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EME de fin de repas

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
19 avr 2012 à 17h

(mouahaha, j'ai failli écrire : EME de faim de repas !)

Bref, je suis un peu perplexe. Je n'ai pas trop eu d'exercices sur les EME jusqu'à présent.

Je ne fais pas (ou très très très rarement, genre une fois tous les 2 mois) d'EME en dehors des repas.

Je fais mes repas, avec ma bonne faim et je ne m'arrête pas. Que je me rende compte que je suis arrivée à satiété ou pas (parfois je crois avoir encore faim et 1/2h après je réalise que j'ai trop mangé). J'ai fini par comprendre (de manière purement théorique et intellectuelle) en sarfouillant sur le site que c'était bien des EME (et pas de la gourmandise).

Mais j'ai du mal à identifier ces EME, à comprendre que s'en est et à savoir pourquoi. Bref, je suis totalement désemparée, alors qu'un certain nombre d'exercices sur la satiété, le rassasiement ... doivent se faire en dehors de période d'EME.

Est-ce que certains sont dans ce cas ? Comment identifier et gérer ces EME sournoises ? Que faites-vous face à elles ?

Au secours, je suis perdue !

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31 commentaires

bonsoir à toutes

moi aussi je me retrouve dans ce sujet d'eme de fin de repas. au début du programme je n'en avais pas car je voulais que tout soit parfait et sous controle, mais un peu plus tard j'ai craqué (on ne peut pas être toujours sous controle) et tous les soirs j'ai une eme de fin de repas. je ne peux pas me passer de mon petit gateau ou d'un petit morceau de chocolat. je sais que je n'ai plus faim (je le ressens par ma bouche) mais mentalement je ne peux me passer de ce petit plus. il faudra que j'essaie de faire eme-zen à ce moment là mais pas toujours facile avec le stress de fin de journée, le coucher pas toujours faciles des enfants....j'ai l'impression que cette eme est une petite récompense. là où c'est mieux pour moi c'est que je ne culpabilise pas toujours et que mes quantités se sont vraiment restreintes.

merci à toutes pour tous vos commentaires qui donnent des pistes pour résoudre nos petits problèmes.

Depuis hier, j'ai commencé l'étape EME-Zen. 

 

Et là, je me suis rendue compte d'un seul coup qu'il n'était pas si évident que cela de différencier les EME de la faim, dans la mesure où l'une succède à l'autre. 


En sortant du boulot, j'ai faim. Je crois que c'est de la vraie faim, en tout cas, ça me semble normal, j'ai déjeuné vers 12 h 15, sans faire d'excès normalement, travaillé tout l'après-midi, c'est l'heure de mon goûter. Tout va bien. 

 

Sauf que mon goûter, bien souvent, ça commence par un goûter, et ça se termine par une sorte de crise de boulimie atroce. 

 

Mais ce n'est pas un truc qui fait "compulsif", c'est exactement ce que décrit je ne sais plus qui ici : juste "un petit peu plus", "encore un peu", "je ne suis pas au régime, alors, je peux bien me resservir", "j'ai envie d'un autre goût"... et de petit peu en petit peu, je mange pendant très longtemps, j'arrête et je reprends, et le goûter se dilue dans une espèce de prise de nourriture en continu sur une heure ou plus. 

 

Hier, donc, j'ai essayé de réfléchir à tout ça, et de considérer qu'à un moment, c'était mon goûter, et puis après, de l'EME. La frontière n'est pas facile à établir. J'ai donc mangé du pain et du fromage, puis un petit rab (j'ai l'impression que renoncer à ce petit rab, je n'en suis pas capable, après tous ces régimes où on m'a interdit de me resservir, j'ai l'impression d'avoir besoin de me resservir pour être libre, c'est nul), puis une pomme, puis un petit peu de chocolat. Un goûter substantiel, donc, mais pas délirant. Et constitué comme un repas, comme j'aime : salé, puis sucré et doux. 

 

Evidemment, j'avais pris deux carrés de chocolat, et au bout de 30 secondes, mon petit démon intérieur m'a suggéré que puisque j'avais pris un rab de pain, je pourrais prendre un rab de chocolat aussi. Aucune différence. Et je n'avais qu'à considérer que l'EME serait juste après. 

 

Bon, déjà, j'avais négocié avec moi-même pour repousser la fin du goûter au moment de me resservir de pain, au moment de prendre la pomme, au moment de prendre le chocolat... là, je me suis dit "les meilleurs choses ont une fin, et là, ma grosse, tu n'as plus faim, n'essaye pas de me faire croire le contraire". 

