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Plus de 55 ans

Communauté et échange Recherche de binôme pour avancer Ensemble
06 juin 2012 à 08h

Bonjour à toutes,

Voilà je suis nouvelle depuis le 24 mai dernier. Je n'ai pas l'habitude des forum.  Est-ce du à mon âge ? Je n'en sais rien mais je me dis que je dois faire un effort si je veux continuer dans la durée ce programme.

Je pense que se sentir soutenue est très important.

Si j'ai fais ce nouveau post c'est que je me sens un peu perdue au milieu des autres.  Beaucoup de jeunes avec des enfants. Moi, je n'ai plus d'enfants à la maison, ils sont tous mariés et parents également.

Je sais que vu mon âge, j'ai beaucoup plus de mal à perdre du moids .... par contre pour en prendre pas de soucis :-)

J'en suis au carnet EME à remplir.

Y a t'il d'autres personnes qui en sont au même point que moi et qui voudraient m'accompagner sur ce chemin ?

PS : mêlme si vous êtes plus jeunes vous êtes évidemment les bienvenues :-)

A bientôt j'espère

Bisous à toutes et bon courage

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1094 commentaires

Bonjour,

Marie43 dit "...mais pourquoi je vous raconte tout ça..."

Parce que ça étouffe de l'intérrieure angry, qu'on voudrait s'en débarasser à tout jamais...crying

Ce que tu dis du monde des malades et de celui des biens portants Je l'ai vécu toute mon adolescence. hospitalisée en urgence j'ai fait du coma tétanique. on m'a expliquer plustard que pour continuer à fonctionner et faire face à la quasi absence de nouriture mon organisme c'était mis à puiser dans les seules réserves qu'il avait : les os. en effet pour fonctionner le système nerveux à besoin, entre autre, de calcium.

3mois de soins intensifs en CHRU, deux ans de sanatorium héliomarin (orthographe ?) et 5 ans de rééducation fonctionnelle avec corsets de tous genres.

Avec le dernier j'allais aux lycée mais n'avait qu'une seule robe qui pouvait aller et pas de sous pour acheter du tissu pour en faire une autre... contente que la bourse permette de payer la cantine du midi qui m'assurait 1 repas par jour

Sur la fiche de transfère du CHRU de lille vers Zuydcote ils ont "peser la bete" angry j'avais à ce moment là un corset platré complet à l'ancienne (pas le léger synthétique) ils on peser le chariot vide puis avec moi dessus : 40 kg pour 1,68m !sad Je vous laisse imaginer combien ma carcasse pouvait peserno non plus basno.

  Les biaffrais vu, depuis mon lit, à la télé me semblaient tout a fait normaux  et je ne comprenais pas pourquoi on s'intéressait tant à euxsad alors que l'on laissait ma mère veuve sans ressources avec 6 enfants de 13 ans à 3 mois (vous n'avez qu'a travailler surprise) et que certain toubib m'ont d'abord prise pour une attardée quand je n'ai pas su dire à quand remontait mon dernier repas completcrying

A Zuydcote J'ai vu pire nettement pire... alors moi je n'avais pas le droit  de me plaindre mais de non droit en non droit à l'intérrieur tout se contracte fait mal se rebellecrying

Trop dur de se souvenir.

A+kiss

C'est important de parler, ici inclus, c'est important de laisser sortir tout ce qui a été renfermé et le dire à voix haute, de l'exprimer comme vous le faites sur le forum vous aidera surement a tourner la page et a avancer!.

Dans mon post antérieur je parlais de la rumination et c'est celà qu'il faut,à mon avis, essayer d'éviter parce que ça empêche d'avancer justement. On reste bloqué sur sa douleur et à trop la regarder on ne voit plus que ça. Bien sur il faut l'exprimer car être victime d'injustice (sociale ou de la vie) il faut le dire et se sentir reconnue comme victime. Aprés il faut essayer d'accepter que la vie n'est pas juste et c'est peut-être ca le plus dur. Mais l'accepter permet de vraiment tourner une page. 

Je me dis souvent que ma vie est la mienne, que mon histoire est mon histoire et elle a fait de moi ce que je suis et que le résultat n'est pas si mal..

