je fais trop confiance à cette fameuse régulation? 

Est ce que j'ai bien compris le fonctionnement de votre méthode ou est ce que je me dirige dans un mur? Je me sens si libre que ça me terrorise! Pardonnez moi mes angoisses un peu débiles, mais je crois que je viens de comprendre de l'intérieur un peu plus votre méthode, et c'est tout un choc. J'ai l'impression de ne pas être claire, mais ce que j'essaie de dire, c'est que j'ai peur de passer à coté d'un truc important et de faire fausse route tant la route est belle et agréable! Est ce que je me lâche un peu trop? Devrais-je revenir à une façon de manger très agréable mais plus controlée?

Merci!

Anick

Bonjour Anick,

C'est formidable. Vous êtes parfaitement sur la bonne route. Elle est effectivement belle et agréable. Il n'est pas obligatoire de progresser dans la souffrance.

Paradoxalement, la pression que vous vous mettez à respecter les sensations alimentaires vous empêche même de les percevoir correctement et de les respecter. Vous en venez à faire un régime de sensations alimentaires. Et c'est le fait de ne pas respecter la faim ou la satiété qui entraîne alors les compulsions.

Il ne faut pas craindre de lâcher le contrôle de votre comportement alimentaire. C'est ainsi que vous pourrez laisser vos sensations prendre le contrôle du comportement alimentaire. Ce sont elles qui doivent travailler. Pas vous ! Voilà ce qui donne cette impression extraordinaire de liberté. Les sensations prennent le contrôle.

Ce qu'il faut savoir c'est que le comportement alimentaire est naturellement contrôlé par les sensations alimentaires. Les problèmes apparaissent quand vous essayez de prendre vous même le contrôle. Ou que les émotions prennent le contrôle. C'est comme si on mettait deux capitaines sur le même navire.

Il faut accepter de ne pas être le capitaine et de se comporter en simple matelot. Vous avez juste à faire confiance à votre capitaine et à respecter ses indications. Vous verrez comme c'est reposant. Le capitaine vous dit : il faut manger. Et vous n'avez plus qu'à vous demander ce qui vous ferait le plus plaisir.

Pour ce qui est de la satiété et du rassasiement, il y a encore du travail. Mais n'ayez pas d'inquiétude. Nous allons vous faire travailler ces sensations et bientôt vous retrouverez la même sérénité qu'un mangeur régulé.

 

Alors oui, il faut du contrôle dans le comportement alimentaire. Mais pas le votre. Faites travailler vos sensations.

Bravo, Anick.

Dr Z ou A, je n'arrive pas à faire la RPC, car en observant ma respiration elle s'accélère, ou je prends des respirations amples ou je transforme en cohérence cardiaque que j'ai déjà pratiquée.

je fais donc de le pleine conscience sans observer ma respiration, souvent ds la journée, bien sûr çà ne dure pas longtemps, c'est une espèce de recentrage que j'ai appris au yoga et j'y arrive très bien.

est ce que çà va faire l'effet de la RPC sur mon comportement alimentaire ? ou bien je dois  persévérer, continuer, car la RPC de 10mn est bien plus longue que des secondes de pleine conscience ds la journée...qu'en pensez vous ?

Bonjour zou,

En fait, il est probable qu'en faisant vos exercices de RPC vous tentiez de contrôler votre respiration. Pour le moment, en observant vos efforts de contrôle, vous êtes précisément dans la PC. En maintenant votre observation, votre respiration va progressivement retrouver son cours normal.

 

Il est tout à fait possible de pratiquer ce qu'on appelle des exercices informels de PC qui consistent, comme vous le faites, à observer une activité de routine. Mais le but de nos exercices est de vous amener à supporter vos émotions. La RPC n'est que le début de cet ambitieux projet.

Je vous suggère de méler votre pratique informelle avec vos exercices formels. Et d'avancer à votre rythme.

merci pour votre réponse concise. je vais tacher de m'appliquer à faire 2 rpc de 10mn par jour.

j'ai commencé à remplir mon carnet EME. je ne comprends pas la dernière question sur l'élément déclencheur, ni ce qu'il faut répondre... pourriez vous me l'expliquer ?

je suis un peu perturbée par ce carnet, je ne pensais pas avoir autant d'EME, du moins je ne m'en rendais pas compte, çà me chamboule!

Il arrive que le carnet des EME soit assez perturbant. Certaines personnes n'ont pas vraiment conscience de leur état émotionnel. Dans ce cas, ce sont leurs envies de manger qui jouent le rôle de révélateur et leur dévoilent la présence de leurs émotions. C'est ainsi qu'on peut se découvrir beaucoup d'émotions qui étaient masquées par la prise de nourriture. 

 

L'élément déclencheur est la situation qui a provoqué cette émotion.

Je reçois une mauvaise nouvelle. Ma gorge se serre, ma respiration s'accèlère, mon estomac se noue... Je suis angoissée. J'ai très envie de manger.

Le fait de manger va atténuer l'intensité des signaux physiques et détourner mes pensées de cette mauvaise nouvelle. Je mange pour me soustraire à cet inconfort émotionnel.

 

 

L'élément déclencheur est la mauvaise nouvelle.

Mais l'élément déclencheur peut survenir à distance de l'envie de manger. Il peut s'être produit le matin, la veille. Ou il peut ne pas s'être encore produit. J'appréhende la soirée que je dois aller passer chez ma mère ou la semaine de vacances au bord de la mer pleine de filles toutes minces.

Parfois, l'élément déclencheur est un simple ennui. Je suis désoeuvrée ou ce que je fais ne m'interesse pas. Dans ce cas, les signes physiques peuvent être très discrets : apathie, affaissement de la posture, lègère agitation interne...

J'ai du mal encore à faire la différence ds ma pratique entre la pleine conscience, et la relaxation , aprés la RPC que je pratique 3xjour , je me sens plutôt relaxée, les paupiéres lourdes, c'est ma respiration qui devient plus ample qui m'engourdit  (je crois)

par contre, je suis beaucoup plus sereine ds la vie quotidienne et vis à vis de mon alimentation, la pratique du body scan vient rajouter encore de la sérénité

alors pleine conscience ou pas ?

That's the question!

En fait, la relaxation et la pleine conscience ne sont pas pratiquées avec la même intention.

Dans la relaxation, l'intention est de sortir relaxé de l'exercice. On pourrait considérer que l'objectif n'est pas atteint si l'état de relaxation n'a pas été obtenu.

Dans la pleine conscience, l'intention est seulement d'avoir été conscient de ce qui s'est passé pendant la durée de l'exercice. Avoir perçu les sensations de la respiration, les pensées qui sont venues nous distraire, les émotions que nous avons ressenties ou toute autre chose qui aurait pu se produire. Agréable ou désagréable.

La respiration ou le scan corporel en PC et la relaxation ont l'air de se ressembler parce que, là, la PC porte sur des objets, la respiration et les sensations physiques, qui sont souvent apaisants. Mais ce n'est pas toujours le cas. Il peut être très stressant pour une personne fâchée avec son corps de laisser son attention se porter sur certaines parties de son corps. C'est à ce moment-là qu'on ouvre sa conscience à ce qui se passe, sans chercher à le juger ou le chasser. Il s'agit "seulement" d'en prendre conscience et d'acceuillir se qui se présente.

Ce n'est pas si évident et, au début, pas toujours si relaxant.

C'est ainsi que progressivement on en vient à pouvoir observer ses émotions et ne plus y réagir de façon réflexe par des prises alimentaires.

Comme vous le constaterez, le bénéfice procuré par la PC dépasse largement le champ alimentaire.