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Résistance à la pleine conscience

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
17 avr 2012 à 09h

Bonjour,

 

J'aimerais comprendre pourquoi je fais autant de résistance à la pleine conscience.

Au début du programme, j'ai eu énormément de mal avec la pleine conscience : dès que je me concentrais sur ma respiration, j'avais l'impression que mon corps et ma chaise se mettaient à tourner. J'ai arrété puis j'ai repris quelque temps plus tard et cette impression de tourner est passée.

J'ai toujours beaucoup de difficulté avec les exercices de pleine conscience : souvent je m'endors ou je pars très loin et longtemps dans mes pensées, et quand j'arrive tant bien que mal à revenir, j'ai au moins 1000 "après je ferai ... ", "il faut que je fasse ..." et quelques "j'aurais du faire ...". Clairement je suis dans le futur, dans le passé mais pas dans le présent.

Hier soir, j'ai découvert sur le site les étirements en pleine conscience. J'ai téléchargé le MP3 pour l'essayer ce matin. Au début tout allait bien et d'un coup, vers  la fin des roulements d'épaules, alors que tout allait bien, j'ai eu subitement envie de vomir, la tête qui tourne, j'ai été obligée de m'asseoir. J'ai fait un peu de RPC pour essayer de me remettre. J'ai observé ma colère : contre moi de m'être laissée avoir, contre le Dr Apfeldorfer de m'avoir eue comme ça et un immense désarroi.
Plus d'une heure après, je ne suis plus en colère mais je suis fatiguée comme si j'avais couru un marathon, alors que j'ai seulement fait quelques étirements.

Bref, j'ai l'impression de résister inconsciemment à la pleine conscience, je ne sais pas pourquoi.. En même temps, j'ai l'impression confuse que la pleine conscience est la clé pour mes problèmes.

Je ne sais pas quoi faire : laisser tomber ou persévérer.

Je précise, au cas où vous ne l'auriez pas compris, que je suis actuellement incapable de pratiquer la pleine conscience quand j'ai un inconfort, une émotion ou autre EME ... déjà quand tout va bien, je n'y arrive pas !

Je clique, je ne clique pas ... je clique ! Advienne que pourra !

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35 commentaires
Ok. Merci pour ta réponse Izabelle.
Quelqu'un a t-il une réponse à ma question ? Merci!

Merci Holimione,

ce bouquin m'a l'air bien intéressant et c'est vrai que les petits objectifs font bien plus avancer que les grandes résolutions.

 

Merci Holimione de nous citer ce livre "Manger en pleine conscience, redécouvrir la sagesse innée du corps ", de Jan Chozen Bays, que j’aime beaucoup et que, c’est vrai, nous ne citons pas assez.

Bien sûr, positivethinker, vous avez raison de rappeler qu’il existe d’autres techniques de méditation, à partir du yoga, ou de l’utilisation de mantras. Ces techniques et la pleine conscience sont en fait jumelles, et souvent utilisées concomitamment.

En ce qui concerne cette difficulté à utiliser les techniques de pleine conscience dans le moment des EME, on touche là du doigt le problème.

L’objectif de la pleine conscience, pour les personnes en difficulté avec leur poids et leur comportement alimentaire, est d’augmenter sa tolérance émotionnelle, et de différer l’impulsion à manger. C’est ce que nous proposons avec la technique de l’EME-zen : au moment où on ressent une EME, on pratique un espace de respiration de 3 mn, puis on décide de se réconforter en mangeant, ou au contraire de supporter son inconfort. On réitère le schéma autant de fois que nécessaire (voir dans le programme de LC).

Pour y parvenir à chaud, il faut avoir une bonne pratique de la pleine conscience à froid.

Tout cela peut se faire en tous lieux : au travail, durant une réunion, devant un buffet, dans la rue devant une pâtisserie…

Pourquoi pas dans la rue ? Ne respirez-vous pas, même dans la rue ? Ne pouvez-vous pas vous arrêter quelques instants, et respirer ? S’il n’est pas possible de faire un espace de respiration complet, il est toujours possible de se recentrer sur sa respiration durant quelques instants, d’examiner ses pensées, ses émotions, en un mot de différer l’impulsion.

[quote=G.Apfeldorfer]

 

 

Pour y parvenir à chaud, il faut avoir une bonne pratique de la pleine conscience à froid.