 

Nul n'est responsable de son enfance et de ce que les autres ont fait de nous. On est juste responsable de ce que l'on fait de ce que les autres ont fait de nous.

Léontine, le monde des malades et le monde des "bien portants" n'est pas le même. Quand on vous annonce une "grave maladie", non seulement le ciel vous tombe sur la tête mais on bascule brutalement dans un autre monde : le monde des malades et c'est une expérience dont on ne revient pas indemne. C'est qq fois comme une voiture qui serait sans marche arrière. L'entourage souffre aussi et  bcp, mais pas de la même manière. Entre ces deux mondes, le corps médical qui fait le plus souvent ce qu'il peut à qui il arrive d'être obligé de se blinder surtout quand ils réalisent que certains de leurs malades passeront de l'autre côté du miroir. Mais revenons à ces deux mondes différents où le dialogue, l'échange sont si difficiles. Personne ne peut vivre à la place du malade parce que personne ne peut vivre à la place de l'autre et bien souvent l'être aimé aimerait souffrir de la même souffrance, pour être en communion plus grande encore. Les structures de soutien au malade ont été mises en place mais il en existe peu et de qualité pour soutenir les proches, ceux qui sont en première ligne après le malade. En plus du clafoutis... il y a la peur de la mort, de la maladie et chacun l'éprouve à sa façon et dans la plus grande solitude.

Pas facile de se parler dans ces situations un peu extrêmes et pourtant le dialogue, l'échange guidé ou non, assisté ou non par un tiers apparaît, peut-être, comme une brêche dans le blokauss solitude de chacun. Mais, bon sang que c'est difficile de dialoguer dans ces moments là. Comme c'est difficile d'entretenir une relation avec qq'un. Etre en relation avec l'autre, fut-il le marchand de journaux, c'est tj donner qq chose de soi-même. Eh bien, il y a des moments où l'on est tellement mal que l'on ne peut rien donner du tout et que la relation en souffre. Et pourquoi pas après tout ? même les étoiles meurent.  Bien sûr dans la relation avec le marchand de journaux, il suffit juste de donner le prix du magazine. Il m'est arrivé de me trouver dans la situation de ne même plus pouvoir m'acheter un journal faute de sous que je devais garder pour la baguette de pain quotidienne. Ce fut rare et bref, heureusement mais j'ai compris tellement de choses avec ça.

Mais pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ?

"Rumination" Voilà comment on se saborde.. C'est un cercle vicieux, on tourne et on retourne les idées noires, négatives dans sa tête et les mêmes effets suivent, on s'auto-empoisonne avec ces idées, au lieu de relativiser ou d'essayer de positiver. Je travaille beaucoup contre ça mais c'est difficile de revenir sur des années de pratique. 

Je me suis rendue compte qu'il y'avait presque un plaisir à ruminer, comme une justification ou une explication à tous les problèmes et notamment celui du poids... Difficile de passer de  "l'obsession de ma mère m'a fait grossir et neuf années en pension m'ont détraquée, si mes parents s'étaient occupés correctement de moi etc..." à "bon o.k je n'ai pas eu les meilleures conditions de départ mais ensuite c'est moi qui suis responsable de ma vie, mes parents ont fait ce qu'ils ont pu avec leurs moyens à eux, je ne suis pas obligée de subir des conséquences de mon enfance toute ma vie.." 

Là est pourtant la clé du mieux-être, la bienveillance qui nous calme et nous rend plus sereins et plus aptes à nous prendre en main et à être aussi bienveillants avec soi-même..

ah oui, ce fameux lacher prise.... comme j'ai du mal avec ça... sauf chez le dentiste cool wink lors de la pause de mes implants il m'a dit qu'il n'avait jamais de patiente dans un tel état de décontraction ............c'était comme si je faisais une méditatin MDR

 

sinon, oui, c'est plutôt difficile 

comme reconnaître qu'on a besoin d'aide l'est souvent...

