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Peur de maigrir et auto-sabotage

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Questions autour de la Nutrition
19 juin 2014 à 15h

Au cours du chat avec la coach Béatrice du 19 juin (que vous retrouverez ici: //www.linecoaching.com/chat/bien-demarrer-son-programme-avec-beatrice-coach-psychologue-le-jeudi-19-juin-de-12h-13h), nous sommes au moins trois à nous être reconnues dans un même comportement : dès que nous perdons un peu de poids, nous nous empressons de manger !

 

Je cite :

"J'ai eu un bon résultat à la pesée avec près d'1 kg perdu en 8 jours. Comme si cette réussite me faisait peur, immédiatement après, j'ai commencé à faire n'importe quoi, à manger plus que de mesure, toutes les sucreries de mes placards, comme si je voulais reprendre du poids."

"peur d'aller au bout et de réussir"

"pourquoi le fait de perdre du poids semble m'angoisser, au point que je m'arrange ensuite pour saboter mes efforts"

"j'ai un peu le même problème d'auto-sabotage ! Dès que j'ai perdu 10g hop je me goinfre pour "feter" ça !"

"je me rends compte que je réagis aussi comme ça"

"j'ai jeté ma balance ! Mais dès que je ressens un mieux dans mes fringues, je boulotte..."

 

Bref, avons-nous peur de maigrir ? de réussir ? pourquoi nous auto-sabotons nous ainsi ?

Si vous vous reconnaissez dans ce comportement, partagez avec nous votre expérience !

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63 commentaires

Au sujet de ces fameuses normes dont parle Lullaby, une petite histoire édifiante...

Je pèse 93 kg pour 1,68 mètre et ai décidé d'aller faire contrôler mon cholestérol à la pharmacie du coin, ça coûte pas cher et sait-on jamais (même si j'ai appris depuis que le cholestérol n'était pas forcément lié au surpoids). La pharmacienne me demande si je prends des médicaments:

MOI (faussement décontractée):-non, mais je suis en surpoids, voyez-vous, et je me suis dit que ça valait peut-être la peine de contrôler de temps en temps...

LA PHARMACIENNE:- ah bon,vous êtes en surpoids...? ça ne se voit pas beaucoup alors...

MOI (cachant difficilement ma joie):- si, si, je vous assure, telle que vous me voyez, je pèse 93 kilos!

LA PHARMACIENNE (apparemment peu au courant des normes et autres tabelles):-bon, si vous le dites. En tout cas c'est bien de vérifier parce que souvent on peut corriger en changeant son alimentation; c'est toujours mieux que de prendre des médicaments, vous comprenez, après le corps s'habitue à sa dose et ça devient difficile à gérer... (vraiment cool comme pharmacienne, elle essaie même pas de vendre sa camelote,elle préfère donner des conseils pour que les gens se débrouillent tout seuls)

MOI: - oui je sais, d'ailleurs mon père avait fait baisser son taux de cholestérol naturellement,simplement en évitant de consommer du beurre...

Entretemps, la machine a livré son verdict.

LA PHARMACIENNE:- voilà. Vous avez 5, 05, bon autant dire 5, c'est rien, tout va bien. A 4,7- 4,8 c'est parfait, mais 5 , c'est très bien, vous pouvez être tranquille!

Du coup, intriguée, je suis allée calculer mon fameux IMC: 33, obésité (je ne me rappelle plus si sévère ou modérée, mais bon, obésité, zone rouge, attention danger, le mal est en vous).Selon les grands prêtres de l'IMC, je devrais peser entre 54 et 71 kg.Mais je n'ai jamais pesé 71 kg ! J'ai pesé une fois dans ma vie 72 kg (c'est quand on a commencé à me demander si j'étais malade, car à 72 kg, moi, j'ai la peau sur les os...) et j'estime que mon poids d'équilibre doit se situer entre 83 et 85 kilos.

Moralité:

En matière de poids mais pas seulement

Car ceci vaut pour tout un tas d'événements

Laisse tomber les normes externes

Qui te font prendre des vessies pour des lanternes

Ecoute ton corps, ton coeur, tes sensations

Ce qui prime c'est de ton être l'authentique satisfaction

 

 

qui s'assemble .... si nous sommes inscrites à LC ce n'est pas pour rien.J'habite en Bretagne et je marche souvent dans la mer mes bourrelets flottent autour de mon corps et ainsi avec mes mains je redessine mon corps tel que j'aimerais qu'il soit

C'est très drôle car en relisant mon second post je réalise que je tiens des propos totalement contradictoires, ce que je n'avais absolument pas noté!

