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Manger ses émotions: c'est grave Docteur?

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« Savoir vivre ses émotions dispense de les manger » Gérard Apfeldorfer

Nombreux sont les mangeurs émotionnels pour qui l’alimentation sur un mode compulsif constitue une façon d’éviter de se confronter à ses émotions. Alors comment retrouver une alimentation mieux régulée, en apprenant à mieux s’écouter et sans manger “excessivement” ses émotions? Toutes les réponses ici!

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manger ses émotions
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Pourquoi mange-t-on ses émotions?

Nos émotions et nos sentiments ont un rôle : ils sont là pour faciliter notre adaptation à notre environnement. Ils focalisent l’attention, facilitent la mémorisation et les apprentissages, motivent à interagir avec les autres. Ils intègrent tout à la fois les ressentis internes, les pensées, les comportements, et en unifient la perception. Enfin, les émotions jouent un rôle fondamental dans les processus de socialisation et d’interaction sociale.

Savoir vivre pleinement ses émotions, prendre appui sur elles pour mieux s’adapter est donc une grande qualité. À l’inverse, avoir peur de ses émotions, s’en méfier, conduit à entrer en lutte avec elles. On cherche à s’anesthésier d’une façon ou d’une autre : par l’alcool ou d’autres drogues, par le travail frénétique, par le sport frénétique.

Manger pour éviter les émotions et les pensées qui nous assaillent fait partie de la même panoplie. Comme le dit Gérard Apfeldorfer, l’incapacité à vivre ses émotions conduit à les manger. Le comportement alimentaire, qui est normalement en grande partie guidé par les mécanismes neurophysiologiques qui veillent à la stabilité pondérale ainsi qu’aux apports nutritionnels, est lui aussi fortement influencé par les états émotionnels.

Cependant, manger non pas pour apporter les nutriments nécessaires à son corps en quantité et en qualité, mais manger pour calmer des émotions et des pensées pénibles, n’est pas une anomalie. C’est l’une des fonctions du comportement alimentaire : servir de régulateur émotionnel. On mange pour se restaurer, dans tous les sens de ce terme : pour se nourrir, mais aussi pour restaurer son être, le rétablir, le rééquilibrer. Mais parfois, cela dérape et conduit à manger trop, en excès. On est devenu un mangeur émotionnel et cela peut empêcher de maigrir ou faire prendre du poids.

Manger ses émotions: pourquoi on succombe?

Pour les psychologues et psychiatres comportementalistes, les émotions pénibles ne sont pas le résultat d’événements particuliers, de situations vécues, mais toutes entières dues à la façon dont on interprète ces événements. Prenons un exemple : un individu pourra voir un découvert sur son compte en banque de différentes manières. Certains se diront qu’ils pourront y faire face, trouver des solutions, tandis que d’autres auront un discours intérieur alarmant et démesuré, cataclysmique.

Le premier ressentira une émotion mineure tandis que le second aura tendance à ruminer des scénarios de catastrophe. Peut-être le premier se consolera-t-il en mangeant un aliment désiré, sans que cela le conduise à plus de débordements alimentaires, mais ce sera bien entendu le second qui pourra en venir à utiliser des prises alimentaires exagérées, à manger ses émotions sur un mode compulsif, comme mécanisme d’évitement émotionnel.

Les événements activateurs qui peuvent conduire à manger ses émotions

Les événements activateurs d’émotions pénibles, autrement dit les stresseurs, peuvent être d’ordre environnemental : il s’agit de ce qu’on voit ou entend, de ce qu’on vit concrètement. Mais aussi, ces activateurs peuvent être internes : ce seront alors des discours intérieurs, des sensations dans le corps, des jugements sur soi-même ou sur ses conduites.

Les événements activateurs externes sont les faits ou choses observés : une publicité pour des produits alimentaires amincissants. Une situation vécue : ne pas trouver sa taille de jupe ou de pantalon dans un magasin. Le comportement des autres : réflexion d’une personne sur son poids.

