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Ne pas manger : un deuil?

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
09 juin 2013 à 20h

Bonsoir,

Le titre est exagéré j'en suis consciente mais je me suis rendue compte aujourd'hui (journée de grands craquages à cause des EME et grande cylpabilité qui s'ensuit) que ne pas manger à l'heure d'un repas était presque comme un renoncement pour moi.

La même impression que s'il y avait une super fête à côté et que j'étais obligée d'en écouter le son mais que je n'avais pas le droit d'y aller. C'est curieux.

Je suis d'un côté contente d'observer ça, ce ressenti car j'ai du mal à comprendre les émotions me faisant manger, mais d'un autre côté je ne sais pas comment faire pour passer outre. Les jours de grande force émotionnelle j'arrive à me raisonner en me disant que le frigo ne se videra pas d'ici à ce que j'ai faim de nouveau (pourtant je n'ai pas l'impression d'avoir peur de manquer), mais la plupart du temps je mange, je me remplie, je suis mal.

Ce soir c'est bad mood comme vous pouvez le voir...

Est-ce que certaines personnes ressentent ça? Si oui, avez-vous des moyens de passer outre?

 

Merci d'avance pour vos réponses :)

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67 commentaires

la première fois que j'ai participé au chat, c'était pour faire ce constat : j'avais l'impression de faire le deuil de ma gourmandise parce que je ne prenais plus de dessert... Ca va un peu mieux maintenant,  et je me fais plus confiance. Avant de prendre un dessert, quand j'ai encore de la place, je me demande vraiment de quoi j'ai envie, alors qu'avant je serais allée automatiquement vers le dessert le plus gourmand du frigo (ou du congel, chez moi les glaces c'est toute l'année !) ; il m'est même arrivé d'avoir un chocolat dans la bouche, de le trouver bof bof, et du coup d'aller le cracher ! inutile d'avaler des calories inutilement si ça ne me procure même pas de plaisir.  

Au début aussi, je n'arrivais pas à démarrer mes activités tant que je n'avais pas mangé, mais comme la faim ne survient que vers 9h30, imaginez le temps que je passais à tourner en rond dans la cuisine, sans me décider à démarrer mes activités de la journée !  ça j'ai encore un peu de mal certains jours, mais ça va mieux, si j'ai faim je remonte de mon atelier pour prendre un petit en cas, genre kiri, et ça me calme jusqu'à l'heure du repas de midi.

On est comme des petits enfants qui agissent par instinct : c'est difficile de renoncer ! et pourtant, quand on comprend pourquoi on le fait, et qu'on discerne les avantages, on en sort grandi, et on avance !

C'est exactement ce que j'étais en train de me dire...

Alors qu'avant je craignais d'avoir faim, désormais j'attends avec impatience la faim pour avoir le plaisir de manger....parce que quand je n'ai pas faim je peux sauter un repas .

Mais j'ai alors l'impression de rater quelque chose....pour peu que je n'aie rien fait de ma journée j'ai l'impression d'augmenter encore cette impression de journée perdue....

C'est encore quelque chose à travailler....

Pour info, il y a en ce moment dans le blog des experts un article en lien avec ce fil (et en lien avec pas mal d'autres fils !) : de la peur à l'envie de manger émotionnelle. Intéressant !

En fait pour ne pas ressentir trop de frustrations en arrêtant de manger lorsque je sais que je n'ai plus faim, deux choses m'aident, que je n'ai pas lues ici je crois.

La première peut parler à tous ceux qui cuisinent, c'est le fait qu'en me servant peu et/ou en laissant dans l'assiette, je pourrai m'épargner la confection d'un nouveau plat pour le lendemain, il suffira au besoin de soigner la présentation. (Par ailleurs j'aime bien cuisiner l'hiver, pour au moins 2 repas, des plats un peu mijotés qui peuvent se réchauffer).

