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Découverte intrigante et étonnante

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
16 avr 2013 à 14h

Bon ... sur le conseil de Courtepatte (merci merci ;-)), je viens poster ici le dernier billet de mon blog car je patauge un petit peu, et j'aimerais avancer avec la découverte que je viens de faire ... Toutes les pistes de réflexion et d'action sont les bienvenues :-).

Ca fait bien longtemps que je n'ai plus lu, ni écrit sur LC, pourtant, je suis toujours là, et bien là.

J'avance lentement, trèèèès lentement, et je ne vois pas la balance diminuer.  Je ne dirais pas que je perds en motivation, par contre, je crains de ne jamais y arriver vraiment ... mais ne le fais-je pas exprès ?  J'en viens à me poser la question (mais je creuserai celle-ci plus tard ... une chose à la fois).

Dans ce contexte psychologique un petit peu dépité, je viens de faire une découverte étonnante et intrigante ...

Jusqu'ici, la seule chose que j'arrive réellement à faire du programme, c'est la Pleine Conscience :

  • la respiration en Pleine Conscience ,
  • les étirements en Pleine Conscience ,
  • la marche en Pleine Conscience
  • et la toile de Pleine Conscience. 

J'en suis à un point maintenant, où je m'amuse à tester : prendre ma douche en Pleine Conscience, m'habiller en Pleine Conscience , faire la cuisine en Pleine Conscience, faire des copies en Pleine Conscience, faire des réunions en Pleine Conscience, donner la main aux enfants en Pleine Conscience, etc.

Au début, lors de la mise en place de la PCS, je ne faisais attention qu'aux moments où j'étais vraiment "connectée" à moi-même, à mes pensées, et à mes sensations car, étant nouveaux pour moi, ils étaient courts et rares.  Du genre : "Ah tiens, là, pour le moment, je suis en pleine conscience en fait", et le reste fonctionnait en pilote automatique.

Et là, depuis quelques jours, et ça m'a "frappée" vendredi dernier, c'est tout le contraire.  Je découvre soudain avec objectivité les moments où je suis déconnectée.  Ils semblent devenir plus rares, et c'est comme si je les remarquais plus. Avant c'était tout l'opposé !?

Et ce qui me percute et me chamboule le plus, c'est que je viens de réaliser que ces (seuls) moments de "déconnexion" sont ceux de mes repas !? 

Je commence à manger mon plat, et hop, mes pensées se bousculent, je passe d'un truc à l'autre dans ma tête, tout en mangeant, mais en ne réalisant pas ce que je mange, ni comment je le mange, comme si mes pensées venaient me détourner exprès, exactement comme les premières fois où j'ai essayé de faire de la respiration en Pleine Conscience et où le moindre bruit, la moindre pensée, la moindre chatouille, la moindre émotion, la moindre sensation désagréable, me détournait de l'exercice.

Je n'en reviens pas car moi qui adore tellement la nourriture, la cuisine, les goûts, les saveurs, en fait, inconsciemment c'est comme si je fuyais les sensations qu'ils pourraient me procurer en bouche !?  C'est comme si je ne pouvais pas en profiter.  Comment est-ce possible ?

Alors j'ai aussi remarqué que c'était plus intense quand je mange seule, et encore plus lorsque je mange seule à mon bureau (et que je ne vais pas au restaurant d'entrprise avec mes collègues) … je ressens alors une sorte de sentiment de culpabilité, comme si manger était une bêtise.  Cela me fait manger vite, comme une "voleuse", et sans aucun plaisir alors que s'il y a bien quelque chose que je recherche (en principe) dans la cuisine et dans la nourriture, c'est bien ça !

C'est étrange car cette découverte n'est pas en soi si extraordinaire, notamment car c'est là sous mon nez depuis si longtemps, mais pour moi, ça me fait l'effet d'une bombe car ça me paraît invraissemblable, illogique ...

Alors je suis super contente d'avoir découvert ça, c'est bien la preuve que ça bouge, que ça avance ... mais j'en fais quoi moi maintenant ?  Je sais que je vais devoir recommencer plusieurs fois et approfondir l'étape de la dégustation, mais pour le moment, je n'y arrive pas vraiment.  Oui, une fois ou l'autre dans le cadre d'un exercice, mais pas lorsque je suis en "mode libre".  J'aimerais comprendre POURQUOI je fuis mes sensations alimentaires.

Avez-vous des idées ?

Un tout grand merci de m'avoir lue :-).

Belle journée à tous.

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35 commentaires

Bonjour Isana, bonjour tout le monde.

