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Ne pas manger : un deuil?

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
09 juin 2013 à 20h

Bonsoir,

Le titre est exagéré j'en suis consciente mais je me suis rendue compte aujourd'hui (journée de grands craquages à cause des EME et grande cylpabilité qui s'ensuit) que ne pas manger à l'heure d'un repas était presque comme un renoncement pour moi.

La même impression que s'il y avait une super fête à côté et que j'étais obligée d'en écouter le son mais que je n'avais pas le droit d'y aller. C'est curieux.

Je suis d'un côté contente d'observer ça, ce ressenti car j'ai du mal à comprendre les émotions me faisant manger, mais d'un autre côté je ne sais pas comment faire pour passer outre. Les jours de grande force émotionnelle j'arrive à me raisonner en me disant que le frigo ne se videra pas d'ici à ce que j'ai faim de nouveau (pourtant je n'ai pas l'impression d'avoir peur de manquer), mais la plupart du temps je mange, je me remplie, je suis mal.

Ce soir c'est bad mood comme vous pouvez le voir...

Est-ce que certaines personnes ressentent ça? Si oui, avez-vous des moyens de passer outre?

 

Merci d'avance pour vos réponses :)

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67 commentaires

Ah oui, archi long mdr ! 

Et effectivement, je me pose aussi la question sur les Linecoachés "express" mdr.  Ca fait exactement un an et deux mois que je suis là, et je ne me sens pas encore du tout prête à partir, il y a encore trop de "noeuds" à dénouer ... donc quand je repense à mes 6 mois ... beuh ... j'étais nulle part mdr.

Je vous rejoins.

Je pensais avoir réglé cette histoire de deuil il y a quelques mois. Mais en fait, il suffit de relacher l'attention aux sensations, et tout est à refaire. Ce n'est pas encore automatique, loin de là. 

Je voudrais vraiment vraiment me débarrasser de cette frustration de devoir arrêter de manger... C'est tout de même insensé d'avoir ce rapport à la nourriture et de ne pas pouvoir mettre un terme à un repas naturellement et sans angoisse, simplement parce que la faim a disparu. Pourquoi ai-je envie de remplir ma bouche à ce point??

Mais peut-être que l'explication ne m'aidera pas à m'arrêter. Il faut peut-être juste que j'accepte d'être une mangeuse émotionnelle, sans comprendre pourquoi. Et travailler sur le fait d'accepter d'être frustrée, et de laisser passer cette frustration.

C'est joli quand on l'écrit, et ça a l'air trooop facile!!

N'empêche que face à la portion de riz au lait de la cantoche (qui n'était même pas bon), j'ai été incapable de m'arrêter lorsque ma bouche disais stop. Comment faire pour laisser la cuillère sur le plateau, le bol à moitié plein, et continuer quand même à discuter? (si je mangeais seule et pouvais me lever de table directement, ce serait plus simple, je crois. mais je mange rarement seule)..

Quelqu'un a des pistes pour travailler sur l'acceptation des frustrations? (défusion, j'imagine...)

Défusion oui,  et expansion : faire de la place à toutes les émotions... les vivre à fond car quoiqu'elles soient on a de la place pour elles ! Oui je sais c'est répétitif cette histoire mais quand on y arrive c'est le top, et après c'est gagné de plus en plus, de mieux en mieux  :-)

Belle journée à toi maggy, garde confiance en toi !

Oui, je dirais comme Monia : défusion, acceptation des émotions, les observer comme un scientifique, pour les voir avec recul, et petit à petit s'en détacher ... bien sûr, plus facile à dire qu'à faire.

Jusqu'à il y a quelques semaines, tout ça me "parlait" dans la théorie, mais je ne voyais pas comment l'appliquer dans la pratique.  Ca tend à évoluer aujourd'hui.

Alors je n'en suis encore largement qu'au stade du tâtonnement en la matière, mais ce qui me permet de prendre du recul par rapport à cette frustration de la fin du repas, c'est un petit peu ce que m'a dit notre Marraine Izabelle (;-)) dans le fil "Défi 20 secondes" : c'est de manger lentement chaque bouchée, et de la déguster comme si c'était la dernière ou la seule.  Prendre un maximum de plaisir gustatif et sensoriel à chaque bouchée.  Ne laisser à aucune pensée la possibilité de me priver de ça.  Pas facile puisque j'ai réalisé il y a peu que je ne m'autorisais pas de me faire plaisir de manière générale (faire plaisir aux autres, oui, mais à moi, non). 

