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Faire confiance à ses sensations, comment y arriver sur le plan émotionnel ?

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
12 déc 2015 à 09h

Quand on  "débarque" dans le programme,  cela est parfois facile, pour certains,  de faire confiance à leurs sensations, écouter leur faim, leur non-faim, etc...  perdre rapidement du poids

....   et laisser perplexe ceux pour quoi cela est beaucoup, beaucoup, beaucoup...  plus compliqué

 

vous vous reconnaissez là-dedans?

eh bien pour moi cétait comme ça aussi

j'avais lu les travaux de Zermati et Apfeldorfer depuis  l'an 2000, alors je savais pertinement qu'il  "fallait"  écouter ma faim, cependant je n'y arrivais pas

c'est bien d'ailleurs pour cela que je me suis inscrite ici, et j'ai très bien fait !

 

je veux aborder dans ce post  pourquoi cette difficulté à écouter ses sensations, mais aussi surtout à les suivre, vraiment, à l'aveuglette ?

 

rien que ce mot, à l'aveuglette, pourra hérisser les poils de n'importe quelle personne qui exerce un contrôle phénoménal sur sa faim et l'acte alimentaire en général

cela peut être du à une pratique des régimes, ou à un essai de pratiques (mon médecin s'est escrimé pendant des années à me faire suivre une "hygiène alimentaire" que je tenais maxi deux jours)

mais cela me semble finalement beaucoup plus lié au fait d'avoir du mal avec  l'incertitude

 

c'est à dire qu'on ne sait pas quand on aura faim, quand on n'aura plus faim

on ne maitrise pas les choses et surtout on ne sait pas quand elles vont se produire

 

pour ma part, je vois que c'est encore une source d'inquiétude, et cela doit être certainement pour ça que je suis devnue une spécialiste en appétit prévisionnel

 

et c'est pourquoi il est absolument essentiel, pour pouvoir véritablement écouter et suivre son corps via les sensations, de faire de la place à cette chose qui nous inquiète tant  : l'incertitude

 

faire de la place, c'est simplement s'élargir  (comme on le fait dans l'espace de respiration),  élargir autour de ce ressenti, le laisser exister en soi-même, et être présent à soi-même tout en ressentant cette chose-là, sans se contracter, mais au contraire en s'élargissant, en se dilatant

 

ce que je vous propose dans ce fil, c'est d'accueillir ce ressenti bien spécifique, et notamment en lien avec nos expériences de faim et de satiété

ce ressenti est notamment très présent dans l'étape de la satiété, mais aussi de la faim, mais encore plein d'autres étpaes

et puis au quotidien.....

 

dès que vous ressentez l'incertitude, venez-ici  faire un genre d'espace de respiration, et puis le noter pour encourager aussi tout le monde

ensemble, on sera mieux à même de se motiver pour faire de la place à cette incertitude, et donc remettre du vrai choix conscient dans notre vie

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45 commentaires
Izabelle, ton post tombe à pic car je suis en pleine période d'incertitude. J'ai l'impression que je ne sais rien gérer, ni la faim, ni la satiété, ni la régulation. Je devrais peut-être tout refaire depuis le début, je ne sais pas. Mais pour moi les régimes c'est terminé. Plus jamais j'espère, mais pour cela il faut que je réusssisse à perdre un peu. Peut-être que les choses iront mieux pendant les vacances car ça avait bien marché pour moi cet été.

[quote=Hanabi80]Izabelle, ton post tombe à pic car je suis en pleine période d'incertitude. J'ai l'impression que je ne sais rien gérer, ni la faim, ni la satiété, ni la régulation. Je devrais peut-être tout refaire depuis le début, je ne sais pas.[/quote]

bravo pour ton observation de cette sensation o combien désagréable (mais o combien humaine)

sans avoir à tout refaire depuis le début,  moi quand j'ai l'impression de ne plus savoir rien gérer,  eh bien je redémarre immanquablement par la faim....

c'est la plus facile à ressentir, et de très loin.....

très simplement, attendre la faim un matin....  et se centrer là-dessus

 

je trouve que la non-acceptation de l'incertitude joue énormément sur la satiété et la régulation

ces deux compétences-là  supposent une réelle acceptation de l'incertitude

 

et comment accepter l'incertitude, accepter qu'elle soit là, lui faire de la place

