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Perfectionnisme, tout ou rien, procrastination and co...

L’alimentation émotionnelle Le perfectionnisme
25 avr 2012 à 14h

Bonjour à tous,

Tout est dans le titre...

Ces derniers jours baisse de moral et prise dans un tourbillon, malgré les tâches qui me sont confiées à mon travail, je n'y arrive pas...je procrastine tellement que parfois au terme de la journée de travail je n'ai pas avancé et n'ai fait que "zoner"

Aujourdhui, je n'ai qu'une seule envie rester sous ma couette à ne rien faire...

J'alterne régulièrement ces phases de "rien du tout" (pro, sport, tâches ménagères, etc...) avec des périodes (courtes) de sur-activité.

Tout ceci entaine EME sur EME, que je n'arrive pas à calmer malgré l'utilisation de la RPC...

Je suis ouverte à tous vos conseils!Help!

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42 commentaires

Coucou,

J'ai trouvé cet article passionnant et très réconfortant sur le sujet qui nous occupe :

//www.scienceshumaines.com/gerer-son-temps-un-art-de-vivre_fr_29052.html

Moi aussi je vais me joindre au club des perfectionnistes procastineuses !

A vrai dire, je suis plutôt de l'espèce procrastineuse. Pour la tendance perfectionnistes, je ne suis pas encore convaincue, car je ne me vois pas du tout comme ça... Sans doute à force de toutes les voix paternelles intériorisées : je suis pas organisée, pas rigoureuse, je ne vais pas au bout de ce que j'entreprends, j'ai sans arrêt de nouvelles lubies qui s'éteignent comme des feux de paille...

Evidemment maintenant je sais que c'est un point de vue, que je ne suis pas AUSSI organisée et rigoureuse que mon père (mais lui il est limite maniaque, lol), et finalement dans le cadre de mon boulot, on me trouve plutôt plus organisée et planificatrice que la moyenne (comme quoi, à force de se "soigner" on progresse !) ; oui, je n'ai pas rédigé mon mémoire de fin d'études supérieures et donc pas eu mon diplôme complet, mais j'ai trouvé du boulot tout de suite, je n'ai jamais connu le chômage, depuis j'ai fait d'autres études où je suis allée au bout et j'ai réussi un concours et un examen prof dans la fonction publique territoriale ; alors finalement je m'en suis pas si mal sortie ; et puis quand aux lubies, ça prouve au moins que je suis curieuse de nature !

Plus ça va plus je pense que nos "défauts", nos "imperfections", sont ce qui deviendra nos plus grandes forces, ce qui fera au final nos spécificités, car j'ai remarqué que c'est souvent là qu'on travaille le plus, qu'on lit, qu'on se forme, qu'on fait des efforts. Dans les domaines qu'on maîtrise, on a tendance à plus se laisser vivre, à se reposer sur ses acquis. Donc je vois ça davantage comme une chance maintenant (ça doit être mon grand âge ! lol).

Mais pendant longtemps je l'ai super mal vécu, cela créait beaucoup d'anxiété et je pense que mes nombreux kilos en trop en sont la conséquence directe. A force de ne pas me sentir à la hauteur, mais d'essayer quand même de faire des choses dont je ne me sentais pas capable, parce qu'il fallait quand même que je me secoue un peu la paillasse, ben, je me suis remplie de nourriture, je me suis évertuée à ne pas sentir, à m'anesthésier, à me constituer une grosse protection (genre bonhomme Michelin) pour ne pas me prendre les coups quand je n'y arrivais pas aussi bien que je l'aurai du, ne pas sentir le regard des autres...

Je passais, je passe encore très souvent par ces phases de tout ou rien que vous décrivez si bien. Pour moi, c'est vrai pour le sport, pour le contrôle des finances, pour le repassage (mon panier de linge qui déborde ou pas est le véritable baromètre de mon humeur, de ma forme), pour le rangement dans la maison, pour les mauvaises herbes dans mon jardin, pour ma pratique spiritelle, dans le boulot aussi...

