Faim tout le temps ??
Bonjour à tous !
2e jour de méthode pour moi et comme la première fois où j'avais essayé avec le livre ( y'a 4-5 mois), j'ai faim tout le temps !
Je m'explique : je m'applique à manger à satiété et à m'arrêter au bon moment, j'arrive à peu près à repérer le passage " appétissant/dégout " et je m'arrête à ce moment là, quand la bouchée devient dégout.
Je n'ai plus faim du tout sans me sentir lourdre, mais j'ai fais 2-3 h plus tard ! C'est super handicapant non ? Que faire ?
Je n'ai pas forcément le loisir de manger tout le temps et encore moins de quoi manger dans ces cas là.. Ca vous arrive ? Est-ce que finalement je ne trouve pas la vraie satiété et c'est ce qui me manque pour tenir plus longtemps ?
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Bonsoir,
Je viens de relire les échanges des unes et des autres et je ressens tellement de souffrance et d'errance vis à vis de l'alimentaion que je confirme bien que vous êtes au bon endroit pour prendre de la distance et réaaprendre à faire confiance à votre corps. Pour cela il faut du temps, faire les exercices, tatonner...enfin tout ce que vous vivez aujourd'hui.
Il y a une chose qui effectivement n'est pas agréable à connaître mais que l'on ne peut pas passer sous silence : c'est le set-point ou poids d'équilibre. Ce poids-là, il ne se décide pas, on ne le choisit pas.Lorsqu'on atteint l'âge adulte et qu'on a terminé sa croissance on va atteindre son poids d"équilibre pour lequel on a été génétiquement programmé. Si on est un mangeur régulé, on a juste à faire confiance à ses sensations alimentaires pour le maintenir, en fait on s'en soucie même pas. On vieillit en ayant une légère variation de ce poids parfois et voilà. Par contre lorsqu'on a fait des régimes à répétition, restrictifs, il est possible d'avoir déplacé son set-point à la hausse.
Atteindre un certain poids que l'on a décidé mais qui n'est pas celui pour lequel on est programmé est parfois difficile, parfois non mais à chaque fois cela se fait en luttant contre la faim.
La faim, c'est le signal qui va nous inciter à manger pour revenir à notre set-point (que l'on soit dessus ou dessous) et pour maintenir ce poids.. Alors, losque la faim s'impose encore et encore, soit c'est parce que l'on est en-dessous de son set-point, soit parceque l'on se trompe sur ce que l'on ressent et qu'il s'agit d'émotion et non pas de faim.
Les régimes quels qu'ils soient ne marchent pas à long terme parcequ'on doit vivre en lutte perpétuelle contre sa faim, ses envies, ses besoins. On s'épuise et on ne tient pas la distance.
Ensuite en ce qui concerne ce que vous devez manger, souvenez-vous que votre corps lui, sait de quoi vous avez besoin et combien ( il s'agit des appétits spécifiques et des sensations alimentaires) donc interrogez-vous uniquement sur ce que vous avez envie de manger et soyez attentives au moment où vous n'avez plus envie de manger. Pour ce qui concerne l'appétit prévisionnel (quoi et combien manger pour faire venir la faim à l'heure approximative où je le souhaite), il est s'agit d'un apprentissage propre à chacun d'entre-nous. Par apprentissage je vais savoir par exemple que lorsque j'ai une bonne faim au petit-déjeuner et si je mange un café au lait et trois tartines, ma bonne faim réappaitra aux environs de 12h30. Je saurai que ce schéma est valable lorsque je travaille mais que si je vais à la pisince dans la matinée, ça sera insuffisant pour "tenir jusqu'à 12h30. Là j'ai donc 2 choix : soit lorsque je vais à la piscine je mange une tartine supplémentaire, soit je prévois une collation que je prendrai ou pas. Quoi qu'il en soit soyez patiente et bienveillantes avec vous-même. Prenez le temps qu'il vous faut pour refaire connaissance avec tout ce que vous avez oublié, LC n'est pas un long fleuve tranquille, mais elle est la seule méthode qui vous permettra de faire la paix avec la bouffe, vous-même, la vie.
