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A la recherche de l'aliment réconfortant

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
29 juin 2013 à 21h

J'ai une question : comment avez-vous déterminé quel serait votre aliment réconfortant ?

Je m'explique. Comme je connais Z & A depuis longtemps, j'avais déjà intégré cette idée de se réconcilier avec l'aliment tabou pour pouvoir se réconforter avec. Pour moi, il était donc évident depuis longtemps que mes aliments réconfortants étaient des trucs bien régressifs, genre chocolat kind**r ou bien nounours de guimauve enrobé de chocolat.

Sauf que : depuis la journée avec le Dr Z, j'essaie de réintégrer ces aliments. J'ai fait pas mal d'expériences, mais rien à faire, ça se termine systématiquement en compulsion. Le nounours ne survit pas chez moi (le kind non plus d'ailleurs). Tant que je sais qu'il y en a dans la cuisine, j'y pense, et je finis par les engloutir - je dis bien engloutir, pas déguster. Vrais aliments bien tabous, donc.

J'ai bien sûr choisi ces aliments pour l'expérience de dégustation d'un aliment tabou (on en déguste un morceau, et puis on jette le reste). J'ai dû m'y reprendre à 4 ou 5 fois - pour chacun ! - parce que je finissais le paquet avant d'avoir commencé l'expérience.

Et puis lundi, en relisant mes notes du 18/05, je suis retombée sur une phrase de Z. : "si ça réconforte, on n'a pas besoin d'en manger beaucoup. Si on en mange beaucoup, c'est que ça ne réconforte pas". Comme je suis un peu longue à la détente, le lien ne m'est apparu que jeudi soir, après une journée de travail plutôt pourrie ; je sentais l'EME arriver à grands pas, donc en rentrant chez moi, j'ai décidé de remplacer mon dîner par une dégustation d'aliment réconfortant (des fois, c'est quand même cool de vivre seule).

Donc, je me dis qu'en sortant du métro, je vais m'acheter des nounours et des kind. Et c'est là que ça tilte enfin : si on en mange beaucoup, c'est que ça ne réconforte pas ! Du coup j'ai acheté un pot de glace et une tablette de très bon chocolat, pas trouvé mon vrai chocolat idéal mais on en est quand même pas loin, j'ai dégusté 1/3 de chaque et ça s'est arrêté là ; plutôt pas mal, quand on sait de quoi je suis capable dans ces moments-là !!!

Aujourd'hui, nouvelle EME pour des bêtes problèmes de logistique, mais je ne supporte pas que les objets se liguent contre moi quand je suis fatiguée. Ca m'a mise en rogne pour de bon, donc je me précipite sur le reste de chocolat - d'ailleurs je m'étonne au passage qu'il m'en reste 2 jours après -, j'en gloutonne un 1er carré, j'en croque un 2è, le 3è comme ça commence à aller mieux, je le laisse fondre plus tranquillement et... ça s'arrête là !

Donc, ça semblerait marcher ? Mais alors pourquoi cette obsession sur les nounours et les kind ? (remarquez, on s'en fout peut-être, finalement)

Bref, je suis toute étonnée de tout çà, et ça m'intéresserait donc beaucoup d'avoir vos témoignages sur le réconfort et les aliments tabous ! Merci !!

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68 commentaires

Hello,

 

merci surmonchemin pour ce super post ! C'est drôle ce matin en écrivant dans mon petit carnet j'ai différencié deux sortes d'EME, dont une où je ne prend pas vraiment de plaisir à manger l'aliment que je mange mais juste à manger et me remplir et avoir ce sentiment de culpabilité.

D'ailleurs dans ces moments-là ce qui me vient à l'esprit c'est l'expression "plaisir coupable" et depuis LC je me flagelle mentalement en me disant non il n'y a pas de plaisir coupable ! C'est encore une invention bien pourrie de notre société  !

Bref, merci beaucoup pour ton post et toutes ces réponses qui m'éclairent sur la notion d'aliment tabou et d'aliment réconfortant. Je vais faire l'exo de Lorraine, à savoir qu'est-ce que j'aime réellement manger et quelle était la "culture" cuisine quand j'étais petite. Je pense que ça m'aidera pour déterminer les aliments tabous et réconfortants.

