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Rencontre avec mon émotion

L’alimentation émotionnelle Un nouveau rapport à soi-même
Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
08 juin 2018 à 21h

Vous savez (ou non) qu'une envie de manger émotionnelle  prend naissance lorsqu'on essaie de "combattre", faire disparaitre, atténuer, apaiser, une émotion...

c'est à dire que l'émotion en question, qui arrive pour une bonne raison généralement,  on n'a pas une bonne relation avec elle, on ne VEUT pas la ressentir, souvent parce qu'elle est un peu désagréable, ou alors parce qu'elle vient trop souvent, ou parce qu'on a peur de perdre le contrôle

bref on cherche à l'étouffer, la calmer, parfois l'anesthésier

parfois c'est tellement "automatique" que l'on n'a même pas conscience de l'émotion en question, normal on ne veut  surtout pas la ressentir.....

 

Je vous propose ce fil, vous pouvez venir lors d'une envie de manger émotionnelle,   et profiter de cet endroit pour décrire ce que vous ressentez,  essayer de le ressentir dans votre corps, de vous mettre au contact de cette émotion dans le présent, car il n'y a que dans le présent qu'elle est utile et qu'elle a du sens

et la meilleure façon de ressentir une émotion dans le présent c'est de sentir ce qu'elle fait dans notre corps, comme sensation.....

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126 commentaires
Ancien abonné Remercié (8) Très actif (30)
08/07/2021 - 11:11

Et moi je le lis à mon retour de congés 

Depuis le temps que j'en entends parler. 

Belle journée à vous toutes !

08/07/2021 - 08:39

christiane Abonné jeu 08/07/2021 - 06:57

izabelle Animatrice forum mer 07/07/2021 - 09:35

pour ne pas activer le cerveau une seule solution : porter son attention sur le corps, ressentir "où" j'ai mal,  "où" ça serre, "où" ça tire,   se laisser pleurer si ça vient, sentir "où" dans la tête ça fait des sensations bizarres

.../...

ne pas "retenir" la vague mais surfer sur elle

tu ressens la tristesse, tu la ressens dans ton corps, tu acceptes sa présence car tu sais qu'elle est là pour t'aider, t'aider à tourner la page, à dénouer les liens qui t'attachent à ce qui n'est plus, ou plus possible

c'est vraiment toute la différence entre l'anesthésie, ne pas vouloir ressentir, et le réconfort, qui lui est  ressentir+autoriser l'émotion+la vivre en pleine conscience+réconforter avec amour

 

Ah oui merci Izabelle, pour ce petit mode opératoire :) ... C'est dur de tourner certaines pages du livre de sa vie :(

 

merci MarirPoppins ! ouh la hier a été un enfer... Partie comme j'étais partie et avec cette pensée de "foutu pour foutu" j'ai fait n'importe quoi (et quand on voit comment j'avais commencé, un pavé de saumon au réveil .. Je te laisse imaginer la suite.

Au travail j'ai aussi été infernale, insatisfaite et exigeante

Je n'ai finalement pris du recul qu'en soirée après avoir encore mangé, dans ma voiture, au volant, en rentrant, une tartelette aux abricots pour laquelle je m'étais spécialement arretée à la boulangerie qui était en train de fermer ! Et heureusement car il ne restait que çà à l'étal !

Bref, J'étais crevée et je me suis allongée et endormie immédiatement !

Ma précédente nuit de tristesse et ma journée d'étouffement et d'oubli m'avait littérallement épuisée :(

Les jours se suivent et celui-ci ne ressemblera pas au précédent... Je me sens plus sereine et optimiste ce mation : Pleine conscience, douceur et bienveillance au programme

Christiane, super que ta journée démarre sous de meilleurs hospices! Merci pour ton partage! Nous étions dans la même douleur hier. Je penserai à toi la prochaine fois que cela m’arrivera. J’allumerai ma bougie parfumée et je me mettrai en boule sur mon canapé en me concentrant sur mon émotion et sur l’endroit du corps dans laquelle elle se manifeste, souvent une boule dans la gorge et le cœur qui se serre. Et j’attendrai que ça passe en me connectant à elle. Je fais ça depuis deux soirées et cela a fonctionné même si c’est douloureux. Je n’ai pas mangé. 

