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EME en milieu de repas

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
Ancien abonné Remercié (10) Très actif (30)
01 déc 2012 à 12h

Je me suis rendue compte récemment que j'avais bel et bien des EME en cours de repas. Est-ce que ça vous arrive également? Je ne sais pas très bien ce qui les déclenche. Quand j'arrive à attendre ma bonne faim, je ressens parfois mieux (très rarement encore) ma satiété et j'arrive parfois à m'arrêter de manger. La majorité du temps je commence à manger en ayant faim et je pars en live ensuite jusqu'à ce que j'arrive intellectuellement à me dire que j'ai trop mangé. Ces EME ne me font pas terminer avec un ventre énorme et l'impression de m'être vraiment baffrée comme c'était le cas il y a quelques années quand j'étais boulimique. Elles sont plus subtiles, ça va de quelques bouchées en plus à la fin d'un repas, à 3 tranches de pain mangées debout dans la cuisine après le repas. Mais le fait est que je ne perds pas de poids et qu'il faut souvent un repas sauté après un repas avec EME ce qui me fait dire que je mange trop.

Je serais intéressée à lire vos témoignages, idées, suggestions. Merci d'avance.

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69 commentaires

Merci Izabelle pour ta réponse très claire et parlante comme toujours !

 

Une question me trotte  dans la tête , est ce que ne pas parvenir encore à repsecter sa satiété c'est forcément une eme  si ce n'est pas sur le mode j'engloutis ....  ? 

non ce n'est pas forcément une EME

tout dépend si c'est impossible de s'arrêter ou non

si c'est impossible de s'arrêter c'est une EME, mais ce n'est pas non plus le "mal"

j'en ai encore tous les soirs, et parfois le midi (de moins en moins), j'appelle ça des EME de "frustration"  parce que oui, il faut s'arrêter, qu'il y a de la peur : d'avoir faim, de ne pas maigrir, de maigrir, de plein de choses.....

il peut y  avoir une montagne derrière ce petit carré de chocolat en plus.....

mais parfois ce n'est pas une EME, juste une habitude

dans ce cas, on peut s'arrêter sans problème

ensuite, pas besoin de "combattre" certaines habitudes comme besoin d'un dessert, d'une note sucrée

moi aussi j'aime bien, mais j'essaie de me garder un bout d'appétit pour ça,  voir de manger une bouchée de dessert

c'est ce que je fais maintenant sur les gateaux ou autre : une bouchée... en général je suis rassasiée

 

il faut aussi penser que la satiété ce n'est pas forcément une science exacte, sinon on se met une pression de dingue

c'est plutôt qqchse de global.....

et c'est des millions de fois plus facile à sentir et respecter quand on attaque le repas avec une bonne faim

ça fait des mois que j'y arrive parfaitement à midi et mal le soir

en fait je me suis aperçue que je n'avais pas assez faim le soir

maintenant que j'y veille.... eh bien ça devient facile aussi le soir  (du moment que je reste quand même suffisamment consciente de ce que je ressens)

En ce qui me concerne si ca peut t'éclairer le "me mettre dans mon corps " d'Izabelle je l'interprète  comme de la pleine conscience appliquée aux corps . 

Donc  pour moi ce serait faire une  pause respiration ( là tout de suite dans l'ici et maintenant , assise , debout, couchée , immobile ou pas ... comme ça vient ) puis scan  rapide des ressentis physiques et émotionnels  " ah tiens mais en fait j'ai la boule au ventre, quelle émotion se cache là ? accueillir,  prendre en compte son corps  au lieu de l'oublier , le respecter. 

 

 

 

Me mettre dans mon corps, j'ai commencé à comprendre avec la manière dont Patience parlait de ses inconforts dans le fil dédié aux inconforts : elle parlait des effets physiques, entre autres. Moi, je n'en voyais pas chez moi. Et puis finalement, si. Pour y arriver, il faut que je parte à la recherche de ces effets physiques, un peu comme un body scan rapide, mais pas seulement pour observer ce qui se passe, genre on prend une chaise et on regarde. Plutôt du genre actif, je vais à la recherche de ce qui se passe physiquement en moi. De là, j'arrive parfois, à partir de ce que j'ai trouvé, de ce que je ressens physiquement, à comprendre que je ressens telle ou telle émotion. La crispation des orteils, par exemple, à moins de la chercher, ce n'est pas un truc qui me perturbe plus que ça, en principe, donc je ne la calculais pas.

