Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

Les pensées hameçons

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
14 oct 2015 à 09h

Les pensées hameçons  sont des pensées récurrentes qui ont tendance à nous "entraîner"  dans la lutte émotionnelle

parce que c'est lié à une souffrance, une histoire particulière

ce sont celles qui nous "accrochent"

on les appelle pensées hameçons car nous sommes libres ou non  de nous accrocher à cet hameçon

mais de pouvoir en prendre conscience, de ces pensées là, est souvent très utile

 

pour ma part, celles que j'ai repérées depuis quelques semaines, les plus puissantes pour aller m'entraîner du côté de la lutte émotionnelle sont :

" personne ne m'aime"

" il ne m'a jamais vraiment aimée"

" personne ne m'aimera jamais vraiment"  (notez le vraiment, c'est très caractéristique chez moi)

 

ça c'est du côté  "la non-aimée"

 

et puis aussi

" personne ne me comprend"

" il a trouvé que ce que je disais n'était pas intéressant, il n'a pas vraiment compris"

" tout le monde se fiche de ce que je pense"

 

du côté de l'incomprise de service

 

 

 

et vous, quelles sont vos pensées hameçons???

Voir le dernier message

Répondre
119 commentaires

Quand on voit une pensée hameçon: se demander si cette pensée est utile ou non.

Ceci dit l'étape suivante qui consiste à la regarder sans y adhérer est toujours délicate. De mon côté, je la traite avec humour quand je suis dans un bon jour style: tiens, te revoilà, ça faisait longtemps. Je t'ai manqué?

Et puis parfois, certaines pensées se pointent notamment avant de dormir car j'estime que là le guerrier a besoin de repos (moi en fait) et là l'acceuil est nettement moins chaleureux teinté de colère.

Je viens de relire le tchat de mercredi soir et j'ai relevé une phrase du docteur Apfeldorfer qui dit que le problème n'est pas d'avoir ces pensées, mais que celles-ci nous empêche de faire ce que l'on voudrait faire. En effet, si je pense que je suis nulle, je vais me dire que je n'y arriverai pas avant même de commencer. Donc, ne pas laisser ces pensées nous gouverner et faire. Ça marche tant mieux, ça ne sera jamais parfait, alors se satisfaire de ce qui a marché. Ça ne marche pas, tant pis, on ne va pas rester sur un échec. Ce n'est pas parce que ça n'a pas marché cette fois ci que ça ne marchera jamais. Tirer les conclusions qui s'imposent et recommencer.

J'aime bien l'idée qu'il n' a pas d'echecs juste des leçons...

En fait, ce qui est difficile c'est de ne pas s'en vouloir d'avoir ces pensées automatiques. Je les repère très bien maintenant ces pensées. Pour ça pas de souci, non ce qui me pose problème c'est non seulement ne pas y adhérer mais également ne pas s'en vouloir d'avoir ces pensées là. Voilà comment ça se passe pour moi. Par exemple je repère que j'ai la pensée "je suis nulle " toujours récurrente. Et bien je lutte pour ne pas y adhérer en me disant d'une part que je suis nulle d'avoir cette pensée mais également que je suis nulle de ne pas réussir à la laisser passer. Résultat: je suis doublement nulle !!! Dur, dur la vie de nulle parce que quand je pense que je suis nulle cela m'empêche de faire les choses sereinement avec confiance. Sacrées pensées automatiques que j'ai encore beaucoup de mal à remettre à leur place: seulement des pensées... Pour ľinstant elles gagnent souvent la bataille parce que j'ai énormément de mal à me dire que depuis tout ce temps que je les connais elles arrivent encore à me pourrir la vie.

[quote=FRED73] ne pas y adhérer mais également ne pas s'en vouloir d'avoir ces pensées là.[/quote]

eh oui attention, ne pas y adhérer ne veut pas dire ( et c'est très important)  lutter contre elle

 

pour moi ce qui m'a le plus aidé avec la pensée  de  "nul" (variante de pas assez bien, pas à la hauteur), c'est de comprendre qu'elle était en fait très utile, donc très "à propos"

voilà ce qui aide à accepter les pensées, pour moi, tout comme les sentiments, c'est de comprendre qu'elles ne sont pas utiles en tant que telles, pour s'y complaire, si cela nous empeche d'agir vers ce qui est important pour nous

en revanche, quand elles se réveillent c'est généralement tout à fait  "sensé"

pour ma part, la pensée de "nulle", quand elle se réveille (au moins trois fois par semaine dans les périodes tranquilles, mais ça peut aller à des dizaines de fois par jour), j'ai compris que c'était en fait un signal que je devais me mettre  "au travail"

qu'une partie de moi-même était en train de demander une compétence plus importante, et qu'en fait c'est le travail qui permet de développer cette compétence

se mettre au travail pour développer une compétence, voilà la seule utilité que la pensée  "nulle" pour nous apporter

seulement avant cela provoquait l'inverse : surtout ne pas travailler pour ne pas avoir encore plus conscience de sa "nullité"

 

maintenant que j'ai apprivoisé ce sentiment,  je sais que c'est juste un signal  (un peu comme l'EME est un signal de lutte émotionnnelle), je sais que c'est le signal pour travailler une compétence à laquelle j'aspire (sans en avoir vraiment conscience)

 