 

Il y a une grande différence, de mon point de vue, entre être tout le temps dans la plainte comme le seul moyen d'entrer en communication avec ses semblables - et - se trouver dans une situation provisoire où "faire face" est difficile parce que l'on manque d'outils pour le faire. Personne n'est superwoman qui a réponse à tout, qui fait tout bien, toujours et tout le temps.

Tant pis pour nos égos, "on" ne peut pas faire face à tout, le reconnaître, le dire est aussi offrir "aux autres" une chance, une possibilité de venir en aide, de faire sortir le trésor d'amitié, de solidarité que peut-être on ne connaissait pas et qui ne demande qu'à sortir. A charge de revanche. Il arrive que ce que l'on a reçu ne soit pas retourné à l'envoyeur mais transmis à qq'un d'autre qui se trouve momentanément dans la difficulté. La chaîne humaine de l'amitié, c'est ça. Enfin c'est ce qu'il me semble, mais personne n'est obligé de partager ce point de vue.

Ce matin, j'ai eu le cran de monter sur la balance... c' est pas glorieux mais c'est moins pire que ce que je craignais. Et puis il me semble que les EME sont moins preignantes, pourtant les semaines passées et présentes sont un peu éprouvantes. Mon chéri a la grippe et il est d'une humeur de dogue... en plus du reste ! (sourire).

Je croise les doigts, touche du bois, mais aussi je remercie vous toutes ici, LC, la RPC, et moi-même (un peu).

Comme j'aime le contenu de ton 2eme paragraphe, Marie!!  le reste aussi mais ;-)...

Ok  pour la différence  que tu établis entre se plaindre comme seul mode d'expression et un humain appel momentané à l'aide parce que, comme tu le dis, si bien, après tout, on ne peut pas faire toujours face à tout et que c'est faire à l'autre un bien joli cadeau que lui permettre de nous aider.. J'adore!

Mon mari, adepte des mâchoires serrées et du " non non, ça va, je gère merci je me débrouillerai tout seul", devrait te lire et voir que je ne suis pas seule à considérer qu'accepter un coup de pouce d'autrui n'est en rien un signe de faiblesse.

Bravo pour le "cran" à monter sur la balance  et chapeau pour ton recul: tu vois le positif, qui n'est pas négligeable sans te braquer sur ce que tu estimes n'être pas "glorieux": Moi, j'y suis montée jeudi: statu quo apparemment.

Bon. Mais au moins, voilà 3 mois que je suis stable, malgré la période peu propice que nous avons toutes traversée.

Pour ma part, je crois bien que je vais me mettre à la PC dans les mille actions de la vie quotidienne, durant lesquelles, je ne suis pas dedans mais en rumination de ce qui me sape régulièrement le moral depuis des années.

Pour résumer: des épreuves graves de maladie  entre 2000-2006 m'amènent à me poser des questions sur le sens de tout ça, ( je m'en pose depuis l'adolescence alors!!), j'entame une thérapie tambour battant, en pleine poussée métastasique parce que  ça urge et que si ça ne me sauve pas, je suis persuadée que ça me donnera une énergie multipliée pour durer, durer durer et ne pas quitter trop tôt mes filles encore si jeunes) et les métastases s'arrênt, les récidives se raréfient pour  disparaitre...

La thérapie me permet aussi, de mois en mois, à petits pas,de modifier des tas de choses, dans mes postures habituelles, dans tous les champs de ma vie. Ces épreuves deviennent, au fond, un tremplin dont je me serais certes  bien passée, pour compprendre et évoluer mais c'est ainsi parfois il vous faut de sacrés coups de pieds aux fesses pour avancer!...

Ces épreuves, que j'ai souvent vécues dans un immense sentiment de solitude ( heureusement que j'avais le moment psy!)

M''ont egalement fait entrevoir le sentiment d'urgence: à vivre, à  ne pas remettre au len demain bien des choses...Mais, malgré nos sollicitations, les compagnons ne suivent pas toujours..;Surtout lorsque la vie leur fait peur et que vous, elle vous donne désormais envie d'y mordre enfin à pleines dents, et...sans plus attendre..

Alors, me voilà souvent à ruminer, à m'impatienter: nous n'avons plus 30 ni même 40  ans n'est-ce pas?

