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Perfectionnisme, tout ou rien, procrastination and co...

L’alimentation émotionnelle Le perfectionnisme
25 avr 2012 à 14h

Bonjour à tous,

Tout est dans le titre...

Ces derniers jours baisse de moral et prise dans un tourbillon, malgré les tâches qui me sont confiées à mon travail, je n'y arrive pas...je procrastine tellement que parfois au terme de la journée de travail je n'ai pas avancé et n'ai fait que "zoner"

Aujourdhui, je n'ai qu'une seule envie rester sous ma couette à ne rien faire...

J'alterne régulièrement ces phases de "rien du tout" (pro, sport, tâches ménagères, etc...) avec des périodes (courtes) de sur-activité.

Tout ceci entaine EME sur EME, que je n'arrive pas à calmer malgré l'utilisation de la RPC...

Je suis ouverte à tous vos conseils!Help!

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42 commentaires

Je ne me sens pas en mesure non plus, mais je constate combien la résistance dépend de la nature de la personne ! Pour moi, par déformation professionnelle, l'horreur absolue est de laisser une faute d'orthographe ou une faute de frappe, je suis totalement incapable de ne pas relire un texte avant de l'envoyer... par contre, aucun problème pour laisser une pièce en désordre ou servir un repas brûlé !

J'adore !

Ceci dit, me sens pas du tout en mesure d'essayer volontairement l'imperfection. L'involontaire me suffit :-(

 

Bonjour GsiK, bonjour tout le monde,

À vous lire, je soupçonne que vous êtes une personne qui avez des standards très élevés, un haut niveau d’exigence. En somme, vous êtes probablement une perfectionniste.

Les personnes perfectionnistes n’acceptent ni les erreurs, ni les imperfections, ni le moindre échec. Elles cherchent à contrôler leurs conduites en tous points. Elles traquent les fautes qu’elles sont susceptibles de faire et estiment que la moindre erreur remet en question la totalité de leur travail. Elles ont des discours intérieurs parsemés de « il faut que… », « je dois absolument… »

Souvent, elles préfèrent ne rien faire si elles estiment qu’elles ne sont pas en mesure d’obtenir un résultat parfait. Il n’est pas rare qu’elles soient très anxieuses à l’idée d’une imperfection dans le résultat, et cela peut les conduire à la procrastination, accompagnée d’une grande anxiété. Il y a ant de choses à faire, et il faut les faire impeccablement. Je ne peux pas, alors je ne fais rien, et j’angoisse !

La solution, pour pouvoir passer à l’action et ne plus être bloquée, consiste bien entendu à devenir moins perfectionniste, c'est-à-dire devenir imparfaite.

Devenir imparfaite, c’est : faire tout moins bien, un cran au-dessous, c’est accepter de ne faire qu’une partie et pas la totalité, c’est tenir compte du temps que l’on a, et pas vouloir tout faire alors qu’on n’a pas le temps (et finalement ne rien faire).

Devenir imparfaite, c’est : faire de son mieux (et pas plus), dans le temps imparti, avec ses faibles capacités, et donc renoncer à faire « très bien », impeccablement, mieux que tout le monde, du premier coup.

Le perfectionnisme peut bien entendu se manifester dans tous les domaines, et en matière de comportement alimentaire, il devient vite paralysant. On cherche par exemple à manger parfaitement, exactement en fonction de ses sensations alimentaires. On n’a alors aucune souplesse. Je rappelle qu’il est normal, à certains moments, de dépasser son seuil de rassasiement. Cela se corrige spontanément par la suite.

Exercices que l’on peut faire pour abandonner le perfectionnisme (à voir dans les outils) :

Exercice 1 : prendre du temps pour soi

Je vous propose de détourner un peu de votre temps si précieux, que vous tentez toujours de rentabiliser au maximum. Ce temps détourné, vous allez l’utiliser à juste profiter du moment qui passe. Ce sera un temps qui ne sera que pour vous, sans notion de rentabilité immédiate. Un temps durant lequel on se sent exister, où on profite du plaisir de vivre est-il vraiment perdu ?

Prendre une boisson à la terrasse d’un café, sans rien faire d’autre que profiter du moment

Me promener

Faire du lèche-vitrine

Faire une petite sieste

Faire des mots croisés

 

Ex2 :  effectuer une tâche imparfaitement.

