Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

J'ai perdu 104 euros...

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
10 juin 2013 à 23h

Inscrite depuis quelques semaines déjà (2-3 ?), j'ai l'impression de perdre mon temps  et mon argent. Je me dis que c'est un site comme les autres, Au final : un ramasse pognon, avec mes doutes sur les "vrais" toubibs qui prennent leur temps de répondre sur des tchat, commes'ils n'avaient que ça à faire !! Avec des doutes sur les "vrais" membres car sur plein de forums, il y a un tas de membres illétrés et "débiles". Hors, ici vous avez l'air, pour la majorité, très cultivées, de ferventes lectrices de bouquins intellos, vous savez écrire sans fautes... (d'avance, je m'excuse si je me trompe. Je suis dans le doute et j'espère que chacun peut accepter ces doutes)

Trop complexe comme site : la partie qui m'est réservée (mon espace pesronnel) est "facile", compréhensible. Mais je n'ai ni le temps, ni l'envie de passer du temps à m'offrir 10 minutes par-ci par-là, 3 X par jour, à écouter MP3 et autres musiques, à penser à respirer, droite sur ma chaise, à analyser ce que j'avale, à sentir si j'ai une petite faim, une grosse faim, une crise d'hypo...

Je suis en rage contre le principe. Il m'horripile, me met mal à l'aise, je le trouve débile et inutile.

Je mange le matin, le midi, le soir en lisant ce forum. Car je n'ai pas d'autre temps pour le faire. Et donc, je suis en contradiction avec la méthode de manger seule avec moi-même.

J'ai tenu quelques jours, j'arrive à écouter ma faim. J'arrive à penser avant de manger, à respecter mes envies. J'arrive à accepter de et (quelques fois) à sauter un repas si je n'ai pas faim.

Je n'arrive pas à savoir où est la satéité, je n'arrive pas à me modérer. Je n'arrive pas à faire la différence entre une fin de repas généreuse par gourmandise (pcq tout simplement "c'est bon") ou une EME. Je n'arrive pas à analyser une EME (dans tout ce qu'il y a à cocher, rien ne me correspond)

Ce soir, j'ai diné "avec vous" sur le forum, tété allumée. Je me suis empiffrée de 5 croquettes de fromage cuites dans une belle louche d'huile d'olive. Avec ça, du pain trop largement beurré. Ensuite, comme dessert : 2 bols de kellog's au pépites de chocolat et jus de banane (j'aime pas le lait).

Pas calorique du tout, tout ça. Je sais que j'ai trop mangé. Je sais aussi que j'ai mangé trop vite. Ce soir, je vous écris en avalant  une tablette de chocolat coco (70 gr). Avant le repas, j'en avais déjà avalé 2 (140gr) !!

Mon corps se venge. Je me venge. De quoi, je n'en sais rien. Mais depuis que je suis "ici", c'est pire que tout.

J'ai perdu mon temps et mon argent. Dommage.

Peut-être est-ce  une phase normale. Peut-être est-ce un  "simple" craquage. Je n'en  sais rien.

 

Cette semaine, je dois passer un examen endocrinologique (thyroide). Et si c'était "juste ça "? Je ne parle pas d'une EME mais juste du fait de me dire qu'après cet exam, j'aurai la solution à mes soucis (dérèglement hormonal et donc prise de poids normale) et que tout va se régler tout seul ? Trop  facile!!

 

Je ne sais plus où j'en suis avec vous; J'ai envie de laisser tomber. Je ne sais pas si c'est une bonne idée ou non.

 

S'cusez mon état d'âme

Voir le dernier message

Répondre
64 commentaires

Waww... Capuccino, ça fait rêver... J'espère un jour faire cette heureuse rencontre. Tu as raison, abandonner l'idée de maigrir , c'est presque abandonner l'idée du bonheur parfait. Je suis heureuse, pourtant. Et c'est presque pour moi la seule ombre au tableau: j'ai des beaux enfants, un mari aimant, je me suis lancée dans un merveilleux projet professionnel cette année.

Donc me reste plus qu'à maigrir et tout sera parfait. 

En fait, non, je sais bien que je me cache sous la carapace du perfectionnisme. Longtemps, cette image de grosse sympa , drôle et souriante ne m'a pas tant dérangé que ça. Mais aujourd'hui, elle me pèse plus que jamais. 

En tous cas, des histoires comme les tiennes me donnent de l'espoir , cappucino. Je reste persuadée que le timing , enchaque chose, est très important. Pour moi, ça n'est peut-être pas encore le bon.

Je pense qu'il y a aussi LE moment, LA personne, LE déclic.. Cette méthode n'a rien d'une simple ordonnance dont il faudrait se procurer les médicaments et respecter la posologie pour se guérir. 