Tout cela peut se faire en tous lieux : au travail, durant une réunion, devant un buffet, dans la rue devant une pâtisserie…

Pourquoi pas dans la rue ? Ne respirez-vous pas, même dans la rue ? Ne pouvez-vous pas vous arrêter quelques instants, et respirer ? S’il n’est pas possible de faire un espace de respiration complet, il est toujours possible de se recentrer sur sa respiration durant quelques instants, d’examiner ses pensées, ses émotions, en un mot de différer l’impulsion.

[/quote]

Pour moi, pour le moment en tout cas, la pleine conscience est quelque chose que j'ai besoin de pratiquer dans le calme, la solitude et le silence, assise par terre les jambes croisees et les yeux fermes. Je la precede souvent par quelques respirations yogiques pour etre encore plus calme. C'est tout un rituel !

Je peux a la rigueur pratiquer debout ou assise sur une chaise mais je ne peux pas faire de la rpc sur commande et n'importe ou quand ca ne va pas et que j'ai une EME. Je ne sais pas si c'est une question d'habitude, je pratique depuis 3 ou 4 semaines environ. 

De plus, mes envie de manger sont rarement emotionelles, elles sont souvent tout betement de la gourmandise car j'aime trop la nourriture.

 

Bonjour Positivethinker, je réponds à votre courriel sur l'opposition entre des séances de PCS structurées, et des moments où on se centre sur le moment présent, à tout endroit, à tout moment.

La première est que qu'on appelle la pleine conscience formelle, nécessaire dans l'apprentissage, et continuant à être nécessaire par la suite pour avoir de réels bénéfices de la pratique. La seconde est ce qu'on appelle la PCS informelle, qui repose sur cette idée que la PCS est un état mental à cultiver, en permanence. La première conduit à la seconde, en quelque sorte. Peu à peu. Et vous êtes encore une deb.

Et j'en profte popur répondre sur votre gourmandise: les aliments n'apportent un réel plaisir gustatif que dans la mesure où on a suffisamment faim, et où ces alimenbts correspondent à notre attente du moment. Examinez attentivement, dans ce moment-là, ce que vous recherchez en mangeant sans faim. Est-ce la recherche d'un plaisir papillaire, ou bien autre chose? Par exemple, une tentative d'évitement d'un déplaisir, le camouflage d'un malaise, le besoin d'un réconfort?

 

Et pour holimione, qui écrit: Est-il possible d'accompagner sa respiration d'une sorte de "mantra" tel que "je me remplis d'une énergie positive" (à l'inspiration) et "j'expulse les énergies polluées, pour qu'elles soient transformées en  énergie positive" (à l'expiration) en imaginant (par exemple !!) absorber un rayon de lumière et rejeter des "nuages gris" (ou tout autre image qui "parle")

Il est exact que ce genre d'exercice est recommandé par certains pratiquants de la pleine conscience. J'y vois cependant un piège possible, celui d'une recherche d'efficacité, d'une attente de bien-être. Le fait de vouloir que la séance nous conduise à un état particulier nous fait sortir du moment présent (nous place dans ce futur) et nosu fait juger un état comme préférable à un autre. Nous perdons alors notre position de spectateur de nos processus mentaux, pour devenir acteur.

Je n'aime pas trop cette idée "d'énergie positive", qui sous-entend qu'il y aurait du négatif et que celui-ci n'aurait pas sa place en nous, qu'il faudrait l'évacuer. Mais si on évite ce piège, si on se contente de contempler ce que fait notre souffle sur nos états mentaux, sans attente, sans jugement de valeur, alors pourquoi pas?

Bonjour à tous, et merci pour vos réponses qui m'aident à avancer !

 

Je n'ai pas abandonné, je persévère mais je n'arrive toujours pas à faire de la RPC une routine quotidienne.

Je pensais que la RPC était un acte purement cérébral mais en fait non, c'est physique et je crois que c'est ça qui me bloque. Je n'ai pas d'autre choix que de prendre mon corps en considération, alors que depuis toujours j'ai l'habitude de l'ignorer, de ne pas prendre en compte les signaux qu'il m'envoie.

D'autre part, observer ses pensées est très difficile pour moi, je n'observe pas, je décortique, j'analyse, je juge, etc. Et toutes mes pensées automatiques sont des projections, des anticipations de ce que je vais faire, ce que je devrais faire ou des analyses de ce que j'aurai du faire.