"A ce poids, j'avais le corps dont je rêvais, une silhouette de pin-up, un succès fou, et je me sentais bien... Mais je gardais en tête la règle des 10 kgs de moins que son poids -je fais 1,66m- et me sentais hors-normes, et énorme. "

Je dis dans deux phrases consécutives que je me sentais bien, puis que je me sentais hors normes et énorme dès que je parle non plus en termes de bien-être et d'harmonie interne mais en termes de chiffres, et d'idéal imposé par la norme sociale.
Ca prouve qu'il y avait une vraie lutte entre mes valeurs et mes critères et les attentes des autres, un clivage... les secondes ayant fini par prendre le dessus... 
Alors voilà, se recentrer peut être une clef aussi, affirmer ce qu'on est sans besoin d'approbation externe ou besoin de rentrer dans les idéaux fixés par autrui ou les magazines. 

Et en parlant de magazine, j'ai bien l'impression que le sabotage pourrait venir aussi du fait qu'au fond de nous, nous savons que même avec des kilos en moins, nous n'atteindrons jamais la perfection, et tant qu'elle reste notre but, l'impossibilité inhérente à l'objectif à atteindre nous décourage.  

Coucou !

Heureuse de vous lire, de découvrir tous ces parcours, et de pouvoir profiter des conseils et de l'expérience LC d'Izabelle.
Me revoici après quelques jours d’école buissonière : j’ai craqué et me suis mise en restriction alimentaire, repoussant d’une ou deux semaines la prochaine étape du programme.  Le comble pour moi qui me souviens avoir toujours été parfaite élève, mais… j’expérimente, et je ferai bien par acquérir une confiance de plus en plus grande dans le programme, ou plutôt -puisque c’est déjà complètement fait - en ma capacité individuelle  à perdre des kilos sans régime  -croyance fausse sur la rétention obligée pour un résultat, bien ancrée, qui me crée des barrières psychiques-.
Toutefois, après un mois de LineCoaching, j’ai bien progressé, et j’ai perdu depuis le 26 Mai 5, 2 kgs, dont 2,5 depuis le début du programme le 7 Juin. Avec la satisfaction intense d’avoir passé un palier que je ne voulais plus voir, à 100 grammes près. Certes il  y a eu quelques couacs (auto-sabotage, diète de quatre jours) mais j’ai tout le temps pour progresser.
Forcée de constater qu’après des dizaines de régimes foireux, mon corps n’est de toute façon plus aussi réactif à ces bêtises et fait de la résistance : je vais devoir accepter de perdre à mon rythme et en m’abandonnant totalement à la méthode.