Dr A. , dans la dernière conférence grand public du gros, a beaucoup insité vraisemblablement sur l'importance de l'accompagnement , de trouver LE bon soignant pour y arriver, tout comme le décrit Marial.

Par conséquent, on est seul face à nos problèmes et nos erreurs, certes, mais on n'est pas obligé d'être seul dans leurs résolutions. Ceux qui comptent beaucoup sur les autres, comme tu dis izabelle, n'ont peut-être pas encore les ressources nécessaires pour y arriver seul et je ne crois pas qu'on puisse le leur en faire reproche. C'est bien pour ça qu'on s'inscrit sur LC..

J'imagine parfaitement à quel point , une fois le parcours accompli, il doit être apaisant, voire même glorifiant d'avoir été jusqu'au bout. C'est, selon moi, la façon idéale de maigrir. Le problème, c'est que pour pouvoir maigrir chez LC, il faut d'abord faire le deuil de cette volonté de maigrir à tout prix.

C'est la seule chose que je ne parviens pas à faire. Je ne peux imaginer vivre avec tous ces kilos jusqu'au restant de ma vie, vie. Ca paraitra bête pour certains, mais c'est mon ressenti et jcomme toutes ces emotions qui me traversent , je ne peux rien contre elle..

C'est un travail de longue haleine , donc oui , autant commencer maintenant. Izabelle, ça fait combien de temps que tu fais LC? Tu as mis combien de temps à t'en sortir?

 

Bon courage à tous

Lailamaaz,

Comme je comprends, ta peur, ta douleur à imaginer qu'il te faudrait éventuellement abandonner l'idée de maigrir.

Comme de nombreuses personnes, j'ai du affronter ma colère violente, énorme puis mes hauts, mes bas. La peur de ne jamais perdre de poids m'a tenaillée longtemps, trop longtemps, à me rendre folle, agressive, dépressive...M'imaginer vivre avec tous mes kilos en trop  pour moi aussi était impossible.

Et si en abandonnant cette idée de maigrir, j'abandonnais avec,  la possibilité d'être heureuse ? A cette époque bien sur, j'imaginais que le bonheur, c'est sur, arriverait quand mon poids aurait baissé et que je le maintiendrai enfin au niveau souhaité...Comment aurais-pu abandonner cette idée sans être sure qu'en même temps je ne perdais pas la possibilité d'être parfaitment heureuse ?

J'ai lutté, je me suis épuisée. 

Accepter ne veut pas dire se résigner me répétait-on...Accepter! un mot sans doute rayé de mon vocabulaire...

Et puis un jour, 1 rendez-vous, 1 consultation, 1 seule, 1 médecin, le bon, qui m'a donné l'autorisation d'abandonner la lutte.

Alors oui, certains d'entre nous ont parfois besoin d'un face à face pour débloquer la situation, pour pouvoir progresser, c'est ainsi. Et puis, on va mieux, beaucoup mieux, et on vit enfin. Mais arrête-t-on la méthode un jour ? Je ne crois pas...On ne fait plus d'exercices, on est plus en pilotage automatique mais il faut rester à l'écoute de ses besoins, de ses émotions...Et ça ça sera à vie. 

j'aime comme tu parles izabelle, ça me rassure sur ma capacité à maigrir un jour...

Bonjour à toutes,

C'est un régal de vous lire et franchement, je suis bluffée par vos réponses. Après tout, rien n'est bien, rien n'est mal, tout n'est qu'expérience...

Et j'ai adoré cette expérience de la colère car voyez vous, je n'arrive pas à me mettre en colère. Et ça fait certainement partie de la gestion des émotions de l'avoir trop souvent rentrée cette colère. Alors bravo et merci pour cette colère !

Au plaisir de vous lire, c'est que du bonheur.

Belle journée !

Flattée la vie en rose!!!

oui, l'incertitude est un sentiment très difficile, finalement.....

surtout quand elle se balade main dans la main avec sa copine  "peur de l'échec"

tant qu'on se laisse guider par l'incertitude et la peur de l'échec,  on ne peut pas tenter quelque chose  de "grand" dans sa vie

j'ai buté pendant 20 ans sur cette histoire de nourriture, moi qui réussissait tout le reste

combien de fois je me suis dit  "cette méthode est trop dure pour moi, je peux tout faire sauf ça"

et de voir une évolution en dents de scie, au lieu d'un truc propre et droit, un truc dont on peut se "glorifier"

 

mais aujourd'hui après des mois et des mois de travail dans le sens de cette méthode  (j'ai aussi lu ailleurs),  je peux vous dire que ça vaut le coup, de se sortir de tout ça

j'ai encore l'incertitude, j'ai encore la peur de l'échec,  mais sauf que ça ne guide plus ma vie

donc ça ne me fait plus manger parce que je n'ai pas besoin de les faire "disparaitre", plus besoin que ma vie soit un exemple ou d'être assuré d'etre "suffisamment bien"  pour qu'on m'aime

 

oui c'est dur de se confronter à soi-même, mais seulement au début  !!!!!    après on s'aperçoit que tout ce qu'on fuyait, ce n'était que du vent,  la seule réalité, c'est le moment présent,  être soi-même, maintenant tout de suite....