 

eh bien peu à peu, c'est comme un entrainement

un matin, ne pas manger, et ne pas savoir quand la faim va se pointer....   ça c'est de l'incertitude, en acceptant qu'elle soit là, cela nous permet de pouvoir agir dans le sens de nos valeurs, malgré la difficulté  (ici la valeur étant le bien-etre fait à son corps)

[quote=izabelle]

[quote=Hanabi80]Izabelle, ton post tombe à pic car je suis en pleine période d'incertitude. J'ai l'impression que je ne sais rien gérer, ni la faim, ni la satiété, ni la régulation. Je devrais peut-être tout refaire depuis le début, je ne sais pas.[/quote]

bravo pour ton observation de cette sensation o combien désagréable (mais o combien humaine)

sans avoir à tout refaire depuis le début,  moi quand j'ai l'impression de ne plus savoir rien gérer,  eh bien je redémarre immanquablement par la faim....

c'est la plus facile à ressentir, et de très loin.....

très simplement, attendre la faim un matin....  et se centrer là-dessus

 

je trouve que la non-acceptation de l'incertitude joue énormément sur la satiété et la régulation

ces deux compétences-là  supposent une réelle acceptation de l'incertitude

 

et comment accepter l'incertitude, accepter qu'elle soit là, lui faire de la place

 

eh bien peu à peu, c'est comme un entrainement

un matin, ne pas manger, et ne pas savoir quand la faim va se pointer....   ça c'est de l'incertitude, en acceptant qu'elle soit là, cela nous permet de pouvoir agir dans le sens de nos valeurs, malgré la difficulté  (ici la valeur étant le bien-etre fait à son corps)

[/quote]

 

J'ai rejoint ce forum car je débute le programme et je suis très étonnée de n'avoir presque jamais faim. Cependant j'ai la chance de ne pas avoir à me conforter aux horaires sociaux en ce moment (je suis en arrêt de travail et je mange en solo presque toujours). Donc j'accepte avoir joie ce "non signal" de faim et je saute le repas, les repas...

Cependant je me demande si c'est bien, j'ai toujours appris de ne pas sauter de repas, que le petit déjeuner est important et qu'il faut éviter le jeune nocturne trop long... selon les règles d'hygiène alimentaire.

Je me demande donc si je comprends bien ce que me dit mon corps. Je ne ressents pas la petite faim ni la faim. Quand j'ai un gargouilli dans l'estomac je me dis que c'est la faim et je mange. Il faut que je m'arrête quand je suis rassasiée, c'est quand? Je ne sais pas, je n'ai jamais encore ressenti ça. A un moment je sens que je salive peu, la nourriture me semble sèche dans la bouche. Je me dis que j'ai assez mangé. Et en effet si j'arrête je ne ressents pas de faim. Mais du coup je n'ai pas mangé un repas complet, est-ce que c'est bien.

Quant à l'incertitude objet de ce forum, qu'est-ce que je fais là puisque je l'accepte bien ? Eh bien j'ai décidé de faire ce programme alors que je suis déjà dans une démarche de "remise en forme psychologique" dirai-je pour simplifier les choses. Je travaille sur moi et je me "soigne" (hypnothérapeute et psychologue) depuis quelques mois pour retrouver ma self-estime et la confiance en moi suite à une situation traumatisante.

Je crois que pour s'ouvrir à cette incertitude il faut faire appel à la confiance : confiance en soi et confiance en la méthode. La confiance en soi vient avec l'estime de soi, le respect de soi, le respect de ses valeurs essentielles.

J'espère que mon message sera utile pour certaines, et pas hors sujet.

Guilaine

bravo superslim 61 c'est un bon programme

je te conseille de faire chaque jour au moins un lacher prise, en commencant par des touts petits, moi cest ce qui m'avait aidé pour ça

 

Guilaine, ce que tu peux faire c'est attendre ta faim le matin, le midi, mais bien sûr si le soir tu n'as toujours pas faim, il faut faire un repas léger car il ne faut pas passer en mode jeune

peut etre que l'absence de tes sensations corporelles est liée à ton traumatisme, parle-en à ta psy, car cela peut etre dur de sentir son corps quand on a vécu un trauma

il y a beaucoup de personnes dans ton cas qui ont fini par ressentir la faim, pour te rassurer

n'hésite pas aussi à te faire guider par un coach

Bonjour,

 

C'est ma première fois sur un forum, jusqu'ici, je lisais mais n'écrivais pas.

