EME-Zen spécial hypersensibles
Voilà j'ai envie de créer un nouveau fil pour travailler sur cet aspect spécifique de moi-même, n'étant pas je pense la seule dans ce cas, je me dis que ça peut aider de le faire ensemble
Une des dernières choses qui fasse obstacle à la perte de mes derniers kilos (si tant est que je n'ai pas atteint mon set-point), c'est mon hypersensibilité
il m'a fallu quelques années pour me réconcilier avec, mais au quotidien, c'est encore ce qui me génère le plus d'envie de manger, pour "calmer" mes nerfs hyper-excitables
J'ai envie d'utiliser ce fil pour y consigner toutes les expériences où j'ai fait de la place à une excitation, des nerfs à vifs, de l'hyperstimulation, alors même que j'avais surtout envie de calmer ça sous une bonne couche de gras
et d'y ajouter parfois de la décompression-réconfort-nourriture en pleine conscience (mais pas tout le temps)
Alors hier j'avais une réunion, anodine, le truc tranquille...
mais mardi dernier, j'avais une autre réunion, anodine aussi (un peu moins) et juste après j'ai eu les pires EME
donc là je me dis : allez reste consciente
me voilà donc partie à porter attention à ma respiration dans la voiture AVANT, PENDANT la réunion, et aussi APRES
après la réunion, j'ai pris un pot avec une colllège et en fait c'est LA que mon excitation est montée (ah oui papoter ça me fait partir très vite si j'apprécie la personne)
dans la voiture, j'ai refait un minimum de pleine conscience (pour moi 30 secondes c'est déjà bien
)
et en arrivant à la maison, j'avais une conscience ACCRUE de l'état d'hyper-excitation de mes nerfs
et bien sûr une envie de manger, très nette, sans faim
tout simplement j'ai essayé de rester un moment dans cette conscience d'excitation SANS calmer
je pense que c'est là fondamental, et que je dois partager avec bon nombre de mangeurs émotionnels qui sont à la fois hypersensibles ET qui aiment surtout la sérénité
pouvoir accepter de ressentir en pleine conscience ce "speed" intérieur sans le calmer
bon et ensuite j'ai fait du piano, ce qui en effet m'a calmée (et puis bon au bout d'un moment l'excitation retombe toute seule)
mais l'essentiel est surtout d'avoir accueillli en pleine conscience ce ressenti si particulier (que seuls ceux qui le vivent peuvent comprendre)
je précise que la pratique de la pleine conscience, même très courte, mais régulière, m'aide beaucoup à rester consciente de tout cela et à lui faire une place
pour ma part je touche du doigt quelquechose de très important pour moi, un réflexe mis en place depuis plus de 30 ans, moment où j'ai commencé à manger plus que ma faim
à l'époque il y avait l'urgence de me calmer pour rentrer dans le "moule" et faire plaisir à mes parents
aujourd'hui il y a la liberté, la créativité....
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Répondre
hier je ne me suis pas méfiée, journée de vacances, mais avec ma fille
résultat : EME en pagaille, pas des masses non plus, mais assez destructurant (car appétit coupé bien sûr)
le soir j'observe que pas une seule fois je me suis connectée à ma respiration de la journée
c'est pourquoi aujourd'hui encore vacances, encore avec ma fille, j'ai prévu de faire une séance de RPC toutes les deux heures au moins
j'en ai fait une au réveil et une autre vers 10h30
je pense en refaire une avant déjeuner
après tout, autant profiter des vacances pour prendre soin de soi aussi de cette façon là
Bonjour Izabelle,
Ce sujet date un peu, mais je me reconnais tellement dedans que je vais tenter de le réactiver, au cas où il y ait d'autres personnes comme moi parmi les nouveaux et nouvelles venues...
Je me savais déjà hypersensible, mais je ne mettais pas ce mot là dessus, je parlais, peut être à tort, d'hypersusceptibilité, je ne sais pas si c'est tout à fait pareil. Mais dans les faits, la moindre contrariété, changement dans ma journée, imprevu même tout petit, remarque anodine d'un proche sont pris comme une grosse claque. Je ressasse tout ça jusqu'à ce que cela me crée une EME. Idem quand mes proches ont une émotion : colère, peur, angoisse...je pompe toutes ces émotions, comme une éponge et je stress ou angoisse à mon tour...et du coup EME, compulsion etc...vous connaissez la suite
J'ai pris conscience de tout ça il y a qq temps quand ce surplus d'angoisse généré par les personnes exterieure s'est transformé en enormes crises d'angoisse me conduisant direct aux urgences...
