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Le developpement personnel à la télé...

Communauté et échange On papote
01 fév 2013 à 17h

Hier soir j'ai été surprise de découvrir cette emission au titre si évocateur:  "j'ai décidé d'être heureux".

Pleine conscience devenue populaire ! Et autres techniques censées améliorer l'estime de soi.

Curieuse de découvrir ce que l'on faisait de la pleine conscience, j'ai décidé de regarder...Mais je me suis endormie devant.

Enfin, ça m'interroge... J'ai toujours détesté la psychologie spectacle, je trouve qu'elle est la cause de dérives dues à de mauvaises interprétations de ce que l'on voit et entend. Ensuite chacun joue à être psychologue avec l'idée qu'il se fait de la chose, donc de simples représentations via cette médiatisation ajoutées à deux ou trois lectures et on a droit à des conseils vraiment tirés par les cheveux.

Donc là ! Qu'on en arrive à faire de la télé réalité sur le thème du developpement personnel...J'ai un peu peur des conséquences.

Et vous vous en pensez quoi ?

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126 commentaires

je suis d'accord avec Léontine pour dire que le changement (la découverte,la redécouverte) c'est inattendu, mystérieux mais bien réel ( et euphorisant par dessus le marché!) Moi, ça m'a fait franchir plusieurs cols. Maintenant je suis devant un vaste paysage (en pleine conscience) et j'ai envie d'y aller....

Effectivement je rebondis sur ce denier commentaire, je pense aussi que comprendre et dépasser sont des choses bien différentes.
En faite quelque chose me parle dans chacun de vos commentaires et j'ai vraiment pris plaisir à vous lire.

J'ai également ma petite expèrience de différentes psychothérapies et il m'a fallu du temps pour trouver celle qui a véritablement opéré un changement en moi.

Finalement, j'ai autant appris de ma propre expèrience sur les "divans" que de ma formation en psychologie. En ça je trouve que ce passage obligatoire en tant que patient préconisé dans la méthode psychanalystique est très judicieux.
Je trouve qu'aujourd'hui les thérapeutes sont formés à différentes méthodes et ne sont plus des puristes et c'est bien.
La relation d'aide est toujours une expérimentation, un tatonnement. C'est pour ça que par contre les recettes qui marcheraient pour tout le monde, je n'y crois pas trop. Encore moins quand elles font le show :-D

Je crois qu'il est très facile de se mentir, surtout quand on va pas bien, et de se saisir de n'importe quelle méthode comme de la baguette magique (un peu l'effet placebo quoi !). Mais c'est comme les régimes, ça marche pas sur la durée, et c'est là qu'on peut faire la différence. L'effet boomerang peut être pire. En plus dans l'emission, il y a un "effet groupe" à prendre en compte, qui est présent et très actif, surtout pour des personnes qui souffrent de solitude.

Merci Léontine pour ton intervention , je rajouterais que le plus difficile est de se défaire des illusions, de différencier l'imaginaire et le réel. Je n'ai pas envie d'opposer les différentes méthodes thérapeutiques, mais par expérience je sais  qu'il faut du temps pour prendre conscience et qu'un long travail est nécessaire et qu'il ne suffit pas de se dire je vais, je veux perdre du poids pour y arriver, nos blocages inconscients nous en empêchent.

Je suis d’accord sur le fait que chacun aura intérêt à choisir la « technique » qu’il ressent le mieux pour lui.
Les thérapies dites « modernes » sont récentes et n’ont pas encore la même notoriété que la psychanalyse (ça viendra ;-))


Mais payer une fortune pour «revivre» les mauvais moments de son passé des années durant, versus quelques scéances pour simplement décider de «faire avec» et passer à l’action de suite vers autre chose de meilleur... Je suggère volontier de commencer par choisir en premier la seconde solution. ;-)

Non, Arolio !

Je ne sais pas de quelle méthode tu parles qui permet de "faire avec" et de passer à l'action de suite vers autre chose de meilleur.A ma connaissance, une telle méthode n'existe pas, ça se saurait ! Il existe des méthodes de déveoppement personnel qui permettent d'améliorer ses performances quand les choses vont déjà plutôt bien mais elles ne permettent absolument pas à un dépressif de sortir de sa dépression, à un névrosé de dépasser défintivement ses blocages, etc.

Certes ces méthodes modernes font illusion sur le court terme pour certaines personnes. Mais pour quelqu'un qui est en profonde souffrance, elles sont inefficaces sur le moyen et le long terme. Quand on ne va pas trop mal, on peut encore apprécier un rayon de soleil mais au-delà d'un certain seuil, tout n'est plus que ténèbres, même si tu mets la elleure volonté pour tenter de voir le rayon de soleil.

C'est vrai, la psychanalyse coûte cher mais tout le monde ne peut pas faire une analyse, et ce, pour des raisons autres que financières, mais parce qu'il y a des contrindications à l'analyse. Quant aux psychothérapies psychanalytiques, elles sont adaptées à tout le monde et donnent de très bons résultats à moindre coût mais ne vont pas aussi loin qu'une psychanalyse. De toute façon, il n'est pas toujours nécessaire d'aller très loin.

