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Au coeur de la tourmente

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
28 mai 2012 à 21h

Je ne sais pas comment font les autres linecoatchées mais moi je n'y arrive simplement pas! Je lis ici et là des messages de réussite où la perte de poids est au RV et puis d'autres où le poids a stagné mais qui continuent de croire en la méthode et qui espère que demain, dans une semaine ou dans un mois, la perte de poids tant attendue se déclenchera enfin.

Moi, je ne sais pas, je ne sais plus. Moi aussi j'y ai cru. Moi aussi en faisant le point je trouvais que cet apaisement acquis avec la méthode face à la nourriture me permettait d'attendre, me permettrait surement de tenir  encore et encore jusqu'à l'aboutissement final, jusqu'à cette perte de poids tant espérée. Aujourd'hui, je suis au coeur de la tourmente ayant cette sensation de ne plus rien savoir de cette méthode, faim, sasiété, dégustation, EME-zen, PC...Tout cela ne me semble que des mots auxquels je ne comprends plus rien. Mon mal-être est tel qu'un ènième régime me semblerait seul pouvoir m'aider à vivre.

10 mois et 3 kilos de plus au compteur depuis mon inscription, mais c'est aussi 16 kilos de plus qu'en 2010 à cette époque. La mésestime de moi-même est toujours-là et l'inacceptation de ces kilos aussi.

Concrètement, pouvez-vous me dire Messieurs Apfeldorfer et Zermati si au cours de votre exercice professionnel, vous avez accompagné des clients pour qui les choses ont pu changer même au-delà d'une année ? En clair y-a-il encore de l'espoir de maigrir grace à votre méthode quand le temps passe et qu'on a l'impression de tourner en rond ?

Merci de l'attention que vous porterez à mon message. 

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30 commentaires

comme quand on apprend à nager... on ne vise pas à faire une brasse merveilleuse mais à avancer centimètres par centimètres...

Je comprends ton angoisse, mais je crois aussi que tu peux arriver à lacher prise et faire la paix avec toi même.

On est avec toi!

 

Bonjour capuccino, et tout le monde.

Le problème, me semble-t-il, est de chercher à « réussir ». C’est de chercher à écouter ses sensations alimentaires en vue de faire baisser son poids, c’est de faire un exercice de pleine conscience en vue d’avoir là encore une action sur le poids. c’est de se dire qu’il faut tout faire parfaitement, tout le temps, sans quoi ça ne marchera pas.

Plusieurs personnes, dans les forums, ont évoqué l’idée de « faire LineCoaching comme on ferait un régime », avec cette même finalité. Cette attente anxieuse empêche d’écouter ses sensations alimentaires, empêche d’être le spectateur de ses pensées et de ses émotions.

C’est pourquoi, et je l’ai souvent remarqué avec les personnes que je suivais, cela commence à aller beaucoup mieux quand elles renoncent à tout espoir, toute attente, dans ce moment du présent. J’écoute mes sensations alimentaires pour être simplement bien en mangeant, j’observe mon monde mental juste pour l’observer.

Bien entendu, j’espère que cet équilibre qui en découle aura à la fin des fins un effet sur ma façon de manger, et donc sur mon poids. Mais de cela aussi, je ne serai que spectateur…

Alors, Capuccino, pas de coup de calgon, c’est mauvais pour une écoute sereine de soi-même. Respirez !

Au cœur de la tourmente, au centre du cyclone, se cache son œil, un endroit paisible, calme, sans vent, où il fait soleil. Trouvez-le, installez-vous y, bougez avec le cyclone, laissez-le tourbillonner autour de vous. Vous êtes calme, attentive, en équilibre.

[quote=G.Apfeldorfer]

 Le problème, me semble-t-il, est de chercher à « réussir ». C’est de chercher à écouter ses sensations alimentaires en vue de faire baisser son poids, c’est de faire un exercice de pleine conscience en vue d’avoir là encore une action sur le poids. c’est de se dire qu’il faut tout faire parfaitement, tout le temps, sans quoi ça ne marchera pas.

[/quote]

Ohhhhhhhhh!!! Merci beaucoup Dr. A d'avoir exprimé si clairement ce que j'essayais de formuler maladroitement ailleurs...

C'est ça que je voulais dire par "avoir trop une approche régime". » Je me reconnais tellement dans cette description et je cherchais la clé pour m'en défaire. Je suis un brin dans la même tourmente que Cappuccino hihi.

Vous dites :

[quote] C’est pourquoi, et je l’ai souvent remarqué avec les personnes que je suivais, cela commence à aller beaucoup mieux quand elles renoncent à tout espoir, toute attente, dans ce moment du présent. J’écoute mes sensations alimentaires pour être simplement bien en mangeant, j’observe mon monde mental juste pour l’observer.[/quote]

Ça semble si simple, dit comme ça! Mais ouf! tout un Everest!