En prendre conscience m'a aidé, mais je me rend compte aujourd'hui, en pratiquant la PCS via LC que ce n'est pas reglé. J'arrive parfois à identifier les causes d'EME et ce sont de belles petites victoires. Mais parfois, c'est un mystère...pourtant, si je fais vraiment le PCS serieusement, j'ai souvent des envies de pleurer qui me submergent d'un coup...c'est qu'il doit bien y avoir des emotions enfouies quelque part...
As tu vu une évolution de ton hypersensibilié depuis ce billet datant de 2015 Izabelle ?
ou puis je seulement esperer que la PCS m'apprenne à accepter cette hypersensibilité sans la réduire ? ce qui est déjà pas mal...
encore un long chemin à parcourir, long, mais passionnant...
@+
la réduire c'est impossible, mais apprendre à vivre avec est essentiel, et je peux t'assurer que c'est essentiellement la relation que l'on entretient avec ses émotions qui est la clé
et ce, qu'elles soient fortes ou non
pour les hypersensibles l'enjeu est majeur
j'ai en fait pris conscience de mon hypersensibilité et travaillé dessus depuis 2013 grâce à la réflexion d'une abonnée LC sur mon blog à l'époque
donc je peux te dire que oui on progresse énormément dessus
et se comprendre, se connaître est essentiel
adapter aussi son mode de vie quand c'est nécessaire
de mon côté j'ai "revécu" quand j'ai quitté Paris
et d'ailleurs j'ai perdu 15 kg quand je suis restée des mois à la campagne avec juste ma fille, mon homme, le jardin....
bon ensuite il a fallu recommencer à travailler et bon.....
mais depuis que j'ai pris conscience de tout ceci, et bien sûr grace à la pleine conscience, même si dans les faits je pratique très très peu, ce qui est très dommage car mon cerveau est toujours et encore TROP en ébullition (c'est pour ça qu'une séance de PC est un genre de marathon...), j'entretiens de nouveaux rapports avec mes émotions
dans mon enfance on me reprochait d'être si sensible de "trop" ressentir
mais aujourd'hui dans mon métier (psy), c'est un peu comme si j'avais des super-pouvoirs 
en tous cas je sais que c'est à peu près mon seul atout pour exercer ce métier, car sinon.....
la clé est vraiment dans l'acceptation émotionnelle en pleine conscience, qu'il faut pratiquer, pratiquer, et encore, et encore
sortir de sa tête et vivre les émotions dans son corps
et l'essentiel : accepter de ressentir, arrêter de vouloir toujours atténuer, atténuer
personnellement je continue à atténuer en ne surchargeant pas mes horaires et mes engagements, mais par contre quand une émotion me vient, au lieu de vouloir à tout prix la calmer comme avant (et le plus efficace à très court terme : en mangeant), eh bien j'accepte de la ressentir
et pour accepter, il n'y a qu'un seul lieu possible : dans mon corps
si je pars dans ma tête, dans mes pensées qui cherchent elles aussi à protéger, atténuer, exterminer..... ça monte en mayonnaise, lutte émotionnelle, etc.....
c'est pourquoi j'avais lancé ce post pour que l'on puisse y faire nos expériences d'EME Zen spécialement sur le sujet
donc avec plaisir si tu veux l'utiliser!!!
pourquoi pas, c'est une bonne idée !!
En tout cas, merci pour ta réponse très complète et encourageante !!