D'ailleurs, après avoir fait le défi de manger un plat inconnu les yeux fermés, je l'ai refait avec pas mal d'autres (aliments connus ou non) et c'est fou ce que ça change les perceptions...

LORRAINE : j'adore ton post, je l'ai lu religieusement..je m'y retrouve pleinement. Merci pour ce beau partage qui m'aide à voir clair en moi à travers toi :)

Oh oui, Lorraine, merci pour ta réponse!!

Je suis justement dans une période "sans", je compulse tout en me rendant bien compte que tous ces aliments gras et sucrés ne me réconfortent pas du tout, ce qui est d'autant plus perturbant maintenant que je le sais, et du coup, je culpabilise un max!!!

Comme je l'ai dit dans mon blog, j'en suis à 3 semaines de la fin de l'abonnement, et je ne sais pas trop si je dois poursuivre ou pas. Ton message me redonne espoir, parce que j'ai vraiment l'impression de décrocher!!!

Merci merci!!!

Merci les filles.

Violette je ne sais pas si tu dois continuer ou pas l'abonnement LC. (ton choix sera de toute façon le bon smiley) Ce que je sais c'est que 6 mois d'expérimentations LC ne m'ont pas suffi....J'avais acquis toutes les bases//sensations alimentaires,  et étais arrivée à -à peu près- mon poids de forme. Ce qui est plutôt bien.

Mais j'avais besoin d'expérimenter "le qu'est ce que ça donne une fois régulée"...J'avais peur de tout reprendre, de tout oublier...L'aliment doudou, par exemple c'est venu après les 6 mois...

 

Je voulais aussi revenir sur la notion de réconfort à travers une anecdote...

Il y a quelque temps (j'étais déjà à LC) je devais faire des prises de sang à jeun tous les 15 jours le samedi matin.

Et aux premières prises de sang , j'avais ce réflexe de me dire "pour te réconforter tu mangeras un escargot ou un pain au chocolat (j'adore les viennoiseries)., comme avantLC.

Mais là, J'étais,à cette période, à fond dans les exos //sauter le petit dej, repérér sa sasiété,

et ça change tout dans l'écoute de soi...

Alors  puis un matin ,j 'ai eu ce déclic dans ma tête " mais te réconforter de quoi ? Tu n'as aucune peur des prises de sang, aucune angoisse de ce problème de santé " et j'ai décidé que j'écouterai ma faim après la prise de sang que je n'avais aucun besoin de me réconforter....Et à plusieurs reprises je n'ai pas petit déjeuné car pas faim  et à d'autres j'ai satisfait ma faim en dégustant une viennoiserie bien fraîche en sortant du labo.

Depuis à chaque fois que j'ai envie de manger sans faim, je m'interroge sur la raison et si je suis vraiment peinée ou "pas bien" ...Desfois  ça se résume à manger/déguster  une banane (je me suis réconciliée avec les

Je n'ai pas souvent besoin de me réconforter depuis que j'ai changé mon comportement alimentaire. J'ai découvert aussi que les sorties culturelles y compris la semaine me vidaient bien la tête, pas besoin de chocolat à ce moment là. Alors, j'essaie aussi de satisfaire  les besoins de réconfort/déstressant/vidage de tête en allant dormir/sortir/prendre un bain....

 

Ce besoin de se réconforter par la nourriture va puiser ses origines dans mon enfance. A chaque fois que ma mère nous emmenait chez le dentiste ou le médecin (et c'était fréquent)  on allait au salon de thé après. Du haut de mes 8 ans, je mangeais parfois, avec les encouragemnts de ma mère, 2 gros morceaux de gateau + une saucisse grillée après.....

En fait, j'ai une autre question qui me vient, du coup, sur le sujet : si on a trouvé l'aliment réconfortant, le vrai, qui réconforte beaucoup même en petite quantité, est-ce qu'on compulse encore ? (oui, je rêve peut-être, mais j'ai l'illusion d'avoir trouvé le Graal, là laugh)

J'ai pas encore expérimenté, mais à froid et sans EME, je me dis que la prochaine fois c'est évident, je fonce sur ma tablette de super chocolat, et que les nounours me semblent avoir beaucoup moins d'intérêt maintenant.