Je sais vraiment pas comment je vais arriver à cela...

Comme me disait Positivethinker, après tout on est ici pour maigrir...

Merci pour votre réponse Dr Apfeldorfer mais votre réponse est encore sur le terrain "du lâcher prise" et je ne sais pas comment on fait pour lâcher prise.

Je ne connais pas ersonne qui joue au loto sans espoir de gagner. 

Je ne connais personne qui passe un examenr même mal préparé sans espoir de le réussir.

Je ne connais pas de personnes croyantes, handicapées qui va à Lourdes sans espoir d'un miracle.

 

Je ne connais personne en surpoids qui commence un régime sans espoir de maigrir.

J'ai commencé LC avec l'espoir de maigrir et je ne peux pas lâcher cet espoir-là, et je ne sais pas comment faire pour lâcher cet espoir sans être malheureuse comme une pierre et ne pas déprimer encore plus. C'est comme me demander de me laisser couler sans faire un seul geste...Il y a des réflexes de survie...Je me débats et là c'est pareil avec LC. 

[quote=capuccino]

Merci pour votre réponse Dr Apfeldorfer mais votre réponse est encore sur le terrain "du lâcher prise" et je ne sais pas comment on fait pour lâcher prise.

Je ne connais pas ersonne qui joue au loto sans espoir de gagner. 

Je ne connais personne qui passe un examenr même mal préparé sans espoir de le réussir.

Je ne connais pas de personnes croyantes, handicapées qui va à Lourdes sans espoir d'un miracle.

 

Je ne connais personne en surpoids qui commence un régime sans espoir de maigrir.

J'ai commencé LC avec l'espoir de maigrir et je ne peux pas lâcher cet espoir-là, et je ne sais pas comment faire pour lâcher cet espoir sans être malheureuse comme une pierre et ne pas déprimer encore plus. C'est comme me demander de me laisser couler sans faire un seul geste...Il y a des réflexes de survie...Je me débats et là c'est pareil avec LC. 

[/quote]

Sauf que quand on joue au loto, on est quasi sûr de perdre, quand on ne prépare pas un exam, on a de grandes chances d'échouer, quant au miracle de Lourdes...

Je pense qu'il faut se fixer des objectifs qu'il est possible d'atteindre, donc exit le miracle de Lourdes et le loto... et si nous sommes là c'est que les régimes ne fonctionnent pas sur nous, et que la nourriture nous pose de gros problèmes. Il faut commencer petit pour grandir ensuite : Le premier objectif qu'il est possible d'atteindre avec LC, c'est la réconciliation avec la nourriture. Quel bonheur de pouvoir sortir et profiter de la vie sans penser aux kilos ! Et ensuite, on grandi, si c'est possible : Peut-être que quelques kilos s'en iront, sinon ce n'est pas grave, l'important étant d'être heureuse dans son corps. L'état de restriction cognitive gâche des années de vie, j'en sais quelque chose. Il y a encore deux ans je faisais 15kg de moins, mais en étant constamment au régime, aux aguets des prises caloriques et au bord de la crise de nerf à la vue d'un pot de nut. Je suis plus heureuse aujoud'hui avec 15kg de plus, mais j'ai dû faire un choix très difficile, et je suis contente de l'option choisie.

Je te souhaite bon courage, j'espère que tu renonceras à cette obsession de maigrir car elle te rend très malheureuse.

Bon courage,

Tu sais Capucinno, la première chose qu'on demande quand on essaie de sauver quelqu'un qui se noie, c'est "restez tranquille, laissez-vous faire".  Je vais essayer de t'aider : qu'as-tu à perdre à lâcher pour un temps (pour un temps, seulement comme dirait Jacques Brel) ton envie de maigrir ? Les autres méthodes n'ont pas réussi, on est bien d'accord ? Tu ne vois pas d'autres façons de faire ?  Penser à maigrir, ça t'a fait maigrir ? non ! alors essaie autre chose !

Donne-toi, je  ne sais pa,s une semaine ou deux pour vivre sans penser à maigrir, mais simplement pour suivre le programme LC, et après, si tu le souhaites, tu reviendras à ton envie de maigrir. Qui sait ? tu auras peut-être une bonne surprise ! Que tu  n'aurais de toutes façons pas si tu t'accroches à l'idée de maigrir !

Lâcher prise ne signifie pas perdre tout espoir de maigrir, mais simplement faire passer cet espoir-là après un autre espoir : celui que tu veux : te réconcilier avec toi-même, manger ce que tu veux, ne plus tout faire tourner autour de l'idée de maigrir, te libérer de tes obsessions alimentaires,.... 