La deuxième est une bonne idée pour les personnes qui ont un bout de jardin, c'est d'avoir 1 ou 2 poules. Les poules sont omnivores. Elles se régalent tellement de tous nos restes que je pense à elles quand je suis à table et ça m'aide à jeter.

Sinon, moi aussi avec LC, mon opinion qui était "j'ai tout le temps faim" (donc je mange et grossis) a changé. Je me dis maintenant "je mange trop car je ne suis pas une grosse mangeuse" (mais une gourmande qui deviendra ...une gourmette wink )

Manger peu = un deuil ? Surement quand on investit encore beaucoup la nourriture.

Moins manger = un deuil ? C'est surement moins vrai quand la nourriture a repris sa vraie place, quand on prend le maximum de plaisir à choisir, à acheter  et déguster des aliments qui nous font envie.

Il est souvent difficile d'imaginer qu'on puisse aboutir à un tel état d'esprit maisc'est vraiment possible. On découvre vite à quel point on se détache de la nourriture quand elle nous apporte ce qu'on était vraiment venu chercher : rassasiement, plaisir, apaisement et réconfort. 

Lideseyne tu as bien raison et tu as franchie une belle étape ! La prise de conscience est un réveil de nos automatismes . Pour moi c est le deuil de prendre du plaisir facile qui au final n'est pas du plaisir mais son fantôme !! Et comme tout deuil il y a une phase douloureuse a dépasser mais qui permet de s'en libérer ensuite . La magie de ces forums et de LC évidement c est de réveiller nos consciences !!

Oui, ce fil est très intéressant!

Mes techniques à moi:

- quand je n'ai pas faim pour un repas avec mon amoureux et mes enfants, je me mets à table quand même avec une tisane bien chaude (au dîner) ou un bon thé (au déjeuner)

- quand je n'ai plus faim en cours de repas avec mon amoureux et mes enfants, je sors de table pour débarasser la table, mettre la vaisselle sale dans le lave-vaisselle, apporter la suite, ...

- quand je n'ai plus faim en fin de repas avec mon amoureux et mes enfants, je fais comme Izabelle: je bois un café à la toute fin, après avoir tout rangé, nettoyé, etc... Pour bien déguster cette fin de repas et bien commencer ce début d'après-midi ou ce début de soirée.

- quand je n'ai pas faim ou plus faim ou bien moins faim que ce qui m'attend au menu pendant un repas convivial-familial-amical, je me sers des mini-assiettées que je déguste et je m'arrête de manger pour discuter et écouter pour ne pas contrarier la dégustation et aussi parce que le but c'est l'échange avec les autres convives

- quand je suis toute seule, je n'ai pas trop de souci, sauf que j'ai du mal à ne pas finir mon assiette/mon bol/mon pot. Je triche en prenant des petits contenants, mais j'ai vraiment un mal de chien à ne pas terminer ce qui est devant moi. Je peux me passer d'un plat entier plus facilement que de m'arrêter au milieu. Ou alors, je remets au frigo mon reste pour le re-manger plus tard. Je SAIS que c'est un souci de peur de la séparation, mais j'appréhende l'étape où je devrai JETER (mon dieu, quelle horreur! ;-) ). Je suis sûre que ça me fera un bien fou mais plutôt genre s'enlever une épine du pied que se faire faire un massage du pied ;-)

Merci d'avoir remonté ce fil, j'ai hâte de connaitre vos trucs à vous pour vous les piquer! ;-)

Bises, AF

Je me retrouve tout à fait dans ce que tu as écrit, AFP. Et moi, je viens d'arriver justement à l'étape où il faut jeter, je ne l'ai pas encore commencée et j'appréhende beaucoup de devoir le faire... je ne suis pas sûre d'arriver à le faire du premier coup.