Non ?

Quel superbe fil ! Merci surmonchemin de l'avoir lancé

 

Voilà à partir de mon témoignage ce que tes  questions  m'inspirent :

 

J'ai réalisé en arrivant à LC, avec les exos,  que j'avais de manière très ancrée  des aliments tabous : le très sucré et le très gras.....

Ces mêmes aliments que j'affectionne particulièrement (surtout le très sucré), mais que je m'interdisais, je culpailisais même d'aimer ces aliments, car c'est pas fun ! 

-Je m'étais fait une interrogation entre moi et moi  sur " Tout à fait sincèrement, quels aliments aimes tu ?" idem pour la nourriture de mon enfance," comment maman me nourissait, quelles étaient les habitudes...?" (exercices très importants : faire le point avec soi) sinon j'aurai pas su que je les affectionnais-

 

Avant, fortement encouragée par les nutritionnistes que j'avais consultées je ne mangeais pas d'aliments dits grossissants et pendant quelques années (avant de craquer complètement)  j'ai été une bonne élève : 5 fruits et légumes par jour, ne pas sauter de repas, manger des féculents à chaque repas, des yaourts sans sucre, du gras et du sucré en quantité infime etc.....Bien sûr aux périodes de Noël je pouvais manger des kilos de chocolat, certains soirs j'engloutissais des tablettes de chocolat ou des paquets de b iscuits...

 

Je sais maintenant que j'ai besoin de ces aliments gras et surtout très sucrés  pour ne plus être obsédée par la nourriture pour ne plus tomber dns l'escalade des EME. Je l'accepte et pas une journée ne passe sans que je ne mange du très sucré  (puisque je peux en manger quand je veux et comme je veux, la quantité est très raisonnable)...

Et,.

Je ne mange que ce qui me fait envie ou plaisir aux repas...Je peux préparer un repas pour la famille me mettre à table avec mari et enfant et ne pas tout manger comme eux...Je ne peux plus répondre aux "il faut"  "tu dois"...Je ne réponds plus qu'à mes envies et besoins corporels...(c'est comme ça que j'ai mes périodes sardines en boite, foie de veau, salades, fruits....)

De fait,

Je dirais que  je me réconforte tout le temps avec la nourriture, puisque je mange dès que  j'ai faim et ce qui me fait plaisir...Il n'y a plus aucun rapport conflictuel avec la nourriture. Et ça c'est essentiel.

J'avais constaté aussi que les levers en semaine sont assez difficiles, et systématiquement depuis quelques mois j'ai un aliment doudou (pour le côté réconfortant du sucré mais aussi de par le côté rituel, sécurisant ) qui m'aide à bien commencer la journée : mousse fromage blanc ("besoin ressenti" de laitages) marque D.  avec confiture de figues. Faim ou pas faim , je le mange, le déguste au calme, et c'est un vrai bon heur....(une fois je n'ai mangé que la moitié, car aucun plaisir je n'avais vraiment pas faim du tout) Peut être que cet aliment doudou aura changé voire disparu dans quelque temps....

Je me rends compte aussi que je "fonctionne" assez par rituels (comme les enfants entre autre !) : le thé (earl grey)  l'aprèm, j'adore , le dessert sucré à la fin des repas...Pendant longtemps -depis LC-  je mangeais du chocolat au lait ou blanc en guise de dessert Maintenant, un autre dessert peut faire l'affaire aussi à condition d'être sucré

 

D'une manière générale, Je ne grignote plus , je ne compulse plus....En 1 an 1/2 il a du m'arriver "de craquer" 5 ou 6 fois sur des bonbons le soir  Mais les quantités restent très  correctes..A chaque fois que je craque, je m'interroge sur la raison et rien que ça me fait ralentir ou arrêter  ...Je trouve une autre réponse (je vais me coucher, ou m'occupe autrement...;l'ennui et la fatigue sont des sacrées raisons d'EME, ne pas l'oublier)

En conclusion,

Je crois vraiment que quand le rapport à la nourriture s'est apaisé puis à partir de là le rapport à soi même  on ne compulse plus ou quasiment plus ..Je pense que je suis arrivée -à peu près-  à ça maintenant