 

depuis le temps que je suis ici, j'ai pu observer des moments de désespoir des uns et des autres, et surtout de la part de ceux qui s'en remettent beaucoup aux autres pour leur propre changement

 

c'est tout l'avantage de ce site je trouve,  certes on n'est pas seul, mais au final, quand on se trouve devant sa plaque de chocolat, dans l'intiimité de son salon,   faire une place OU non  à l'angoisse ou l'incertitude,  laisser une place à nos émotions,   il n'y a personne d'autre que nous-même qui puisse le faire,  et dans cette solitude-là,  c'est la simple solitidue de la confrontation à nous-même

j'étais championne de la fuite, aujourd'hui je n'ai plus aucun mal à prendre conscience de ce qui me "fait mal" à l'intérieur, et de le laisser simplement exister

 

mais tout cela prend un peu de temps et surtout une certaine sorte de courage,  celle  "d'y aller", de continuer, malgré l'incertitude et la peur de l'échec

de toute façon, on y reviendra tôt ou tard,  alors autant le faire dès maintenant, non?

Je n'ai pas la sagesse d'Izabelle et de Z et A( Izabelle t'es au même niveau que Z et A.... C'est bon pour l'égo lol).... J'aimerais te dire que tu as peur du futur , mais demain n'existe pas. Le présent rien que le présent , un instant après l'autre . Se recentrer encore et toujours. Laisser les ressentis te traverser, en étant spectatrice, ne pas leur parler, juste les laisser te traverser, glisser... Apprendre à lâcher prise, wouais, c'est vach'ment facile à écrire et beaucoup moins à vivre.... De tout cœur avec toi

pas de colère pour moi mais de vraies interrogations sur le fait que je n'y arrivais pas tant que je n'étais que sur LC...

perso, le site et le livre "maigrir sans régime" m'ont permis d'appréhender la méthode...

mais cela n'a pas été suffisant, il fallait pour que j'avance des échanges  avec une vraie dietétiecienne et une vraie psychologues du GROS, rencontrées toutes les deux en face à face...j'ai gagné énormément de temps ( et je suppose d'argent) puisque connaissant la technique, avec la diét et la psy on a pu consacrer nos rencontres à réfléchir sur moi, mes obstacles et mes mécanismes de résistances au lieu de perdre du temps à me faire expliquer toute la théorie...j'étais persuadée qu'il n'y avait pas d'émotions cause de mon surpoids, que je mangeais simplement trop et du coup, mon approche de LC a été longtemps limitée à "manger quand on a faim en respectant sa satieté". La diétécienne m'a fait comprendre que j'étouffais mes émotions sous ma prétendue gourmandise...

oui, il peut arriver que la simple fréquentation du site ne soit pas suffisante pour lever les difficultés , mais le forum et certains chats sont des vraies trésors pour évoluer et se libérer de ces kilos en trop, dès lors que l'on a admis que notre principal facteur de résistance, c'est nous, et qu'on met tout en oeuvre pour faire tomber le mur...

courage lailamaz, ne te décourage pas.

Merci Camino Largo... 

Ce post fait du bien là où ça fait mal. De voir qu'on n'est pas seul face à ses doutes, sa colère!

Ce post, j'aurai pu l'écrire aujourd'hui... 

Les réponses que tu as eu m'ont aidé. Mais ce qui m'aiderait plus encore, je crois, c'est de savoir où tu en es aujourd'hui..

Je ne sais même pas si tu es encore sur LC. Je passe un peu par des montagnes russes en ce moment. Le soin de soi n'est pas évident, je le découvre. Parier sur son propre avenir n'a rien d'aisé, non plus, me concernant. J'avais pourtant l'impression de m'apprécier, de me respecter... Je découvre que , non, pas tant que ça, pas pour tout.. Je suis sûre de m'aimer pourtant, alors qu'est-ce qui cloche?

Je ne sais pas ce qui cloche. La RPC, ça n'est pas mon truc, non plus... 

Bref, le moral est en berne. Pour autant, je n'abandonne pas . J'aurai peut-être le déclic ou pas, j'en sais rien.. J'ai peur car devant moi, se présente un avenir incertain et je ne sais pas si j'ai les épaules pour supporter tout ce que ça remue en moi. 

Merci à Camino Largo d'avoir lancé une discussion qui mérite d'être lue ! 

 

Pour apporter ma contribution au débat, je dirais qu'entre Voltaire et Rousseau, je préfère clairement... Diderot. 

 

Mais Zadig m'a toujours beaucoup amusée comme ancêtre de Sherlock Holmes