Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

Le developpement personnel à la télé...

Communauté et échange On papote
01 fév 2013 à 17h

Hier soir j'ai été surprise de découvrir cette emission au titre si évocateur:  "j'ai décidé d'être heureux".

Pleine conscience devenue populaire ! Et autres techniques censées améliorer l'estime de soi.

Curieuse de découvrir ce que l'on faisait de la pleine conscience, j'ai décidé de regarder...Mais je me suis endormie devant.

Enfin, ça m'interroge... J'ai toujours détesté la psychologie spectacle, je trouve qu'elle est la cause de dérives dues à de mauvaises interprétations de ce que l'on voit et entend. Ensuite chacun joue à être psychologue avec l'idée qu'il se fait de la chose, donc de simples représentations via cette médiatisation ajoutées à deux ou trois lectures et on a droit à des conseils vraiment tirés par les cheveux.

Donc là ! Qu'on en arrive à faire de la télé réalité sur le thème du developpement personnel...J'ai un peu peur des conséquences.

Et vous vous en pensez quoi ?

Voir le dernier message

Répondre
126 commentaires

[quote=arolio]

J’ajouterais que les pourcentages ne sont que des «appréciations» de spécialistes.

N’imaginez surtout pas que si vous aviez eu un «mauvais» héritage génétique, vous êtes condamné à ne connaitre qu’un demi-bonheur ! Non non non !!! ;-)

[/quote]

A moi d'approuver à 100%. 

En fait, ce pourcentage signifie - pour faire simple - que les variations des niveaux de bonheur observées dans une population s'expliquent pour moitié (50%) par les prédispositions génétiques. Imaginons que l'on mesure le niveau de bonheur de 1000 personnes à l'instant t. Chez ces 1000 personnes on mesure également les gènes qu'ils ont (je schématise…), et le niveau matériel dans lequel ils vivent (les revenus par exemple). On rentre tous ces facteurs dans un programme de statistique et le logiciel va calculer toutes les corrélations entre tous les facteurs en jeu. Parmi tous les facteurs possibles qui influencent le niveau de bonheur, et bien la génétique joue pour la moitié.

Je cherche un exemple plus simple. Imaginons que vous souhaitiez déterminer ce qui explique le goût d'un gâteau au chocolat maison. Il y a de multiples causes au goût du gâteau, par exemple : la qualité des ingrédients de base, le temps de cuisson, la température du four, l'humidité de la maison, le temps qu'il fait dehors. Et bien si on fait une étude de tout ça, on se doute bien qu'il a des facteurs qui sont plus importants pour expliquer la différence de goût entre deux gâteaux pris au hasard parmi tous les gâteaux possible. Probablement que la qualité des ingrédients, le temps de cuisson et la température se partageront une bonne partie des 100%. 

Donc ici il faut se réjouir que la génétique et les conditions extérieures ne déterminent pas tout !! On a vraiment une marge de manoeuvre. Pour reprendre la métaphore du gâteau : même si on dépasse le temps de cuisson, on peut tout de même jouer sur la qualité des ingrédients ou la température du four. Pour obtenir au final un gâteau tout aussi bon !

Je ne sais pas si mon exemple est parlant… Bon j'aurais essayé quand même... Si vous trouvez mieux...

Sinon ces statistiques remettent également en question que l'argent fait le bonheur. Il y participe, c'est sûr. Mais à hauteur de 10% seulement...

[quote=doveline]par contre on peut agir sur les 40 % restants qui dépendent intégralement de notre comportement et du regard que nous posons sur les évênements que nous traversons... [/quote]


[quote=Mandala]Mais ce ne sont que des prédispositions dans le sens où l'environnement vient mettre son grain de sel là-dedans.[/quote]

J'approuve à 100% ce qui est dit ici.


J’ajouterais que les pourcentages ne sont que des «appréciations» de spécialistes.
N’imaginez surtout pas que si vous aviez eu un «mauvais» héritage génétique, vous êtes condamné à ne connaitre qu’un demi-bonheur ! Non non non !!! ;-)


Ce qui est important à retenir c’est que le bonheur s’apprend !


Nos éducateurs (parents, etc.) pour la plupart n’ont eux-mêmes pas appris à nous apprendre le bonheur.
Au contraire, ils nous ont appris (pour notre bien, notre sécurité) à vivre dans la crainte, la peur, (le négatif)...


Le bonheur s’apprend en commençant par «désapprendre» toutes nos croyances limitantes, et en les remplaçant par quelque chose de plus « fun », de plus joyeux !
Cet apprentissage du bonheur est accessible à tous ceux qui un jour ou l’autre, en prennent la décision. ;-)

Pour compléter la très bonne réponse de doveline : Il y a des traits de personnalité qui sont déterminés par la génétique. Tout comme il y des familles de bruns, de grands, de costauds, etc, il y des familles d'anxieux, de schizophrènes, de joyeux, d'intelligents...  Il y a donc des prédispositions psychologiques dues aux gènes que l'on porte. Mais ce ne sont que des prédispositions dans le sens où l'environnement vient mettre son grain de sel là-dedans.

On peut déterminer la part de génétique dans un trait de personnalité en étudiant le devenir de vrais jumeaux qui ne vivent pas dans le même environnement. Les vrais jumeaux ont le même patrimoine génétique. On a découvert qu'ils auront plus de chance de présenter les mêmes "traits" psychologique que deux personnes prises au hasard. C'est comme ça, entre autres, que l'on a déterminé le pourcentage de 50%.

