Rencontre avec mon émotion
Vous savez (ou non) qu'une envie de manger émotionnelle prend naissance lorsqu'on essaie de "combattre", faire disparaitre, atténuer, apaiser, une émotion...
c'est à dire que l'émotion en question, qui arrive pour une bonne raison généralement, on n'a pas une bonne relation avec elle, on ne VEUT pas la ressentir, souvent parce qu'elle est un peu désagréable, ou alors parce qu'elle vient trop souvent, ou parce qu'on a peur de perdre le contrôle
bref on cherche à l'étouffer, la calmer, parfois l'anesthésier
parfois c'est tellement "automatique" que l'on n'a même pas conscience de l'émotion en question, normal on ne veut surtout pas la ressentir.....
Je vous propose ce fil, vous pouvez venir lors d'une envie de manger émotionnelle, et profiter de cet endroit pour décrire ce que vous ressentez, essayer de le ressentir dans votre corps, de vous mettre au contact de cette émotion dans le présent, car il n'y a que dans le présent qu'elle est utile et qu'elle a du sens
et la meilleure façon de ressentir une émotion dans le présent c'est de sentir ce qu'elle fait dans notre corps, comme sensation.....
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izabelle Animatrice forum jeu 24/06/2021 - 08:21
la tristesse : c'est une énergie qui est là pour nous aider à nous détacher de personnes, ou d'idées, de choses, elle vient par vagues pour nous aider à lacher
Bonjour Isabelle, comment on fait pour ne pas activer le cerveau quand la vague nous submerge ?
elle m'a réveillée ce matin la tristesse... et je l'ai étouffée avec un pavé de saumon froid précuit hier soir pour midi... Je me suis rappelée les préceptes EME Zen, mais il y avait force bagarre dans mon cerveau entre la raison et la détresse !
Là je me sens mal, en pleurs, de déception de moi-même, de honte aussi (du saumon, sans faim, à 5h00 du matin !)...
Hello à toutes!
Ce soir après avoir passé une journée avec des EME assouvies sans mettre en pratique le protocole LC, j’ai envie d’un burger frites.
Je n’ai pas faim du tout mais besoin de me remplir. J’éprouve des émotions désagréables sans pouvoir mettre des mots dessus. C’est très inconfortable. J’ai la flemme de sortir m’acheter ce burger. Je n’ai rien dans mon frigo ni mon placard. J’ai tenté une livraison à domicile mais ma carte bleue est bloquée. J’en ressens une forte contrariété et beaucoup de colère. Oui c’est comme ça quand je n’ai pas la possibilité de manger. J’essaie d’accepter ces émotions désagréables et de les observer. Je suis obligée car je n’ai pas de nourriture pour les étouffer. Suis je en train de rencontrer mes émotions? Quelque part je me dis que c’est bien de ne pas avoir de quoi manger, cela m’oblige à ressentir ce truc si désagréable. C’est tellement plus simple de manger goulûment pour taire tout ça!
Vivement demain. Je vais aller me coucher, allumer une bougie dans ma chambre pour me faire du bien et lire un bon livre. Finalement c’est peut être ça aussi le programme? Suis-je obligée de manger face à mes émotions?
Oui j’ai toujours l’impression de ressentir les choses au centuple et d’avoir une perception des choses que les autres n’ont pas. Ça m’épuise cette hyper réceptivité. En même temps quand on a fait une thérapie on est beaucoup plus centré sur ses besoins et il est vrai que je fais en sorte de les respecter. Cela étonne parfois car je sors du rang souvent!
ah mais c'est gentil ça fait plaisir !
c'est un travail de longue haleine pour accepter ses émotions quand depuis des années on a essayer de les CONTROLER
et surtout notre entourage nous y a incité
hier encore je me suis surprise à vouloir contrôler mes émotions avec mon chéri alors qu'il est le seul à vraiment les accepter, accepter mon hypersensibilité
car c'est un truc pas facile à accepter chez les autres, en tous cas c'est la première fois de ma vie que je rencontre qqu'un qui accepte mon "trop" de tout
à part ma fille bien sûr, mais elle est un peu comme moi sur ce plan là, ce n'est pas aussi spectaculaire cependant car elle est plus zen
bref pour se faire accepter, on a appris à controler nos émotions depuis notre enfance et surtout on a appris que c'était bien, que cela montrait notre valeur, que ça nous rendait acceptable
alors qu'en fait... on ne fait que les refouler
et pour certaines.... on les mange
chez moi le réflexe est encore ancré, cependant je ne mange plus mes émotions, je les vis, je les accepte, je n'en ai plus du tout peur, je ne cherche plus à les contrôler (enfin la plupart du temps)
mais il faut du temps pour se reconstruire une relation saine avec ses émotions
surtout pour les hypersensibles
c'est notre force pourtant ! sans elles je ne pourrais travailler et je ne pourrais faire tout ce que je fais dans la vie
Hello Lydie!