Bien sûr, ce n'est pas magique et la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Tout n'est pas figé une fois pour toute. Depuis que je me suis aussi persuadée  de cette idée et que j'ai accepté cette réalité je me sens mieux aussi . Nous ne sommes pas des machines, ne plus se flageller face à l'imperfection, -avez vous déjà remaqué comme les gens régulés s'acceptent imparfaits ?-" faire avec les jours sans",( si on mange plus un jour, on mange moins le lendemain , y a pas de problème)

Et  toujours rester connectée à soi même : s'observer, se questionner, chercher en soi, faire connaissance avec soi même,  expérimenter, s'écouter, se respecter...C'est ce qui nous permet de trouver "nos solutions" dans ce changement de comportement alimentaire

Bonne journée à tout le monde

Lorraine j'aime bien le terme d'aliment doudou, mon petit garçon qui aura bientot 2 ans s'appaise des qu'il attrape son doudou lorsqu' il a du chagrin ou qu'il est tres fatigué. Et afin de trouver mon aliment doudou je vais moi aussi tenter la liste Qu'est ce que j'aime sincerement manger entre moi et moi sans se mentir à soi meme.

Hier soir j'ai compulsé avec des amandes et des cacahuetes, pas industrielles mais brutes non salées. J'aime beaucoup le gout de ces fruits secs, surtout les cacahuetes non salées et j'ai du mal à m'arréter quand j'ai commencé.... J'aime leur gout un peu grillé, leur texture croquante et un peu huileuse à la fois, je trouve sincerement cela bon pourtant ils ne me reconfortent pas, ils me culpabilisent à chaque fois mais j'en achete chaque semaine. J'en ai besoin, j'aime ça, pourtant ce matin je me sens très coupable d'en avoir mangé trop comme d'habitude. Voila peut etre l' aliment tabou que je vais choisir pour l'experience de remplacer mon dejeuner par celui ci pendant 4 jours.

bon je ne veux pas te faire perdre des illusions, mais pour moi oui, c'est clair que de "savoir" ce qui te réconforte vraiment ne t'empêche pas de compulser, à l'occasion

à la faveur d'un ressenti pas encore accepté, au reveil d'un souvenir non travaillé, que l'on cherche à maintenir dans l'inconscience.....

 

ceci dit, le fait d'avoir conscience que l'on ne se réconforte pas vraiment, et qu'on cherche en fait à éviter qqchse, nous permet de faire une sorte d'EME-Zen :  la conscience de ce qui est en train de se passer.....

 

donc ça n'empêchera pas toutes les compulsions, mais ça t'aidera beaucoup à prendre conscience de ces moments

Ah, mais c'est très intéressant tout çà ! Merci à toutes pour vos réponses, ça confirme ce que je commence à ressentir...

C'est assez bizarre en fait, depuis que j'ai lancé ce post, je n'ai pas utilisé l'aliment réconfortant une seule fois (j'en ai pourtant 2 tablettes dans ma cuisine). Pas fait de compulsion non plus... Mais je ne vais quand même pas essayer de ré-acheter des nounours ou des kind, surtout maintenant que je sais que ce n'est pas eux qui vont me réconforter cheeky

Effectivement, maintenant que vous le dites, je crois que pour moi aussi, la compulsion sert à me donner des émotions fortes pour oublier tout le reste. Donc non, ce n'est pas du réconfort. Les aliments tabous me culpabilisent, ils ne me réconfortent pas.

Et bien je suis très contente de cette trouvaille ! Merci encore à vous !!!

C'est très intéressant, cette discussion, et ça me montre que je n'ai sans doute pas encore bien trouvé mon aliment réconfort. C'est vrai que j'ai fait la confusion tabou / réconfort.

Je ne compulse pas sur grand chose, c'est vraiment très rare, mais le Nut était un aliment un peu interdit parce que c'était le seul sur lequel j'avais du mal à m'arrêter.

J'ai effectivement, à coup de dégustation, réussi à prendre un peu de distance, mais du coup, je n'y puise en effet plus vraiment de réconfort. Et puis dans l'aliment -réconfort, il faut être sans culpabilité, et le Nut sans culpabilité, c'est encore trop dur pour moi !

Du coup, je vais me repencher sur la question de ce qui pourrait être un aliment réconfort...