 

Donc, j'ai fait mes 3 minutes de RPC d'urgence pour émotion négative (alors qu'en fait je n'avais pas tellement d'émotion négative à proprement parler, mais bon, ne chipotons pas), et puis j'ai fait un truc, puis un autre, et j'ai complètement oublié le chocolat. 

hello les filles

pour revenir sur le plaisir

la compulsion sert à nous détourner de nos émotions, en utilisant le plaisir gustatif (sensation forte), mais son but est effectivement l'évitement émotionnel

bien sûr le plaisir est moindre que lors d'une dégustation avec faim (d'autant qu'il est souvent gâché par la culpabilité : trouble du réconfort)

 

sinon pour le travail sur les EME de fin de repas, je te conseille Hermine de faire une séance de RPC avant les repas, de 10 minutes, cela aidera beaucoup à ne pas être en mode "automatique" au moment du repas

et puis bien sûr relativiser, ne pas vouloir trop bien faire et se laisser le temps

je crois qu'énormément de gens font des EME lors des repas, même certaines personnes régulées (qui attendent alors systématiquement leur faim suivante)

pour ma part ce sont les plus difficiles à déloger, car c'est souvent lié à des peurs "régimesques"  (avoir faim, ne pas avoir "bien" fait, se séparer de la nourriture, accepter l'inconfort)

 

pour les exos à faire en dehors de périodes d'EME, je crois surtout que c'est pour les personnes souffrant de grandes crises d'EME hors repas, mais à mon avis tu peux quand même les faire avec des EME de fin de repas, et puis voir ce que cela donne....  ça va peut-être les augmenter mais ça sera une occasion de les observer et de les comprendre un peu mieux  : le fractionnement par exemple, en a réveillé pas mal chez beaucoup d'entre nous....

Merci encore à tout le monde ! C'est très intéressant toutes ces observations. ça fait du bien de lire tout ça (moi qui n'étais pas trop trop attirée par le côté communautaire du site à la base, c'est effectivement très enrichissant, en fait !)

Depuis que j'ai posté le permier message, j'essaie d'être plus cool avec moi-même.

A savoir j'ai du mal à m'arrêter pendant les repas ? Pas grave, j'essaie juste d'appliquer quelques principes (manger plus lentement, faire des pauses, déguster et prêter attention à mes sensations gustatives) sans me dire : Si tu sens que c'est bon tu DOIS t'arreter ! Juste, "essaie d'y prêter attention et advienne que pourra !"

Ben, devinez quoi ... ça va mieux, je m'arrête plus facilement ! Donc, oui, je fais des EME pendant les repas mais c'est agravé par la conscience que j'en ai et le fait de vouloir absolument réussir ... Donc, oui, j'étais dans le contrôle ! (et finalement, effectivement, du coup, je m'en fout un peu de savoir exactement quelle est l'émotion, faut juste accepeter).

Lore : manger sous le coup d'une EME peut procurer plaisir et satisfaction. Après, le problème, bien souvent c'est de s'arrêter et aussi ne pas culpabiliser. Mais le côté réconfortant de la nouriture est bien là ...

Faut-il encore avoir conscience à ce moment là que c'est bien d'une EME qu'il s'agit et être capable de trouver le réconfort ...

Lola, ça me fait réfléchir ce que tu dis parce que je vois bien que le plaisir à manger que donne la dégustation, ça n'a rien à voir avec ce que je ressens quand je mange par compulsion et pourtant ce que je mets dans ma bouche ne m'écoeure pas au contraire puisque je n'en ai jamais assez et que c'est l'estomac trop rempli qui me dit stop. 

Pourrait-il y avoir plusieurs sortes de plaisirs ? ceux qui donnent une  satisfaction physique et mentale (l'harmonie de la dégustation en pleine conscience) et ceux qui nous dérangent, trop animal peut-être, trop pulsionnel sûrement, en tout cas trop plein de violence, bref, à l'opposé de l'harmonie.

Moi aussi j'ai le même problème. EME uniquement pendant les repas. Et le pire c'set que je m'en rends parfaitement compte. Je me vois comme si j'étais hors de moi-même à m'observer faire ce que je fais mais je ne peux pas m'arrêter la plupart du temps (pas toujours heureusement). Et la plupart du temps, je fais des EME lorsque je vais bien, que je suis contente, je rajoute du plaisir sur le plaisir cela me comble, je me sens tellement bien. ma méthode pour contrer cela lorsque je sens que je pourrai m'arrêter, c'set que je commence à manger très lentement, je déguste, je pose mes couverts et je pallie ainsi au débordement. et j 'arrive à m'arrêter. voilà mon expérience.

et je suis sûre que c'est ce qui m'empêche de perdre du poids. car je suis toujours très stable, depuis le début.