Les événements activateurs internes comme les pensées : se dire que l’on a trop ou mal mangé (même si c’est faux). Des émotions propres comme avoir honte de se préoccuper de son apparence physique. Des troubles somatiques comme sentir son ventre gonfler.

Le discours intérieur, les souvenirs et les scénarios qui conduisent à manger ses émotions

Mais somme toute, ces facteurs dits activateurs, ces stresseurs, ne le sont que parce qu’ils donnent lieu à des commentaires intérieurs. Ce qu’on appelle des pensées automatiques sont des petits commentaires intérieurs, à la limite de la conscience, qui viennent en contrepoint de tout événement perçu, interne ou externe. Certains se disent des choses comme « ce n’est pas grave », « ça va s’arranger », « je vais faire face ». Mais d’autres ont plutôt des pensées-règles, en il faut-je dois, conjugué à tous les temps (j’aurais dû, je devrais, je ne devrais surtout pas…), qui mettent la pression ou cassent le moral.

Les pensées-jugements comme je suis nul(e), bête, mauvais, inutile, incapable n’aident guère, pas plus que les pensées-justifications, qui servent d’excuses à ne pas agir, qui conduisent à l’inhibition : je suis trop anxieux, je suis obèse, c’est génétique, familial, plus fort que moi, il n’y a rien à faire… Les pensées automatiques donnent lieu à des émotions pénibles : anxiété, dépression, colère, honte, culpabilité. Ce que Spinoza appelait les passions tristes. Elles éveillent souvent des souvenirs pénibles, qui à leur tour génèrent d’autres émotions tout aussi pénibles. Ou bien on enchaîne sur des scénarios de catastrophe en ce qui concerne le futur.

Ces emballements émotionnels donnent donc lieu, pour ce qui nous occupe, à des emballements alimentaires. On est alors un mangeur émotionnel, et les prises alimentaires sont essentiellement contrôlées par les émotions et non plus par les sensations alimentaires de faim, de rassasiement ou de satiété. On conçoit qu’il est alors urgent d’apprendre à mieux vivre ses émotions, de cesser de les éviter par un moyen ou un autre.

L’influence des troubles émotionnels dans les compulsions alimentaires

Certaines personnes identifient correctement les facteurs activateurs d’émotions pénibles et font le lien entre ces émotions insupportables et les stratégies qu’ils utilisent pour y parer, en l’occurrence les prises alimentaires exagérées qui en résultent. Mais il en est d’autres qui sont peu conscientes de leurs discours intérieurs, de leurs émotions, et même qui parfois n’identifient pas les événements à l’origine des débordements émotionnels.

Leurs compulsions alimentaires et boulimies leur semblent survenir alors sans cause. Cette incapacité à identifier ses pensées et émotions est appelée alexithymie. Les émotions non ressenties comme telles et incomprises sont fréquemment interprétées comme des douleurs, donnent lieu à des dysfonctionnements corporels. Dans de tels cas, un travail psychothérapeutique, permettant l’identification des stresseurs, puis des discours intérieurs, puis des émotions qui précèdent l’acte alimentaire est nécessaire. On parle aussi de trouble dissociatif. L'individu soumis à un stresseur peut se dissocier : il comprend les événements, mais ne les « ressent pas ». Cette dissociation donne lieu à une méconnaissance de ce qui se déroule dans le corps. Là aussi, un travail psychothérapeutique s’avère nécessaire.

Comment ne pas manger (exagérément) ses émotions ?

Cependant, dans la majorité des cas, les problèmes sont moins graves. Il s’agit essentiellement d’une intolérance à ses émotions, ou phobie émotionnelle. La personne a pris l’habitude de minorer ses émotions à coups de prises alimentaires et peu à peu elle en est arrivée à ne plus tolérer aucune émotion.