 

pour ma part, cela m'aide beaucoup à accepter de penser, savoir que ça peut avoir un "rôle" qq part, mais sans se laisser embarquer dans l'histoire en tant que telle

c'est à dire l'histoire se réactive, j'en prends conscience, je me dis  "tiens il est peut-être temps de travailler un peu"  mais je ne rentre pas dans l'histoire en tant que telle, je ne la prends pas pour argent  comptant

je ne cherche pas non plus à me rassurer ou à me prouver à moi-même que je ne suis pas nulle, au contraire (car ça c'est de la lutte), je sais que cette histoire s'active et se désactive automatiquement

mais repérer que cette activation peut avoir un sens  aide aussi à ne plus se "fustiger" d'avoir de telles pensées

Izabelle, tu dis que la pensée "je suis nulle" arrive pour toi quand tu devais te mettre au travail. C'est effectivement le cas pour moi car c'est le moment de Travailler sur mon perfectionnisme !

moi la pensée je suis nulle,  quand elle s'active, si je me mets au travail pour me perfectionner, cela fonctionne bien

c'est en fait de l'anti-perfectionniste que d'accepter de se sentir "nulle"  (ou plutôt pas à la hauteur)  et de se mettre au travail pour améliorer ses compétences

non pas dans le but de devenir parfait, mais en réponse à cette "envie" intérieure de progresser

le perfectionnisme je le comprends comme l'envie de vouloir être parfait d'emblée

or d'une part la perfection n'existe pas, on peut toujours trouver mieux,  mais ensuite, rien n'est d'emblée, on peut avoir certains "dons", mais pour la plupart des choses il faut en fait travailler

travailler, apprendre, c'est l'anti-perfectionniste dans le sens où l'on accepte d'avoir des compétences à développer, et on accepte d'être donc  tout à fait imparfait

 

donc pour résumer, mon sentiment d'être "nulle" (pas assez bien),  cela m'indique cette envie intérieur de progresser, or pour progresser, y'a qu'un seul moyen : travailler, étudier, expérimenter

depuis que je réponds à cette envie là, ce qui implique profondément de voir en face ces incompétences et ne pas s'en formaliser,  eh bien je me sens beaucoup mieux avec ce sentiment

cela lui donne pour moi du sens, et le but n'est absolument pas de le faire disparaitre, mais bien de le considérer comme ayant du sens, une intention positive

un peu comme la colère qui est très utile pour se défendre

 

si je ne m'étais pas sentie totalement "nulle" dans les prises en charge adulte que j'effectuais, je ne me serais pas formée sur des nouvelles techniques absolument géniales qui permettent d'améliorer totalement des prises en charge par rapport à des collègues qui gardent les gens en suivi plusieurs années

ainsi m'être "senti" nulle l'an dernier, même si c'était largement désagréable,  a eu un impact très positif, comme une "force" qui te dirige

 

pour reprendre la métaphore du surf, c'est comme une vague, si on apprend à la surfer, on trouve une énergie que l'on n'aurait pas sinon

Je suis moi aussi totalement d'accord avec ľ analyse d'Izabelle. Je voudrais moi aussi être toujours bien, toujours en forme, toujours calme et de bonne humeur et j'ai tendance à culpabiliser quand je ne vais pas bien...

C'est comme des vagues avec ces pensées hameçons: quelque fois on n'y mord pas et d'autres fois on ne peut plus s'en détacher ! Et ça plusieurs fois dans la journée ! Un hameçon dans les vagues, je suis donc un poisson de mer libre de ne pas m'accrocher. Laisser passer les pensées avec les vagues... C'est vraiment fou ce qu'on peut se mettre dans la tête et se faire du mal tout seul!
Les pensées hameçons voilà une idée qui m'accroche te qui me parle.
je reconnais les pensées hameçons, l'hameçon, m'est si familier  il revient souvent au même niveau que ma ligne de flottaison , il rode autour de moi il brille pour m'attirer dans le tréfonds. cela j'arrive à le repérer et à m'en défaire même si cela passe par des périodes pas facile
Mais le plus difficile à gérer ce sont les hameçons qui sont des lignes mitraillettes, qui me renvoi à l'hameçon suivant puis le suivant et comme cela je passe beaucoup de temps accroché cette ligne aux multiples hameçons. c'est toujours difficile de s'en défaire.
Comme si chaque hameçon qui constitue cette ligne me renvoi à des situations vécues dans le passé et que le suivant est en lien avec un autre événement . ils ont tous  un point commun. Ces lignes sont très douloureuses.
 
je m'explique : devis aujourd'hui" une situation de dévalorisation parce que je n'ai pas réussi à tenir les objectifs que je me suis fixée -> je suis nulle , je me sens dévalorisée . Hop j'ai attrapé le premier hameçon qui me renvoi au second qui me rappelle une période ou je n'avais pas de travail et je me dévalorisais , j'attrape le troisième hameçon, période ou j'ai raté mes examens, puis cela me projete   à ma période d'adolescente ou quand je n'avais de bonnes notes à l'école mon père  me dévalorisait au lieu de m'encourager puis cela me renvoi à ma période d'enfant ou une partie de ma famille me comparait à ma cousine qui était vu comme la cinquième merveille, moi j'étais la grosse qui n'avait pas la grâce et l'intelligence de la cousine.
J'ai pris l'hameçon,  j'ai remonté la mitraillette avec tout ses hameçons  dans la gorge,  c'est de plus en plus douloureux et cela peu durée plusieurs heures.
Je ne sais pas si vous avez vécue cela mais ce sont les lignes à remonter le temps qui me sont  insupportables.