Émotion : tout dans le corps !
Bonjour tout le monde,
Je viens de vivre une expérience très profonde de pleine conscience qui m'a donné l'idée de créer ce fil si ça vous intéresse.
Je me rends compte que l'émotion démarre d'abord par des sensations corporelles plus ou moins marquées selon l'intensité.
Et comme, pour éviter qu'une EME se termine la main de le paquet de gâteaux, j'essaye de vivre mon émotion le plus pleinement possible ; donc j'observe la manière dont elle se manifeste dans mon corps.
Alors je vous propose de venir décrire ici, en cas d'émotion plus ou moins forte, l'effet qu'elle provoque dans votre corps.
Pour ma part, remarquer ces manifestations m'aide à poser une certaine distance et à faire le bon choix ensuite entre manger ou ne pas manger pour me réconforter.
Alors je commence !
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Par rapport à cette idée de "faire de la place" à son émotion...
Moi, à chaque fois que j'inspire, je me mets dans l'intention de faire cette place.
Quand je sens ma poitrine qui se gonfle, j'imagine que c'est de la place supplémentaire que je donne à mon émotion, à l'intérieur de mon corps.
C'est donc un "faire de la place" vraiment physique, vraiment concret : dans la poitrine, dans le ventre, dans les épaules, dans les narines... Cette "visualisation" m'aide.
Alors si elle peut vous aider aussi, je partage ! :-)
Au plaisir de vous lire
Zenattitude à mon tour je me reconnais dans ce que tu écris, la stimulation, à nous de la trouver ailleurs que uniquement dans la nourriture. cela demande des efforts, mais c'est tellement de bonheur en retour !
Lorraine merci aussi pour ton commentaire qui me parle
me concernant, hier j'ai enfin réussi à m'observer au moment où j'étais assaillie par une forte émotion; tout y était: la gorge resserrée, du mal à respirer, un poids sur la poitrine... en fait depuis toujours, je pleure facilement. Cela m'ennuie car c'est visible des autres, et ce n'est pas toujours bien vu, surtout au boulot.
eh bien je me demande finalement si ces larmes n'arrivent pas parce que je néglige les autres signes, les premières manifestations du corps, et qu'en désespoir de cause, mon corps m'envoie ces larmes en sachant que pour le coup, je ne peux pas les ignorer ! à creuser.... piste à suivre
Primevère, Moi aussi je pleure facilement ou j'ai envie de pleurer facilement lorsque je me sens rejetée (il ne me faut pas grand chose !) mais aussi quand je suis en colère, le sentiment de rejet quand je le trouve injuste me met en colère - tristesse.
Je ne suis pas une explosive , comme certains qui hurlent ou alors de l'intérieur. Et pour pas que les larmes sortent ou qu'il y ait des trémolos dans la voix je ne dis rien à ce moment là ...Par contre quand je suis touchée par une situation de grande détresse au boulot , et que la situation m' émeut je peux avoir les yeux qui se mouillent et j'assume.
Et à une époque je pleurais toute seule en silence, même quand il y avait des gens pas loin. Je pleurais par rapport à un détachement qui ne se faisait pas et sur lequel je ressassais en m'accrochant désespérément à mes pensées. Maintenant je ferai de la rpc et reviendra à ma respiration mais je ne ressasserais plus comme cela. Je passerais à autre chose et je passerai au rire !
Oui, les commentaires des uns et des autres nous parlent et certains plus que d'autres c'est pour cela, aussi, que ça vaut la peine de se raconter ici et de partager nos expériences de vie.
Izabelle, c'est super que tu fasses du Pilates pour te muscler, se bouger malgré la douleur -sauf quand elle est aïgue ou qu'il y a des "poussées" me disent les toubibs, là il faut plutôt des massages- Mon Kiné me disait que le manque e gainage (voilà que je m'approprie le langage ! ) entraîne les mauvaises postures qui entrâine les douleurs. Se tenir bien droite peut faire des miracles paraît il . Aucun cas n'est desespérée, pas du côté de profs de pilates, yoga et autre qi quong. Aller doucement très doucement, extrêmement doucement. Et c'est pour cela que j'aime le yoga et s'étirer en profondeur avec des gestes d'une simplicité inouïe. Mais maintenant faire des séances d'une heure et quart je n'y arrive plus. Et mon médecin du travail me rappelait dernièrement que faire une activité physique régulière même peu et très douce est fondamentale. Et en plus, lorsque nous arrivons à bouger le corps en pleine conscience connecté à nos sensations comme tu le fais , c'est le pied ! Bonne continuation à toi.