@Izabelle :Je n’ai pas encore tenté l’EME zen -je vais tout en douceur- mais essaierai prochainement. Ce que tu dis sur l’importance de se confronter à ses ressentis est vraiment instructif. Peur de l’inconnu, oui sûrement… Et tu touches quelque chose d’intéressant en mentionnant le « connu avant » : je pense que nous faisons toutes une erreur en regardant « en arrière » et en voulant retrouver le poids parfait de nos 20 ans -ou autre- car même si on atteint un poids similaire notre corps ne sera plus le même, ni notre rapport à celui-ci. C’est bien de pouvoir se dire qu’on progresse, qu’on avance vers quelque chose, et non qu’on régresse dans le passé. Pour ma part, même à 58 ou 59 kilos, j’ai toujours trouvé un truc qui n’allait pas dans mon corps, plus jeune… Questions aussi de morpho, de silhouette… en fait de regard posé sur soi et de conscience de soi… Etrangement, je me sens mieux maintenant…  
Je suis d’accord avec ce que tu dis sur l’intellectualisation, qui rejoint la pensée de @Chléa…  Je ne vois pas de psy, ne fais pas de thérapie, mais j’accorde de l’importance à l’introspection et à la connaissance de soi…  C’est pour ça que j’ai été attirée par LineCoaching, aussi, qui propose en ce sens quelque chose d’unique…  Je me reconnais parfois dans ce piège énoncé du mental, de l’hyper-intellectualisation, qui pour moi au final n’en est pas un tant qu’il n’érige pas de barrières, qu’elles soient internes ou dans nos rapports avec les autres -complexité, manque de spontanéité etc.-… Avoir la faculté de comprendre, de se comprendre, d’être conscient, c’est un immense cadeau…  Même si c’est vrai qu’isolément il ne sert à rien. En fait, pour moi, il y a un milieu à trouver, un équilibre : l’action sans réflexion ne sert à rien et vice-versa. Et justement, la méthode LC nous propose d’allier ces deux pôles. Je pense que c’est la seule méthode qui peut marcher !
Tombée Samedi sur une émission de « Relooking Extreme », dont une membre de LC, @Doveline, avait parlé le mois dernier dans un  de ces billets de blog -j’aime beaucoup lire les blogs-, montrant des personnes dans des états d’obésité sèvère, j’ai été vraiment choquée, même si je trouve le coach formidable : une femme a suivi pendant un an un régime strict avec des quantités de sport incroyables, coachée en permanence et a réussi à atteindre un poids normal. En trois semaines quand le coach est parti, trois semaines la séparant d’une opération de chirurgie, la femme a repris 14 kilos !! 14 kilos en trois semaines je ne sais pas ce que ça donne sur trois ans... Imaginer qu’elle a surement repris tous ces kilos -j'espère pour elle que ce n'est pas le cas-, faute du travail psychique adéquat lui permettant d’acquérir la force mentale nécessaire, et parce qu’elle ne pourra plus penser autrement que selon les extrêmes ‘régime vs malbouffe’, est assez terrifiant. Comment peut-on infliger ça à son corps ?
J’ai aimé quand tu parles de ton mari. Et ça ne m’étonne pas, j’en viens à constater que la séduction et l’amour ne sont pas du tout des histoires de poids !

@tiramisu : je me reconnais à 300% dans ce que tu dis !! C’est d’une justesse... Comme toi, j’ai grandi avec l’omniprésence de ces valeurs de paraître que je refusais, qui m’exaspéraient… Tout en aimant par ailleurs la beauté, je n’ai pas compris que la mienne, que la perfection en terme de minceur ou de réussite, soit une condition posée pour que je puisse être acceptée, et je n’ai jamais non plus voulu juger les autres à ce filtre… Comme toi, je me suis rebellée contre ces valeurs, préférant construire ma vie et mes relations sur la richesse intérieure… Mais j’ai au final réalisé qu’au travers de cette « rébellion » inconsciente, c’est à moi que je faisais du mal, en déformant mon corps, en me dirigeant vers un laisser-aller qui n’est pas non plus dans mes valeurs. Aujourd’hui, j’accepte la beauté comme partie intégrante de  valeurs que j’ai contruites et choisies, non pas comme un outil de paraître, de pouvoir, ou une condition pour être aimée, mais comme l’expression d’un bien-être et le partage de cette harmonie avec les autres.
Le déclic -comprendre que je me faisais du mal- est venu d’une expérience très éprouvante que j’évoquerai dans un prochain post, liée à la sphère « réussite ». Si ce déclic m’a permis de passer à l’action sur ce plan, je reste pour ce qui est du poids toujours coincée, même après avoir tout compris, et j’ignore pourquoi [actualisation : en écrivant, j’ai finalement compris, et c’est inédit…comme quoi… ça peut être très bénéfique !].

@brouett’girl :  puisqu’on parle d’intellect et de profession, je passe à toi ! Tu te souviens que je t’ai dit en MP en voyant ta manière de citer et d’ordonner les choses : « ah ! ça sent la thèse ! »… A mon avis quand tu parles des petits drames que tu joues en ton for intérieur sans que personne n’en sache rien, tu fais sûrement allusion à ton mental, à un remue-méninges  -ou ménage-  habituel où tu veux que tout soit parfait et qui te coupes de tes émotions… Même si tu les perçois au loin, enfouies, un peu écrasées, et donc perçues négativement… Me retrouvant un peu en toi, je pense que la nourriture peut être un mécanisme de défense lorsque tu ressens que le mental n’y arrive plus -à tout ordonner, à tout planifier, à tout rendre parfait- et va craquer… La nourriture prendrait le relai avec un double effet : celui d’être à la fois une défense, une protection contre les émotions -le relai du mental qui n’y arrive plus- tout en étant paradoxalement une sorte de plongeon dans l’imperfection et l’absence de contrôle que tu crains tant. C’est peut-être finalement une réponse symbolique -et finalement contrairement à ce qu’on pourrait croire, positive, décidément la nourriture n'est pas ennemie-, te permettant de te montrer le lâcher-prise, le juste milieu auquel tu pourrais prétendre dans ta vie, entre contrôle et abandon, quelque chose qui serait spontané et présent.

