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Le lâcher-prise... mon dada !

L’alimentation émotionnelle Le perfectionnisme
15 jan 2016 à 11h

Ce matin, très bonne méditation sur le lâcher-prise, le contrôle, toussa toussa. Où il était question d'accepter son impuissance. Et là, vraie question pour moi qui suis une volontariste forcenée, convaincue que tout est possible à qui s'en donne les moyens. Dans les grandes lignes, hein... je sais bien qu'il y a des circonstances qui nuancent, mais l'idée c'est quand même que "quand on veut, on peut".

Evidemment, ça marche sur pas mal de sujets, mais pas tellement sur le poids, en ce qui me concerne.

Renoncer à la toute-puissance, accepter ce que l'on ne peut changer, faire le deuil de la perfection...

Le truc, c'est que cette attitude volontariste a des limites et des sacrés inconvénients, mais qu'elle a aussi des résultats et de sacrés avantages. Au quotidien, elle me pousse à me dépasser et à réussir des projets ambitieux, pro ou perso.

Je me demande si je ne relie pas "inconsciemment" lâcher-prise / acceptation à paresse / fatalisme. Et inversement contrôle à réussite...

Lâcher-prise, arrêter de tout contrôler avec ma tête qui se croit toute-puissante, revenir à l'instant, être tout simplement, faire confiance à mes sensations (vraiment leur faire confiance, pas juste prétendre que...) => ce sont les étapes clé qui me permettraient de faire vraiment la paix avec mon corps.

Mais la réponse spontanée dans ma tête ce matin, c'était : si tu lâches, tu n'auras plus la même énergie, la même combativité et tu réussiras moins dans ta vie / dans tes projets.

Je n'avais jamais relié peur de lâcher à peur de l'échec (d'autant que je ne m'identifie pas comme ayant peur de l'échec, puisque je mets justement tout en œuvre pour ne pas en avoir trop, des échecs...).

Je vous livre tout ça de façon encore un peu décousue, mais je me demande s'il ne serait pas utile que je travaille sur cette peur de lâcher le contrôle... en expérimentant, bien sûr.

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33 commentaires

Oh ! comme je me reconnais dans ce que tu écris Mavo. Le lien entre lâcher prise et échec est fort chez moi. Et en travaillant un peu sur la notion d'échec je me suis rendue compte que je ne m'autorisais pas l'échec. Comme toi je met tout en oeuvre pour ne quasi jamais en vivre. Mais quand ça arrive (et c'est des "petits" échecs, parfois même pas perçus en tant que tel par d'autres), c'est l'horreur absolue à vivre pour moi (mais je sais pas encore pourquoi c'est à ce point difficile). Ma mère est hyper perfectionniste et m'a transmis, je pense, l'interdit de l'échec. Je dois souvent me répéter que j'ai droit à l'échec et que j'ai le droit de me tromper.

Le contrôle est mon arme contre l'échec et le lâcher prise est super en théorie mais au fond je pense comme toi que je ne peux pas vraiment faire confiance car il y a alors non maîtrise et par conséquent risque d'échec. 

D'un côté, je vais beaucoup mieux j'ai quasiment plus d'EME et mon poids est stable sans efforts depuis plusieurs mois. Ma confiance en mon corps a grandi quand j'ai constaté que je ne grossissais pas trop durant ma grossesse sans me priver et que je perdais mes kilos de grossesse sans me priver. Du coup je me suis détendue.

D'un autre côté, je dois faire le deuil de mon corps idéal, celui qu'une partie de moi pense encore pourvoir arriver à avoir à force de volonté. Je dois accepter que mon set point est probablement le poids que je fais aujourd'hui (que je ne connais pas car je ne me pèse plus depuis 1 an). Je suis un peu plus ronde que je ne le souhaiterais mais est-ce si grave? 

Comment accepter totalement ce corps là et accepter qu'il ne changera pas. Et profiter d'autres critères, tel que le fait que j'ai plein d'énergie, que je suis en santé. Je ne vais jamais avoir des jambes d'1m20 fines. Tout comme je n'aurai jamais des poils noirs vu que je suis blonde, ni des fesses plates mais paradoxalement, ces choses là ne me dérangent pas; vu que ce n'est pas ces critères là qui sont jugés comme "beaux" par notre société. Je pense que l'acceptation passe par la renonciation des critères qui sont imposés par la société. 

J'associe le lâcher prise à une certaine paresse, à la médiocrité également. Mon homme me rappelait dernièrement que je pouvais faire autant et aussi bien sans être en mode "soldat au combat" comme je suis souvent. J'expérimente cela depuis quelques mois et je note que c'est possible. Qu'il m'est possible de garder mon énergie, d'accomplir mes projets avec succès sans être stressée du contrôle. Alors pourquoi est-ce que je retombe encore si souvent dans mon "default-mode" de contrôle freak?

 

Je me retrouve totalement dans ce que tu écris Mavo, comme souvent ! Moi aussi j'ai l'impression que si je lâche prise, tout va aller de travers. Il y a une sorte de pensée magique qui me fait croire que si je m'angoisse avant, je gérerai bien la situation parce que je serai prête, à bloc pour réagir. Je serai préparée. Sauf que c'est épuisant d'être toujours prête, toujours sous tension au cas où. En plus, ce n'est pas parce qu'on est sous tension que l'on réagit de façon plus adéquate... Pour moi, lâcher prise signifie un peu être sans défense, pas préparée, insouciante, inconsciente même ! Bref, pour moi aussi il y a encore du travail !

Je me retrouve beaucoup dans ton billet Mavo. Ce besoin de contrôle qui ne me lâche pas. Cette satisfaction quand on fait appel à moi car à travers mon aide, j'apporte la maîtrise, je "sais". Alors bien sûr ça demande de l'énergie et la combativité, de la vigilance aussi. En tout cas, c'est épuisant. Et ça m'épuise depuis longtemps, sous le regard de mes aïeulles et de ma mère.

A travers le contrôle, il y a aussi le contrôle de l'image que l'on donne (croit-on). Et vient la peur de se laisser découvrir, dénuder. Là, en ce qui me concerne, ce n'est plus de la peur, c'est de la panique. Je suis persuadée, en effet, que ce qui m'est extérieur constitue un danger. En lâchant prise, je m'expose à l'Autre.

Lâcher prise pour moi, c'est tomber.