Les pilules pour maigrir : attention danger !
Le chiffre de personnes en surpoids ne cesse d'augmenter et devrait selon l'OMS atteindre plus de 3,3 milliards en 2030... Et dans le stress qui caractérise notre société, plus facile de craquer sur les pilules minceur miracle que de faire du sport et de manger mieux. Pourtant, si les pilules sont à la mode, elles sont pour la plupart inefficaces ou pire : dangereuses...
Les pilules pour maigrir et leur danger
Il existe toutes sortes de pilules dites amaigrissantes : on a tout d'abord utilisé des extraits thyroïdiens, qui ont le pouvoir d'accélérer le métabolisme et d'augmenter la consommation énergétique. Mais ces médicaments, qui provoquent des troubles cardiaques et psychologiques graves sont désormais interdits en l'absence d'hypothyroïdie, leur seule véritable indication. On a aussi cherché à utiliser des coupe-faim amphétaminiques comme l’amphépramone (Prefamone®) ou la fenfluramine (Pondéral®), qui ont des effets psychostimulants et qui à la longue provoquent des dépressions et des troubles psychiatriques graves. Comme l’effet s’épuise, les personnes ont tendance à augmenter les doses, ce qui aboutit à des troubles majeurs.
La dexfenfluramine (Isoméride®) n'a pas d'effet excitant sur le système nerveux, mais comme les autres dérivés amphétaminiques, provoque de l'hypertension artérielle pulmonaire, une maladie mortelle. Le Médiator® est aussi un médicament voisin provoquant les mêmes troubles, et on connaît le scandale qui en est résulté. Tous ces médicaments sont donc désormais interdits à la vente.
L’Orlistat, commercialisé en France sous le nom de Xénical® et d’Alli®, (la même molécule, mais à plus faible dose), à une forme d'action très différente : ce médicament inhibe les lipases pancréatiques et empêche les graisses d'être digérées normalement. Une partie des graisses (environ 30%) passe donc directement dans les selles, ce qui les rend habituellement graisseuses et nauséabondes. Cependant, ce médicament s'avère décevant : on ne maigrit généralement que de quelques kilos, que l'on reprend à l'arrêt du traitement.
Citons encore la sibutramine (Sibutral®, Reductil®, Meridia®) médicament qui augmente la satiété, mais qui a provoqué des décès conduisant à son retrait en janvier 2010.
Le rimonabant (en France: Acomplia®) agissait quant à lui sur les centres du plaisir et conduisait à manger moins. Malheureusement il entraînait des dépressions et a lui aussi été retiré de la vente.
On a aussi cherché à utiliser des petits médicaments, dits brûle-graisse, des dérivés de la caféine, des diurétiques, des médications « drainantes » (qui ne sont rien d'autre que des diurétiques naturels), des extraits de cactus ou des extraits de piment. Rien de tout cela n'est bien sérieux et n'a d'effet véritable sur le moyen ou long terme…
Les pilules pour maigrir : pour quel public ?
Selon une étude américaine récente réalisée sur plus de 3000 enfants et de 5000 adultes, les américains pauvres seraient plus enclins que les américains riches à utiliser des stratégies de pertes de poids rapides et non prouvées comme les pilules. Les chiffres sont clairs : sur les 2/3 des sujets ayant tenté de maigrir par un moyen ou un autre, les adultes (quelle que soit leur catégorie sociale) ont gagné environ un kilo ; mais parmi eux, les personnes appartenant à la tranche de revenus les plus inférieurs ont gagné environ 1 kilo de plus que les personnes les plus riches.
Comment expliquer ces données ? Par les différentes stratégies utilisées : les adultes ayant un revenu de moins de 20000 dollars par an étaient 50% moins enclins à faire du sport, 42% de moins à boire de l'eau et 25% de moins à manger moins gras et moins sucré, tout en étant 50% plus enclins à acheter des pilules pour maigrir que les personnes ayant un revenu de 75000 dollars ou plus. Concrètement, les personnes pauvres achèteraient des produits alimentaires de moins bonne qualité, seraient davantage stressées (stress de vivre dans un quartier dangereux ou stress de ne pas connaître ses horaires de travail à l'avance, etc). Ceci les conduirait à choisir des méthodes ne demandant pas d’effort personnel.
Notons aussi que selon cette étude, les personnes riches, qui privilégient le sport et une alimentation diététique, ne parviennent pas elles non plus à maigrir par ces moyens et font à peine mieux.
Si ces chiffres sont propres aux américains, on peut cependant largement élargir cette constatation à bien d'autres pays dont la France.
Cependant, si on a pu dire jusqu’à ces dernières années qu’il n'existait pas à ce jour de médication amaigrissante et qui serait à la fois efficace et non dangereuse pour la santé, il semble que ce ne soit plus le cas. L’arrivée d’une nouvelle classe thérapeutique, dite les GLP-1, semble changer la donne. Ces médicaments miment l’action de l’incrétine intestinale GLP-1 (Glucagon-Like Peptide-1) naturellement sécrétée par l’intestin après un repas. Le GLP-1 agirait sur le système hédonique de contrôle du comportement alimentaire, c'est-à- dire sur l’appétence des aliments. On en attendrait un moindre plaisir et on mangerait de moindres quantités des aliments à haute teneur en lipides. Par ailleurs les GLP-1 provoquent aussi une stimulation de la sécrétion d’insuline, une inhibition de la sécrétion de glucagon, ralentissent la digestion et sont à ce titre des médicaments recommandés dans le diabète de type 2, souvent associé aux problèmes pondéraux.
Ces médicaments permettent une perte de poids significative, de l’ordre de 10% à 20% en moyenne, voire davantage, et en viennent à concurrencer la chirurgie bariatrique. On comprend donc l’enthousiasme que ces produits déclenchent. Cependant, une prescription médicale est nécessaire, leur prix est élevé, ils se prennent par voie injectable, ont parfois des effets secondaires, et surtout le maintien de la perte de poids est lié à la poursuite du traitement.
Ces médicaments ne prennent pas en considération les facteurs psycho-émotionnels engendrant et entretenant l’obésité, qui souvent resurgissent après un temps. De nouvelles études montrent qu’on améliore leur efficacité et sans doute la durabilité de leurs effets en associant GLP-1 et thérapie cognitivo- comportementale de l’obésité, c'est-à-dire celle que propose Linecoaching. En fait, ces deux approches semblent dans bien des cas se révéler complémentaires
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