Hier, après avoir été me balader sur la file des expériences de PC pour tous les aspects de la vie, après avoir vu sur Y-tube, la conférence de Ch; André au centre boudhique  l'an passé et fait avec lui l'exercice alors donné en exemple, après m'être baladée ailleurs, je crois avoir mesuré ce que je pouvais en tirer, autrement que pour des EME que je continue ( désolée!) à ne pas épouver, pour m'extraire peu à peu de ces moments de rumination/ frustration/ désespoir qui me prennent parfois violemment, lorsque mon entourage (très) proche s'empêche de vivre mieux, fuitla remise en question et ne parvient pas à mettre à profit  ces épreuves où la mort a  rôdé très près...

Voilà, c'est ma découverte et ma décision du W.E; Je pars qq jours à Bordeaux, dès demain. je ne sais si les raisons pour lesquelles je m'y rends me permettront de commencer à mettre en oeuvre ma "révélation" mais ce n'est que reculer pour "mieux sauter", dès mon retour.!

Bonne semaine à toutes

 

Donner, donner, toujours donner.

Ce que l'on peut, ce que l'on a ou pas (quand c'est spirituel bien sûr).

Cela aide à oublier ses propres soucis ou leurs redonne un dimension supportable.

mais pour avoir cette aide de Marie, Annemie, il a fallut que tu oses nous dévoiler une partie de ce qui te tracassait ce qui va à l'encontre de "...dieu sait si je ne suis pas du genre à me plaindre..."blush Ce qui à moi me fait réaliser à quel point "se plaindre" peut-être bénéfique wink

enlightenedJe pense que ce genre de plainte doit ressembler à ce que l'on appelle le lâcher prise que l'on m'a souvent prôner sans que je comprenne vraiment ce que cela voulait diresmiley.

merci à vous deux de vos témoignages.

Bises et à plus kiss

Marie, que voilà des conseils concrets!! 

tout ce que tu me dis des pensées positives et aussi de m'occuper de moi, ça me parle...

c est vrai que j'étais enfermée dans ces soucis... et rien n' est défitif, on a toujorus le choix de laisser les choses gacher notre vie ou pas...

merci à toi, à vous toutes d'être là... je relève déjà la tête même si j'ai parfiois encore la peur au ventre... que peut il dnc m'arriver de si terrible? je peux ratraper mon budget sans les loyers, je ne suis pas sans rien, j'ai ma retraite... il serait complètement inutile que je tombe malade par eux et grâce à eux...

merci d'avoior partagé ton expérience douloureuse, radio classique ça m'aide aussi, je n'écute que ça dans la voiture et je crois que je vais arrêter france info que j'écute au petit dèj .... et même quand c'est pas top du tout, la télé, vaut mieux que les pensées qui tournent en rond

 

je demande pardon à celle qui trouvent qu'on dévie, mais finalement on ne dévie pas tant que cela, car il faut bien que le mental aille bien pour se libérer des compulsions 

vous êtes toutes très chouettes....

 

 

 

Pour Annemie,

- j'en ai oublié un et peut-être plus d'un :

- au minimum, une fois par semaine, fais qq chose qui te plait bcp, bcp : ça peut-être cirer les chaussures en y mettant tout ton être comme d'aller dans un endroit qui t'enchante, voir un film culte pour toi rien que pour toi ou tout autre chose que tu trouveras dans ta vie. La musique par exemple. Quand j'étais en chimio dans le désespoir moral et physique presque total, j'écoutais sans entendre vraiment "radio classique". Je me souviens qu'il n'y avait que très peu de parlotte et bcp de musique. Je suis nulle en musique mais là, je me laissais bercer et recharger dans une beauté pure. Il y avait aussi les magazines d'évasion avec de belles images, genre Géo, Animan etc... et je me délectais, ma vie s'envolait vers ces beaux paysages, animaux exotiques. Je ne lisais pas les commentaires, trop fatiguée du cerveau pour le faire.

-et pourquoi pas faire tous les jours qq chose qui te plaît bcp, comme le dit la pub... Tout simplement parce que tu le vaux bien. Oh oui, petite soeur

Re-bises