 

 

08/07/2021 - 08:35

izabelle Animatrice forum jeu 08/07/2021 - 08:13

Mariepoppins Abonné mer 07/07/2021 - 21:31
Tu vois ce soir je rentre d’un apéro dans une brasserie au soleil avec une amie. On a bu deux verres de vin chacune et le serveur nous a arrosées de chips maisons trop bonnes. Je m’en suis gavée. J’en est redemandé. Mon amie n’en a pas pris. J’ai vraiment mangé pour me remplir. Je fais tout le temps ça en ce moment. 
Je suis ensuite rentrée avec une seule idée en tête: m’arrêter dans le premier magasin d’alimentation venu et dévaliser le rayon chocolat, biscuits et gâteaux d’apéritifs pour me punir et étouffer ma tristesse.Je me suis ravisée en me disant de faire comme hier, me connecter avec ça et attendre que ça passe, sans manger pour autant. 
J’ai pensé au forum et à la réponse que peut être j’aurais après mon dernier post ici. 
Ça m’a aidée à tenir.

Ce que tu écris me parle complètement. Je fais une thérapie qui va dans ce sens et merci de ma rappeler cette connexion avec le corps. 
Je vais faire ça ce soir. Me connecter à ma colère et à ma tristesse et identifier où ces émotions se localisent dans mon corps. Je vais aussi m’allumer une bougie et me mettre à l’aise!

Merci de tout cœur Isabelle!  

 

 

Avec grand plaisir!  une émotion qu'il est difficile d'accepter et de vivre en pleine conscience : la honte

parce qu'elle tire derrière soi beaucoup de souvenirs, des sentiments très profonds d'inadaptation à la société, de ne pas être  "comme les autres" et donc la peur insidieuse d'être rejeté du groupe, fatale pour les humains

cependant, si on la vit en pleine conscience, la honte c'est pas si dramatique que ça

la culpabilité c'est une émotion qui est simplement là pour nous indiquer le "bien" et le "mal"

et de mon côté quand je ressens de la culpabilité, j'essaie de la ressentir en pleine conscience,  et cela me permet de me rendre compte que c'est simplement un "panneau indicateur", elle est là quand tu as la sensation que tu aurais du prendre un autre chemin

si tu arrives à ne plus lutter contre ces émotions, elles reprendront leur place : nous donner énergie et des indications précieuses, mais elles ne nous donne pas des ordres, ce sont des amis qui ont de l''énergie et des messages pour nous, et pas des dictateurs  hahaha

est-ce que tu as lu le livre de Russ Harris  "le piège du bonheur",  il explique super bien cela avec des métaphores dans son livre (si tu aimes les métaphores, moi j'adore)

Coucou Isabelle! Oui j’ai lu ce livre il y a des années et je vais le relire alors!!!!!! Merci!

Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
08/07/2021 - 08:17

christiane Abonné jeu 08/07/2021 - 06:57
 

Ah oui merci Izabelle, pour ce petit mode opératoire :) ... C'est dur de tourner certaines pages du livre de sa vie :(

oui c'est dur, c'est dur de tourner la page, de lâcher

la tristesse t'accompagnera dans tout ce processus et il est parfois long

mais plus tu resteras présente à toi-même en acceptant d'être triste et en étant bienveillante avec toi-même car oui c'est très difficile,  plus ces périodes sont douces-amères

amer de la perte, mais douce de ta présence à toi-même

et un beau jour la page sera tournée

de tout coeur avec toi

Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
08/07/2021 - 08:13

Mariepoppins Abonné mer 07/07/2021 - 21:31
Tu vois ce soir je rentre d’un apéro dans une brasserie au soleil avec une amie. On a bu deux verres de vin chacune et le serveur nous a arrosées de chips maisons trop bonnes. Je m’en suis gavée. J’en est redemandé. Mon amie n’en a pas pris. J’ai vraiment mangé pour me remplir. Je fais tout le temps ça en ce moment. 
Je suis ensuite rentrée avec une seule idée en tête: m’arrêter dans le premier magasin d’alimentation venu et dévaliser le rayon chocolat, biscuits et gâteaux d’apéritifs pour me punir et étouffer ma tristesse.Je me suis ravisée en me disant de faire comme hier, me connecter avec ça et attendre que ça passe, sans manger pour autant. 
J’ai pensé au forum et à la réponse que peut être j’aurais après mon dernier post ici. 
Ça m’a aidée à tenir.