Tu as une vue déformée de l'analyse. Il ne s'agit pas de revivre les mauvais moments de son passé des années durant. C'est un cliché. La psychanalyse repose sur un processus associatif qui te permet de faire des liens entre tes conflits du présent qui te pourrisssent la vie aujourd'hui et des évènements du passé qui en sont l'origine. Cela a un effet libérateur. Certes on traverse des moments douloureux lors de l'analyse, mais on reçoit du bonheur au centuple. Le temps de la thérapie varie d'une personne à l'autre en fonction de sa problématique, de ses résistances et de son objectif. Le patient est à tout moment libre d'arrêter son traitement bien que la fin se décide normalement d'un commun accord entre le patient et le thérapeute, quand les symptômes ont disparu et que le patient est capable de travailler et d'aimer sans entraves.

L'analyse est une expérience extraodinairement enrichissante qui transforme une vie parfois très douloureuse en une vie sereine et apaisée où les moments de bonheur sont vécus à 100 % et où on a la force d'affronter les moments difficiles sans s'effondrer.

[quote=didil]...elles ne permettent absolument pas à un dépressif de sortir de sa dépression, à un névrosé de dépasser défintivement ses blocages, etc.[/quote]

Je suis d’accord concernant les «psychopathologie». Les techniques dites "modernes" vont d'ailleurs refuser cette demande. Mais pour le coup on s’éloigne fortement du sujet de départ. ;-)
Et j’ai pour ma part, plusieurs années d’analyse derrière moi, le sujet ne m’est donc pas totalement étranger ;-)

Ce qui fonctionne pour une personne ne fonctionnera pas forcément pour une autre. Nous sommes tous différents. Mais la personne qui fait le choix de se sortir de sa situation qu’elle juge néfaste pour elle, choisira la technique qui lui parait la mieux adaptée à sa personnalité. Le plus important est qu’elle « décide » de s’en sortir et passe à l’action pour le faire.

[quote=arolio]

Ce qui fonctionne pour une personne ne fonctionnera pas forcément pour une autre. Nous sommes tous différents. Mais la personne qui fait le choix de se sortir de sa situation qu’elle juge néfaste pour elle, choisira la technique qui lui parait la mieux adaptée à sa personnalité. Le plus important est qu’elle « décide » de s’en sortir et passe à l’action pour le faire.

[/quote]

Bien sûr, nous fonctionnons tous différemment, c'est d'ailleurs ce qu ifait notre richesse, mais il y a des méthodes, comme la psychanalyse (au sens large), qui sont plus universaelles que d'autres.

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec le fait que nous choississons la méthode la plus adaptée à notre personnalité. Je crois que c'est malheuresement rarement le cas, pour plusieurs raisons. Nous ne sommes pas bien informés sur les différentes méthodes (il existe plus de 500 types de psychothérapies !) et nous choississons souvent en fonction de ce que nous connaissons, et, il faut bien le dire, d'une certaine mode. Seul le professionnel peut savoir si la technique qu'il emploie est adaptée et s'il en maîtrise plusieurs, laquelle sera la plus adaptée à ce patient-là.

Je pense qu'on ne peut "décider" de s'en sortir que lorsque l'on va suffisamment bien. Dans ce cas, il existe effectivement de nombreuses solutions d'épanouissement personnel, et chacun peut alors "décider" et  trouver son compte. Mais lorsque l'on ne va pas suffisammment bien, il faut alors s'orienter vers un travail plus en profondeur et là, personne n'a de pouvoir sur ses propres résistances. Au-delà d'un certain seuil, la volonté est malheuresement inefficace.

[quote=didil]Je pense qu'on ne peut "décider" de s'en sortir que lorsque l'on va suffisamment bien.[/quote]

Ce que tu dis avant et après ce passage est intéressant.

Mais je retiens ici celui-ci, car il montre qu’il existe « une échelle du bien-être », et qu’un débat autour de chaque barreau de cette échelle pourrait avoir lieu. ;-)

Je suis d’accord qu’une personne qui va très mal n’a ni la force ni l’envie de se montrer dans son état. Lorsqu’elle s’en sentira apte, suffisamment motivé, alors elle pourra décidé de passer à l’action (attraper son téléphone et prendre un rendez-vous pour une relation d’aide quelconque).

Mon discours jusqu’à maintenant est de souligner le coté motivateur du titre de l’émission, qui ne s’adresse pas spécialement aux personnes en grande détresse psychologique. Mais ces dernières peuvent voir ce titre comme une petite lumière au bout de leur tunnel, là où d’autres y verront une grande baie vitrée ... L’important est que chacun puisse décider d’y prendre une grande bouffée d’air pur !

[quote=arolio]

Mais ces dernières peuvent voir ce titre comme une petite lumière au bout de leur tunnel, là où d’autres y verront une grande baie vitrée ... 

[/quote]

D'accord avec toi, sauf que l'aveugle ne voit même pas la petite lumière...

Je suis en train de regarder les émisions et je les trouve bien faites, 'je n'ai vu que la première pour le moment, la seconde va suivre), pour ma part, étant déjà passée par la case psychothérapie, je voudrais juste rajouter au fil de la discussion que comprendre d'où viennent nos comportements et les corriger sont deux choses différentes, on peut très bien savoir pourquoi on réagit de telle manière sans pouvoir s'en défaire, c'est un autre travail, donc connaître son passé c'est bien mais à un moment il faut le laisser où il est et avancer :)

J'aime décidément bien ce forum car on y trouve des personnes qui débatent sans se bouffer le nez et qui réfléchissent aux interventions des autres sans se braquer sur sa propre vision et ça, sur internet ce n'est pas si courant :) Bravo!