Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

maman souhaitant pratiquer alimentation libre avec ses enfants

Communauté et échange Recherche de binôme pour avancer Ensemble
23 Aoû 2012 à 11h

Bonjour,

j'ai débuté ce programme il y a 2 jours à la suite de recherches sur l'alimentation libre avec les enfants (respect de leurs sensations de faim, du choix des aliments, de l'heure, de la satiété...).

J'ai donc décidé de m'inscrire pour moi , car j'ai vraiment besoin de me réconcilier avec mon corps, me reconnecter à mes envies réelles et soigner mes compulsions alimentaires... pour cesser de culpabiliser...

.. mais aussi pour ne pas commettre d'erreurs avec mes enfants, c'est-à-dire éviter de suivre le modèle assez classique que j'ai reçu : on mange à l'heure du repas, tous ensemble la même chose, on termine son assiette avant de passer la suite...

Je souhaite qu'ils n'aient pas de soucis avec l'alimentation plus tard et donc leur permettre de suivre ce que leur demande leur corps. Mais ce n'est pas évident car les habitudes reçues reveinnent au galop, car c'est difficile de se dire qu'on ne mange pas tous ensemble la même chose (convivialité, facilités d'organisation...) . Et comment être certaine que c'est vraiment la bonne voie, qu'on ne se trompe pas complétement et qu'on ne portera pas préjudice à ses enfants.

 

Donc si quelqu'un veut échanger avec moi à ce sujet (je le concède peut-être loin des motivations de la plupart d'entre-vous), ce sera avec plaisir.

 

Et sinon, je serai aussi heureuse d'échanger sur notre avancée dans le programme, nos doutes (éventuels), nos petites joies (très certainement)...

Voir le dernier message

Répondre
33 commentaires

Je découvre ce sujet de discussion, et il m'intéresse beaucoup.

Je me suis inscrite ici d'abord pour moi car je suis en recherche de sérénité,je voudrais faire la paix avec la nourriture, avec mon corps et mes kilos que je considère en trop. A vrai dire, je voudrais les voir disparaître pour de bon, car ils sont assez collants et reviennent malgré toutes mes tentatives de régime ...

J'ai bon espoir.

En même temps, je suis maman. Mon fils a presque 13 ans (en février), et il a commencé sa puberté depuis plus d'un an déjà, sa voix commence déjà à muer. Et qu'est-ce qu'il mange!!!! Parfois, cela m'effraie! Il est assez musclé, il sera à mon avis petit et j'ai peur qu'il se mette à grossir à force d'ingurgiter autant de nourriture...

Ma fille a 11 ans, elle a été en surpoids jusqu'il y a peu selon les médecins de la visite médicale (pas selon mon médecin traitant, ouf!) et cela aussi m'inquiétait très fort (car moi, je me sens grosse depuis ... toujours, même si j'ai commencé les régimes sur le tard, vers 30 ans - j'en ai 44). Puis il y a plus d'un an, elle a vécu un traumatisme en avalant de travers un morceau de viande, elle a cru qu'elle allait étouffer, et depuis, elle souffre d'un syndrome dont j'ai oublié le nom mais qui fait qu'elle mâche très longtemps ses aliments, et que du coup, elle sent très bien quand elle arrive à satiété. Elle mange très peu par rapport à son frère.

Je lui ai d'ailleurs expliqué hier matin que c'était en l'observant que j'avais avancé dans ma réflexion vis-à-vis de la méthode de Mr Zermati: en mangeant lentement, en savourant, en dégustant, il est possible de sentir quand on a assez, quand on est arrivé à combler sa faim. Je lui ai dit que ce qu'elle avait vécu de négatif débouchait sur une réflexion positive pour moi, que cela m'aidait beaucoup et me donnait de l'espoir. C'était un très beau moment entre ma fille et moi.

Elle comprend très bien la méthode (sur base de ce que je lui ai expliqué jusque maintenant, c'est encore bien incomplet) et elle est très contente de me voir prendre ce chemin.

Mon fils est plus inquiet (forcément, depuis qu'ils sont petits, je leur rabâche les oreilles avec l'idée que partir à l'école sans avoir pris son petit déjeuner c'est un sacrilège!). Ca fait en effet 2 jours que je ne prends pas de petit déjeuner car j'ai bien dîné la veille et je n'ai pas faim ... Mon fils se demande si ma décision ne va pas me porter préjudice ...