Merci pour vos réponses complètes et intéressantes. En ce qui me concerne, je ne partage absolument pas ces points de vue qui conçoivent, à mon avis, l'homme de façon beaucoup trop organiciste. Nous ne pouvons réduire le fonctionnement psychique à des caractéristiques physiologiques. Le fonctionnement psychique est bien plus complexe que cela.

Désolée, mais il n'y a pas des familles d'anxieux, de joyeux ou de schyzophrènes. L'angoisse, le bonheur, la schryzophrénie ne sont pas héréditaires. Ce sont des traits de caractère ou des maladies acquis. Un parent angoissé risquera fort de transmettre son angoissse à son enfant mais un enfant peut être angoissé sans que l'angoisse des parents ne soit excessive. La joie est une émotion éphémère, on ne peut pas parler de famille de joyeux, mais plutôt de familles dans lesquelles les angoisses des uns ou des autres ne sont pas perceptibles. Quant à la schyzophrénie, il existe beaucoup de théories différentes, dont aucune n'est plus convaincante que les autres. D'ailleurs, il existe des jumeaux homozygotes dont l'un est schyzophrène, l'autre pas, dans des familles où aucune autre maladie psychiatrique n'est avérée chez les ascendants...

Ces théories actuellement en vogue dépouillent à mon avis l'homme de son statut de son statut humain, à savoir, doté d'un corps et d'une psyché trés élaborée, à la différence des animaux. Ce qui n'empêche qu'elles présentent malgré tout un intérêt non négligeable.

Mais tout ceci nous mène bien loin du sujet initial !

[quote=didil]

 

Désolée, mais il n'y a pas des familles d'anxieux, de joyeux ou de schyzophrènes. 

[/quote]

Tu as parfaitement raison. J'ai sur-simplifié. J'aurais du écrire : il y a des pré-dispositions qui courent dans certaines familles.

Sinon didil, j'aimerais encore débattre (j'aime beaucoup débattre) sur tous les points que tu as soulevés, mais j'ai effectivement un peu peur d'être hors sujet ici (même si on est sur le forum "on papote" et que personne n'est obligé de lire).

Je regarde le 2eme épisode dès que je peux sur M6 replay.

Merci à Doveline pour les liens.

Je pique la formule d'Océane "plein de bonheur à tous". J'adore cette expression !

 

 

Coucou les filles...

 

Ce soir.... c'est la suite de l'émission sur M6 "J'ai décidé d'être heureux"... pour celles et ceux qui aiment bien entendu.

 

Belle soirée à toutes et à tous,

 

doveline

Allez je relance le débat...

Les recherches en psychologie positive suggèrent que notre "bonheur" dépend :

- pour 50% de nos caractéristiques génétiques. On n'a donc aucune prise la-dessus.

- pour 10% des conditions extérieures (argent, confort, etc…)

- et que par conséquent on aurait une marge de manoeuvre sur les 40% restant. Les leviers d'action seraient entre autres : avoir de bonnes relations avec les autres, faire de l'exercice physique, rire souvent, le sentiment d'avoir une valeur dans le monde, et surement plein d'autres que j'oublie ici… Et là dessus on peut "décider", en effet !

 

Et sur la question du bonheur. Oui, le bonheur se "mesure", tout comme on peut mesurer l'anxiété, la dépression, le bien-être etc. Avec des limites et des imperfections bien sûr, comme dans tout.

 

Le bonheur n'est pas une émotion à proprement parlé. C'est plus profond que cela, ça se mesure sur une plus grande échelle de temps. Les "émotions"  au sens scientifique du terme se comptent au nombre de 6 (en tout cas pour la majorité des chercheurs actuellement) : joie, surprise, dégoût, tristesse, colère, peur. Elles sont plus fugaces que le bonheur. On commence à comprendre leur décours physiologique et psychologique.

 

Bizarre ces 50 % de caractéristiques génétiques dans le bonheur ! De quoi s'agit-il ? Je ne vois pas ce que la génétique vient faire là-dedans, surtout en si grande proportion !

Bonjour Didil,

Scientifiquement on sait aujourd'hui que ces 50 % sont gouvernés par la longueur du gène 5 HTT responsable de la synthèse de sérotonine... plus il est long plus on est capable de sécréter de la sérotonine...  la sérotonine a une influence directe sur la façon dont nous ressentons les  évênements... sur notre notre pré-disposition au Bonheur.

On ne va pas chez chez le médecin (du moins pas encore !)... pour faire mesurer la longueur de notre gène 5 HTT... on ne pas agir sur les 10 % conditionnés par les facteurs extérieurs... par contre on peut agir sur les 40 % restants qui dépendent intégralement de notre comportement et du regard que nous posons sur les évênements que nous traversons... c'est là que réside notre potentiel d'épanouissement... que l'on peut développer avec les techniques de Psychologie Positive .

Doveline, je n'avais pas cette notion de gène 5 HTT. Pour moi, la 5 HTT est la 5 hydroxytryptamine ( ou sérotonine) Ce n'est pas un gène. La sérotonine est synthétisée à partir du tryptophane ( alimentaire) ou secrétée grâce à l'exercice physique, et le taux de sérotonine ne dépendrait pas d'après moi d'un gène quelconque ( mais je me trompe peut-être, mes connaissances sont sûrement à réactualiser) En psychiatrie , on utilise particulièrement une classe de médicaments (prozac par ex) qui sont des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine au niveau des synapses neuronales, c'est à dire qu'ils vont maintenir un taux de sérotonine confortable et faire obstacle aux états dépressifs.

Maintenant, à vous, pour de plus amples explications!

Océane.