J’aime lire les messages d’Izabelle!
Pour te répondre quant au sentiment d’insécurité, oui je le ressens très fort aussi. Je suis très insécure pour moultes raisons. Je fais un travail en thérapie centré sur mes émotions. Elles sont toutes sujettes à des comportements pas forcément adéquats et notamment celui qui me dirige vers les compulsions alimentaires. En cela LC me permet, quand j’applique les consignes, de me sentir libre par rapport à la nourriture et de ne plus en être dépendante. En revanche j’ai constaté suite à un gros choc émotionnel que j’avais besoin de renforcer les acquis du programme en le faisant de nouveau. J’aimerais ancrer certaines approches comme celles de la dégustation, mon point faible, qui sont un garde fou et surtout la clé pour une liberté retrouvée!
Je ne sais pas si tu as déjà fait le programme mais pour ma part c’est une révolution ! Je constate cependant que je devrais sans doute en permanence être vigilante pour ne pas m’éloigner de ma ligne de conduite LC et revenir au programme régulièrement !
C’est super de lire le bien être que tu ressens à reprendre le programme… J’aimerais bien en être là !
Là, je reprends le programme pour ressentir la faim à nouveau. J’en suis à apprendre le rassasiement gustatif (aliment gras) donc j’avais repoussé l’exercice jusqu’à demain.
C’est toujours difficile de dire comment je me sens… je dirais fatiguée, vidée, un brin nostalgique, un brin d’ennui (il fait gris) et tout excitée aussi (on part en voyage dimanche).
Comme je le disais avant, je suis hypersensible et cet accueil des émotions est tout nouveau pour moi, j’ai encore une grosse barrière dans la tête avant d’être en paix avec le fait de manger pour me réconforter. Vu que quand je mange dans cet état je ressens toujours de la honte et de la culpabilité, je préfère trouver des alternatives (fuir c’est émotions comme toutes les autres). Les messages du forum, surtout ceux d’Izabelle, me font progresser à pas de géant dans ce domaine, je pense que c’est là mon « noeud », ce qui m’a fait avoir des addictions dans le passé, ce qui me fait trop manger. Je ne me sens pas « en sécurité ».
Et toi cette sécurité tu la ressens ? Tu l’as apprise avec LC ?
Comment était ce pour toi Lydie après ces fortes émotions ? Comment te sens tu?
Pour ma part je trouve un apaisement émotionnel fou à refaire le programme. Cela m’apaise de voir que ça y est, mon objectif n’est plus de me remplir mais de me dire: qu’ai je vraiment envie de manger? Ai je faim? Mais aussi m’autoriser à manger quand j’ai de grosses émotions et de voir que je le fais en petite quantité tout en étant réconfortée.
Coucou
C’était samedi 
Côté émotions j’ai été servie ! Tout s’est très bien passé…
Pour rester dans le fil ici (EME) et éviter le hors sujet : je n’ai pas trop mangé le jour même ni le lendemain (trop d’émotions positives, envie de danser, bouger, parler, évacuer…).
Par contre hier j’ai plongé dans les macarons et les sucreries qu’il restait, tout l’après-midi, je pense à cause de la fatigue et du contre-coup (+ faut pas gâcher, il en restait un peu même si j’ai beaucoup beaucoup donné aux invités pour éviter de les manger justement, mon chéri râlait d’ailleurs qu’il ne reste plus grand chose, lui aurait pu étaler les bonbons sur 1 an…). Je me réveille là sur le constat que j’ai déraillé du programme car pas du tout écouté les sensations du corps ni dégusté mais bon, c’est un grand moment donc j’essaie de rester bienveillante et vu que je suis là ce matin à vous écrire c’est que je suis sur la bonne voie…
sache que cette hyper réceptivité est merveilleuse et même si elle est difficile à vivre au quotidien, si on te la retirait tu aurais juste l'impression de vivre une vie inintéressante, comme si on t'enlevait tes pouvoirs
je te comprends totalement mais je t'encourage car quand on arrive à la comprendre et vivre avec, on en fait vraiment un atout de taille
de mon côté je sais que je dois faire attention, que je suis plus fatigable dans certains environnements, que j'ai un besoin régulier de calme et de silence, voire de solitude, mais par contre les bons côtés, c'est que ça me permet de faire beaucoup de choses, contribuer dans certains cas à faire certaines choses que personne d'autre ne sait faire dans mon entourage, et cela donne un grand sentiment de satisfaction que de mettre ces qualités au service, à l'action