Tout ce que j'ai lu (pas tout :-)) ici me renvoie à mon soucis.

J'ai commencé le programme il y a environ 3 ans, J'avais perdu presque 9 kg, je me sentais bien et belle et pas dans le contrôle. Et puis j'ai arrêté de fumer... Alors évidemment, je suis absolument ravie, je le vis très bien et je suis heureuse de m'être débarassée de cette addiction affreuse. Par contre, je suis revenue à mon point de départ, j'ai repris les 9kg, je me sens exploser dans mes vêtements, mon ventre est énorme, bref, je me sens nulle.

J'essaye de reprendre le programme, mais je n'y arrive pas. Je me suis bien rendue compte que je me mentais et que j'étais restée dans le contrôle, l'indicateur principal, qui aurait dû me sauter aux yeux, est que je me pesais tous les jours.  J'ai réussi à lacher la dessus. Plus de balance, j'essaie d'avancer dans ce lacher prise, de ne pas être dans le contrôle, mais du coup, j'ai l'impression que je grossi de plus en plus! Lors de mon précédent programme, je m'étais aperçue que je mangeais beaucoup trop par rapport à mes besoins, en général, si je mange 6 ou 7 bouchées de mon plat, je n'ai plus faim. Donc je ne mange qu'un plat la plupart du temps, et même mon asssiette est trop grande! En plus, ma gourmandise prend inexorablement le dessus. Rien à faire, je n'arrive pas à m'arrêter à temps. Peut être que je fais des EME à chaque repas!

Je suis allée voir un hypnotiseur, qui m'a aidé à identifier quelques problèmes, liés à l'image, bien sûr. J'essaye de faire des séances de méditations, des body-scan, aussi souvent que possible. Respirer, c'est pratiquement mon métier, je suis chanteuse.

Il me semble que si j'arrive à m'accepter, à lacher cette espèce de dictature de l'image que j'ai ancrée tout au fond de moi, bien profond semble-t-il, je pourrai recommencer à écouter mes sensations et surtout à les suivre. C'est vraiment difficile. Je suis mon propre patron, j'organise, je suis habituée à controler autour de moi, à contrôler ma voix. J'ai aussi une maman adorable, mais qui m'a toujours mis une pression énorme sur mon poids. 

J'espère que tout ça est dans le thème, bref, merci en tous cas, je ne sais pas si ce "témoignage" apportera quelque chose à quelqu'un, mais peut être que je me sentirai mieux.

Bonne journée à toutes.

Gabie

 

[quote=Gabie]

Plus de balance, j'essaie d'avancer dans ce lacher prise, de ne pas être dans le contrôle, mais du coup, j'ai l'impression que je grossi de plus en plus! Lors de mon précédent programme, je m'étais aperçue que je mangeais beaucoup trop par rapport à mes besoins, en général, si je mange 6 ou 7 bouchées de mon plat, je n'ai plus faim. Donc je ne mange qu'un plat la plupart du temps, et même mon asssiette est trop grande! En plus, ma gourmandise prend inexorablement le dessus. Rien à faire, je n'arrive pas à m'arrêter à temps. Peut être que je fais des EME à chaque repas!

[/quote]

essayer de NE PAS être dans le contrôle c'est un peu comme essayer de ne pas penser à un éléphant rose,  on a beau vouloir....  ça ne se commande pas si facilement

parce que le contrôle est finalement qqchse de normal

quand on veut  contrôler, en général c'est pour se protéger d'une souffrance, tout simplement

tu as bien avancé sur ce terrain, et tu a déjà saisi que la pression, les enjeux liés à ton image sont très importants

tant que cette pression est forte, tant qu'il ne faut absolument pas ressentir certaines choses, eh bien le contrôle est là  pour essayer de "faire en sorte"

il faut vraiment le prendre comme une protection, c'est pourquoi cela s'active automatiquement et qu'en quelque sorte cela ne se commande pas

comme l'a souligné mavo,  il s'agit de "faire de la place" à nos souffrances pour qu'elles ne soient plus à la base de nos choix

et agir en fonction de nos valeurs, vers ce qui est important, et ce, en dépit de la souffrance

agir selon ses valeurs est la meilleure chose que l'on puisse faire pour aller vers le lacher prise,  car alors au lieu de dépenser toute son énergie en controle et action de controle,  on l'utilise à vivre selon ses valeurs

et pour ça il faut faire une place à la souffrance, la place qu'elle mérite, sans doute bien plus petite que celle qu'on lui accorde quand on se met en lutte contre elle