Mais en y arrivant à un repas "test", puis à un autre, puis encore à un autre, on se sent tellement mieux à tous points de vues, qu'on finit par tendre à la recherche de ces moments, et donc, à se garder le juste appétit pour profiter au maximum, et à se diriger vers les repas les plus qualitatifs en terme de goûts et de saveurs.  Mais je le répète, je n'en suis qu'à la phase expérimentation de tout ça ... ça tend vers ça par contre, ça, je le sens au plus profond de moi, comme si, en plus de ma tête, c'était maintenant au tour de chacune de mes cellules de se sentir plus zen.

Courage Maggy, je suis certaine que tu vas trouver ta méthode pour y arriver :-).

J'entends bien ce que vous dites, ça me parle très bien en théorie. :) et par période, j'y arrive plus ou moins (c'est rassurant!)

 

après, il y a le concret :

- les apéros interminables qui finissent en baffrage de cacahouètes, elles sont posées devant moi, je n'ai qu'à tendre la main, c'est un supplice de Tantale, je n'ai aucune volonté (= "... je suis tellement nulle")

- les cafés d'après repas avec chocolat/petits gateaux qui sont juste des LC-killers! (cf point précédent!!!)

- les plats de la cantoche qui ne sont pas bons, mais qu'il faut bien manger, parce qu'il n'y a rien d'autre. Je n'aime pas la première bouchée, mais alors qu'est-ce que je mange, si je m'arrête là? et si je ne m'arrête pas à la première bouchée, comment je fais pour identifier le rassasiement, puisque ça ne passe jamais de "c'est bon" à "j'aime plus trop"?

 

Merci beaucoup pour vos réponses, malgré tout, car je sais que c'est là qu'il faut chercher!

Oui, je comprends tout à fait , Maggy, c'est loin d'être évident.  Comme je te dis, je tâtonne encore largement. 

Peut-être peux-tu "tester" tes sensations et tes pensées uniquement sur certains repas pour commencer ?  Et voir ce que ça donne ? 

Parce que forcément, moi aussi, si je suis confrontée à des apéros, et à des cafés/chocolat d'après repas, je n'y arrive pas, c'est bien trop tôt.  Ca tend à être possible sur des repas aux conditions bien précises (RPC régulière, journée sans contrariétés particulières, bonne faim au moment de passer à table, pas trop de stimuli des personnes qui m'entourent au repas, etc.  Mais bon, ne soyons pas trop dures avec nous-mêms : on ne sait pas être sur tous les fronts en même temps hein ;-). 

Izabelle, tu me fais rire!! Je bosse dans une grosse boite, c'est une grosse cantine, et on a beau laisser des mots dans le livre de réclamations, rien ne change. Les plats sont plutôt insipides, peu variés et franchement pas appétissants.. L'idéal serait que je m'organise pour amener ma propre gamelle, mais je n'en ai pas le courage!! ça viendra peut-être au bout de 2 ans de LC!!!

Merci Isana pour la bienveillance! Je commence à comprendre que "faire un peu", c'est toujours mieux que "faire rien". Mais "on" m'a appris dans mon enfance que l'objectif était la perfection, du coup, j'ai du mal avec les choses faites à moitié!!! Mais je me soigne!

Merci pour vos réponses. Je vais m'efforcer d'observer ma frustration le plus souvent possible

 

j'avoue, j'ai commencé un peu hier soir : barbec chez des copains. apéro énorme... aprés le fromage, je n'avais évidemment plus faim depuis des lustres. J'ai mangé quand même des petits gateaux au dessert, mais j'ai réussi à ne pas en manger autant que d'habitde. Et je suis restée attablée devant un bol de ces petits gateaux, à me dire "j'ai vraiment envie d'en manger, mais je ne vais pas les trouver bons, je suis écoeurée rien qu'à l'idée, et pourtant j'en meurs d'envie, mais je peux survivre à ce sentiment".... j'ai réussi!

bon, j'avais largement dépassé la limite avant d'arriver à cette réflexion, mais c'est "mieux que rien"

:)

C'est même déjà vachement bien Maggy !  Bravo :-) !  Petit à petit ... ;-).  Bien sûr que tu vas y arriver :-) !

Aaaah le "on" qui veut la perfection ... même background pour moi, je comprends donc on ne peut mieux cette difficulté à se satisfaire de "peu" ;-).

c'est quand même incroyable qu'une cantine serve des plats  "pas bons"!!!    je veux dire c'est leur boulot, ce sont des pros, alors faire des trucs pas bons, faut quand même le faire!!!!   c'est tellement simple de cuisiner

ils vous servent peut-être des boites.... il faut agir, ma belle, c'est intolérable....

 

sinon l'expansion c'est simplement l'acceptation de l'émotion, puis étendre sa conscience,  comme dans l'espace de respiration

Il va falloir que je fouille un peu plus cette histoire d'expansion, parce que ça ne me dit rien!

merci pour la piste, Monia :)