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Émotion : tout dans le corps !

Linecoaching au quotidien Pratiquer la Pleine Conscience au Quotidien
04 Sep 2015 à 14h

Bonjour tout le monde,

Je viens de vivre une expérience très profonde de pleine conscience qui m'a donné l'idée de créer ce fil si ça vous intéresse.
Je me rends compte que l'émotion démarre d'abord par des sensations corporelles plus ou moins marquées selon l'intensité.
Et comme, pour éviter qu'une EME se termine la main de le paquet de gâteaux, j'essaye de vivre mon émotion le plus pleinement possible ; donc j'observe la manière dont elle se manifeste dans mon corps.

Alors je vous propose de venir décrire ici, en cas d'émotion plus ou moins forte, l'effet qu'elle provoque dans votre corps.
Pour ma part, remarquer ces manifestations m'aide à poser une certaine distance et à faire le bon choix ensuite entre manger ou ne pas manger pour me réconforter.

Alors je commence !

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55 commentaires

eh oui comme toute compétence cela demande de l'entraînement,   il faut donc se lancer, observer ses sensations, porter son attention desssus en premier lieu, elles peuvent être plus ou moins fortes

il y a un outil du site qui peut aider à plus ressentir au niveau de son corps, c'est le bodyscan, cela est dans l'étape  "j'approfondis mes sensations et mes émotions"  qu'on a plus ou moins vite dan sle programme

 

 

Hanabi, bravo pour ton observation de tes sensations

d'une façon générale, les émotions négatives n'ont en effet pas à être évacuées, et justement le fait de l'observer dans le corps est l'une des clés pour mieux tolérer  la "réalité"  émotionnelle et ne pas s'encombrer "d'histoires" mentales supplémentaires qui finissent par rendre cette émotion intolérable  (et donc déclencher une EME qui est une lutte émotionnelle)

je pense que si tu ressens ça en RPC c'est probablement parce que le fait de te centrer sur ton "intérieur"  est anxiogène, ce qui est le cas pour la plupart des personnes hypersensibles qui ont pris l'habitude de se fuir

c'est en le faisant régulièrement, et en accueillant ces ressentis à chaque fois que tu devrais intégrer que se centrer sur l'intérieur ne constitue pas un danger

tiens-nous au courant

 

Patience, super passionnant tes observations toujours très fines

clemyne, Primevere,

Personnellement, cette connexion à mes sensations corporelles s'affine grâce à deux pratiques : la pleine conscience et la sophrologie.
La pleine conscience me permet d'accepter progressivement mon état, quel qu'il soit : agréable ou désagréable, confortable ou inconfortable, facile ou difficile, léger ou pesant, simple ou compliqué...
La sophrologie me permet de prendre conscience de mon comportement global et de le "rééquilibrer" : elle m'incite de plus en plus à être dans mon corps car c'est une pratique basée sur la présence permanente du corps.

Je jongle régulièrement avec ces deux pratiques, qui, pour moi, sont indissociables. Être pleinement conscient de ce que l'on vit est un des fondamentaux de la sophrologie. Une séance de sophrologie est pleine d'instants de pleine conscience.

Ensuite, j'évoquerai la régularité de la pratique. Plus j'essaye, plus j'expérimente, plus je pratique, plus j'éprouve... plus j'y arrive. Mon maître-mot c'est "éprouver" : éprouver le phénomène qui surgit, éprouver son évolution, éprouver ce qu'il provoque en moi, éprouver comment il me transforme...

Le changement est progressif. J'essaye sur des bouts d'émotions, des bouts de moments, à froid, à chaud, à tiède !

Alors éprouvez, éprouvez, éprouvez ! :-)

Au plaisir de vous lire

Merci Patience et Izabelle, ce que vous écrivez me parle complètement... La théorie je la connais depuis bien longtemps, je n'ai pas d'excuse de ce côté la, j'ai été formée a la RPC dès 2003 car mon psy m'a fait découvrir J. Kabat Zinn, et en 2009 lorsqu'il est passé à Paris j'ai pu faire une séance avec lui - et 300 autres personnes dans la salle ;-) Donc la théorie je connais, la pratique c'est 5 a 8 minutes de RPC chaque matin depuis quatre ans, ce qui me manque encore c'est ce lien avec les émotions dans la journée.... Le matin je suis pleine de bonnes intentions, puis la journée démarre, et arrive le soir, je fais le bilan, je n'ai rien vu ni senti passer... Mais ça va venir, j'y crois, j'en suis persuadée !!!

Salut à toutes et tous !

En lisant votre sujet de conversation je me rends compte à quel point je n'ai jamais réussi à ressentir mes émotions à travers mon corps. Cela m'a rendu très curieuse (ainsi qu'admirative). Quel chemin avez-vous suivi pour atteindre ce niveau d'écoute centrée sur le physique ? Et avec quelle régularité vous y concentrez-vous ?