Il y a une technique qui m'aide bien à dépasser mes phases de "rien', c'est de me fixer des petits objectifs, si possible progressifs, et de faire des listes (à le plaisir de faire le point le soir pour regarder ce qu'on a fait ou bien de rayer d'un trait vengeur - ou victorieux, ça dépend du point de vue - la tâche qui nous prenait tant la tête et qui est enfin réalisée !!). C'est pour ça que j'ai repris mon blog ici depuis que j'ai recommencé mon programme LC : ça me permet de prévoir ce que je vais faire (ça me booste un peu au lieu d'être en mode "anesthésiée") et ensuite de regarder ce que j'ai fait (et si possible en me félicitant de ce que j'ai fait, même imparfaitement, même pas complètement).

En tout cas, merci pour l'existence de ce fil de discussion et pour vos messages qui me permettent de me poser des questions et d'approfondir ma réflexion personnelle !

Je réponds présente au club des perfectionnistes invétérées qui procrastinent quand elles savent que quelque chose ne pourra pas être parfaitement fait.

Je crois d'ailleurs que la raison pour laquelle je ne fais que commencer des études sans jamais les finir est en grosse partie due à cela (si je ne suis pas la meilleure ça ne sert à rien de continuer.. si j'ai une mauvaise note c'est que je ne suis pas faite pour ça.. je ne m'autorise aucune erreur).

Je crois aussi que lorsqu'on est perfectionniste, on s'impose tellement de faire les choses parfaitement qu'au final on n'y arrive jamais et on se finit par se persuader qu'on ne peut pas y arriver. En réalité, je pense vraiment que si on n'y arrive pas, c'est qu'on s'en demande en fait trop par rapport aux possibilités et/ou compétences qu'on a.

Le "pire" étant que je n'exige pas la perfection chez les autres et que je ne condamne pas leurs erreurs, alors même que j'exige de moi-même des choses extraordinaires.

C'est difficile de faire autrement, de prendre le temps de faire quelque chose même imparfaitement. J'ai appris au fil du temps à me pardonner mes erreurs mais j'ai encore beaucoup de pensées automatiques qui me paralysent.

J'ai besoin d'aide sur une partie de mon perfectionnisme. Je me fait mal (physiquement et psychologiquement) car j'utilise le sport en mode "tout ou rien". Exemple, la semaine dernière j'ai "repris" (je fais au moins 1h de marche + 1H30 yoga/semaine en mode "rien" et 6 X 1h de circuit training intense avec poids en mode "tout") le sport avec un DVD de circuit training (je fais ça chez moi pour optimiser mon temps, on perd du temps à aller à la salle de sport je trouve) et comme d'habitude, j'ai pousser mon corps au delà de ses limites et me suis blessée à l'épaule gauche, je suis maintenant bloquée depuis 4 jours avec douleur, et j'attends le RV chez l'ostéopathe demain matin. 

Depuis toujours je fais ce sport en tout ou rien mais j'en peux plus de me faire mal. Comment faire pour arrêter cette "torture" et ce "tout ou rien"?

Sur d'autres aspects ça va mieux, j'ai appris à ne pas avoir de "but" dans la RPC ou la méditation, je fais mon ménage quand ça me chante et comme je peux avec le temps que j'ai, j'arrive maintenant à gérer mon administratif au quotidien car je suis plus souple vis à vis de moi même (et du coup ça me saoûle plus comme avant et je procrastine moins donc ça prend moins de temps), j'ai pas de problème avec les tâches, les repas pas parfaits, les plats un peu râtés, les présentations pas parfaites, le lit pas toujours fait et sur le plan alimentaire je commence à arriver à ne plus écouter la voix intérieure quand j'ai des EME qui me dit 'au point où tu en es mieux vaut finir le pot". Mais ce sport, j'ai vraiment besoin d'aide. 

oui alors peut-être tu pourras décrire un peu plus ce qui se passe en toi quand tu te mets en mode "tout"

quel genre de pensées sont présentes?      est-ce que c'est du genre :   si je le fais, il faut le faire à fond sinon ça ne sert à rien?

aussi, une question, le circuit training intense, tu le fais pourquoi?   est-ce que également cela te vide l'esprit?   est-ce que cela te donne une sensation euphorisante de maitrise du corps?

bon ce ne sont que des questions pour l'instant......   pour comprendre un peu mieux ce que tu vis

