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L'émotion qui toque à ma porte

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
17 juin 2016 à 09h

Voilà une idée de fil  qui   vient à la suite de la petite BD que je vous ai mis dans un autre fil  en dessous  "accueillir une émotion"

on peut venir noter ici quand une émotion est en train de tambouriner à notre porte pour nous apporter un message

on peut noter l'émotion   (sensation physique si il y en a)

et le message

si on a réussi à lui ouvrir la porte pour recevoir son message

et si du coup  elle n'a eu besoin de tambouriner plus longtemps

 

 

 

J'insiste sur la pratique de ce genre d'acceptation émotionnelle dans le travail sur les envies de manger émotionnelles

si on se contente d'observer, de voir, de penser,   on ne fait pas le vrai travail  d'amélioration de notre tolérance émotionnel

le vrai travail, celui qui vous fera vraiment avancer si vous êtes un mangeur émotionnel est celui-là :

l'acceptation émotionnelle

 

c'est du vécu!

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617 commentaires
Bonjour Izabelle, Cet exemple est très parlant. J'ai commencé à remplir mon carnet d'EME depuis hier soir. Ça tombait bien, hier soir j'ai eu droit à un bon cocktail. Tout d'abord, Mme Angoissée car nous avions rendez-vous pour faire le point avec l'équipe qui a travaillé sur notre spectacle (j'ai une troupe de théâtre) et mon compagnon avec lequel j'ai fondé la compagnie était stressé et plutôt dans une attitude négative face à la discussion à venir. Une partie de moi était donc déjà Angoissée à l'idée de la façon dont cela allait se passer. Si j'essaie de trouver une intention positive derrière, c'était sans doute celle de vouloir apaiser tout le monde, de bien jouer mon rôle de médiatrice (que je me suis fixée toute seule). Ensuite, sur place lors des échanges, toute mon énergie était concentrée pour essayer de comprendre le point de vue des autres, entrer en empathie avec eux pour comprendre les points de vue et les perspectives et cela est très preneur d'énergie pour moi (d'où une fatigue émotionnelle qui s'est installée). En y repensant, je me demande si je n'étais pas presque en apnée tellement toute mon attention et mon énergié était focalisée sur les échanges et la compréhension des points de vue. À un moment, mon compagnon s'est énervé (cela se sentais à sa voix, son ton, la tension de tout son corps). Une partie de moi s'est immédiatement sentie gênée, avec l'envie qu'il s'arrête. D'une part je trouvais sa colère injuste et d'autre part, c'est une émotion avec laquelle j'ai beaucoup de mal. JE réalise depuis peu que je l'étouffe quasi tout le temps (à tel point qu'e si elle sort, elle sort plutôt en mode tristesse alors que derrière c'est de la colère que je ressens). Et depuis peu aussi je réalise qu'à toujours vouloir dire les choses de façon polissée sans l'émotion qui va avec (par ex colère), le message est brouillé et mal reçu par les autres. Car dans un ton en colère il y a aussi toute l'importance que le sujet a pour la personne en colère, à quel point ça la blesse, ou.à quel point ça la touche. Tout un tas d'information qui ne passent pas forcément par les mots. Bref, hier, une partie de moi s'est sentie très mal à l'aise de cette colère. Puis le repas s'est fait, je pense que j'aurais pu m'arrêter après le plat. J'ai pris du rab (car c'était vraiment très très bon), l'EME était la de la gourmandise et j'ai consciemment choisi de prendre du rab (sans le riz, uniquement sur la partie de j'avais appréciée au goût). Malheureusement pas totalement assumé car derrière, la culpabilité est arrivée très vite. Puis il y a eu du fromage (et là j'ai du mal à savoir ce qui m'a poussé à manger, l'ennui, le regard des autres si je ne prenais rien, une réaction à retardement de toutes les émotions précédentes accumulées....) et le dessert. Là il y a clairement eu l'ennui et l'envie de me lever de table, de bouger, de ne pas rester comme ça coincée à table (ce qui m'arrive très souvent au bout d'un moment, et je ne sais vraiment pas comment gérer ça car se lever de table quand on n'est pas chez soi.c'est compliqué). Et aussi une autre gêne émotionnelle car un des convives a annoncé qu'il allait être papa et j'ai eu l'impression que son annonce était ingnorée de tous et pas bien accueillie et célébrée et cela m'a là encore mise mal à l'aise. Je crois que j'ai souvent des émotions liées à une forte capacité à entrer en sympathie avec les autres et à faire miennes leurs propres malaises, gênes, embarras, colères, tristesses, déceptions, etc. Je ne sais pas s'il y a des exercices possibles là-dessus (j'ai assez des miennes).