En effet, nous toutes prenons le temps de nous réconforter par la nourriture ou par autre chose et de trouver ce qui fait sens dans notre vie. En apprenant à s'accorder de la bienveillance on gagne en estime de soi et les possibles s'ouvrent à nous.
Bonjour,
Moi là j'éprouve un sentiment d'insatisfaction générale sur toute ma vie, de frustration totale:
tout d'abord j'ai des pensées: "j'aime pas mon boulot et je sais meme pas si en changeant je serais plus satisfaite... j'aime pas mon appart... ma vie sociale n'est pas satisfaisante".
et puis il y a les sensations physiques: estomac noué, gorge nouée, opression cage thoracique, tension dans le ventre, visage fermé, sourcils froncés, bouche qui fait la moue.
une réflexion me vient: tout cela incarne le contexte idéal pour manger et obtenir le plaisir gustatif et immédiat que j'aime tant. J'éprouve le sentiment que cette insatisfaction émerge simplement pour me donner une bonne raison de ceder à ma vieille habitude réconfortante.
cela me fait penser aux enfants qui ont du mal à se sentir bien à l'école, et qui développe des maux de ventre pour pouvoir rentrer à la maison et être chouchouter par leur maman.
J'ai l'impression que l'argument s'organise comme cela dans ma tête:
"Si vraiment rien ne va, et si ma tete et mon corps m'envoient les signaux que rien ne va alors c'est que ça doit etre vrai, et tous mes efforts pour etre plus positive n'étaient que du vent. Vraiment ça ne va pas et donc il est normal que j'obtienne du réconfort..."
et là je me sens triste parce que j'ai l'impression que je dois laisser tomber mon doudou et c'est trop dur. J'ai pas envie d'arreter de me réconforter, pas envie de me priver de cette douceur et de ce plaisir.
et là ce qui me vient c'est cette scène où je rentre à l'école maternelle, je pleure toutes les larmes de mon corps parce que je ne veux pas que ma mère me quitte, c'est terrible! et là l'un de mes camarades me montre sa tortue qu'il avait amené à l'école, et là... ma mère devient le cadet de mes soucis et ma curiosité pour cette tortue me sort totalement de la tristesse.
Je crois que pour dire au revoir au doudou "nourriture" je dois mettre en place dans ma vie des choses stimulantes.
"Je crois que pour dire au revoir au doudou "nourriture" je dois mettre en place dans ma vie des choses stimulantes."
Zenatitude,Ta phrase me fait penser à l'aspect "ennui" qui nous fait manger. C'est selon G Apfeldorfer une raison majeure d' EME.
Avec le programme , je l'ai vraiment constaté. Et j'ai aussi pu expérimenter que le fait de m'occuper le soir autrement qu'en regardant la télé me faisait oublier l'a nourriure. Cest un aspect sur lequel beaucoup de linecoachés se sont penchés. Comment s'occuper ? Quelles passions, quels loisirs développer Quelque part sur le site il y a un ou des fils sur les nourritures spirituelles. Bon courage à toi et à bientôt.
Izabelle, C'est un diagnostic qui s'est archi confirmé ce printemps par un rhumato de la grande ville où m'avait envoyé ma rhumato...Spondylarthrite ankylosante de sapho...Ils évoquent une biothérapie( depuis deux ans) et insistaient , traitement très lourd et non sans conséquences. J'ai refusé catégoriquement. J'arrive encore pour le moment à gérer mes douleurs avec de l'antiinflammatoire ou juste de l'aspirine. Depuis plusieurs mois, les douleurs avaient disparu, juste des raideurs supportables. C'est comme cela que je m'étais mise au yoga il y a quelques années , mieux ressentir le corps et étirer en douceur (je prenais de l'antiinflammatoire avant les séances) . Maintenant je ne tiens plus une heure, un quart d'heure tous les jours me convient beaucoup mieux et marcher un peu. Nager j'aime beaucoup mais comme je ne sais faire que la brasse c'est pas génial et je pense que cela a contribué à mes douleurs hier. Comme toi j'avais été voir un ostéo mais il n'a pas vu l'utilité que je revienne. Par contre l'accupunture, c'est très bien en période de douleurs continues.