Bonjour !

J'ai mis beaucoup de temps à comprendre, et même si on nous le ressassait tout le temps, je n'écoutais pas. Mais maintenant, j'arrive à ne plus avoir ces EME au cours du repas. Pas toujours, mais beaucoup plus qu'avant, je m'arrête, ma bouche (et aps mon ventre attention), me dit "ça y est tu n'as plus envie de ça" ou "ça y est tu n'as plus faim" et désormais, de façon très subite et étrange, j'écoute ma bouche et je m'arrête. ça s'est fait d'un coup, à force d'essayer je crois, amis surtout parce que je ne me contrôle plus du tout et que je vise encore et toujours mon plaisir.

voilà, je ne cherche plus à savoir si j'ai faim ou pas, si je suis à satiété ou pas, mais je cherche à savoir si je me fais plaisir ou non. ça m'arrive de me rater bien sûr, mais je ne me sens plus coupable.

Mais je ne sais toujours pas pourquopi je mange quand j'ai une EME, je ne mets pas facilement un nom sur une émotion, et si je me mets à manger compulsivement dans un repas, c'est parce que je sors de ma zone de confort que je m'en rends compte. Je ne fais jamais l'EME-zen, je n'y arrive pas.

Ce que je sais, c'est que ça s'est débloqué d'un coup, je n'ai plus eu envie de me faire du mal... mais je ne sais pas expliquer pourquoi...

Je ne sais pas si ça va vous aider, mais d'après ce que je comprends, c'est visiblement une histoire de patience, rééssayer tous les jours, se faire confiance et attendre...

Tout un programme !

[quote=lola74]

Bonjour !

J'ai mis beaucoup de temps à comprendre, et même si on nous le ressassait tout le temps, je n'écoutais pas. Mais maintenant, j'arrive à ne plus avoir ces EME au cours du repas. Pas toujours, mais beaucoup plus qu'avant, je m'arrête, ma bouche (et aps mon ventre attention), me dit "ça y est tu n'as plus envie de ça" ou "ça y est tu n'as plus faim" et désormais, de façon très subite et étrange, j'écoute ma bouche et je m'arrête. ça s'est fait d'un coup, à force d'essayer je crois, amis surtout parce que je ne me contrôle plus du tout et que je vise encore et toujours mon plaisir.

voilà, je ne cherche plus à savoir si j'ai faim ou pas, si je suis à satiété ou pas, mais je cherche à savoir si je me fais plaisir ou non. ça m'arrive de me rater bien sûr, mais je ne me sens plus coupable.

Mais je ne sais toujours pas pourquopi je mange quand j'ai une EME, je ne mets pas facilement un nom sur une émotion, et si je me mets à manger compulsivement dans un repas, c'est parce que je sors de ma zone de confort que je m'en rends compte. Je ne fais jamais l'EME-zen, je n'y arrive pas.

Ce que je sais, c'est que ça s'est débloqué d'un coup, je n'ai plus eu envie de me faire du mal... mais je ne sais pas expliquer pourquoi...

Je ne sais pas si ça va vous aider, mais d'après ce que je comprends, c'est visiblement une histoire de patience, rééssayer tous les jours, se faire confiance et attendre...

 

[/quote]

Bravo Lola,et comment que ça va m'aider !  je crois que tu as parfaitement saisi le rassasiement et la satiété ! les docteurs disent toujours que cela se passe dans la bouche. j'espère arriver moi aussi à cela, ton post me "rebooste" et je vais re-tenter très sérieusement l'epérience de la dégustation. Merci !

décidément, je me félicite tous les jours d'être sur ce site. nos échanges sont très constructifs.

Moi aussi j'ai l'impression qu'un changement se fait  petit à petit

Hier soir au diner, j'ai tout à coup ressenti cette impression de ne plus avoir de plaisir à manger l'aliment que j'étais en train de prendre. Je l'ai mâché plus longtemps, et ça ne me faisait plus ressentir de plaisir. 

Je sais qu'il y a encore un mois, je serais allée jusqu'au bout de mon assiette; Alors que la, j'ai arrêté. Même si cela me demande encore un petit effort de jeter, ce qui est un autre problème, je crois.

Ce qui ne veut pas dire, d'ailleurs, que je n'avais plus faim. Seulement envie (ou besoin) de passer à autre chose.

Avec la satiété, j'ai du mal, puisque comme vous, je ne la ressens qu'au moment du remplissage maximal de mon estomac.

Je suis donc d'accord avec Lola sur la notion de plaisir en bouche.

Je vais essayer de me concentrer la dessus dans les jours à venir.