bravo Finouchka sur cette observation très fine de tes ressentis, c'est exactement la bonne attitude pour commencer à ouvrir la porte à nos émotions : les observer, simplement, sans les juger, sans se juger  et progressivement se donner le droit de ressentir

tu as le caractère (comme moi) d'apaiser les choses et de comprendre les autres, je pense que c'est simplement parce que tu aimes l'harmonie  (ce qui est logique si tu es dans le milieu artistique)

alors ne te blâme pas d'aimer l'harmonie, c'est super, mais bien sûr  cela demande aussi d'apprendre à ne pas sans cesse  "tout " apaiser,  avec dans le lot  ses émotions et celles des autres

il est probable que ça vienne de tes expériences passées, peut-être aussi que dans ta famille la colère n'était pas "autorisée"  (chez moi aussi)  mais la tristesse oui,  ce qui fait que ça sort plus facilement comme ça

peu importe, si toi tu sais ce que tu ressens, c'est là où ça va faire maintenant toute la différence

on peut être en colère sans piquer une crise, mais en effet le premier pas c'est surtout de la reconnaître en soi et d'accepter sa présence, car elle est utile, elle sert généralement à défendre nos droits, nos limites, etc

 

je comprends tout à fait l'empathie pour celui dont l'annonce fait peu d'effet, et la tristesse ressentie, c'est dans doute que le fait d'être  "ignoré" est quelque chose qui te touche ou t'a touché, ainsi quand tu le vois, cela réveille tes propres sentiments en la matière

cela n'est encore pas un problème à partir du moment où tu en prends conscience

 

c'est ça qui est bien avec le travail sur les émotions : on s'aperçoit que les émotions du présent sont toujours utiles : pour se défendre, pour se détacher,  pour s'orienter vers ce qu'on ressent comme bien(ça c'est la culpabilité)

 

bref continue comme ça à observer tes émotions

accepte d'être quelqu'un qui apaise en général, mais essaie de ne pas tout apaiser  et de laisser la chance aux émotions d'exister

cela prend du temps

essaie de les ressentir dans l'instant présent, c'est à dire dans ton corps, sans trop réfléchir

et c'est progressivement que tu pourras améliorer ton rapport avec elle

 

et je te rassure : c'est tout à fait possible même quand on a la forte tendance à aimer la paix et le calme

car les émotions, une fois vécues, comprises, acceptées,  ne sont pas particulièrement bruyantes  ou autre

 

les émotions sont plutôt "bruyantes" quand on a  un rapport avec elle presqu'aussi compliqué que ceux qui cherchent tout le temps à s'apaiser

ceux qui explosent à tous moments ne sont pas mieux que nous  !!!  ils ont aussi un travail à faire : prendre conscience de ce qu'ils ressentent et laisser exister leurs émotions  EN EUX

Bon alors, je ne sais pas exactement ce qu'est cette émotion :mélange de tristesse et de colère. Il est vrai qu'elle arrive régulièrement quand je vois ma mère et pire encore après Noël. En plus,  cette fois ci on l'a passé chez elle. Elle ne sait ni offrir ni recevoir. Des fois elle ne fait même pas de papier cadeau et te balance qu'elle l'a trouvé pour 1€ dans un brocante. Là, elle a fait fort aussi, elle n'a rien acheté mais a chercher dans sa maison des trucs qu'elle pourrait nous refourguer. Mon aîné a eu une boîte de caramel vide dans laquelle elle a mis plein de conneries : un clown en plâtre, un pin's, des castagnettes et un bout de peau de léopard découpé sur un chapeau !  Mon mari ainsi que mon beau frère ont reçu une BD que j'avais offerte à mon père ( ils sont séparés maintenant) 16 ans plus tôt ! Mon deuxième a reçu un bouquin que je lui avais aussi offert et moi j'ai reçu un tissu qu'elle a rapporté de je ne sais plus quel pays en se disant qu'elle pourrait toujours le refiler en cadeau à quelqu'un...  