Par contre, il a vécu notre diner de ce soir avec étonnement car je n'ai rien forcé, j'ai autorisé le dessert même s'il n'avait pas mangé de navets, donc je pense qu'il va vite découvrir que cela a des avantages que je sois en pleine réflexion par rapport à notre façon familiale de vivre les repas.

C'est donc très nouveau, il va falloir un temps d'apprivoisement, et j'espère y arriver, autant pour moi que pour eux. J'ai trop souffert de mon rapport amour-haine avec la nourriture...

Merci de m'avoir lue, et au plaisir d'échanger avec vous sur le sujet!

Merci à toi, Savi, pour ce beau témoignage. Quand je te lis, je n'ai aucune doute que la sérénité t'attend, et probablement pas aussi loin que tu ne l'imagines! Bonne route à toi!

Bonjour à toutes,

Je viens de découvrir votre sujet et il m'interesse aussi particulièrement. J'ai 2 enfants de 6 et 9 ans et je poursuis une réflexion sur l'alimentation des enfants. Ma fille ainée présentais un leger surpoid il y a encore quelques mois et je suis allée consulter une diététicienne. C'était avant mon inscritpion à LC (depuis 2 semaines seulement).

La diétécienne m'a rassurée, a donné quelques pistes et les mois passant ma fille a grandi de 4 cm et n'a pas pris un gramme. Tout est rentré dans l'ordre. Elle a fait pas mal de sport et surtout ne se ressert rarement à la demande la diététicienne. J'ai trouvé cela un peu dur au début mais finalement ma fille m'a dit qu'en fait elle n'avait plus faim et qu'elle se resservait (surtout à l'école) parce qu'on lui proposait (ils ne veulent pas jeter les restent) et qu'elle mangeait donc plus que sa faim. Nos enfant sont les poubelles des cantines !!! Bref, toute seule, elle a compris qu'il fallait surtout se poser la question de la faim avant de se resservir.

J'avais déjà instauré le fait de ne pas être obligé de finir son assiette si on a plus faim. Mes enfants connaissent bien ce principe et toute la famille l'adopte.

Par contre, se "goinfrer" de choses sucrés, de dessert me pose problème car certains enfant ont une apétence pour le sucré et il faut bien intervenir. Tous les enfant ssont différents ma fille ainée est attirée par le sucre et est aussi de nature anxieuse, y aurait-il un lien ? pourquoi pas , par contre, ma fille cadette n'a aucune attirance particulière et peut très bien se passer de dessert si elle n'a plus faim.

Chez moi, le dessert est un aliment comme les autres et même si on a plus faim du plat principal on peut manger du dessert car il est parfois agréable de finir par quelque chose s ucré, de doux ou de fruité. Et on a le droit de ne pas finir son assiette et de se garder une petite place pour le dessert.

Depuis LC, j'essaye aussi de proposer si plus faim de prendre le dessert un peu plus tard si on le souhaite (quand c'est possible le week-end par exemple) et souvent on passe à autre chose...et on l'oublie.

 

Finalement, je ne pense pas qu'il y ai de recettes toutes faites et cela dépend des enfants et de leur sensibilité, leur personnalité.

LC peut s'appliquer à toutela famille, on mange si on a faim et on s'arrête quand on a plus faim mais ensuite je ne prépare pas de plats spécifiques pour chacun. Si on aime et que cela fait envie tant mieux sinon on ne doit pas avoir très faim et on attend plus tard. On peut donc prendre un dessert puisque faisant partie intégrante du repas mais pas 2 ou 3 ...

Attention au perfectionnisme (vous partagez ce défaut-là aussi avec moi, les filles? Mon fantasme: être la mère parfaite!)... Je crois qu'on fera toutes des erreurs, comme nos mamans et nos grands-mamans... et nos bouts de choux deviendront des personnes formidables tout de même, ... comme nous! wink

Dire que je suis censée travailler! Mais c'est trop chouette d'avoir vos réactions, Masala et Mushroom!

Une des pires choses que j'ai vues: Ma belle-soeur forçant ma nièce de 4 ans à terminer son morceau de gâteau au chocolat du goûter, avec la petite qui en avait les larmes aux yeux, totalement écoeurée (Principe: "Quand on s'est servi, on termine son assiette, sinon c'est du gaspillage").

