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Hermétique à la pleine conscience

Linecoaching au quotidien Pratiquer la Pleine Conscience au Quotidien
24 juin 2013 à 17h

Je crois que je ne serais jamais capable d'appliquer la pleine conscience.

dès qu'il s'agit de s'écouter, je sèche. Je n'arrive pas à comprendre ce que je suis sensée ressentir pendant les exercices de pleine conscience, je n'arrive pas a me concentrer sur ma respiration.

cela me demande énormement d'efforts et finalement ce que j'arrive à faire au mieux c'est de visualiser mon nez. mon cerveau n'arrive pas à arreter de penser. il me faut au moins une image et ça c'est vraiment dans le meilleur des cas.

évidemment le reste de l'exercie, je pense à la liste de courses et autres banalités.

ça me rappelle les séances d'hypnose sans succès; la sophrologie ou je n'arretais pas de bouger, l'EMDR ou aucune emotion ne venaient et à la kynésiologie ou rien ne se passe.

connaissez vous des méthodes qui aideraient?

Je suis inquiète de ne pas y arriver, cela m'aiderait tellement et pas seulement pour maigrir. J'ai besoin d'y arriver, mais je ne sais plus comment m'y prendre.

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37 commentaires

Je rappelle ici si ça peut aider le mini-exercice de Russ Harris, qui personnellement me sert beaucoup et que j'apprécie bien plus que les séances formelles de RPC, c'est le "3X5":

Respirez trois fois un peu plus profondément et:

  • en regardant autour de vous, remarquez 5 choses que vous pouvez voir
  • remarquez 5 sons/bruits que vous pouvez entendre
  • remarquez 5 sensations corporelles que vous pouvez ressentir (contact avec un vêtement, chaud/froid, vent, cheveu qui chatouille un peu dans la nuque, toucher, odeur...)

Les choses qu'on remarque n'ont pas besoin d'être belles / agréables / positives. C'est au contraire chouette d'être ouvert à tout ce qui se présente.

Ce n'est évidemment aussi profitable qu'une vraie séance de RPC, mais ça donne un "petit coup de frein" au milieu du stress de la journée, et ça peut se faire absolument n'importe où, même si on n'est pas seul.

Moi ça me fait du bien, alors autant en faire profiter tout le monde!

Courtepatte MERCIIIII

c'est exactement ce que j'attendais, un petit mode opératoire pour rentrer dans la pleine conscience en se concentrant sur l'instant présent, les sensations et l'environnement - au lieu d'être déconcentrée par eux !!

et pas un truc sur 10mn, qqc de qualitatif

youpi

De mon côté, plus je pratique et plus c'est agréable... Enfin, moins c'est désagréable, peut-être !

Et il m'arrive même parfois d'anticiper le moment de PC avec une certaine joie.

Il faut encore beaucoup que je travaille avec mon perfectionnsime, qui voudrait toujours faire plus longtemps, "mieux", qui a du mal avec ce concept de non-performance assumée.

Mais je m'accroche dur comme fer ! C'est vraiment le truc sur lequel je ne veux pas lâcher, même si les effets ne sont ni immédiats ni franchement évidents à voir. Dans le fond, je suis convaincue qu'il a du boulot qui se fait, que c'est grâce à ça que parfois j'arrive à manger plus lentement et/ou moins, et que c'est certainement grâce à ça aussi que je m'énerve moins contre tout et tout le monde, que parfois j'arrive à lâcher prise, etc...

 

Je ne sais pas si ça devient un plaisir un jour. 

 

Pour moi, c'est dans le meilleur des cas un moment intéressant, une petite pause dans l'excitation de la journée, dans le pire des cas une contrainte exaspérante. 

 

Par contre, je suis obligée de constater que ça m'a fait du bien quand je le faisais, que j'allais mieux, et que je vais moins bien depuis que j'ai arrêté de le faire. 

Bonjour Lile

je te croise régulièrement !

Je pointe aux club des hermétiques à la RPC.

Moi ça ne me pose pas plus de pb que ça (depuis que je suis ici je prends la mesure de l'avantage de ne pas être perfectionniste !! avant je me disais, quand même, c'est la honte, mais finalement, c'est peut-être pour ça que je n'ai jamais peur de me lancer, dans ma vision c'est pas grave si c'est pas parfait du moment qu'on s'est lancée on ira plus loin que si on ne part pas du tout).

Et je vais te dire ce que j'ai compris de la pleine conscience (suite à une conversation avec mon frère jumeau, qui n'a aucun pb de poids mais qui a en ce moment du temps libre pour réfléchir à la vie). Ca m'a permis de prendre de la distance, de percuter la finalité, et de retrouver l'envie de m'y mettre - au lieu de l'aborder comme un exercice que je foire (et je ne te parle pas du body-scan j'en suis réellement traumatisée).