Oui comme tu le dis les douleurs font angoisser , ont un très fort impact sur le moral, et à un moment donné on ne sait plus qui de la poule et de l'oeuf commence... Et je trouve aussi ,en tos les cas pour moi, que la rpc apporte beaucoup quand on en fait tous les jours. Ca apaise l'anxiété. Ca permet aussi de se connecter à son corps et à accueillir ses douleurs pour d'une certaine façon arriver à les apprivoiser.
Et toi c'est quoi ton problème de dos ?
Ce soir j'ai été à un concert méditatif en groupe...donc une séance de rpc par les sens là en l'occurence l'audition et la vue (puisque je garde les yeux ouverts) . J'étais là assise en tailleur avec ma petite douleur à la côte droite , me rappelant gentiment (des fois que je l'oublierai) que j'ai (je suis?) un corps. Posture très droite et épaules ouvertes, j'adore , ressentis de joie. Plaisir d'être là .Se laisser porter par les sons , laisser les pensées s'envoler.
zen attitude, en effet c'est important de pouvoir recentrer sa vie sur ce qui est important, pour nous, à vivre
sinon on finit par être uniquement dans le controle de la souffrance et c'est une impasse
organiser sa vie, faire des choix qui vont dans le sens de ce quie st important pour nous (valeurs) est vraiment profitable
Lorraine, je suis touchée de ce partage et aussi de ton vécu
pour ma part j'ai simplement une déficience musculaire qui induit une mauvaise posture et donc c'est le dos qui prend
enfin pour l'instant c'est ça, je réponds très vite à l'ostéopathie, ce qui est très pratique
mais l'ostéo a néanmoins demandé à ce que je fasse du Pilates pour renforcer l'ensemble de mes chaines musculaires sinon on ne s'en sortirait jamais
donc je fais du Pilates, et y'a du boulot mais je fais ma bonne élève et bien que la prof m'ai dit qu'on allait aller "trèèèèès" doucement (ce que j'ai immédiatement compris comme "vu l'absence totale de muscles, ça va pas être du gateau" histoire, histoire), elle n'a pas l'air desespéré par mon cas, alors je continue
de plus c'est vraiment la conscience très focalisée sur le corps et la respi, donc tout bénéf
Primevere, bravo pour ton observation
moi aussi j'ai la larme facile, mais je n'ai plus de scrupules pour ça en fait
Xena, le but n'est pas de ne pas manger, donc c'est très bien ce que tu fais
normalement n'ayant plus le "besoin" de t'anesthésier, la prise alimentaire sera plus de l'ordre du réconfort, donc plus efficace, et aussi souvent en moindre quantité
donc c'est très bien c'est exactement ce qu'il faut faire
[quote=zenattitude]
Alors je me pose, je fais la RPC. Cela fait disparaitre l'inconfort, je me sens mieux. Je vaque à mes occupations. Et puis vient le moment du diner, et là je mange systématiquement au delà de ma faim, notamment des aliments réconfortants. C'est comme si je reportais mon EME. Et puis j'ai l'impression, qu'émotionnellement c'est assez neutre, mais que l'habitude est tellement ancrée, que lorsque j'essaie de m'en débarrasser cela crée une frustration.
[/quote]
eh bien justement il ne faut pas faire disparaitre ou se débarasser
le but n'est pas de faire disparaitre l'inconfort, mais de lui faire de la place, de l'accueillir
dès qu'on pense "disparaitre", "se débarasser", on est dans le contrôle émotionnel, qui est en fait le fer de lance du processus de l'EME
ce que te conseille c'est de continuer à faire ta RPC, ton sas de décompression c'est très bien, mais sans chercher à faire disparaitre, juste faire de la place à cet inconfort (il est vrai que parfois il peut disparaitre de lui-même, mais cela n'a rien de systématique, sinon c'est de la lutte, en tous cas quand on lui fait de la place il est largement plus supportable)
ensuite pour le diner, eh bien prévoir ton réconfort, en ayant prévu par exemple un dessert, et en gardant suffisamment d'appétit pour le consommer avec appétit (ce qui est vraiment réconfortant)
en le dégustant, vraiment sentir le réconfort
c'est important aussi de savoir se réconforter, on en a besoin !!
pas tout le temps, mais quand on en a besoin, il suffit de le prendre en compte, et garder de la place pour ce réconfort
zenattitude,
Ton post me touche beaucoup...
Et je pense que tu es dans le vrai avec ta dernière phrase : "Je crois que pour dire au revoir au doudou "nourriture" je dois mettre en place dans ma vie des choses stimulantes."