Moi aussi j'ai peur que mon gamin ne tombe dans le "rien que du sucré", et je négocie aussi, comme Mushroom: allez, encore trois bouchées puis tu peux laisser la fin de ton assiette. Mais je n'insiste jamais pour qu'il termine des sucreries!

Oui, ce serait chouette de noter ce qu'il mange pendant une semaine, super idée, mais là, pour le moment, je suis déjà occupée avec mon propre carnet alimentaire, donc je vais remettre ça à plus tard!

Mushroom, crois-tu possible que les enfants utilisent aussi les repas pour tester leur pouvoir? Et que quelque part, le fait que tu aies "cadré" ton fils en ne lui permettant pas de remplacer les repas par trois, quatre desserts l'a finalement rassuré? (Genre: "Maman est une grande personne et ne me laisse pas faire n'importe quoi, je suis donc en sécurité".

J'ai lu cet été le livre du docteur Apfeldorfer et vraiment beaucoup aimé le chapitre sur l'éducation alimentaire.

Bonne après-midi!

Bonjour,

effectivement très intéressantes vos remarques.

Je n'ai pas lu ce livre, mais il le faudrait certainement. Je ne voudrais surtout pas faire d'erreurs avec mes enfants, ni dans un sens ni dans l'autre.

 

Masala

Voilà une question très intéressante ! 

Pour moi, ce qui a provoqué le début de mes ennuis, ce sont toutes ces petites phrases surtout entendues dans la bouche de ma grand mère (qui était née en 1907, avait donc connu les deux guerres vous voyez le topo) quand j'étais petite, comme "Mushroom, elle est gentille, parce qu" elle mange toute son assiette !" (en comparaison avec ma "méchante" soeur qui avait un appétit d'oiseau) ou dans un autre genre "Il ne faut pas trop manger de bonbons, c'est de la saloperie". 

Je ne voulais donc surtout pas reproduire ces erreurs avec mon fils. Je ne voulais pas non plus sacraliser le dessert en lui interdisant si jamais il n'avait pas fini son assiette (ou pire comme je peux le voir parfois, en lui ressortant ses haricots verts au moment du goûter). 

 

Mais il y a environ 6 mois (mon fils a 3 ans), j'ai senti que ça devenait n'importe quoi. 

Fiston étant porté sur le sucré, il ne faisait aucun effort pour vraiment goûter ses plats, passait donc directement au dessert, ou plutôt aux desserts devrais-je dire, car il enchaînant deux, trois, quatre laitages pour se rassasier.

J'en suis donc venue à dire ces phrases horribles, comme "Encore quelques bouchées de ton plat, et tu pourras avoir ton dessert". 

Très franchement, j'ai des doutes sur la légitimité de cet ordre, mais je précise que j'essaie de ne pas en abuser (et surtout, jamais je n'utilise l'expression "terminer son assiette", la pire selon moi). Je précise aussi que ça a l'air de rassurer mon fils, qui le prend très bien... 

En fait j'essaie surtout de le faire patienter, parfois je lui dis : "ok, tu ne veux plus de ton plat, mais Papa et Maman eux n'ont pas encore fini, donc tu auras ton dessert quand eux en seront au dessert' .J'essaie aussi de commencer à le faire rester à table, pas pendant des heures bien sûr, mais l'idée est qu'il comprenne que le repas est un moment social. Ca l'incite parfois à goûter davantage de choses que s'il était tout de suite passé à la suite du repas. 

Une autre chose qui compte pour moi : je lui ai appris le sens du mot "rassasié" (même si je ne sais pas quelles sensations lui il met là dessus), et je n'hésite pas à lui expliquer que si là je ne mange pas, c'est parce que je n'ai pas ou plus faim. J'espère qu'il saura répondre aux dames de la cantine si jamais elles le forcent à finir son assiette alors qu'il n'a plus faim :)

Une bonne piste se trouve dans le livre de G. Apfeldorfer, "Mangez en paix" : il y a tout un chapitre consacré à l'alimentation des enfants, et on y découvre que leur apprendre à respecter leurs sensations alimentaires ne veut pas dire les laisser faire n'importe quoi. Il s'agit surtout de leur apprendre à manger de façon "civilisée". 