Je continue ma réponse pour toi, @Brouett’Girl, et pour @Josepha, plus tard…

Oui, c’est mon truc de faire les trucs à moitié (au brouillon quoi) et de repousser la suite au lendemain… Parfois cette suite n’arrive jamais… Bon, c’est encore quelque chose par contre que je n’ai absolument pas compris -comme quoi tout n’est pas transparent et préhensible-, mais qui sait, peut-être aurai-je un éclair de compréhension en suivant LC… Ne pas aller au bout des choses, ne pas finir les choses,  voilà une autre forme d’auto-sabotage particulièrement forte -il ne s'agit plus de reculer ou de stagner mais carrément de laisser tomber- ! Si vous vous reconnaissez aussi dans ce profil, j’aimerais bien que vous partagiez votre expérience et votre avis sur l’origine (les origines) possible(s) de ce comportement !

Bises

bonjour à toutes

 

très intéresant ce fil ! et avec des gens très intéresssants aussi, dont certaines que j'ai déjà rencontrées dans un autre forum!

Ce que tu a dis izabelle, me semble lumineux. Je t'ai déjà lu sur ce sujet... mais STP , n'hésites pas à le refaire plusiuers fois encore, ici et là, même si tu as l'impression de te répéter.

moi aussi après l'exercice sur le EME Zen, il y a quelques semaines,( où je n'ai pratiquement pas eu d'EME comme par hasard), j'ai repris un peu du poids perdu parce que je me suis remise à faire des EME à répétition sans le zen ! je suis suffisamment intelligente me semble-t-il pour comprendre que ce n'est pas parce qu'un exercice est fini qu'il faut le laisser tomber définitivement, mais là, celui là OUBLIE !

et comme d'autres l'écrivent sur ce post, j'ai évacué les situations où je pouvais faire une RPC avant sous plein de prétextes : pas le temps, conserver ce temps pour faire plein de choses après que je n'ai pas faites, à quoi bon puisque j'ai déjé repris du poids.. et j'en passe. mais à chaque fois, effectivement, il y a aussi une petite voix intérieur qui me dit mange, mange si tu commences à réfléchir, tu vas plus manger. Et y en a une autre plus faible et sournoise qui dit, t'es sure que tu veux te coltiner  ces émotions ? t'as pas eu ta part pour aujourd'hui ??? du coup la seule chose que j'entendais  c'était quand même un fond de culpabilité qui fait que je mange certes, dans ces moments, mais bien moins... L'effet plutôt positif c'est que j'ai repris un peu pour l'instant mais  moins que je n'ai perdu. Alors Izabelle et lullabel (? je crois) ont raison, la RPC ne sert qu'à faire une pause pas à  s'interdire de manger ! faut vraiment que je me mette ça dans la tête. Parce que moi mon souci principal c'est la culpabilité ! je sais pas si j'ai fait un truc grave dans cette vie ou dans une autre avant va savoir ! mais je culpabilise pour tout ! à savoir la culpabilité a à voir avec la toute puissance (on croit qu'on est responsable du bien être de tout le monde et que tout vient de nous) et du contrôle...

bref faut que je me coltine avec ça et c'est vrai que j'évite... une bonne nouvelle cependant qui montre peut être que malgré tout LC peut marcher même si on est pas conscient de tout tout le temps : j'ai un peu tout laché ces dix derniers jours pour diverses raisons, et je n'ai repris que 500 g en tout alors que je pensais avoir pris plus; Pour ces dix derniers jours en me disant, trop de trucs en ce moment, trop de stress, trop de situations qui me mettent en difficulté émotionnelles, pas grave, te controles plus tu te reprendras pendant tes vacances (aujourd'hui !!!!)et là sans avoir le sentiment de me contraindre ou deme retenir dans mes prises alimentaires, j'ai quand même du être plus "légère" car rien de grave. possible que cette façon de faire les choses tout doucement.

juste pour finir sur cette question de sabotage, on peut se le faire subir avec le poids, mais aussi avec plein d'autres trucs (l'argent dépensé par exemple... les paroles malheureuses lâchées trop vite, les blagues pas drôles qui vous échappent parce que vous êtes le clown de service mais qui blessent la personne que vous ne vouliez pas vraiment blesser, vous vous vouliez faire rire tout le monde...)

