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EME en milieu de repas

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
Ancien abonné Remercié (10) Très actif (30)
01 déc 2012 à 12h

Je me suis rendue compte récemment que j'avais bel et bien des EME en cours de repas. Est-ce que ça vous arrive également? Je ne sais pas très bien ce qui les déclenche. Quand j'arrive à attendre ma bonne faim, je ressens parfois mieux (très rarement encore) ma satiété et j'arrive parfois à m'arrêter de manger. La majorité du temps je commence à manger en ayant faim et je pars en live ensuite jusqu'à ce que j'arrive intellectuellement à me dire que j'ai trop mangé. Ces EME ne me font pas terminer avec un ventre énorme et l'impression de m'être vraiment baffrée comme c'était le cas il y a quelques années quand j'étais boulimique. Elles sont plus subtiles, ça va de quelques bouchées en plus à la fin d'un repas, à 3 tranches de pain mangées debout dans la cuisine après le repas. Mais le fait est que je ne perds pas de poids et qu'il faut souvent un repas sauté après un repas avec EME ce qui me fait dire que je mange trop.

Je serais intéressée à lire vos témoignages, idées, suggestions. Merci d'avance.

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69 commentaires

Ici aussi, j'arrive après la bataille. Juste pour dire que j'apprécie tout ces éclairages. Merci.
C'est très bizarre. Des jours comme aujourd'hui, où je suis assaillie par une inquiétude sourde, qui se fait de plus en plus présente et forte, finit par m'oppresser le coeur sans que je comprenne ce qui se passe, des jours comme celui-ci, j'arrête pas de penser à la méditation, je sais que ça me ferait du bien, me dis que je vais le faire, repousse d'heure en heure, l'anxiété et le malaise qui augmentent, je sais qu'il faut, et pourtant ça bloque, sans que je puisse comprendre pourquoi, pourquoi je butte, encore et toujours, même si parfois, de plus en plus, et parfois sur une longue période continue j'ai pu, mais pourquoi je bloque. Et puis le pourquoi on s'en fout (je veux éviter, je crois que c'est clair), c'est comment, comment faire autrement qu'il faudrait que je trouve. Ca me rend dingo. Et j'ai l'impression de régresser.

ah y'a pas de mystère....  quand on repousse l'heure, c'est bien que oui,  ça nous semble trop  "dangereux" de se poser dans ce truc-là, qui nous travaille

c'est sans doute un ressenti trop difficile pour le moment, donc le bloquage

ce qui m'aide à ouvrir la brèche c'est justement d'accepter que je ne sois pas forcément en mesure de me confronter à tous mes états intérieurs...

ok, c'est trop dur, je suis en lutte, bon.....  voilà quoi.....

dans ces cas là, je ne fais jamais une RPC formelle, mais j'essaie d'y penser, par petites touches

par exemple là j'ai une inquiétude de santé pour ma fille, et ça me prend tellement aux tripes que je sais que je ne vais pas pouvoir faire une RPC là dessus

j'ai mangé un dessert en plus et je "sais" que c'est l'inquiétude qui est douloureuse

ça permet de vivre le truc sans trop de dégats, mais ne pas se lancer dans une confrontation qui est encore trop dure pour moi

 

rien que de se donner le droit de ne pas se confronter "encore",  ça permet parfois de se dire  : "oh bah si finalement....'

pas de perfectionnisme dans la confrontation, je suis bien d'accord.....

il faut y aller peu à peu

Soleluna, Pattie, Fred, izabelle, À ce que je lis, je constate que je ne suis pas la seule à lutter en ce moment ! Courage à vous... De mon côté aussi, je prends un peu comme ça vient, en acceptant de ne pas réussir à "pleine conscientiser" ! L'une d'entre vous l'a écrit : au moins être observatrice, même un petit peu... Au plaisir de vous lire
Merci! J'ai copié-collé ton message précédent, comme ça je le garde à portée de main pour essayer d'appliquer :) Bonne pâques à toi Izabelle!
Merci Izabelle, pour tes réponses toujours pertinentes! Je savais déjà en l'écrivant que le mot "lutte" ferai réagir... En fait j'entendais surtout par là que LC c'est pas juste "manger du fromage 0% et arrêter le chocolat".... C'est un gros gros travail sur sa vie et son comportement global, et que c'est ce qui est difficile et très long! Prendre le temps de se regarder d'accepter ce que l'on est, avec nos forces et nos faiblesse, et cette sensibilité, cette émotivité très fortes qui caractérisent beaucoup d'entre nous.... Tiens je fais maintenant un parallèle saugrenu: nous réagissons en mangeant, là où d'autres hypersensibles compensent peut-être avec de l'alcool ou des drogues.... C'est un peu le même processus, sauf que trop manger (surtout quand on est malgré tout plutôt mince) n'est pas tellement considéré comme une maladie ou une addiction, la nourriture étant quand-même un indispensable à la vie!!! Pourtant il faut jongler avec tout ce qui nous ronge la tête :) Belle journée à toi!

c'est sûr que ce n'est pas facile de se confronter à soi-même, mais si tu le ressens comme une lutte sans trêve, peut-être bien que c'est parce que quelqu'un, à un moment donné,  t'a demander de "lutter" contre ce que tu ressentais

ce qui est normal car dans une éducation normale, on nous serine déjà ça

simplement peut-être que nous on le prend un peu trop au pied de la lettre....

c'est vrai qu'accepter de ressentir quand pendant des années on s'est efforcé de lutter contre ce n'est pas évident....

mais heuresuement faisable avec de la patience

courage à toi

Moi non plus je n'arrive pas bien à respecter ma faim le soir... Il y a ce besoin de manger quand enfin j'arrive chez moi... Y renoncer, à ce repas, me semble presque impossible. Ça rejoins l'idée du "deuil" qu'induirait la suppression d'un repas, sujet dont nous avions causé sur un autre fil.