Je vous propose d’introduire une erreur mineure ou une imperfection dans une tâche, un devoir, un travail.

Vous devriez alors constater qu’un travail imparfait peut être suffisant, ou bien qu’un travail imparfait peut être corrigé après coup sans conséquence négative.

Exemples :

Rendre un travail avec un petit retard

Faire une erreur de calcul mineure

Oublier un élément secondaire

Faire une faute d’orthographe ou de français

Faire une tache sur un document ou une chemise

Prétendre qu’on ne sait pas, alors qu’on connaît la réponse ou la solution

Acheter un objet pour un tiers qui n’est pas exactement celui demandé.

Laisser une partie d’une pièce de votre appartement sale ou mal rangée

Servir un plat partiellement raté à ses invités (un rôti brûlé, un plat manquant d’assaisonnement…)

 

Attention,  choisissez un exrcice facile, pour commencer, point trop ambitieux. Placer  la barre trop haut n’est-il pas justement la preuve que vos standards élevés doivent être revus à la baisse?

 

Bon, je ne sais pas si je tombe juste, GsiK. Mais de toute façon, ce post devait servir à d’autres. Et puis, je ne suis pas parfait, je peux me tromper. Dites-moi.

rien qu'à l'idée  ça me fait frémir, d'effectuer une tâche imparfaitement...

sauf pour le ménage, ça y'a pas de problème pour laisser tout dérangé (du moins pour moi)

une fois j'ai rendu la déclaration de TVA qq jours en retard....  maintenant les impots me houspillent pour me coller 150 euros d'amende... me font écrire lettre de justification, coups de fil, m'ont d'éjà envoyé à peu près 4 courriers.....

je crois que j'aurais dû choisir autre chose pour travailler mon acceptation de l'imperfection...

en même temps ça m'a bien fait travailler sur ce plan là  car j'en ai bavé, intérieurement, que cette infime erreur soit suivie de telles conséquences

 

pendant les vacances, j'ai une fois acheté un truc qui n'était pas exactement ce qui était demandé sur la liste de ma belle-mère, cela m'a demandé un très très gros effort de ne pas courrir dans un autre magasin, mais j'y suis arrivée

en revanche servir un plat brûlé, là je ne me sens pas encore prête!

 

En tous cas merci pour cette liste, je vais tâcher de faire au moins un par semaine  (en évitant les impots ceci dit)

Ton post conviens particulierement à ce que je réalise comem travail sur moi-même aujourd'hui...

Sur les précieux conseils de ma psychotherapeute je me suis mise à lire "l'apprentissage de l'imperfection" de Tal Ben Shahar, un livre qui traite parfaitement bien du sujet "tout ou rien" ou comment être heureuse en devenant plus optimiste et moins perfectionniste.Il y a de petits exercices qui permettent de relativiser et de voir les choses sous un nouvel angle.

 

Moi qui n'etais jamais satisfaite je comprend aujourd'hui que si je ne change pas ma perception des choses je ne le serais jamais...Je suis d'accord avec Rose Petit-beurre, diminuer de moitier tes "listes et taches" en mode "tout" est un super conseil, et ce temps précieux recuperer le prendre pour toi ou les gens que tu aimes.

 

Au moment des "rien" en effet se demander tiens qu'est-ce que je pourrais faire?se rabattre sur un truc que tu aimes genre la cuicine, le jardinage, du sport et en resté à cela profiter des rien est tout aussi important.

 

Etre bienveillant avec soi-même dans tout les cas...

BISES

Est-ce que le "zonage" n'est pas aussi signe d'une immense fatigue ? Ici je fais des listes. de plus en plus détaillées avec le temps. et au lieu d'âtre abattue par tout le "pas fait qui reste à faire" je me réjouis des choses faites et barrées.

2 petits trucs contre la procrastination :

compter le temps que prennent certaines activités:

ex : 5 min pour la vaisselle, 10 min pour la douche...

moi, j'avais mesuré le temps que je mettais à ranger ma paperasse administrative... en fait c'était moins long que j'avais cru ! en 45 min, en mettant la radio, j'avais rangé tout ! ça aide à relativiser ! alors que ça faisait un mois que ça me trottait dans la tete et que je culpailisais

détailler les tâches à effectuer :

ex : un courrier à renvoyer, détailler : remplir le courrier, mettre dans l'enveloppe, poster l'enveloppe

ou faire le ménage, détailler : faire les poussières, faire les fenetres, laver le sol

Ca montre qu'on peut avancer un peu sans faire tout d'un coup.