Lâcher prise c'est accepter ce qui est, aujourd'hui, tout de suite et choisir de faire de son mieux avec ce qu'on a, et de voir ce qui va se passer. C'est arrêter de se mettre la pression parce que ça ne sert à rien de se mettre la pression, si ce n'est à gâcher nos chances d'y arriver.

Lâcher prise, c'est redresser la tête, respirer un bon coup et avancer sans se poser de questions, un pas après l'autre, sans regarder en bas...

Lâcher prise, c'est dire "oui" à son corps, "oui" à tout ce que le programme LC peut donner...

 Lâcher prise, c'est recevoir chaque petit bénéfice comme un cadeau et célébrer chaque petite victoire...

Lâcher prise, c'est arrêter d'acheter des billets de loto et économiser ses sous pour s'acheter ce qu'on veut...

C'est refuser les illusions pour regarder la vérité en face ...

C'est accepter l'éventualité d'un échec pour mieux savourer la victoire...

allez, fais-toi confiance encore quelques jours, juste une semaine....et tiens-nous au courant !

On est tous autour de toi avec nos bouées de sauvetage.... laisse-toi porter !

Capuccino,

Je fais partie de celles qui ont parfois posté des messages de "réussites" : des kilos perdus, un IMC enfin "normal", le sport comme béquille, et mon premier 10 km il y a quelques jours...

Alors je voulais aussi te dire que malgré cela, ce n'est pas rose tous les jours. Qu'il y a aussi des EME du soir qui persistent et contre lesquelles j'enrage le lendemain. Que souvent encore le distributeur de barres chocolatées au boulot me voir venir et revenir plusieurs fois sur la journée, et que souvent encore je rêve la nuit que je mange pleins de choses sucrées... Et je me réveille encore en sursaut en me disant "ouf, ce n'était qu'un cauchemar". Hé oui... cauchemar récurrent, incroyable en soi car tellement ridicule...mais qui depuis l'adolescence me réveille la nuit, et me poursuit encore !!! Preuve que cette peur viscérale de grossir, même si j'ai appris à la "domestiquer", elle est encore là, bien tenace.

Les témoignages de réussite sont là pour encourager, pour dire "voilà, c'est possible", surtout pas pour décourager... Ils soulignent souvent une réussite, à un moment donné, mais cela ne veut pas dire pour autant que c'est facile, que la réussite décrite est acquise... Chacune à notre manière, à notre rythme, nous faisons notre chemin. Il ne sert à rien de les comparer.

Comparer les parcours, c'est encore se comparer... Tu compares ton corps à celui des autres, ton parcours à celui des autres, et tu t"oublies, toi ! Ton corps n'est pas le même, ton parcours n'est pas le même. Et alors, en quoi est-il forcément moins bien ? Tu en connais beaucoup qui sont capables d'analyser leur histoire, leur colère comme toi tu le fais ? Tu en connais beaucoup qui depuis un an régulièrement apportent ici leur pierre à l'édifice, participent aux forums, aux chats, progressent, et aident les autres à progresser ? Ce que tu a accompli ci nous a toutes aidé, et j'en suis sûre, t'a apporté aussi beaucoup...

Et d'ailleurs, si tu lis avec attention les témoignages de réussite, tu verras que souvent, ils ont été suivis de moments plus difficiles... Que par exemple, les premières qui ont fait part de leur victoire sur les EME et de beaucoup de kilos perdus ont ensuite vécu des moments de regression, et des périodes de doute tout aussi importantes...

Un dernier mot enfin, que j'espère tu ne prendras pas mal : je sais pour t'avoir beaucoup lu ici ou dans les chats que tu as eu une enfance particulière avec déjà des colères, un sentiment d'abandon, de l'incompréhension... Tu as bien analysé tout ça : je me souviens bien d'un échange bouleversant autour de la peur de l'abandon, par exemple. Tout cela explique plein de choses, certes. Mais le comprendre ne t'aide pas forcément au quotidien. Tu peux avancer sur tout ça, mieux comprendre les clés de ton existance, la source de tes colères et de tes souffrances. Mais au quotidien, cela ne t'aidera pas à supporter tes émotions.

Ce que les Drs nous proposent, ici, ce n'est pas de faire la paix avec notre histoire, notre enfance, notre mère, nos parents. C'est de supporter, ici et maintenant, dans l'instant, nos colères, nos frustrations, nos émotions. C'est très différent de "résoudre" une émotion, d'essayer d'en supprimer la cause, plutôt que de là, maintenant, tenter de l'apprivoiser, et de la supporter.