Depuis quelques semaines, j'ai du mal, je me suis un peu reblindée face à du stress un peu trop gros pour moi. Quand j'explore mon corps, parfois, c'est comme une porte fermée, ou comme s'il y avait un espace entre lui et moi, un truc sans pont-levis. Parfois, j'arrive à me promener dans mon corps. C'est comme si j'étais dans une pièce obscure, et que j'avançais à tâtons. Avant cette période de stress, j'ai eu une période où j'avais l'impression de pouvoir envoyer des antennes partout dans mon corps, et d'en ramener des informations, c'était génial (Super Tentacule Woman !). Là, nettement moins ! Mais bon, je suis débutante !

beh euh moi je comprends pas bien... me mettre dans mon corps. Je comprends avec la tête, mais je vois pas ce que ça pourrait donner... j'arrive pas à projeter et à voir le truc. :)

C'est pour moi l'eme -zen!

Et je rajoute ce que j'ai compris récemment (mais que je n'applique encore pas beaucoup !)...

Quand j'ai envie de manger sans faim, ou de manger au delà de ma faim, c'est que j'essaie de ne pas ressentir qq chose. La bonne idée, c'est de :

- manger quand j'ai faim,

- ressentir quand je n'ai pas faim. Réinvestir les sensations, via le corps, essayer de comprendre ce que ce corps a à me dire... Finalement l'EME est comme une clochette, qui tinte pour dire "ya un truc qui va pas" ! Vue comme ça, c'est une amie, qui nous invite à nous tourner vers nous-même.

 

Bon sur le papier c'est top. En milieu d'aprem, loin de toute émotion, de tout repas, de toute forme de faim ou d'envie de manger, c'est génial. Après mon plat principal, quand je prends automatiquement un dessert alors que je n'ai plus faim depuis déjà longtemps, c'est une autre histoire ! smiley

Les EME de fin de repas, c'est mon grand truc-à-moi-que-j'ai pour rester en surpoids ! smiley

Merci d'avoir dépoussiéré ce fil !

Incontestablement, quand j'arrive à faire quelques pauses dans la journée ou en arrivant à la maison le soir, le repas ne se passe pas de la même façon, déjà. Mais c'est clair que je n'y arrive pas tous les jours (attention, perfectionnisme en vue !).

Comme pour toute EME, et comme Izabelle l'illustre super bien (comme d'hab' !), c'est une affaire de remettre de la conscience là où il y a un comportement dont l'objectif est justement de gommer, de ne pas faire ressentir, d'échapper... Je mange trop pour ne pas ressentir... L'idée c'est donc de chercher à ressentir, pour ne pas avoir besoin de manger trop...

Je m'en approche, parfois, ça m'effleure, ce n'est pas très loin, plus très loin, je crois !

Je ressens , maintenant, ce que tu décris Izabelle. J'essaye de le faire justement durant les repas à la maison. Je me reconnecte, je me mets dans mon corps, ça évite les ruminations , ça me calme et permet de prendre " la température" de ce dont j'ai besoin: silence, changement de discussion, qu'on pose tous nos couverts car on mange trop vite, ou en effet juste ressentir mon inconfort physique et laisser ma conscience le vivre.... J'arrive à le faire quand zhom rentre du boulot avec tout son stress! J'arrive à ressentir que ça m'envahit, je me détend j'accueille ET je lui demande d'arrêter car moi aussi j'ai besoin de parler... Et on arrive à faire un peu chacun....

Je ne pense pas que cela soit vraiment une EME, je pense que tu fais comme on a appris "depuis la nuit des temps", de finir ton assiette ou ton repas.

J'ai une astuce : je prends mon entrée (légumes à la croque) séparée du reste du repas environ 10 min (juste pour tester ma faim).

Et, là, je m'observe, j'écoute mon corps car les signes ne sont pas les mêmes :

  • "Crie-t'il famine ?" ou
  • "Ai-je encore faim" ou 
  • "Est-ce que j'ai envie ?" = EME

3 p'tites questions qui pourront t'aider à savoir si tu as encore faim (la bonne faim).

Dans tous les cas, pour savoir où tu vas, pense à la respiration de pleine conscience, elle t'aidera à y voir plus clair. Je te l'accorde au début, c'est un peu dur, mais petit-à-petit, tu reconnaîtras les signes !

Bonne continuation !