Effectivement c'est intéressant de chercher ce qui nous a amené à nous saboter comme ça. C'est bien aussi de se pencher sur ce qui nous amène maintenant,  à le faire, à quoi ça nous sert tout de suite aussi. Faut s'arrêter sur maintenant pour faire vivre en même temps notre passé, notre présent et notre futur éventuel, de manière posée, accepté et conrcrète !

Ya  du boulot

[quote=Chléa]

Entièrement d'accord : comprendre c'est bien, ça nourrit l'intellect...et au début, on croit que ça va suffire. On se nourrit d'explications diverses et variées, parfois même fantasques, nombreuses, toutes" logiques".Les pistes sont tellement nombreuses qu'on s'y perd ..et on ne resout rien

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oui mais normalement une bonne thérapie n'est pas dans l'intellect, mais bien dans le ressenti

on n'est pas censé intellectualiser, ni même comprendre, mais bien vivre les choses, les ressentir

sinon c'est simplement une explication de texte qui reste lettre vaine

de plus l'intellect humain est loin de pouvoir comprendre la complexe immensité de notre inconscient et de tout notre système émotionnel

un des pièges principaux des thérapeutes est justement de partir dans le mental,  alors qu'ils sont censés faire "vivre" au patient les choses

notamment en utilsant la relation patient-thérapeute qui est très riche pour faire émerger toutes sortes de ressentis

c'est vrai que toute thérapie trop intellectuelle est plutôt vaine,  enfin de celles que j'ai fait

au final, celle qui a le mieux marché pour moi était celle qui mettait totalement le mental "au repos"

aujourd'hui je ne me souviens pas grand chose des problèmes que j'ai traité avec cette thérapie, je n'ai presque aucun souvenir intellectuel, mais je sais juste que je suis allée plus loin, que j'ai dépassé certains blocages sur lesquels j'aurais pu réfléchir pendant des heures

[quote=tiramisu]

Ce qui m'empêche de maigrir, c'est de penser qu'on puisse m'aimer ou ne pas m'aimer en fonction de mon poids, c'est-à-dire de mon apparence. Ne pas maigrir serait une façon de marquer ma révolte, car c'est une idée que je trouve intolérable, savoir qu'on puisse me dispenser de l'affection en fonction de mon apparence seulement, niant tout ce que je suis par ailleurs.

C'est une idée qui vient d'une antienne (grosse= pas bien/ mince = bien) martelée pendant toute mon enfance et mon adolescence et qui a été la source de pas mal de souffrances.

Je commence seulement maintenant à me rendre compte que ce n'est peut-être qu'une idée...

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bravo de t'en rendre compte,  j'ai eu longtemps la même idée, et pourtant on ne m'a pas martelée la chose, mais bon facile de voir que les grosses n'attiraient pas vraiment les faveurs de la société et des garçons

depuis j'ai pu vraiment expérimenté que ce n'est qu'une idée, et vraiment pas la réalité

à mon poids le plus fort, j'ai "attrapé" mon chéri, un mec très beau et très convoité, qui était assez focalisé sur le physique quand même (mais pas que heureusement)

j'ai eu la certitude qu'à un moment donné, qqchse de plus important transcende cette question des apparences

[quote=josepha]

et comme d'autres l'écrivent sur ce post, j'ai évacué les situations où je pouvais faire une RPC avant sous plein de prétextes : pas le temps, conserver ce temps pour faire plein de choses après que je n'ai pas faites, à quoi bon puisque j'ai déjé repris du poids.. et j'en passe. mais à chaque fois, effectivement, il y a aussi une petite voix intérieur qui me dit mange, mange si tu commences à réfléchir, tu vas plus manger. Et y en a une autre plus faible et sournoise qui dit, t'es sure que tu veux te coltiner  ces émotions ? t'as pas eu ta part pour aujourd'hui ???