Merci pour ce fil de discussion. Je reviens sur le site aprèsun bon mois d'arrêt. J'étais partie en Amérique du Nord, et question repas, ça a été la cata ; malbouffe et compagnie.

Je sais, ici on n'utilise pas trop ce terme... mais je vous assure que j'ai vraiment été malheureuse de bouffer ces saloperies, pour des raisons financières !!

 

Je me retrouve dans cette difficulté à manger en pleine conscience. J'ai trouver la parade depuis bien longtemps : quand je mange seule, je lis ou regarde la TV en même temps. Ca fait pourtant quasi deux ans que je suis sur ce site, je fais actuellement une deuxième fois le programme. Mais les repas seule, ça m'angoisse trop. Je sais ce qu'il y a dans ces angoisses :

- les repas en famille quand j'étais enfant, face à mon père qui me terrifiait et que je haïssais.

- la culpabilité de manger, car "manger ça fait grossir".

- la honte de ne pas être capable d'être mince et en paix avec la nourriture.

- la colère envers tout ce qui a pu m'arriver dans la journée, la veille.

- les angoisses du moment...

Bref, autant dire que les repas sont tout, sauf des moments de plénitude !

Mais je me soigne... la PC, une thérapie, même si j'avoue que ces derniers temps j'avais laissé tombé la fameuse PC.

bonne journée ensoleillée ! (profitons-en, la pluei revient en force pour le week-end). 

 

Bonsoir Clémentine77, Isana et les autres, 

Toute nouvelle dans ce programme (2 jours). L'énumération des angoisses liées aux repas de Clémentine77 m'a rappelé les miennes. Bien qu'âgée de 60 ans, je ressens toujours ces angoisses de l'enfance autour des repas, les repas face au père terrifiant, qui distribuait des baffes, des menaces, des punitions (combien de repas interrompus par l'envoi dans ma chambre !). Plus tard, de longues années de mariage et des repas en face d'un conjoint difficile, qui se préparait d'autres aliments que les miens, des scènes interminables qui m'amenaient à aller vomir après le repas. Maintenant je suis veuve et cela fait des années que je mange seule, le plus souvent debout directement dans la casserole. Si je suis assise, c'est avec un livre. Je peux me lever 3 fois au cours d'un repas pour aller chercher quelque chose qui n'a rien à voir avec la nourriture (un outils, un objet que je cherche, un livre ...). Comme Isana, je peux vivre en pleine conscience presque toute la journée mais dès qu'il s'agit de manger, un brouillage se crée dans mon cerveau, surtout ne pas y penser, ce qui bien évidemment m'amène à ne pas du tout contrôler la quantité de nourriture. Je rêve de devenir comme ma grand-mère qui à chaque repas installait un nappe brodée sur la toile cirée de la table qu'elle dressait avec soin pour elle-même. J'espère que le programme me permettra d'y arriver.

Bienvenue Carline!

en effet, les repas sont associés à tant de mauvais souvenirs que cela ne m'étonne pas que cela te pose problème d'être consciente à ce moment là

mais je suis sûre qu'avec patience et acceptation, tu arriveras à faire le tri entre ce passé qui n'existe plus, et le présent que tu veux vivre à ta façon

le brouillage que tu décris,  surtout  "ne pas y penser", c'est l'évitement de toutes ces émotions négatives liées aux repas.....

peu à peu, leur présence sera de moins en moins importante et tu seras en mesure de tourner la page sur cette façon de manger

bon courage à toi

Merci Izabelle et Mavo pour vos encouragements. Je sais qu'il faudra affronter ces émotions négatives liées à la nourriture mais me sens entre de bonnes mains dans ce programme et cette bonne compagnie.

Bonsoir Carline

 

Quelle bonne idée en effet de te mettre une petite nappe brodée, et de te faire gentiment plaisir avec une belle table bien mise juste pour toi..

Moi, j'ai arreté de manger debout dans la cuisine, je me suis installé une petite table , avec des plantes fleuries, et je ne dejeune plus devant la télé, tu verras, c'est possible, ça fait du bien à la vie

 

bienvenue à toi sur Lc

 

Merci pour ce post fort intéressant. 

Pour rebondir sur les écrits concernant la gestion des tâches : les corvées d'abord, ou ne pas s'octroyer de temps pour soi. Je voulais vous partager un article intéressant sur la gestion du temps. 

Pour une perfectionniste comme moi, c'est article et ce qu'il propose est assez révolutionnaire (je vous laisse découvrir) mais finalement assez efficace.