Ce que tu écris me parle complètement. Je fais une thérapie qui va dans ce sens et merci de ma rappeler cette connexion avec le corps. 
Je vais faire ça ce soir. Me connecter à ma colère et à ma tristesse et identifier où ces émotions se localisent dans mon corps. Je vais aussi m’allumer une bougie et me mettre à l’aise!

Merci de tout cœur Isabelle!  

 

 

Avec grand plaisir!  une émotion qu'il est difficile d'accepter et de vivre en pleine conscience : la honte

parce qu'elle tire derrière soi beaucoup de souvenirs, des sentiments très profonds d'inadaptation à la société, de ne pas être  "comme les autres" et donc la peur insidieuse d'être rejeté du groupe, fatale pour les humains

cependant, si on la vit en pleine conscience, la honte c'est pas si dramatique que ça

la culpabilité c'est une émotion qui est simplement là pour nous indiquer le "bien" et le "mal"

et de mon côté quand je ressens de la culpabilité, j'essaie de la ressentir en pleine conscience,  et cela me permet de me rendre compte que c'est simplement un "panneau indicateur", elle est là quand tu as la sensation que tu aurais du prendre un autre chemin

si tu arrives à ne plus lutter contre ces émotions, elles reprendront leur place : nous donner énergie et des indications précieuses, mais elles ne nous donne pas des ordres, ce sont des amis qui ont de l''énergie et des messages pour nous, et pas des dictateurs  hahaha

est-ce que tu as lu le livre de Russ Harris  "le piège du bonheur",  il explique super bien cela avec des métaphores dans son livre (si tu aimes les métaphores, moi j'adore)

08/07/2021 - 06:57

izabelle Animatrice forum mer 07/07/2021 - 09:35

pour ne pas activer le cerveau une seule solution : porter son attention sur le corps, ressentir "où" j'ai mal,  "où" ça serre, "où" ça tire,   se laisser pleurer si ça vient, sentir "où" dans la tête ça fait des sensations bizarres

.../...

ne pas "retenir" la vague mais surfer sur elle

tu ressens la tristesse, tu la ressens dans ton corps, tu acceptes sa présence car tu sais qu'elle est là pour t'aider, t'aider à tourner la page, à dénouer les liens qui t'attachent à ce qui n'est plus, ou plus possible

c'est vraiment toute la différence entre l'anesthésie, ne pas vouloir ressentir, et le réconfort, qui lui est  ressentir+autoriser l'émotion+la vivre en pleine conscience+réconforter avec amour

 

Ah oui merci Izabelle, pour ce petit mode opératoire :) ... C'est dur de tourner certaines pages du livre de sa vie :(

 

merci MarirPoppins ! ouh la hier a été un enfer... Partie comme j'étais partie et avec cette pensée de "foutu pour foutu" j'ai fait n'importe quoi (et quand on voit comment j'avais commencé, un pavé de saumon au réveil .. Je te laisse imaginer la suite.

Au travail j'ai aussi été infernale, insatisfaite et exigeante

Je n'ai finalement pris du recul qu'en soirée après avoir encore mangé, dans ma voiture, au volant, en rentrant, une tartelette aux abricots pour laquelle je m'étais spécialement arretée à la boulangerie qui était en train de fermer ! Et heureusement car il ne restait que çà à l'étal !

Bref, J'étais crevée et je me suis allongée et endormie immédiatement !