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oui c'est l'ancien système de fonctionnement qui persiste, alors c'est normal parce qu'on y est habitué, et en cela la persévérance est assez signifiante, puisqu'ensuite se "coltiner" ses émotions devient chaque jour plus facile et on s'aperçoit qu'il n'y a en fait rien à se coltiner, que les émotions font juste partie de la vie et qu'elles peuvent même être de précieux guides

[quote=josepha]

une bonne nouvelle cependant qui montre peut être que malgré tout LC peut marcher même si on est pas conscient de tout tout le temps

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je dirais même que c'est la seule façon pour que ça marche vraiment

on n'est pas des robots, on a un système d'évitement émotionnel pour certains d'entre nous, et comme il est en place,  il ne s'efface pas d'emblée

il faut en qq sorte construire une maison "à côté", les nouvelles habitudes LC : prendre conscience, se centrer sur ses sensations, accueillir ses émotions

mais le temps que la nouvelle maison se construire, parfois on retourne dans l'ancienne, en territoire plus connu, un peu plus confortable même si dans le fond on veut vraiment changer

et un beau jour,  si on n'arrête pas de travailler sur la nouvelle maison,  eh bien elle est totalement habitable, on lache l'ancienne maison, on la détruit, on la vend, peu importe, on n'en a plus "besoin"

dans le temps de la construction, on a encore un peu besoin de s'y abriter de temps à autre  (pour une grosse averse)

[quote=izabelle]

il faut en qq sorte construire une maison "à côté", les nouvelles habitudes LC : prendre conscience, se centrer sur ses sensations, accueillir ses émotions

mais le temps que la nouvelle maison se construire, parfois on retourne dans l'ancienne, en territoire plus connu, un peu plus confortable même si dans le fond on veut vraiment changer

et un beau jour,  si on n'arrête pas de travailler sur la nouvelle maison,  eh bien elle est totalement habitable, on lache l'ancienne maison, on la détruit, on la vend, peu importe, on n'en a plus "besoin"

dans le temps de la construction, on a encore un peu besoin de s'y abriter de temps à autre  (pour une grosse averse)

[/quote]

j'aime beaucoup cette idée de la nouvelle maisonenlightened, Izabelle, mais là y'a de grosses averses alors je reste pas trop loin du porche de l'ancienneangle

Ce qui m'empêche de maigrir, c'est de penser qu'on puisse m'aimer ou ne pas m'aimer en fonction de mon poids, c'est-à-dire de mon apparence. Ne pas maigrir serait une façon de marquer ma révolte, car c'est une idée que je trouve intolérable, savoir qu'on puisse me dispenser de l'affection en fonction de mon apparence seulement, niant tout ce que je suis par ailleurs.

C'est une idée qui vient d'une antienne (grosse= pas bien/ mince = bien) martelée pendant toute mon enfance et mon adolescence et qui a été la source de pas mal de souffrances.

Je commence seulement maintenant à me rendre compte que ce n'est peut-être qu'une idée...

[quote=tiramisu]

Ce qui m'empêche de maigrir, c'est de penser qu'on puisse m'aimer ou ne pas m'aimer en fonction de mon poids, c'est-à-dire de mon apparence. Ne pas maigrir serait une façon de marquer ma révolte, car c'est une idée que je trouve intolérable, savoir qu'on puisse me dispenser de l'affection en fonction de mon apparence seulement, niant tout ce que je suis par ailleurs.

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Ce que tu dis là me parle tout à fait, Tiramisu.

Et je crois qu'une de mes difficultés à maigrir se situe là.

Il y a chez moi une grande colère du fait d'avoir vu dissocier pendant des années ma tête et mon corps par des gens que j'admirais professionellement et même par la famille (et peut être même par mon homme…)

Professionellement j'ai toujours fonctionné au top, pas vraiment au top pour l'affectif et le sexuel…

et ma plus grande colère, c'est que moi aussi j'ai parfaitement assimilé cette dichotomie, et maintenant , il est bien dur de recoller les morceaux

Bonsoir aux passantes de ce fil,

@Lulabby: non, je n'ai pas déterminé de poids idéal! au point où j'en suis, super obèse, ce serait idiot. Ce que je veux c'est m'alléger, et me faciliter la vie, pouvoir m'acheter quelques vêtements qui me plaisent, me fatiguer moins et donc pouvoir faire plus de choses qui me plaisent car des projets, je n'en manque pas!

@Pattie: vite, vite, j'attends l'épisode débardeur…

Bises à toutes