Aujourd'hui, grace à la PCS j'arrive à ressentir mes émotions dans mon corps, car elles se manifestent presque toujours de la même façon. Par contre j'ai encore du mal à ne pas chercher à "les attenuer", pour reprendre ton expression. C'est parfois tellement inconfortable...
c un peu normal
mais ce qui m'a aidé le plus avec ça, c'est de comprendre que les émotions sont utiles et aussi, justement, à quoi elles sont utiles
souvent elles nous donnent des précieuses indications
elles sont inconfortables, souvent, mais elles sont utiles
je n'ai pas encore pris conscience de leur utilité...j'accepte l'idée, mais je ne comprends pas...
la colère sert à remettre les limites, à se défendre
la tristesse sert à accepter une perte (dans le temps)
la joie sert à nous pousser à rechercher à nouveau certaines expériences
le dégoût sert à nous protéger de l'empoisonnement
la peur sert à nous protéger du danger (réel ou symbolique)
ensuite il y a les pensées-ressentis qui de leur côté sont moins utiles
c'est à dire les histoires que notre tête nous raconte
ceci dit cela peut aussi avoir une utilité, mais il nous revient de faire un grand "tri"
la culpabiité sert à nous dire ce qu'on considère comme bien ou mal
le sentiment de ne pas être à la hauteur sert à nous donner l'énergie de nous mettre au travail...
tout ceci n'est pas exhaustif bien sûr, mais chaque émotion est utile
quand aux pensées-histoires, la plupart ne sont pas utiles, mais depuis peu, je m'aperçois que celles qui me sont récurrentes sont en fait très utiles du moment qu'on les prend en ce sens
par exemple le fait de ne pas se sentir à la hauteur qui est très très actif chez les hypersensibles
eh bien depuis peu je me suis aperçue finalement de son utilité
trouver l'utilité d'une émotion est très salvateur pour les hypersensibles, car cela lui donne un sens et c'est à peu près la seule façon de faire en sorte qu'on arrête de se "battre" contre elles
de mon côté cela a été déterminant
Je rejoins le club des hypersensibles.
Pour moi les émotions (négatives) sont parfois tellement puissantes, surtout les angoisses, que je m'en retrouve presque paralysée et incapable de faire ce que j'ai à faire, c'est très handicapant. Sans parler du fait que ça en est douloureux physiquement.
C'est donc assez naturel pour mon cerveau de se rebeller, et d'essayer de faire en sorte que ça cesse le plus rapidement possible. Maintenant que je prends conscience de tout cela, j'essaye de faire de la place, de respirer et tout et tout, mais ça prend du temps, et dans certaines situations le temps manque.
Ca ne fait pas si longtemps que ça que je comprends un peu mieux ces mécanismes émotionnels et surtout que je les remarque et prends le temps de les observer. Peut-être qu'avec le temps ça ira effectivement mieux.
Bonjour Petronille,
Je suis d'accord avec toi sur l'importance du facteur "temps". Quand les émotions sont là et qu'en plus, les évenements font qu'on n'a pas de temps à se consacrer, ne serait ce que pour respirer...ça n'est pas toujours simple.
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voilà un fil qui risque d'être bien rempli de mon côté
hier soir, j'ai senti que tout cela ne serait pas une mince affaire, de changer mon rapport à l'hypersensibilité et au "calmage"
je n'ai pas eu d'EME à proprement parlé (enfin si un peu, mais surtout lié à la fatigue), mais surtout dans la soirée, tout mon corps s'est contracté, avec des douleurs me rappelant ce que je vivais à la seule époque de ma vie où j'ai fini aux anxiolytiques
et pourtant le vendredi, eh bien je ne travaille pas !!!
la seule chose que j'ai fait, c'est séance de sport et les courses.....
ensuite repos, repos, j'étais vannée, et le soir je me retrouve dans cet état
en un sens, cela ne me surprend pas, je sais qu'il y a des caps à franchir, mais bon sur le moment cela m'a fait un peu peur
donc j'ai essayé de vivre ces douleurs en pleine conscience, simplement, outil que je n'avais pas à l'époque et sur lequel je peux m'appuyer maintenant
après une bonne nuit de sommeil, mon corps est détendu, je n'ai pas mal à la tête (ou presque, ça menace), mais j'ai toujours la peur de cet état là
peur qu'il me faut accueillir en pleine conscience, après tout elle est normal et elle durera tant que les faits ne lui auront pas donné tort
le plus hard va être de gérer cette journée chargée de travail
ensuite les vacances....