Ma précédente nuit de tristesse et ma journée d'étouffement et d'oubli m'avait littérallement épuisée :(

Les jours se suivent et celui-ci ne ressemblera pas au précédent... Je me sens plus sereine et optimiste ce mation : Pleine conscience, douceur et bienveillance au programme

 

 

07/07/2021 - 21:35

christiane Abonné mer 07/07/2021 - 06:58

izabelle Animatrice forum jeu 24/06/2021 - 08:21
la tristesse : c'est une énergie qui est là pour nous aider à nous détacher de personnes, ou d'idées, de choses,   elle vient par vagues pour nous aider à lacher

 

Bonjour Isabelle, comment on fait pour ne pas activer le cerveau quand la vague nous submerge ?

elle m'a réveillée ce matin la tristesse... et je l'ai étouffée avec un pavé de saumon froid précuit hier soir pour midi... Je me suis rappelée les préceptes EME Zen, mais il y avait force bagarre dans mon cerveau entre la raison et la détresse !

Là je me sens mal, en pleurs, de déception de moi-même, de honte aussi (du saumon, sans faim, à 5h00 du matin !)... 

Coucou Christiane!

Comme je comprends et comme je compatis! 
Je veux bien me connecter là maintenant tout de suite avec toi à ta tristesse et l’accepter avec toi, l’accueillir et la ressentir! 
J’allume une bougie et je me connecte à ma tristesse et à ma colère et même temps que toi…

Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
07/07/2021 - 09:35

christiane Abonné mer 07/07/2021 - 06:58

izabelle Animatrice forum jeu 24/06/2021 - 08:21
la tristesse : c'est une énergie qui est là pour nous aider à nous détacher de personnes, ou d'idées, de choses,   elle vient par vagues pour nous aider à lacher

 

Bonjour Isabelle, comment on fait pour ne pas activer le cerveau quand la vague nous submerge ?

elle m'a réveillée ce matin la tristesse... et je l'ai étouffée avec un pavé de saumon froid précuit hier soir pour midi... Je me suis rappelée les préceptes EME Zen, mais il y avait force bagarre dans mon cerveau entre la raison et la détresse !

Là je me sens mal, en pleurs, de déception de moi-même, de honte aussi (du saumon, sans faim, à 5h00 du matin !)... 

 

mmm hier j'ai mangé un saumon bien grillé, et fondant à l'intérieur, c'est la première fois que je réussissais aussi bien une cuisson

donc oui pour toi la férue de cuisine je comprends que ça doit être terriblement destabilisant

pour ne pas activer le cerveau une seule solution : porter son attention sur le corps, ressentir "où" j'ai mal,  "où" ça serre, "où" ça tire,   se laisser pleurer si ça vient, sentir "où" dans la tête ça fait des sensations bizarres

ne pas "retenir" la vague mais surfer sur elle

tu ressens la tristesse, tu la ressens dans ton corps, tu acceptes sa présence car tu sais qu'elle est là pour t'aider, t'aider à tourner la page, à dénouer les liens qui t'attachent à ce qui n'est plus, ou plus possible

n'hésite pas à pleurer si tu peux, ça fait du bien

et ensuite, prépare toi un petit déjeuner qui sort de l'ordinaire : des pancakes, des crêpes, un oeuf brouillé ou n'importe, le petit de ton enfance ou le petit dej des vacances

là tu te réconfortes par cette présence à toi-même, tu t'autorises à être triste et à te réconforter, parce que tu vis un moment difficile et que tu te traites avec amour dans ce moment difficile

imagine à un enfant qui pleure et qui est triste, après lui avoir fait un calin et l'avoir laissé pleuré dans tes bras, tu ne vas pas lui proposer du saumon froid pour se requinquer?  tu vas lui faire du pain perdu ou des crêpes, et l'amour ressenti se mélangera à la vague de la tristesse qui se retire

c'est vraiment toute la différence entre l'anesthésie, ne pas vouloir ressentir, et le réconfort, qui lui est  ressentir+autoriser l'émotion+la vivre en pleine conscience+réconforter avec amour

moi ça m'aide beaucoup de m'imaginer ce que je ferais pour un enfant, ça aide à trouver la juste attitude pour soi-même

Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
07/07/2021 - 09:23

Mariepoppins Abonné mar 06/07/2021 - 23:02
Hello à toutes! 
Ce soir après avoir passé une journée avec des EME assouvies sans mettre en pratique le protocole LC, j’ai envie d’un burger frites.
Je n’ai pas faim du tout mais besoin de me remplir. J’éprouve des émotions désagréables sans pouvoir  mettre des mots dessus. C’est très inconfortable. J’ai la flemme de sortir m’acheter ce burger. Je n’ai rien dans mon frigo ni mon placard. J’ai tenté une livraison à domicile mais ma carte bleue est bloquée. J’en ressens une forte contrariété et beaucoup de colère. Oui c’est comme ça quand je n’ai pas la possibilité de manger. J’essaie d’accepter ces émotions désagréables et de les observer. Je suis obligée car je n’ai pas de nourriture pour les étouffer. Suis je en train de rencontrer mes émotions? Quelque part je me dis que c’est bien de ne pas avoir de quoi manger, cela  m’oblige à ressentir ce truc si désagréable. C’est tellement plus simple de manger goulûment pour taire tout ça! 
Vivement demain. Je vais aller me coucher, allumer une bougie dans ma chambre pour me faire du bien et lire un bon livre. Finalement c’est peut être ça aussi le programme? Suis-je obligée de manger face à mes émotions? 

oui c'est une bonne expérience, car c'est l'évitement qui renforce notre peur de ces émotions là

moi j'appelle ça : me confronter à l'émotion

oh oui pour moi c'est plus simple de m'anesthésier parfois, je le fais encore souvent, mais si on peut de temps en temps se confronter à l'émotion, c'est encore mieux

pour que ça se passe bien : le faire en pleine conscience

c'est à dire que tu te confrontes à l'émotion, mais par les sensations physiques qu'elle te procure

tu te dis : ok je me sens mal, j'ai envie t'étouffer, oublier, tout ça

mais je ne peux pas  (ou je diffère un peu pour me confronter)

alors qu'est-ce que je ressens DANS MON CORPS

juste les sensations : boule dans la gorge, ventre en vrac, coeur serré, gorge serrée de sanglots, etc

tu centres ton attention sur ce ressenti physique (qui peut être très léger ceci dit)

et tu réfléchis le moins possible, tu restes simplement au contact de ton émotion par sa manifestation physique

pour celles qui sont les moins physiques, elles sont généralement liées à la tristesse et il y a qd même de subtiles sensations physiques, comme une énergie basse (la flemme)

tu restes simplement avec ces sensations, tu acceptes leur présence et tu les vis consciemment

 

le but est alors de dédramatiser l'insupportabilité de ces sensations,  que notre système prenne conscience que ces émotions et sensations ne sont pas si graves et pas si insupportables

et sortir de la logique d'évitement

 

ce qui n'empêche pas après, de se réconforter en pleine conscience, par un petit gateau fait maison ou un fruit dégusté qui ravit les papilles

mais alors ça sera du vrai réconfort, pas de l'évitement

 

tu n'es pas du tout obligée de manger face à tes émotions, mais il ne faut pas non plus que ne pas manger soit une victoire

la victoire c'est cette confrontation à tes émotions en pleine conscience, pour renouveler ton rapport avec elles, les comprendre, les aimer même

et le réconfort est surtout par la présence que l'on se donne à soi-même

mais c'est important aussi de se procurer régulièrement un réconfort alimentaire, afin de ne pas repartir dans le côté  "contrôlant"  qui s'invite très insidieusement, très vite (notre mental adore l'impression de contrôler)

07/07/2021 - 21:31

izabelle Animatrice forum mer 07/07/2021 - 09:23

Mariepoppins Abonné mar 06/07/2021 - 23:02
Hello à toutes! 
Ce soir après avoir passé une journée avec des EME assouvies sans mettre en pratique le protocole LC, j’ai envie d’un burger frites.
Je n’ai pas faim du tout mais besoin de me remplir. J’éprouve des émotions désagréables sans pouvoir  mettre des mots dessus. C’est très inconfortable. J’ai la flemme de sortir m’acheter ce burger. Je n’ai rien dans mon frigo ni mon placard. J’ai tenté une livraison à domicile mais ma carte bleue est bloquée. J’en ressens une forte contrariété et beaucoup de colère. Oui c’est comme ça quand je n’ai pas la possibilité de manger. J’essaie d’accepter ces émotions désagréables et de les observer. Je suis obligée car je n’ai pas de nourriture pour les étouffer. Suis je en train de rencontrer mes émotions? Quelque part je me dis que c’est bien de ne pas avoir de quoi manger, cela  m’oblige à ressentir ce truc si désagréable. C’est tellement plus simple de manger goulûment pour taire tout ça! 
Vivement demain. Je vais aller me coucher, allumer une bougie dans ma chambre pour me faire du bien et lire un bon livre. Finalement c’est peut être ça aussi le programme? Suis-je obligée de manger face à mes émotions? 