Je suis une grande anxieuse, doublée d'une ruminatrice forcenée.

Le soir, je rumine sur ce que j'ai raté dans la journée, la semaine ... Je suis même passée au niveau supérieur de ce jeu : je fais de la méta-rumination (c'est à dire que je rumine sur le fait que je rumine -et que je devrais arrêter de ruminer, ça me gâche la vie et ça m'empêche de dormir, etc.).

Dans ces moments là, je suis dans le passé. Dans tout ce que j'ai raté, dans mes vécus difficiles, dans des auto-jugements qui s'ancrent dans mon enfance et mon rapport à ma mère (bé oui, toxique). Dans les schémas qui ont placé la nourriture au coeur de mon système de réconfort, pour oublier les chagrins, la tristesse, le manque d'estime de moi-même.

En plus, j'angoisse. Tout le temps. Comme le dit Mark Twain, "j'ai vécu des milliers de moments horribles dans ma vie - dont parfois quelques uns sont vraiment arrivés". Je prévois toujours le pire. Ca me rend cassante, stressée, pas toujours flexible. J'anticipe les difficultés, je prévois les problèmes, je me mets dans des états effroyables en appréhendant ce qui peut arriver (et qui pourrait me mettre dans une situation d'échec qui passerait le soir dans la case rumination). Comme dans "on est en retard pour partir à l'école, je ne vais pas trouver de place pour me garer, je vais tourner en rond, j'arriverai en retard au boulot, tout le monde me jugera de travers, je vais passer pour une fumiste ..."

Dans ces moments là je suis projetée dans le futur. Dans un futur sombre, où le pire peut arriver. Dans les schémas qui ont placé la nourriture au coeur de mon système de défense contre l'angoisse, manger c'est oublier la peur qui me submerge, c'est détourner mon attention, m'absorber dans une activité. C'est renforcer ma prise au sol, me retenir un peu dans le moment présent avant de sauter dans le vide qui m'angoisse.

 

Dans ces moments là je ne suis pas dans le présent.

Dans le réel.

Si je savais revenir dans le réel, dans mon présent, bé je verrais bien que le passé est passé, et que le pire ne s'est pas encore produit.

C'est jamais arrivé que je ne trouve pas de place devant l'école même en partant tard (au contraire parfois on arrive avant l'ouverture des portes du coup), si j'arrive en retard au boulot c'est pas la mort, et je ne passerai pas pour une fumiste à cause de ça. Mais c'est plus fort que moi, je hurle sur mes filles, j'ai presque envie de les frapper pour qu'elles se dépêchent. (Ca réactive aussi des situations que je vivais mal avec une mère retardataire chronique qui me faisait honte).

C'est pas grave si j'ai foiré un truc, ça ne veut pas dire que je méritais que ma mère me traite mal. C'est le passé, elle ne le faisait pas exprès elle était malade. Si j'ai dit une connerie bé je ne peux plus la rattraper, c'est peut-être pas si affreux, de toute façon autour de moi les autres ont oublié, et s'ils n'ont pas oublié et m'en veulent c'est leur problème et pas le mien. Et si j'ai foiré un truc au boulot ben ça n'efface pas ce que j'ai réussi, je saurai gérer les pbs.

 

Je suis moi ici et maintenant. Je m'observe avoir ces ressentis et je sais prendre de la distance parce que le passé est passé et que le futur n'est pas arrivé - le pire n'est jamais certain et on n'est pas à l'abri d'un coup de bol.

 

Et l'enjeu de la RPC c'est juste ça. Etre au présent. Se reconnecter au présent. Au réel. A tout ce qui est vrai ici et maintenant. Se regarder être. La respiration a le mérite d'être quelque chose de présent et de concret à quoi on peut se raccrocher, seconde après seconde, quand on se sent aspirée par le passé ou le futur. Non, je respire, je suis là, je suis moi.

Mais on n'a pas besoin de passer par la RPC.

L'exercice des "sous-titres" que pratique Izabelle (j'ai mis un temps fou à l'accepter et ça m'apprend des choses sur moi) ça marche très bien je trouve. Quand je rumine, d'un coup, je sous-titre (et je fais la bande-annonce comme Izabelle) "Et revoilà Nounette la mal-aimée, la maladroite qui va perdre ses amis parce qu'elle fait toujours des gaffes, regardez-la bien elle finira sa vie seule, n'est-ce pas mérité ?!".