Ce que je voulais dire aussi en venant sur ce forum c'est que justement, il y a plusieurs semaines que je le vois passer en titre, et que je refuse d'aller voir de plus près ce qui s'y écrit.... je ne comprenais pas le titre, mais je n'avais pas envie de savoir ce qu'il y avait dedans non plus. Seulement, voilà quelques jours que j'ai fait l'étape sur la satiété et j'ai découvert que j'étais "petit mangeur", ce dont je me doutais bien sûr vu les quantités que je mange maintenant et qui n'ont plus rien à voir avec ce que je mangeais avant de commencer LC! Mais ce n'est pas la même chose "se douter" et en "avoir la confirmation"!!!!!! Résultat, un matin, en faisant le ménage, tout d'un coup flash! ne pas manger est un deuil... elles ont raison! J'ai quand même mis du temps à venir sur ce forum, je ne sais pas pourquoi, mais je peux vous dire à toutes ou presque toutes que je me suis reconnue dans beaucoup de vos écrits. Et oui! il va falloir que je fasse le deuil de cela aussi, accepter que je suis petit mangeur et que je n'ai pas besoin de beaucoup manger mais savoir quand même que je peux tout à fait me faire plaisir de temps en temps et en pleine conscience. Les nouveaux automatismes arrivent petit à petit, ils s'installent à leur rythme, le tout c'est d'arriver à virer les anciens!

Bonne continuation à toutes et bon courage, on ne lâche rien, ou plutôt on lâche juste ce qu'il faut et on continue sur la route de LC....

merci Penelope de ce temoignage que je retrouve au hasard de me recherches..... cela me renvoie a un sentiment d exclusion que je ressens souvent et dont je n avais pas identifie le lien avec la nourriture. je n ai pas de reponse qur la tactique a suivre pour s en debarasser, seulement esperer que puisque nous l avons identifie, il va se dissoudre tout seul !

Oooooh j'adore ce fil! Merci de l'avoir lancé, Pénélope (en plus mon bb de 10 mois s'appelle Pénélope!!) Et maintenant que j'ai un peu plus de temps je parcours les tchats et le forum et comme certaines l'ont dit ici en découvre avec grande surprise toute la richesse. C'est comme si vous eclairiez les outils, que vous leur donniez du sens, leur sens plein, leur application en direct, et a force de lire et relire les memes choses, ben ca rentre lin-ddans!! C'est fou parce que ca me rassure, je ne suis pas la seule a etre sensible, la seule a nepas y arriver, mais aussi pas seule a y arrivee un tout pt peu, tout doucement, letement mais surement, et a voir les resultats non pas sur la balance mais dans ma tete, dans mon comportement, avecmoi-meme mais aussi et srtt avec ma famille (et aussi un peu sur la balance). Mais en particulier en ce moment, je comprends ce deuil dont je suis la victime aussi, que je ressns si souvent, donc je vous comprends et je comprends aussi vos conseils. Eme en fin de repas, comment y parer - la PCS encore et tjs, et srtt le COURAGE de s'arreter et se poser les bonnes questioins ET ne PAS juger les reponses. Et oui, se poser avec ce dont on a vrimanet envie, un M&S, ou 3 :-) , et ne pas se culpabiliser. Et continuer a esayer. Et se dire juste par ex 'Auj, j'essiae juste une fois. Je vais manger une demi-tranche de pain au pt dej au lieu de ma tranche habituelle, et voila c tout, c mon but unique de le journee'. Et comme qqn d'qutre l'q dit, si jarrive a ne serait-ce que cetteseule chose, c mieux que rien, et dc je gagne! Il m'a fallu je ne sais combien d'annees pour comprendre mais srtt ACCEPTER que meme une demi-tranche de pain en moins FAIT UNE DIFFERENCE. Pendant lgtps je me disais 'Ppffff ca ne sert a rien, il faudrait que j'elimine un repas entier pour faire unedifference' mais maintenant je vois, comprends et accepte enfin que c tout petit a tout petit qu'on qrrivera a faire des changements, et cd surtous les plans. Alors courage a toutes, et souvenons-nous quecomme on ditici en angleterre, 'Every little helps'!