oui c'est une bonne expérience, car c'est l'évitement qui renforce notre peur de ces émotions là

moi j'appelle ça : me confronter à l'émotion

oh oui pour moi c'est plus simple de m'anesthésier parfois, je le fais encore souvent, mais si on peut de temps en temps se confronter à l'émotion, c'est encore mieux

pour que ça se passe bien : le faire en pleine conscience

c'est à dire que tu te confrontes à l'émotion, mais par les sensations physiques qu'elle te procure

tu te dis : ok je me sens mal, j'ai envie t'étouffer, oublier, tout ça

mais je ne peux pas  (ou je diffère un peu pour me confronter)

alors qu'est-ce que je ressens DANS MON CORPS

juste les sensations : boule dans la gorge, ventre en vrac, coeur serré, gorge serrée de sanglots, etc

tu centres ton attention sur ce ressenti physique (qui peut être très léger ceci dit)

et tu réfléchis le moins possible, tu restes simplement au contact de ton émotion par sa manifestation physique

pour celles qui sont les moins physiques, elles sont généralement liées à la tristesse et il y a qd même de subtiles sensations physiques, comme une énergie basse (la flemme)

tu restes simplement avec ces sensations, tu acceptes leur présence et tu les vis consciemment

 

le but est alors de dédramatiser l'insupportabilité de ces sensations,  que notre système prenne conscience que ces émotions et sensations ne sont pas si graves et pas si insupportables

et sortir de la logique d'évitement

 

ce qui n'empêche pas après, de se réconforter en pleine conscience, par un petit gateau fait maison ou un fruit dégusté qui ravit les papilles

mais alors ça sera du vrai réconfort, pas de l'évitement

 

tu n'es pas du tout obligée de manger face à tes émotions, mais il ne faut pas non plus que ne pas manger soit une victoire

la victoire c'est cette confrontation à tes émotions en pleine conscience, pour renouveler ton rapport avec elles, les comprendre, les aimer même

et le réconfort est surtout par la présence que l'on se donne à soi-même

mais c'est important aussi de se procurer régulièrement un réconfort alimentaire, afin de ne pas repartir dans le côté  "contrôlant"  qui s'invite très insidieusement, très vite (notre mental adore l'impression de contrôler)

Mille mercis Isabelle de prendre le temps de répondre à chacune d’entre nous avec tellement de justesse dans les mots, tellement de bienveillance et de délicatesse !

Tu vois ce soir je rentre d’un apéro dans une brasserie au soleil avec une amie. On a bu deux verres de vin chacune et le serveur nous a arrosées de chips maisons trop bonnes. Je m’en suis gavée. J’en est redemandé. Mon amie n’en a pas pris. J’ai vraiment mangé pour me remplir. Je fais tout le temps ça en ce moment. 
 

Je suis ensuite rentrée avec une seule idée en tête: m’arrêter dans le premier magasin d’alimentation venu et dévaliser le rayon chocolat, biscuits et gâteaux d’apéritifs pour me punir et étouffer ma tristesse.

Je me suis ravisée en me disant de faire comme hier, me connecter avec ça et attendre que ça passe, sans manger pour autant. 
 

J’ai pensé au forum et à la réponse que peut être j’aurais après mon dernier post ici. 
 

Ça m’a aidée à tenir.

 

Ce que tu écris me parle complètement. Je fais une thérapie qui va dans ce sens et merci de ma rappeler cette connexion avec le corps. 
 

Je vais faire ça ce soir. Me connecter à ma colère et à ma tristesse et identifier où ces émotions se localisent dans mon corps. Je vais aussi m’allumer une bougie et me mettre à l’aise!

Merci de tout cœur Isabelle!