 

pour progresser sur ce sujet n'hésite pas à venir souvent sur le forum, je trouve que c'est le plus aidant pour changer peu à peu de façon de se positionner sur le sujet

ne cherche pas à t'arrêter  "à temps", mais plutôt à être dans le présent au moment où tu manges

est-ce que tu avais pratiqué la pleine conscience à ton premier parcours?

parce que c'est elle qui va t'aider

Merci de tes commentaires Izabelle,

J'aime vraiment beaucoup ton approche. C'est vrai que finalement, on se sent toujours en lutte contre quelque chose et que de lutter "pour" quelque chose serait un peu plus constructif.Ce n'est qu'un point de vue bien sûr, mais c'est grâce à ça que j'ai arrêter de fumer. 

J'avais lu une phrase du genre mantra qui disait : "la difficulté est inévitable, la souffrance est optionnelle". Je trouve qu'elle s'applique à beaucoup de domaines. 

Sinon, oui, j'ai pratiqué la pleine conscience, mais sûrement pas assez. Comme je le disais, dans mon metier, je passe mon temps à faire des exercices de respiration et du coup, je me sentais moins dans le besoin de le faire au moment de manger. Mais c'est une erreur car ça n'est pas du tout destiné à la même chose.

Ce qui est fou aussi, c'est qu'il est indispensable d'avoir du temps, de prendre du temps. Je vis en général à 200km/h, je n'ai le temps de rien et je me rends compte que tout va tellement mieux quand j'arrive à faire un peu de relaxation dans ma journée ou à prendre un peu de temps pour moi. C'est encore une chose sur laquelle je dois travailler.

 

Merci en tous cas

Bonne journée

tant mieux si ça te parle, c'est n'est pas mon approche, mais celle d'une thérapie proche de la mindfullness, qui s'appelle l'ACT thérapie et que je trouve très efficiente à la fois pour moi et pour mes patients (eh oui je suis psy)

c'est sûr que c'est très important de pouvoir se poser la question et faire le choix de sortir du 200km/h

souvent cette attitude là est une attitude fuite, d'évitement, pour éviter de se ressentir, pour éviter de ressentir pas mal de choses

enfin bien sûr cela ne marche pas car ensuite ça nous retombe dessus

c'est le principe des fameuses fins de journée, qui sont travaillées dans le programme

pour ma part cette étape m'a beaucoup aidée

Pas de hasards dans la vie... Ce post est le 4eme que je lis en revenant sur ce forum et il me parle à 100% ! Car bien souvent je me fais la réflexion que cette véritable confiance dans mes sensations, c'est le dernier sésame qui me manque toujours. Je suis effectivement devenue assez précise en appétit prévisionnel, ce qui me permet de "sauver les apparences". Mais dans le fond, tout au fond, je mange toujours plus avec ma tête qu'avec mes sensations. Dans le fond, tout au fond, vraiment faire confiance à mon corps reste très difficile !! Ravie de pouvoir échanger sur le sujet.

[quote=mavo]bien souvent je me fais la réflexion que cette véritable confiance dans mes sensations, c'est le dernier sésame qui me manque toujours. Je suis effectivement devenue assez précise en appétit prévisionnel, ce qui me permet de "sauver les apparences". Mais dans le fond, tout au fond, je mange toujours plus avec ma tête qu'avec mes sensations. Dans le fond, tout au fond, vraiment faire confiance à mon corps reste très difficile !! Ravie de pouvoir échanger sur le sujet.[/quote]

chouette, moi aussi ça reste difficile, mais je sens le progrès et ça me ferait plaisir qu'on progresse tous ensemble en ce sens