Je suis le programme depuis plusieurs mois, avec des hauts et des bas. Dans l'ensemble je suis assez fière de moi, pourtant je bloque encore sur certains points. C'est pourquoi il me semble que votre "technique" pourrait m'aider si j'arrivais à laisser vivre et s'exprimer les émotions à travers mon corps plutôt qu'en les anésthésiant avec un trop plein alimentaire.

Je suis impatiente de vous rejoindre dans cette expérience !

Clemyne

Bonjour, comme Clemyne je suis admirative et j'aimerais comme vous arriver à être autant à l'écoute de mon corps.. Je pense que la première étape, c'est d'en avoir envie, puis d'y penser au moment où l'émotion est là, et de prendre le temps de se pencher dessus Merci pour ce fil qui m'incite à le faire, j'espère avoir de quoi poster ici bientôt

J'espère que ta colère est passée Patience.

Allez je me lance dans l'exercice, ça sera la tristesse pour moi. C'est une tristesse particulière car celle ci est présente depuis 15 ans en arrière fond de ma vie. Elle remonte par moment quand un évènement me rappelle à elle.

Je la ressens au fond de mes tripes, comme une boule tendue et énorme tout au fond de mon ventre derrière les abdominaux. C'est une tristesse vicérale. Cette tension irradie un peu au niveau du plexus solaire, ce qui gène un peu ma respiration. J'ai aussi comme une fébrilité dans les épaules et les bras. Au niveau du visage, je sens les larmes qui voudraient sortir et qui me brouillent la vue.

Aujourd'hui j'ai testé le vécu physique d'un pack d'émotions ! Au programme : tristesse + dégoût + colère.

- Au niveau du visage : le front plissé parce que j'étais aussi prise par mon mental (mais pourquoi ça n'a pas fonctionné ??).

- Au niveau de la poitrine : la respiration coupée, le souffle douloureux, le diaphragme contracté... Enfin, je ne sais pas si c'était vraiment le diaphragme ! Mais en tout cas, quelque chose de contracté sous les cotes.

- Dans le ventre : une légère boule, qui est arrivé beaucoup plus tard.

 

L'intensité de tous ces phénomènes était assez modérée et il a bien fallu une heure pour arriver au sommet de l'intense ! La preuve que les émotions sont parfois lentes à se manifester vraiment... Ou en tout cas, il faut vraiment une concentration bien particulière pour percevoir les sensations les plus fines.

Je suis contente de prendre le temps d'être attentive à tous ces phénomènes physiques. Et plus je prends la peine de ressentir mon corps, plus j'arrive à percevoir son langage. Et plus j'y prête attention, plus je suis tentée de l'écouter. Et plus je l'écoute, moins je fais de compulsions.
Du coup, ce matin, j'ai vécu mes émotions dans tout l'inconfort qu'elles produisaient ! J'avais une boîte de gâteaux sous les yeux. Et je n'en ai mangé que 2, ce qui est une très belle progression pour moi !

 

Au plaisir de vous lire

En ce moment même, conscience particulièrement aiguisée de la tristesse. Elle se manifeste à plusieurs endroits de mon corps.


- Mon visage est fermé. Je sens les muscles contractés entre mes sourcils. Idem pour mes mâchoires, qui se bloquent, comme pour m’empêcher de hurler ou de pleurer. J’ai comme des sensations de bulles dans le cerveau ! Et du coup, il est comme anesthésié, hors service : je n'ai aucune pensée. Et j’ai la bouche sèche.

- Et puis j’ai une boule dans la gorge, pile poil au milieu du cou. Elle m’empêche de respirer amplement, de prendre assez d’air… Et j’ai mal aux épaules.

- Et surtout, j’ai le cœur pris dans un étau. Il est serré, mais serré !! Et je ressens une sensation de chaleur intense, presque comme si mon cœur se consumait. Pas des grosses flammes ! Juste un petit bout de feu qui fait le tour du cœur, avant d’attaquer l’intérieur… J’ai mal au niveau des omoplates…

- Je me sens comme bloquée sous les côtes. Un peu, là aussi, comme si je ne pouvais pas vraiment bien respirer.

- Rien dans le ventre ni dans le reste du corps.

C'est dingue comme le corps peut parler quand on l'écoute vraiment attentivement.

Du coup, aucune envie de manger. Juste besoin de patience, le temps que tout ça s'éteigne...

 

Au plaisir de vous lire

Tu décris tellement bien ta tristesse que j'arrive à la ressentir physiquement. Je pense aussi très fort à toi Patience n'hésite pas à laisser sortir ta tristesse. Courage

Capuccino, Clairette,

Pas de souci, j'ai bien vécu ma tristesse !
Mais j'ai surtout pris encore mieux mesurer, aujourd'hui, l'importance de vivre son émotion. Lui laisser toute sa place, ça signifie la laisser s'exprimer via toutes ces sensations, même si elles sont désagréables. Et c'est intéressant d'observer aussi comment l'émotion s'atténue. Et enfin, se rendre compte qu'on est capable de la supporter, de la porter en nous, de vivre avec elle...

Au plaisir de vous lire