Je pense que tu es dans le vrai parce que j'ai constaté que plus je mets en place dans ma vie des choses stimulantes, moins je ressens cette compulsion à manger. Ces choses stimulantes correspondent à mes valeurs, que je nourris et qui me remplissent à tel point que je me sens réellement exister, je me sens pleinement exister...
Au plaisir de te lire
Aujourd'hui, l'émotion prédominante c'est "la tristesse" et pourtant je ne sais pas pourquoi. Si en fait, il ya plusieurs sujets qui m'inquiètent, dont mon poids et ma santé, mais je pense des fois pouvoir passer outre ce sentiment, et avancer dans ma quête de l'amigrissement sans dégâts, or non cela finit par me rattraper, et d'ailleurs aujourd'hui je n'ai qu'une seule envie c'est d'éclater en sanglots, malheureusement je n'y arrive pas, mais je sais que ça me fait beaucoup de bien quand ça arrive.
Cette fois, je sens comme Izabelle le décrivait bien, quelque chose au niveau des yeux, comme si le poids des larmes reposait sur mes yeux en attendant de tomber, j'ai aussi le coeur serré mais pas de la même manière que les autres fois, j'ai aussi envie de prendre une grande respiration pour pouvoir me libérer de ce poids sur ma poitrine.
En attendant, je vai sessayer de faire une rpc pour me recentrer sur moi-même.
Passez une belle journée!!
Hanabi80 Je rejoins les filles sur le fait de ne pas bloquer les pensées, c'est impossible en fait !
la façon la plus simple de pratiquer la défusion (prise de distance avec les pensées) c'est de considérer qu'il s'agit d'histoires que ta tête te raconte
notre tête nous raconte tout un tas d'histoires, c'est son job, ok c'est normal
mais si tu les observes, et que tu les considères comme des histoires (peu importe qu'elles soient "vraies ou non) eh bien tu as déjà un autre rapport avec ces pensées
tu élargis ton champ de vision, ton champ comportemental aussi
bravo pour ton ressenti de la tristesse dans le corps !!!
à chaque fois que tu ressens dans le corps, et surtout que tu acceptes de ressentir, tu sors de la lutte contre les pensées, lutte vaine qui épuise toute notre énergie
Lorraine, je ne savais pas que tu avais cette maladie, j'espère que les douleurs ne sont pas trop intenses
pour ma part quand j'ai des douleurs au niveau du dos, cela a tendance à m'angoisser, à réactiver des histoires d'impuissance et de "nul", ce qui ne fait bien sûr qu'amplifier l'intolérance à cette douleur
mon ostéo a le donc de m'apaiser par le rapport si simple qu'il peut avoir avec ma douleur, mon corps en général, il est d'une patience et d'une bienveillance qui a fini par rejaillir sur moi
toutes ces pensées sont des tentatives de controle, pour ne pas ressentir le "désagréable" en effet
plutôt qu'accueillir, ce que je préfère c'et le terme "faire de la place"
c'est à dire que tu n'es pas maso, l'émotion désagréable, elle est là, tu n'es pas allée la chercher, mais elle est là
et nous les humains, nous sommes capables d'avoir des émotions désagréables même si on vit dans une villa de rêve sans avoir besoin de bosser
bref apparemment ça fait vraiment partie de l'expérience humaine
donc faire de la place c'est élargir l'espace, au lieu de chercher à faire disparaitre, à se contracter pour essayer de ne pas ressentir
au contraire, s'élargir
bien sûr c'est désagréable, mais c'est là, donc autant faire de la place pour que ça fasse "moins mal"
simplement par réflexe, on fait l'inverse, on se contracte on lutte
faire de la place à un inconfort émotionnel, c'est contre-intuitif, mais c'est vraiment utile pour ne pas entrer dans une lutte vaine et fatigante
tu n'as pas besoin "d'arriver" à accepter une émotion, juste lui faire une place
quand on fait une place, on ne peut pas en même temps chercher à la faire disparaitre (lutter)
tiens moi en ce moment je suis en train de faire une place au fait de me sentir "nulle" (un classique me direz-vous...)
simplement j'élargis mon espace intérieur, j'accepte sa présence, je sais pourquoi c'est là et je sais que c'est inconfortable, mais pas dangereux
très inconfortable bien sûr
mais ce que ça apporte, en plus, c'est une impression de bienveillance envers soi-même qui, en soi, apporte du réconfort