Bonjour Izabelle, alors je vais essayer de me concentrer sur "les voix" que j'entends quand je suis en mode "tout". Mais c'est du genre, je le fais à fond ou pas du tout, si je fais c'est 1H ou rien, 10mn ça sert à rien. Le circuit training je l'ai fait jusqu'ici car j'ai lu plusieurs fois que c'était la meilleure manière de perdre du poids, je crois que j'essaye encore de perdre du poids via le sport. L'intensité c'est parce que j'aime le sentiment de m'être dépassée. J'ai choisi également ces DVD pour une question de motivation, je ne supporte pas de courrir dehors, je ne sais pas pourquoi malgré de multiples essais, coaché etc.. je n'arrive pas à trouver un appui correct qui fait que je me fait mal à la hanche droite, ce n'est pas parce que je force trop ce coup ci. Autre chose également, je m'ennuis facilement en courrant, sur les machines de cardio à la gym (je déteste), mais j'ai toujours aimé la danse et les choses un peu chorégraphiées, donc j'adore la zumba, le hip hop mais le circuit training c'est un peu style "boot camp", militaire, et quand le DVD est bien fait, c'est progressif, ça fait marcher tous les muscles et le coeur et après la vie quotidienne est plus simple (les courses paraissent plus légères, monter 5 étages se fait facilement, j'ai plus jamais mal au dos, je me sens tenue par mes abdos etc...). Ma motivation de fond pour faire du sport c'est surtout ça, me sentir en forme, tenue par mes muscles, souple (le yoga m'aide pour la souplesse qui est déjà bien présente chez moi, j'ai de la chance). Ce qui me décourage c'est que 2 semaines d'arrêt et on repart à zéro. L'autre jour j'ai lu que le champion olympique de natation (le frère manaudou) avait dit à Drucker qu'après les J.O. il s'était arrêté 3 semaines et qu'il mettrait 4 mois à revenir au niveau qu'il avait juste après les J.O. Ca m'a fait du bien d'entendre qu'un athlète de moins de 20 ans mettait 3 semaines à perdre 4 mois de travail, je me suis dit que j'étais normale. N'empêche que je ressens une frustration à chaque fois que la vie (quand je suis en voyage par exemple) me coupe ma routine sport et me fait retourner à la base. Ces retours permanents à la case zéro me fatiguent.

Liegama, ce que je ressens, c'est que le sport t'apporte quelque chose, je le ressens comme quelque chose de positif dans ton cas : sentir ton corps bouger, l'énergie couler à flots, la souplesse, tout ça

or il est vrai, sans doute, je ne suis pas sûre, mais qu'il faut une certaine dose d'effort pour 'activer les circuits de récompense", c'est à dire la production d'endorphines

quand tu en fais juste 10 minutes ce n'est pas la même chose à ce niveau-là

ce que je comprends c'est ta frustration quand tu ne peux pas faire du sport, et du fait qu'ensuite ton corps supporte mal de revenir à un régime intense ensuite sans se blesser

je ne suis pas assez sportive pour te conseiller, mais il faudrait peut-être trouver une routine qui entretienne ton capital quand pour une raison ou une autre tu ne peux pas faire du sport intensément, qui garde les muscles "au chaud" en quelque sorte

je ne peux pas te donner beaucoup de conseils car je ne suis pas sportive pour un sou...

en revanche pour les pensées du style  '10 min ne sert à rien'  ou encore 'je retourne à la case zéro',  tu peux peut-être les considérer avec un peu de distance, comme juste des mots, qui ne t'engagent à rien, sans chercher à les combattre, mais en les laissant vivre leur vie de pensée : fugace, juste des mots, pas une réalité....

et ta frustration, la nommer à chaque fois qu'elle apparait, lui faire de la place

je laisse la parole aux sportives....

Merci Izabelle pour cette perspective que tu m'apportes sur mon problème. D'abord tu as tout a fait raison, 10 mn de sport même intense ne génère pas les endorphines de 30 mn et ces endorphines sont une des raisons qui me motivent à faire du sport, on se sent bien, en forme, vivant après une séance et le cerveau bien irrigué fonctionne mieux. 