 

Je pense aussi qu'il serait bon de t'alléger et de souffler quand tu es en mode "tout". Faire des pauses de 10 min dans la journée, ne pas trop charger ton agenda, déterminer les priorités, t'accorder un vrai moment de détente quand tu rentres chez toi...

Et quand tu es en mode "zonage", te donner des minis objectifs comme faire la vaisselle, poster une lettre, faire la liste des courses, ranger ton bureau...

il faut sortir de la logique "tout ou rien", rééquilibrer l'ensemble. Le parallèle avec le régime est très juste ! Trop de pression finit par nous bloquer complètement et on part en sens inverse...

Et puis, déculpabiliser, on a tous des moments de "glande", ça ne fait pas de nous des glandeurs ! tout le monde est comme ça de temps en temps. Rome ne s'est pas faite en un jour.

Bisous !

J'ai mis du temps à comprendre ce que signifiais l'expression "tout ou rien" (suis un peu lente ;-)) mais finalement je m'y retrouve très bien ! J'ai aussi des journées où j'enchaine les activités, où je n'arrête pas une seconde, où je suis pleine de motivation et d'énergie. Et puis d'autres jours, je ne fais rien, absolument rien (à part me goinfrer) (et culpabiliser...)

Rééquilibrer tout ça, trouver une certaine harmonie, c'est un "effet secondaire" de LC, je crois. En tout cas, petit à petit, même si ce n'est pas parfait (mais on ne cherche pas à être parfait, n'est-ce pas ;-)), ça change. Je me rapproche un peu plus chaque jour de l'équilibre :-)

bonjour

c'est la première fois que je poste sur le forum, je ne sais pas si ma réponse va apparaître à l'endroit espéré ...

effectivement, tout est dans le titre, personnellement ça s'applique tout particulièrement à mon attitude face au programme, à ma façon de manger, au "régime" ... je vais être plusieurs jours à fond, faisant tout "bien" et puis pour une raison x ou y, je vais faire une coupure, plus ou moins longue où du coup je ne suivrai plus du tout les bons principes... évidemment consciente de l'erreur et culpabilisant un maximum : tout ça pour ça, autant d'efforts et puis plus rien, lâcheté, je m'accuse de baisser les bras et j'en passe. j'aimerais être régulière et persévérante mais si les résultats ne se voient pas comme je le souhaiterais sur la balance ou dans mon comportement, je renonce, je me détourne, et je finis par me consoler en mangeant (et en culpabilisant encore plus)

alors oui, si je peux avoir des réponses sur cette insatisfaction ça serait vraiment bien, car qui dit perfectionnisme dit forcément insatisfaction non ?

quoi qu'il en soit, vous lire et lire que d'autres vivent un peu la même chose me rassure (un peu)

merci à tous et toutes

Bonjour Jess

Comme je te comprends ..  je passe régulièrement par les même phases que toi (avec un peu moins d'EME même si j'en ai) et il m'arrive donc de "zoner" au bureau (ou à la maison !!!) en reportant au lendemain certaines taches ...

En fait pendant ces moments de "zonage" au bureau je n'ai pas le courage de "m'attaquer" aux gros dossiers par contre je m'aperçois que je peux faire des "coups" ponctues ou je vais faire quelque chose de façon hyper efficace pendant très peu de temps ... et ainsi résoudre plein de petits problèmes qui me pourrissent la vie au quotidien, pour ensuite pouvoir m'attaquer aux gros dossiers dans un moment plus calme pour moi, et en étant finalement plus efficace car non pourri par tous les petits problèmes réglés la veille...  et ça me permet de déculpabiliser:)

Mon conseil : travaille sur la déculpabilisation!! Tu n'es pas parfaite mais personne ne l'ai (nous avons tous nos moments de baisse de régime et des jours ou nous sommes peu efficaces) .. ça limitera tes EME dues à la procrastination et tes "EME post-EME"

Bon courage

Nikaia