Et ces pensées sont là en permanence, en filigrane de tout ce que je fais : je promène mon chien en réfléchissant à la liste des courses, je prends ma douche en préparant mes cours, je range le linge en réfléchissant au courrier administratif que je dois écrire, je joue avec mes enfants en planifiant les vacances de cet été, etc.
Après quand je passe à l'action, je suis d'une efficacité redoutable, évidemment, tout est déjà prêt, écrit dans ma tête !

Mais souvent, trop de réflexion bloque l'action et je me retrouve à chercher sur internet pendant 1 heure des informations sur la RPC au lieu de pratiquer pendant 10 minutes, ou je réfléchis pendant des jours pour savoir si j'ai le niveau pour un examen que je dois passer au lieu de réviser quelques heures, je pèse le pour et le contre de tout ce que je fais pendant des heures, etc. Et, en écrivant ça, je me rends compte qu'au restaurant, j'hésite tellement pour choisir ce que je vais manger que je finis toujours par trancher presque au hasard quand la serveuse a pris toutes les commandes sauf la mienne. C'est anecdotique mais révélateur de ma façon de fonctionner.

Le but de la RPC n'est pas de s'analyser mais, c'est ce que je fais, et ça perturbe tous mes repères!

Alors j'essaye de faire, ce que vous conseillez docteur, respirer en pleine conscience dès que possible, j'essaye aussi de prêter attention à ce que je fais : prendre conscience de l'eau qui coule sur mon corps quand je prend ma douche au lieu de planifier ma journée par exemple. Mais j'ai du mal, énormément de mal, j'y arrive quelques secondes pas plus et le naturel reprend le dessus ... mais pendant ces quelques secondes, où mon cerveau est vraiment débranché, je ressens une impression de légéreté et de liberté. C'est pour ça que persévère !

Mais la route est longue et m'a emmenée bien loin de l'alimentation ...

 

 

Mais souvent, trop de réflexion bloque l'action et je me retrouve à chercher sur internet pendant 1 heure des informations sur la RPC au lieu de pratiquer pendant 10 minutes, ou je réfléchis pendant des jours pour savoir si j'ai le niveau pour un examen que je dois passer au lieu de réviser quelques heures, je pèse le pour et le contre de tout ce que je fais pendant des heures, etc. Et, en écrivant ça, je me rends compte qu'au restaurant, j'hésite tellement pour choisir ce que je vais manger que je finis toujours par trancher presque au hasard quand la serveuse a pris toutes les commandes sauf la mienne

Tag, je me suis vraiment retrouvée dans trop de réflexion bloque l'action, je n'arrive plus à faire un pas en avant à force de réfléchir. Quel pied vais je avancer en premier, je passe un temps fou à me demander si cela me  correspond et je lis beaucoup avant  de me lançer. Et en fin de compte je m'aperçois dés que je dois m'impliquer: faire les exercices du programme, je bloque. 

 

J'aime bien cette phrase de John Lennon: la vie c'est ce qui s'écoule pendant que vous faites des projets.

pour moi, l'effet positif vient plutôt du fait de rentrer profondément en relation avec soi même : prendre conscience de tout ce qui nous traverse sans en avoir peur : je me suis apercue que le fait de faire de 10 à 20 minutes de RPC par jour me permet  à terme de vivre différemment mon quotidien : avant un coup de stress, une angoisse, se traduisait par une tension des muscles, une réaction de défense en quelque sorte "même pas mal!" et une boule de peur au ventre qui pouvait m'accompagner des journées entières

maintenant, un coup de stress et je ressens physiquement la décharge d'adrénaline, comme quand on est sur un manège où on a l'impression d'avoir le coeur qui file...

ce n'est pas forcément agréable, c'est très intense mais très court et surtout identifiable : ce n'est pas "je ne vais pas bien, je suis angoissée sans savoir pourquoi", je prends juste note que la situation n'est pas très agréable pour moi et qu'il faut que j'y prenne garde

Je crois que l'effet positif vient d'une détente générale, par n'importe quel moyen. Il y a quelques années, j'avais obtenu de bons résultats (à savoir quasi-disparition des EME) en écoutant tous les jours des enregistrements d'hypnose. Les enregistrements portaient sur l'amincissement, mais j'ai la conviction intime que leur effet était dû à la relaxation profonde qu'ils entraînaient beaucoup plus qu'aux propos de l'hypnotiseur, avec lesquels j'étais loin d'être toujours d'accord.