Elle a peur de la douleur émotionnelle et s’en protège par une conduite alimentaire souvent compulsive, qui lui évite de vivre l’émotion en question, mais ne fait en réalité que la remplacer par une autre souffrance, celle du surpoids et de l’obésité. Un premier abord consiste à apprendre à vivre ses émotions pleinement, sans les fuir, les éviter.

La méditation de pleine conscience s’avère de ce point de vue une excellente méthode.

Elle doit être souvent complétée par un abord cognitif, et on passera en revue les pensées automatiques, ou pensées-gâchettes, qui déclenchent des souvenirs pénibles et des scénarios de catastrophe. Un second abord est de rassurer la personne : elle peut parfaitement continuer à calmer ses émotions par des prises alimentaires. Simplement, on lui demande de :

1) choisir l’aliment qui, à un moment donné, lui semble le plus efficace pour calmer ses émotions (il s’agit presque toujours d’un aliment riche en calories et très goûteux) ;

2) manger cet aliment en le dégustant, en en profitant pleinement, et non pas comme elle le fait probablement d’habitude, en vitesse, en se goinfrant ;

3) consommer la quantité nécessaire pour se sentir réconfortée ;

4) puis attendre que la faim revienne avant de manger à nouveau.

Cette démarche, baptisée « envie de manger émotionnelle-zen » ou EME-zen sur le site LineCoaching, nécessite qu’on ne culpabilise pas de consommer ses aliments désirés, car la culpabilité empêche la survenue du réconfort. Souvent, un travail préalable sur le comportement alimentaire est nécessaire.

La pratique de la pleine conscience, qui conduit à avoir moins besoin de réconfort alimentaire, et la stratégie de l’EME-zen, qui permet de se réconforter avec ses aliments préférés lorsque malgré tout on en a besoin, sont deux stratégies complémentaires qui calment le jeu et permettent aux mangeurs émotionnels de ne plus avoir de compulsions alimentaires ou de boulimies. Il deviendra alors possible de rétablir une alimentation intuitive, naturelle, fondée sur l’écoute et le respect de ses sensations alimentaires, et ainsi revenir à son poids d'équilibre.

Sources :

Apfeldorfer G. Maigrir c’est simple et dans la tête, éditions Odile Jacob, 2019,  « je prends acte de mes émotions et sentiments » p.273 à 279.  

Zermati J.-P. Maigrir sans régime, éditions Odile Jacob, 2011 : Mes émotions me rassasient p.299/ les aliments réconfortants p. 306. Comment naissent les émotions p.325


Pourquoi mange t-on ses émotions ?

Les émotions sont utiles et nécessaires afin d’avoir des conduites adaptées. Pour cesser de manger ses émotions, il faut apprendre à vivre les dites émotions sans chercher à les éviter au moyen de prises alimentaires compulsives ou par d’autres moyens.


Comment arrêter de manger sous le coup des émotions ?

Manger pour faire face à des émotions et des pensées pénibles n’est pas un comportement anormal. Il ne le devient que si on ne parvient pas à se réconforter avec ses aliments préférés en raison de la culpabilité ressentie à les manger. On passe alors dans la compulsion et l’excès. Si au contraire on s’autorise à se réconforter en mangeant ce qu’on désire, qu’on le consomme en le dégustant, on retrouve sa sérénité. Il devient possible d’attendre que la faim revienne avant de manger à nouveau, si bien que cet épisode ne se traduit pas par un excès alimentaire à l’échelle de la semaine.


Quelles thérapies pour devenir apte à vivre ses émotions ?

Les thérapies cognitivo-comportementales sont les plus indiquées. La pratique de la méditation de pleine conscience et la thérapie cognitive permettent l’acceptation des soubresauts émotionnels. C’est ce que propose la méthode LineCoaching, qui, lorsque l’alimentation émotionnelle se calme, poursuit en permettant de rétablir une alimentation dite intuitive, fondée sur l’écoute émotionnelle et le respect des sensations alimentaires. Le poids revient alors au poids d'équilibre et s’y stabilise, on l’espère, définitivement.

 

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