Mes enfants s'en fichent, ils ont l'habitude de ne rien attendre d'elle et ils ont tellement d'autres cadeaux que ça ne leur fait rien mais moi ça me blessé. Même si je sais qu'elle ne changera pas et qu'elle a toujours été comme ça je trouve que c'est un manque de respect pour les autres incroyable. Et cela me renvoie à mon enfance pendant laquelle les Noël n'étaient pas une fête pour les enfants mais une occasion pour eux de faire la fête avec les sœurs de ma mère. D'ailleurs mes parents ne m'ont jamais laissé croire au père Noël me révélant tout de suite qu'il n'existait pas. En même temps si j'y avais cru j' aurais été très déçue par lui ! 

Bref,  j'ai encore beaucoup de rancœur et de colère de ne pas avoir eu une mère plus douce et qui aurait eu plus envie de me faire plaisir. Elle ne fait pas attention aux autres.. 

D'ailleurs quand on interdit un truc à nos enfants, elle leur permet de le faire tout en sachant que l'on était pas d'accord. 

Difficile de s'autoriser à ne pas aimer sa mère... Difficile de l'accepter comme elle est et difficile de ne pas culpabiliser de ne pas y arriver... 

[quote=FRED73]

Bon alors, je ne sais pas exactement ce qu'est cette émotion :mélange de tristesse et de colère. Il est vrai qu'elle arrive régulièrement quand je vois ma mère […] Bref,  j'ai encore beaucoup de rancœur et de colère de ne pas avoir eu une mère plus douce et qui aurait eu plus envie de me faire plaisir. Elle ne fait pas attention aux autres..  […] Difficile de s'autoriser à ne pas aimer sa mère... Difficile de l'accepter comme elle est et difficile de ne pas culpabiliser de ne pas y arriver... 

[/quote]

Comme je te comprends, Fred ! J'ai moi-même beaucoup de mal avec la mienne. Et ce n'est effectivement pas politiquement correct de penser qu'on n'aime pas sa mère et qu'on s'en porterait mieux si on pouvait ne plus la voir. Alors on culpabilise et c'est incroyablement injuste. Il faudrait pourtant qu'on arrive à ne pas se laisser atteindre autant car on se pourrit la vie. C'est un travail sur soi de longue haleine, mais nécessaire pour aller de l'avant en étant forte. Courage à toi, à nous !

Et bonne année !

Je me sens vide et mal... Je sais que l'émotion qui toque à ma porte me dit d'être bienveillante avec moi-même mais je n'y arrive pas... 

[quote=FRED73]

Je me sens vide et mal... Je sais que l'émotion qui toque à ma porte me dit d'être bienveillante avec moi-même mais je n'y arrive pas... 

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Tout d'abord, santé, bonheur et sérénité à toutes et tous.

Bonjour Fred,

Durant ma psychothérapie, on m'avait conseillé d'écrire toutes les choses que je reprochais à ma mère entre autre, car à un moment, la colère surgissait dès que je la voyais, j'ai rempli des pages, je n'arrivais plus à m'arrêter, je ne l'ai pas relue et je l'ai brûlée, j'avais l'impression de me sentir plus légère ensuite.

J'espère en tout cas que tu te sens mieux aujourd'hui.

Bonjour Fred,

Désolée de te voir si mal... Pourquoi n'écrirais-tu pas une lettre à ta mère, dans laquelle tu lui dirais tout ce que tu as sur le coeur et te rend triste ou te mets en colère, une lettre symbolique dans laquelle tu te permettrais tout, sans filtre, sans retenue... Peut-être que cela t'aiderait ?

Courage et bonne fin d'année.