Je suis d'accord avec le fait de trouver une routine qui me permette de maintenir mes acquis, j'ai pas encore trouver ce qui est le mieux. Mais matériellement je me suis améliorée car avant je dépendais d'une salle de sport et il suffisait de 15 jours de vacances pour que je perde tous mes acquis. Maintenant avec les DVD que j'ai en ligne sur mon ordi, je n'ai besoin que de mon ipad ou ordi et pour le yoga de rien du tout car j'ai suffisamment de pratique (près de 10ans) pour me créer ma séance. J'ai été marcher cet après midi 40 mn en me disant que c'était mieux que rien (malgré mon mal de cou) et ça m'a fait du bien. J'ai réalisé durant cette marche que je pouvais me donner comme objectif d'essayer de faire une activité tous les jours, par exemple, un jour la marche, un autre le yoga, un autre une séance plus intense et ainsi je développerai une habitude, comme je l'ai fait avec la RPC du matin. Maintenant je ne me pose plus la question de savoir ce que je fais je me lève et RPC 20 min minimum. De même j'essaye de développer l'habitude d'une pause de fin de journée, quoi qu'il arrive (c'est plus dur que la RPC du matin car je peux toujours mettre le réveil 20 mn plus tôt, le soir je sais pas toujours où je serai). 

Tu n'aimes pas trop le sport? Qu'est-ce que tu pratiques?

eh bien je ne pratique rien

ça ne veut pas dire que je ne me dépense pas, puisque j'ai un grand terrain qui était nu à la base, en pente, donc j'ai tout planté, créé de mes mains

mon sport c'est donc surtout la débrousailleuse et les brouettes chargées, sur un terrain très en pente...

mais ceci dit ce n'est quand même pas du sport, mais cela me prend un temps fou et ça me fait quand même bouger à minima (et me faire mal au dos, souvent)

j'ai quand même suivi le programme sport de LC (sans les joggings), cela m'a beaucoup apporté, de me bouger et de me confronter à l'inconfort physique

mais le seul sport que j'aime, c'est la danse, en fait

à la rentrée prochaine, je m'inscris à un cours de danse irlandaise, il me faudra 30 min de voiture dans chaque sens pour m'y rendre,  et toutes les complications à la maison pour libérer ce temps là, mais je m'y mettrais (pas de possibiilité avant sept prochain cependant)

en attendant, j'ai mes DVD, mais je dois dire que je ne suis pas assidue, je préfère souvent me mettre au piano ou à la guitare quand j'ai un moment de libre plutôt que de danser

c'est un peu dommage, mais il faut dire qu'il n'y a pas beaucoup de moments de libre....

ceci dit, ton exemple me motive et je pense que je vais me dégager au moins une heure ce week-end

Bonjour à toutes!

Je me joins à votre discussion:

J'ai commencé le programme le 20/01/2013, et je "sens" depuis longtemps que mon rapport à l'alimentation est complètement lié à ma façon d'etre:

Le perfectionnisme et la procrastination, je connais, je crois meme que c'est de là que viennent toutes mes culpabilités et toutes mes EME.

D'ailleurs, là, j'ai du travail, et j'ai trouvé un moyen de ne pas le faire: je "surfe" sur le site de LC (qui est surement une activité plus que louable par ailleurs!! ) ;-)

Un jour où je n'allais pas bien du tout, pour une raison sentimentale, j'ai été voir un psy, j'ai déballé tout et n'importe quoi sur ma vie, en prenant soin de ne pas dire ce pourquoi j'étais vraiment venu. Le psy m'a écouté en grand silence, et a fini par me sortir que j'avais "peur de l'échec". Je n'y suis jamais retourné car pour moi, il ne répondait pas du tout à mon "grand malheur" immédiat. J'y ai bien sur souvent repensé, en m'insurgeant contre cette idée débile: "moi, peur de l'échec? N'importe quoi!!"

Et finalement, l'idée a fait son chemin, et il était complètement dans le vrai: peur de l'échec, peur de ne pas faire assez bien....

Autant ne pas faire plutot que de mal faire. Mais ça fait culpabiliser, alors il me faut manger. Et voilà, je suis tombée dans l'engrenage...

En ce qui concerne l'activité physique, j'ai aussi été adepte du "tout" avec un jogging tous les 2 jours pendant 2 mois, et soudain, au moindre jour de pluie, plus rien pendant des mois!!

Vivement que le soleil repointe son nez que je reprenne en douceur avec de la marche rapide. Et j'adorerais faire de la zumba, mais les horaires ne sont pas compatibles avec notre vie de famille pour le moment....

J'aime beaucoup la réponse du Dr Apfeldorfer, et également toute la bienveillance que l'on ressent dans chacune de vos réponses et dans tout ce site en général.

Bonne journée à vous!