//www.scienceshumaines.com/gerer-son-temps-un-art-de-vivre_fr_29052.html

Ah oui, ça me frappe aussi terriblement que les hommes culpabilisent beaucoup moins que nous - en tout cas mon mari beaucoup moins que moi, et alors je lui en veux à mort ("comment peut-il être si cool alors qu'il est si égoïste?!")

Exemple typique: la plupart du temps, c'est moi qui vais rechercher notre petit garçon à l'école. Je galope toujours pour être là le plus tôt possible et lui éviter la garderie au maximum. De façon très exceptionnelle, mon mari prend un jour de congé. Je lui demande alors toujours: "Pourrais-tu aller chercher le petit à l'école? Ca me permettrait de rester un peu plus tard au boulot et de récupérer une partie de mon retard?" Réponse typique: "Oui, j'irai le chercher vers 16h30 ou 17h". C'est-à-dire plus tard que quand je travaille et me charge de le récupérer. Ca me met toujours hors de moi... à tort, bien entendu! Je vous recommande à toutes le fil sur le lâcher-prise, très instructif lui aussi!

 

Bonjour Isana, bonjour tout le monde,

Ce que vous dites, Isana, sur cette difficulté à conserver votre attention sur vos sensations alimentaires buccales quand vous mangez, sur toutes ces pensées qui se pressent dans ces moments-là, est vraiment très intéressant.

Cela montre à quel point manger a fini par devenir un moment difficile, pénible, pour vous. Alors que, normalement, manger est un plaisir dès lors qu’on a faim et que ce qu’on mange correspond à ce que nous désirons, pour vous, comme sans doute pour beaucoup de personnes sur le site, manger a pris une tournure aversive.

Manger est ce qui vous empêche de maigrir, manger est ce qui échappe à votre contrôle. S’ensuivent plein de pensées et d’émotions.

Un peu plus loin, vous dites que c’est sans doute tout plaisir qui s’avère difficile. Une hypothèse : l’aversion installée sur le comportement alimentaire peut s’être généralisée à tout plaisir. Prendre du plaisir est mal, prendre du plaisir nous met sur la mauvaise pente ! Et donc, bonjour la culpabilité !

Finalement, la question intéressante, face à tout cela, est moins de se demander d’où cela vient-il (histoire personnelle, éducation, culture…) que de se demander comment faire pour sortir de ce piège. Et là, je crois que ce fil de discussion apporte beaucoup de très bonnes idées.

Je rappelle que nous parlons ici d’un plaisir qui découle de la satisfaction de nos besoins physiques et mentaux. En est-il d’autres, d’ailleurs ?  On satisfait un besoin, on observe son plaisir, on observe ce qui dans notre esprit et dans notre corps, tend à annuler le plaisir (pensées, émotions). Peu à peu, ces pensées et ces émotions perdent leur influence sur le plaisir ressenti. Quel plaisir d’avoir du plaisir !

Merci pour votre réponse Docteur.

C'est étrange car vos propos m'interpellent  ... d'une part, il est clair que manger est certainement devenu un moment difficile pour moi puisque mes pensées viennent presque systématiquement jouer les troubles-fête ; mais d'autre part, ce qui est étrange, c'est que je n'en ai quasiment jamais eu la sensation.  Je ne me suis jamais dit que manger était pénible pour moi.  Oui, je comptais les calories ; oui, je ne pensais qu'à ça, etc, mais ça ne m'avait jamais traversé l'esprit de cette façon.  Sans doute me suis-je voilé la face, me suis-je anesthésiée encore une fois avec d'autres pensées.

Je comprends qu'il faille surtout s'atteler à réfléchir sur le "comment" en sortir, plutôt que sur le "pourquoi" j'en suis là, mais en même temps, j'ai depuis toujours un besoin irrépressible de comprendre les bases de mes difficultés pour arriver ensuite à les démonter pièce par pièce.  J'arrive mieux à avancer, quand j'ai trouvé le "ah ok, ça vient donc de là" ... ça fait tomber tout le côté "mystique".  Je ne sais pas si je suis très claire ?

Mais sans doute que le "pourquoi" m'apparaîtra limpide au fur et à mesure que j'appliquerai le "comment" et que j'avancerai vers le changement ...

 

Merci Nicky :-).  Il est vrai que le besoin de se divertir est primordial.  Le besoin de plaisir tout simplement donc, pour rejoindre ce que le Docteur a écrit ?  Le proverbe "Là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir" prend tout son sens pour moi là :-P.

 

Encore merci à tous, je sais dans quelle voie avancer maintenant :-).

Y a pas de mal a se faire du bien ! lolsmiley