Eh bien ça libère, hein, de me regarder penser comme ça, et de me rappeler que j'ai de l'humour (au lieu de basculer dans le pathos sur un sujet si sensible pour moi). Et puis ça me permet de revenir au présent (bon ok j'ai gaffé la veille mais si je refais le film, c'était une contre-gaffe, hein, je pourrais aussi m'offenser de ce qu'on m'a dit, alors que je m'en fous, et si j'oubliais tout ça ?") et les fins de journée sont plus sereines.

Je dis ça, ça ne fait pas longtemps que je m'y suis mise hein. Mais c'est assez puissant, finalement, d'être au présent.

Aïe désolée c'est super long blush. Et je ne sais pas si ça t'aide comme témoignage.

Promis si j'arrive à progresser sur la RPC je viens parader sur le sujet !!

bon courage

(ah, pour être plus claire : il ne se passe rien, pendant la RPC, tu ne vas pas sentir une chaleur ou des fourmillements ou que sais-je : tu vas juste "être", au présent, c'est tout ... enfin de ce que j'en comprends ... donc si tu ne ressens rien bé continue, jusque là tu fais tout bien comme il faut)

 

 

Bonsoir, Votre commentaire est d'une grande aide pour moi. Je me suis beaucoup retrouvée dans le ruminage à l'extrême et je vais essayer de voir les choses un peu plus comme vous car j'ai énormément de mal avec la RPC .... Merci beaucoup. Faustine

moi aussi je n'ai jamais aimé ça je dois dire, mais j'ai toujours constaté un "effet"

finalement depuis hier je m'y suis remise un peu chaque matin, genre au réveil

pourtant moi me faire faire un truc avant mon café....

je n'en fais pas 10 minutes, mais plutôt trois....  c'est déjà pas mal......

j'ai même fait une ébauche de bodyscan qui n'a cependant pas dépassé mon mollet droit

 

pour ma part je pratique toujours sans enregistrement maintenant, ainsi je le fais à mon rythme, de façon assez informelle

 

ensuite pour ma part, étant exactement comme Ariane une grande anxieuse qui prévoit 15 000 cata à la minute et qui rumine sur celles qui sont passées,   je pratique en effet beaucoup la défusion avec la méthode qu'Ariane a décrit

c'est vraiment très très efficace pour arrêter de lutter contre ses ressentis et ses pensées (ce qui était pour moi la cause de 90% de mes EME)

 

pour ma part, c'est la conjugaison des deux qui est efficace

- RPC, un peu, le minimum syndical, pour être consciente au présent

- défusion pour dédramatiser les ressentis désagréables et ne plus lutter contre eux

Ouah! au moins ça me fait ça de moisn à écrire.

je vais essayer les sous titres aussi. Je pense que petit a petit je vais progresser, mais la patience n'est pas mon fort.

Mais j'ai conscience des bienfaits de ces exercices

j'ai hâte que ça devienne un plaisir

Merci

On ne peut pas arrêter le cerveau, et en plus il ne comprend pas la négation (cf la célèbre expérience : "à partir de maintenant, je vous interdis de penser à un éléphant rose", et après on ne pense qu'à çà).

Donc, tu ne peux pas demander à ton cerveau de ne plus penser. Il ne comprend pas, et en plus il ne sait pas faire.

Le truc, c'est qu'il faut accepter les pensées qui viennent. On ne peut pas s'empêcher de penser. C'est le truc avec lequel j'avais du mal au début, parce que je m'attendais à trouver une sorte de nirvana de la zénitude, et finalement c'était toujours gâché par ces fichues pensées qui reviennent sans cesse.

Mais c'est normal, ces pensées. Elles sont là, très bien, ok. Par contre, tu peux choisir de les suivre (et partir dans le passé que tu rumines, ou dans ta liste de courses du futur), ou bien choisir de rester dans le présent : "ok, je suis en train de penser à tel truc, d'accord. Tiens d'ailleurs, je sens que ça me coince un peu dans l'estomac quand je pense à çà. Bon, je respire".

Il ne faut pas t'attendre à "ressentir" quelque chose de particulier, c'est une non-émotion - un peu comme la satiété finalement (la satiété du cerveau ? laugh ok je sors).

Mais le simple fait de revenir au présent, de sentir régulièrement que c'est toi, ici, maintenant, va peu à peu avoir une influence sur tes émotions au quotidien. Mais le lien n'est pas immédiat, il se fait petit à petit (enfin en tous cas, pour moi, ça n'a pas été immédiat : c'est seulement maintenant que je me rends compte que je gère mieux mes émotions en général)

Bonsoir Lile

 

Justement, le fil lancé par Lorraine en janvier vient tout juste de revenir a la surface, je te conseille de le lire, je le trouve tres clair et aidant

 

bonne lecture!

 

Lien entre RPC et amaigrissement : lâcher le mental et écouter son corps