Je suis aussi sujette aux eme durant les repas. C'est tellement plus difficile à gérer que des grignotages dans la journée!

Ces temps je renonce au petit déj, sans problème je dois dire. C'est une façon pour moi de "remettre à zéro" ma faim, après mes soirées qui dérapent assez souvent en eme... J'arrive donc au déjeuner avec une bonne grosse faim, pourtant le déjeuner n'est pas un bon repas, je mange froid dans un tupperware au boulot, donc jamais folichon, même si j'essaie toujours de me confectionner des trucs sympas et goûteux. Mais ça reste du froid dans une boîte en plastique!!

Et après je dérape un peu... Forcément la fatigue du boulot s'accumule, la lassitude, les stresses divers... Je prends souvent un goûter, je ne suis pas sûre d'avoir toujours faim quand je le mange... Les problèmes commence sûrement là! Mais encore une fois, il faut arriver à faire cette pause thé avec mes collègues sans forcément manger, alors qu'on a souvent du choc et des fruits, le dérapage est toujours difficile à contrôler alors que l'on se fait plaisir en papotant. 

J'essaie gentiment de me remettre à la rpc, à la piscine aussi, mais je n'ai pas encore trouvé la clé pour me libérer de ce besoin de combler le vide par la nourriture... 

Avec LC on est dans le vrai, je n'en ai jamais douté, mais mon dieu, c'est une "lutte" sans trêve quand on fait partie des gens émotifs... Et dieu sait que j'en suis une, d'émotive très très émotive, avec plein de petits problèmes qui s'empilent et qui me déstabilisent... et qui vont jusqu'à me créer des insomnies matinales... Enfin bref!

Peutêtre devrais-je retenter les exercices qui consistent à jeter la nourriture... et réintroduire les fins de repas en gardant "une petite place" !!!

Bonjour fadinarde je voulais humblement te faire part de ma dernière trouvaille , lorsque cela est possible j essaye de ne manger qu une seule ua ainsi je m autorise à aller au bout du rassasiement gustatif et psychologique plutôt que de stresser à l idée de devoir arrêter de manger . Cela me permet de faire une trêve vis vis à vis de cette peur de la frustration qui devient pour moi intenable et qui me déclenche trop d eme .
Bonjour fadinarde je voulais humblement te faire part de ma dernière trouvaille , lorsque cela est possible j essaye de ne manger qu une seule ua ainsi je m autorise à aller au bout du rassasiement gustatif et psychologique plutôt que de stresser à l idée de devoir arrêter de manger . Cela me permet de faire une trêve vis vis à vis de cette peur de la frustration qui devient pour moi intenable et qui me déclenche trop d eme .

hello Fadinarde

je ne crois pas que ça soit une lutte sans trêve

tant que tu restes dans la logique de la "lutte",  tu restes dans la logique des EME

c'est un moyen de lutte, et quand on pense à lutter, on est déjà en train de préparer sa première EME

je crois qu'en effet, au moment du goûter, c'est là le point sensible

tu es submergée de ressentis pas agréables : fatigue, relation avec les collègues, ton travail qui te pèse, souvent....

manger à ce moment-là, c'est en qq sorte éviter de ressentir tout ça,  pour  "tenir",   ne pas claquer la porte du magasin

une sorte de protection, de sauvegarde....

c'est ici que tout se joue,  si tu arrives à ce moment là, à faire de la place, d'abord un tout petit peu, et de plus en plus, à ces ressentis, qui pour être désagréables ne sont pas dangereux....   tu dois t'autoriser à ressentir, et ne pas avoir peur de ressentir.... parfois on a peur de ressentir parce qu'on a l'impression que cela pourrait nous inciter à commettre des actes qui nous seraient préjudiciables (comme par ex  quitter son boulot)

mais on peut parfaitement ressentir pleinement la fatigue, l'énervement, la lassitude, et que cela ne soit pas si grave que ça

juste s'autoriser à le ressentir, parce que ce n'est pas dangereux de ressentir

 

ne cherche pas toutes sortes d'exercices ailleurs, c'est là que ça se joue....

accepter de ressentir ça, de ressentir des sensations corporelles peut-être de tension, etc.....

et te connecter à ton corps, ton estomac, qui n'a peut-être besoin  "de rien"  au goûter

 

prévois-toi de bons repas à ton goût, de qualité le soir,   et cela te motivera aussi de garder de l'appétit pour le soir

à partir du moment où tu manges un bon repas, avec un bon appétit, c'est des millions de fois plus facile de s'arrêter, surtout si dans l'après-m,  tu as accueilli tes ressentis sans les combattre ou les fuir