Malheureusement, supprimer la cause d'une émotion, c'est souvent impossible, dans l'instant au moins. Quand bien même nous aurions des problèmes de couple ou de boulot, on ne va pas divorcer aujourd'hui, ni se réconciler dans la seconde, ni donner notre démission au boulot aujourd'hui. Pourquoi, pas, finalement, mais c'est une autre réflexion, qui doit se faire le plus calmement possible, sans impulsivité, ni colères.

Donc, puisque nous ne pouvons pas résoudre tous les problèmes source de nos émotions, il faut apprendre à les supporter, là tout de suite. C'est une histoire de minutes, même pas d'heures. Et je ne dis pas que c'est facile. c'est dur d'accepter de ne pas être bien, d'être dans l'inconfort, l'angoisse, la frustration. Mais c'est la clef, je crois.

C'est une grande libération d'arrêter d'en vouloir au monde entier pour enfin prendre les rennes de notre propre vie. Et en premier lieu reprendre possession de notre corps à nous.

Bonne route à toi, Capuccino...

Lily

Bonjour Capuccino,

merci de partager avec nous tes difficultés et ton histoire avec autant de sincérité et de confiance.

Je suis vraiment touchée par tes messages. Je ne peux pas te donner de conseils, mais je t'offre mon témoignage du jour.

Je fais 106 kilos, pour 1 mètre 72. Ce qu'on appelle une obésité sévère.

Ce matin, une femme qui me faisait une prise de sang m'a dit : vous avez vraiment de beaux yeux. Je suis sortie rayonnante du laboratoire, et juste là, un type pas très clair m'a dit : "vous êtes mignonne, Madame". J'ai passé une super journée grâce à ces deux petits messages

Pourquoi cette histoire : les kilos ne font rien à l'affaire. Ils font mal, ils sont lourds, mais ils ne nous rendent pas laids ni repoussants.

Les autres peuvent nous aimer, et on peut s'aimer avec beaucoup de kilos en trop. 

Je pense à toi ma belle,

 

Isabelle

Je comprends ta révolte et ta colère contre tant de bêtise médicale et.. familiale, j'espère ne pas te heurter en disant cela. J'ai juste envie de dire qu'il y a vraiment de gros crétins sadiques et contents du petit pouvoir qu'ils peuvent avoir sur les autres. Ils ont peut-être cru bien faire, mais je ne peux pas m'empêcher d'y voir une satisfaction cachée de contraindre l'autre.

Je te fais de grosses bises virtuelles.

bonjour Cappucino et les autres, comme je vous comprends ! Moi aussi, 52 ans, 30 kilos de trop, j'étais à 3 kg d'un IMC correct quand  j'ai fait WW pour la première fois... Alors je suis convaincue d'une seule chose, les régimes, ça fait grossir ! J'entends bien ta plainte, Cappucino, et j'entends surtout la façon dont tu parles de ton corps, comme si il ne t'appartenait pas, comme si ce n'était pas toi, comme si il fallait le déconstruire pour le reconstruire, pour qu'il soit bien, "aux normes".  Je reconnais cette façon de parler de soi car elle a été longtemps la mienne. Elle m'a coûté un genou en compote et une épaule paralysée, tant j'ai voulu "déconstruire" et "reconstruire" ce corps que je ne reconnaissais pas comme le mien. En suivant LC (mais déjà avant), j'apprends à me réapproprier mon corps, tel qu'il est. Oui, il est gros, et alors ? Il porte les cicatrices de ma vie, et il me raconte. C'est moi, avec mes moments difficiles et mes petits bonheurs, et chaque bourrelet, chaque ride dit quelque chose de moi, de mes grossesses, de mes rencontres, de mes épreuves.  Peut-être qu'il maigrira. Peut-être pas. Et alors ? Ici j'apprends à vivre mon corps autrement, à me réconcilier avec lui, à l'écouter autrement, à être bienveillante avec lui. Car il parle, il dit : "j'ai faim", "c'est trop", "j'ai besoin de repos", "j'ai besoin de compagnie" et tant d'autres choses que je traduisais avant par "donne-moi de la nourriture, que je me remplisse".

C'est dur, après tant d'années de régimes, de souffrance, de se dire que c'était inutile, de se pardonner le mal qu'on a pu se faire et de lâcher la quête du Poids Idéal. Mais la récompense c'est la paix retrouvée, la convivialité sans culpabilité, une plus grande estime de soi.  Et ça, tu peux déjà les goûter maintenant, avant d'avoir perdu du poids, et c'est pour toujours !

J'espère que tu pourras profiter de tout ce que tu as reçu ici, et qui sait ? Peut-être que ton corps te fera le cadeau de s'alléger...