A Pascaline : Vade Retro, jugement !! Moi, j'adore les hippo, y sont gentils et intéressants.
Ce qu'il y a de bien avec cette méthode, c'est qu'elle amène à l'acceptation de son corps, de façon "intégrée" et non une sorte de philo intellectuelle où on se dit "ha oui c'est vrai je suis quelqu'un de bien". Tu verra, ensuite tu acceptera ton corps. Accepter ne veut pas dire que si une fée te demande "tu veux quoi comme corps ?", tu vas lui répondre "non ben je reste en surpoids, j'ai accepté". Non, c'est juste ne plus souffrir (comme un deuil quand on a fait tout le travail) pour pouvoir avancer, évoluer, et penser à autre chose accessoirement. On a plus peur non plus, parce que la vie est là et belle, même avec toutes ces imperfections, et il n'y a pas que le poids qu'on voudrait changer dans nos vies !
Pour l'appetit prévisionnel, c'est juste mon avis, si tu ne peux pas manger une tartine de plus, c'est que tu as déjà dépassé ta satiété depuis un moment. Dites-moi les autres, si je me trompe... Lorsqu'on sait par exemple qu'on part pour un trek de quelques heures, ou qu'on va être coincée au travail en situation à responsabilité haute sans pouvoir manger, on a pas de mal à rajouter une tartine.
Mais vois : si après ton petit déj à une heure "normale", tu n'as re-faim que vers midi environ, c'est sans doute que tu as déjà mangé style "appetit prévisionnel".
Je voudrais aussi revenir sur les conseils pruneaux etc. Je suis totale d'accord avec Bliss et consoeurs, certaines ici, comme moi la la Première, sont très sujets à la restriction cognitive, y compris celle que j'appelle "santé" du style "Ho mon Dieu j'ai mangé du pain blanc je vais avoir un cancer. J'y suis très sujette car justement j'en ai eu un cancer, et quand on est noyé par les conseils nutritionnels ET mangeuse émotionnelle, on est super fragiles sur les conseils comme ça. Ce qui fait que ces dits conseils nous pousse par le mécanismes de restriction cognitives à manger encore plus d'aliments "non conseillés". Donc écouter nos corps et nos envies, et dédiaboliser tous les aliments.
Merci Pascaline, bonne nuit à toi aussi !
Oh zut!
Mon mari fait un bon petit repas et je n'ai pas faim. Comment vais-je gerer ca?
Hier soir j'ai bien mange et pourtant ce matin j'avais faim. J'ai pris un petit dejeuner. C'est surement parce que c'est le moment du mois.
Mais la pour le dejeuner je n'ai pas faim.
Je vais picorer un peu pour faire honneur a mon gentil epoux et dire plein de compliments.
Je vous dis quoi ;).
Visiblement Pascaline tu as de petits besoins et ça c'est super compliqué, y compris pour parfois faire les 3 repas "sociaux" par jour habituels dans notre culture.
Effectivement la technique des compliments, et puis celle d'essayer de retrouver et nommer les ingrédients en dégustant l'aliment...Tout un art à développer vis à vis de ceux qui mettent beaucoup d'amour dans les plats qu'ils nous préparent et qui prendraient notre refus de manger comme un rejet de leur amour...
Pour ce qui est de la régulation, elle ne se fait pas systématiquement d'un repas sur l'autre. Globalement l'équilibre se fait à l'échelle de la semaine ou de la dizaine de jours et même pour certains nutriments sur le mois. Le principal est de rester à l'écoute de ses sensations alimentaires et de se laisser guider par notre corps.
J'ai très souvent des brûlures d'estomac (le pain, les tomates, les oranges, un biscuit, le chocolat : tout peut m'en donner - ou pas, c'est la loterie). Parfois, la faim m'en donne aussi. La grande faim, mais aussi la bonne faim (pas la petite, je pense). Ce qui fait la différence entre les brûlures données par la faim et les autres, pour moi, c'est le plaisir inimitable que donnent les aliments mangés avec faim. Ce soir à l'école, la plus merveilleuse mini-bouchée de vieux speculos trouvé dans le tiroir de mon bureau. Il doit avoir un mois, il n'est pas bon, il était dans une pochette ouverte, mais quel régal !