Voilà un sujet qui me passionne et me pose question à moi aussi!

J'ai un enfant de presque 6 ans, et il mange de façon très déconcertante. La plupart du temps, il n'a pas faim, c'est un petit appétit (et un assez petit format, ce qui me tracasse - mais quand je suis allée il y a trois ans chez le médecin avec lui, inquiète parce qu'il était parmi les plus petits de sa classe, elle l'a mesuré et pesé, m'a affirmé que le rapport taille/poids était impeccable, puis elle m'a demandé: "Vous voulez savoir pourquoi il est petit?" - "Oui, oui, Docteur, je vous en prie!" - "Rentrez chez vous, prenez votre mari par la main et mettez-vous devant un miroir, vous aurez l'explication!" (1,70 m pour mon mari, 1,57 pour moi!); à part ça, il est en bonne santé, assez rarement malade, et il déborde (presque trop!) d'énergie.

Contrairement à moi, il semble ne pas être gourmand ni intéressé par la nourriture (c'est comme son père: pour mes deux hommes, manger est une perte de temps).

Je l'admire parce qu'il me semble être un parfait mangeur régulé: quand il n'a plus faim, il ne mange plus, point.

Je pense (mais je n'ai jamais pris la peine de noter) que sur le moyen terme, il ne mange pas si déséquilibré que ça: certains jours, il va reprendre de la viande 3 fois, puis trois-quatre jours de suite, refuser d'en manger plus qu'une ou deux bouchées (le seul point sur lequel j'insiste, c'est que j'essaie de lui faire goûter une bouchée de chaque chose). Il refusera les légumes pendant trois ou quatre jours puis mangera presque un demi chou fleur cru à l'apéro avec de la sauce Cocktail...

Depuis que j'ai découvert les docteurs Zermati et Apfeldorfer, j'essaie d'intervenir le moins possible avec le gamin. J'essaie juste de monter mon propre enthousiasme face à la nourriture, et de le faire cuisiner avec moi quand je peux (mais ça ne donne pas de résultats spectaculaires, il reste très méfiant vis-à-vis de la nourriture).

Je voudrais même supprimer la règle "pas de dessert si tu n'as pas fini ton assiette", mais là, j'ai encore trop l'impression de désobéir à ma mère, et mon mari y est tout à fait opposé (opposé à la règle, pas opposé à l'idée que je désobéisse à ma mère!)

Ca m'intéresse vraiment d'échanger avec vous sur tous ces sujets!

Bonjour,

mon aînée est aussi un petit appétit. Et je dirai que mes 2 grands s'autorégulent bien à priori. L'autre jour, pr exemple, lors d'un pique-nique, mon aînée m'a tendu la bouchée de pain qui lui restait se son sandwich en me disant : "Je n'ai plus faim !".

Chez nous, pas de règle "Si tu ne termines pas, pas de dessert !". Par contre, je commence tout juste à ne même pas les obliger à goûter et à les autoriser par exemple à manger 3 fois du fromage plus un yaourt (Alors que chez moi la règle était yaourt ou fromage.)

 

J'échangerai donc avec plaisir sur le sujet (Et pourquoi pas essayer de noter ce nos enfants mangent sur une semaine pour voir s'ils mangent équilibré dans l'ensemble ?)

 

Bonne journée.

 

Masala

Masala, je pense que la convivialité du repas est une chose essentielle dans notre société, et que faire "frigo ouvert" n'est certainement pas une bonne solution... surtout si c'est tout le temps. 


Mais tu as raison, manger en écoutant les sensations et pas en étant rivée sur la pendule est une bonne chose. On a mangé léger à mide et on s'est bien dépensés après ? C'est normal d'avoir faim à 15 h 20, allons-y pour un bon goûter bien reconstituant. Moi, ça ne me choque pas, bien au contraire. 

 

Je ne force pas non plus mes enfants à manger de la viande s'ils n'en ont pas envie, ni à prendre de grandes quantités de tout. Par contre, je pense que manger un peu de tout fait aussi partie de la bonne éducation, et je régule un petit peu de ce point de vue là, ne serait-ce que pour qu'ils sachent se tenir en société. Je n'ai pas envie que les gens qui les invitent aient des diablotins à table !